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Tout au long de leur développement, le Canada et le Québec ont connu de nombreuses vagues d'immigration constituées principalement de personnes en provenance d'Europe. Toutefois, à partir de la fin du XIXe siècle, on voit apparaître des groupes de personnes en provenance de l'Asie et du Proche-Orient. À travers notre recherche, nous avons exploré l'immigration syrienne qui a eu lieu à Montréal au tournant du XXe siècle. Dans les quelques travaux qui ont été réalisés sur la communauté syrienne de Montréal, l'ethnie est souvent l'unique grille d'analyse. La communauté n'est étudiée qu'à travers la religion, le lieu d'origine et la transmission de l'héritage culturel et traditionnel. Afin d'enrichir le corpus d'études existant sur cette communauté, nous étudions l'articulation des stratégies d'intégration des membres de la première génération d'immigrants syriens à Montréal entre 1890 et 1945. Les immigrantes et les immigrants sont des acteurs qui traversent les frontières, qui mettent en place des stratégies tout au long du processus migratoire et qui construisent divers réseaux. Ils ne sont pas uniquement mus par le marché du travail ou par les traditions culturelles; ils développent des stratégies dans leur pays d'origine et tout au long de leur établissement dans la société d'accueil. Ainsi, dans un premier temps, nous avons examiné la société et le milieu duquel ils proviennent afin de circonscrire les facteurs qui les ont amenés à amorcer leurs plans migratoires. Dans un deuxième temps, grâce aux recensements canadiens et aux annuaires Lovell, il a été possible de dresser un portrait de l'évolution de l'installation des Syriens à Montréal. Dans un dernier temps, cette recherche révèle que les stratégies d'intégration dans le pays hôte s'articulent principalement autour de deux axes. D'une part, c'est autour des multiples réseaux sociaux mis sur pied par les membres de la communauté syrienne; de l'autre, par la mobilisation et la résistance politiques qui ont ponctué leur histoire au fil des décennies. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Montréal, Immigration, Syriens, Stratégie, XXe siècle, Régulation, Réseaux.
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Le présent ouvrage est le fruit du travail d’une cinquantaine d’auteurs, professeurs et autres professionnels, associés aux diverses composantes de l’Université du Québec, réseau qui célèbre en 2018 son 50e anniversaire. Le fil conducteur de ce collectif est le développement de l’enseignement et de la recherche dans les constituantes de l’Université au cours des cinquante dernières années. Fille de la Révolution tranquille et de l’État-providence, l’Université du Québec s’est donné une mission axée sur l’accessibilité sociale et géographique. Elle propose une gouvernance plus collégiale par rapport à celle de l’institution universitaire classique et un rapport à la connaissance différent qui se traduit aussi bien dans l’enseignement que dans la recherche. L’Université du Québec est une création institutionnelle, mais c’est surtout une communauté qui s’est construite peu à peu, une construction collective. Le réseau est aujourd’hui formé de six universités constituantes, d’une université affiliée, de deux écoles universitaires et d’un institut de recherche regroupant lui-même quatre centres. En 2016-2017, l’Université du Québec regroupait tout près de 7 000 employés : 2 800 professeurs, 1 300 professionnels, près de 1 200 employés de bureau, plus de 1 000 techniciens, 350 cadres de direction et près de 300 employés des métiers et services, en plus de compter quelque 4 200 chargés de cours. En 2016, elle a délivré plus de 26 000 diplômes aux trois cycles d’études supérieures et a géré plus de 185 millions en fonds de recherche.
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Autoethnography is an ideal method to study the ‘feminist I’. Through personal stories, the author reflects on how feminists negotiate agency and the effect this has on one's political sensibilities. Speaking about oneself transforms into stories of political responsibility - a key issue for feminists who function as cultural mediators.
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Suivant un minutieux choix d'extraits d'entrevues, de spectacles et de photos, puisés à même un colossal et riche fonds d'archives, Pauline Julien, intime et politique nous entraîne dans le sillage de cette femme résolument libre et engagée, figure emblématique de la chanson et d'une époque charnière de l'histoire du Québec.
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L'humoriste australienne Hannah Gadsby redéfinit l'humour standard en combinant lignes assassines et révélations troublantes sur les genres, la sexualité et l'enfance.
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I feel like I can get home from here, il y a une archive de la résilience, de la diversité et de la survie des lesbiennes butch qui continuent de chevaucher les marges d'une communauté LGBTQ plus large et d'un monde hétérosexuel, ainsi que les lignes d'hypervisibilité et d'effacement. À la fois livre imprimé et archive numérique, ce projet vise à compiler un contenu textuel et visuel significatif sur les lesbiennes butch dans un seul espace et à explorer les thèmes de l'identité, de l'enfance, de la communauté, de la mémoire, de l'histoire et des trajectoires. Combinant photographie numérique, réponses à des questionnaires, transcriptions d'entretiens, manipulation de photos et écrits personnels, le projet vise à résumer un instantané des compréhensions contemporaines de l'incarnation butch d'une manière documentaire et figurative. 60 participant.e.s ont partagé leurs histoires et leurs expériences sous la forme d'entretiens en personne et d'un questionnaire en ligne. Dans son cadre, le projet constitue sa propre archive émotionnelle autonome et donne plus de profondeur et de voix derrière une image butch propagée superficiellement par les médias et les stéréotypes banals. Le projet tire son influence et négocie les théories qui traitent de l'annihilation symbolique et des archives conceptuelles, de la sémiotique et de l'identification lesbiennes et de la photographie (lesbienne). À la base, ce projet est une célébration, une histoire vivante et une incarnation profonde de la communauté et de l’amour qui parle d’un passé, d’un présent et d’un avenir difficiles et des possibilités de la masculinité.
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"Lassée des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes, et fatiguée d'entendre des femmes dire qu'elles ne sont pas féministes, Roxane Gay rappelle que la défense de l'égalité des sexes ne dispense pas d'assumer ses contradictions : on peut aimer la télé-réalité, se peindre les ongles en rose et revendiquer le fait d'être féministe. Dans ses chroniques, Roxane Gay parle de culture, de race, de sexe et de genre, de stéréotypes sur l'amitié féminine, en se fondant sur sa propre histoire de femme noire dans l'Amérique contemporaine. Le portrait qui émerge en filigrane est celui d'une femme au regard d'une incroyable justesse, aussi bien sur elle-même que sur notre société."--Page 4 de la couverture.
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La gynécologie est classiquement définie comme la spécialité médicale qui a pour objet d’étude la « santé des femmes » et plus spécifiquement leur santé reproductive. Pourtant, ce ne sont pas seulement les femmes qui sont concernées par cette discipline. En effet, les hommes trans, notamment lorsqu’ils n’ont pas eu recours à une chirurgie de réassignation sexuelle, ont également des besoins similaires aux femmes cisgenres en matière de santé sexuelle. Or souvent, les services gynécologiques sont peu accessibles à cette population. Cette recherche s’intéresse donc à la question de l’accessibilité des soins en gynécologie pour les hommes trans à Montréal. À partir d’une démarche qualitative, l’objectif est d’explorer comment la gynécologie — une discipline initialement réservée aux femmes cisgenres — peut rendre ses services accessibles aux hommes trans. Les entretiens menés avec six professionnel· le·s de la santé offrant des soins gynécologiques ont permis de faire ressortir les besoins identifiés par les soignant·e·s concernant la santé sexuelle des personnes trans, les barrières rencontrées dans l’adaptation des soins et les stratégies mises en places pour les surmonter. Cette recherche démontre qu’il y a une évolution de l’approche médicale qui tend vers une implication croissante des patient·e·s. Cette dynamique a pour effet de modifier la relation entre soignant·e·s et patient·e·s, en offrant plus de pouvoir à ces dernier·e·s dans le processus de soin. Cette approche permet une meilleure accessibilité des services puisqu’elle laisse la possibilité à chaque patient·e d’exprimer ses besoins et de recevoir des soins adaptées à sa situation plutôt que dictés par des protocoles. Cependant, cette évolution se heurte encore à des barrières institutionnelles et personnelles qui visent à conformer les individus aux normes sociales. Aussi, la gynécologie et le milieu médical doivent être interrogés en profondeur afin de se détacher de la logique normalisatrice qui les traverse et ainsi mieux accueillir la diversité. ___________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : gynécologie, santé sexuelle, hommes trans, accessibilité, milieu médical, Montréal.
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Pauline Julien et Gérald Godin ont entretenu une correspondance amoureuse s’étendant sur plus de trente ans, soit de 1962 à 1993. Quelques-unes de leurs lettres ont fait l’objet d’une publication, La Renarde et le mal peigné (Leméac Éditeur, 2009), grâce à Pascale Galipeau, fille du comédien Jacques Galipeau et de Pauline Julien. Mais c’est avant tout le corpus inédit de plus de 400 lettres non reprises, découvertes dans les fonds d’archives à BAnQ, qui feront l’objet de nos recherches. Outre sa « fonction documentaire » (Jaubert, 2010a : 74), cette correspondance permet de voir la mise en scène par laquelle s’élabore la construction du moi de Julien et de Godin. Au fil de leur échange épistolaire, chacun joue sur l’impression qu’il tente de produire sur l’autre, de manipuler la mise en scène du moi qui régule leur interaction amoureuse. Dans l’ensemble des lettres, cette présentation de soi relève d’une complexion plus vaste que celle qui se dégage des choix éditoriaux effectués dans La Renarde et le mal peigné, restreinte à la relation amoureuse. Permettant d’éclairer la relation personnelle entre Julien et Godin, ainsi que leurs trajectoires artistiques respectives, cette correspondance constitue le lieu d’une négociation entre leurs postures publiques (poète journaliste puis ministre et chanteuse engagée) et intimes (homme de lettres au foyer et femme de profession). De fait, même si leurs échanges restent intimes, il y a là une présentation de soi qui se confronte à la nécessité de négocier avec la médiatisation de leur figure publique, celle-ci influençant leur part de contrôle sur la figure intime qu’ils tentent de dessiner dans leur correspondance. Des textes de Ruth Amossy (La présentation de soi. Ethos et identité verbale et Images de soi dans le discours : la construction de l’ethos), d’Anna Jaubert (« L’éthos de l’épistolier au miroir de l’autre ») et d’Arlette Farge (Le goût de l’archive), constitueront les bases théoriques de notre étude.
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« Ce guide est ainsi issu d’une collaboration entre trois chercheuses de disciplines différentes [...] ayant en commun d’utiliser un cadre méthodologique participatif dans leurs expériences de recherche. Sur la base de problématiques et de contextes socioculturels [...] diversifiés [...], les auteures ont cherché à présenter des pistes de solution pour faire face aux principaux dilemmes inhérents à l’application de ce mode de recherche sur le terrain. Cet outil de formation s’adresse principalement aux étudiantes et aux étudiants gradués souhaitant entreprendre une recherche féministe participative mais les auteures espèrent qu’il sera aussi d’intérêt pour tous celles et ceux désirant recourir à l’usage de méthodes visuelles participatives pour inclure les savoirs des filles et des femmes aux savoirs féministes » [Portion de l'ouvrage]
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La présente thèse porte sur la mise en fiction de la colère dans la prose narrative des femmes au Québec. Il s'agit de montrer que la colère, émotion taboue et honteuse, joue dans les œuvres étudiées (Fleurs de crachat [2005] de Catherine Mavrikakis, Les Laides Otages [1990] de Josée Yvon, Les Enfants du Sabbat [1975] d'Anne Hébert, Désespoir de vieille fille [1943] de Thérèse Tardif, La Chair décevante [1931] de Jovette Bernier et Angéline de Montbrun [1882] de Laure Conan) le rôle de moteur textuel : elle irradie dans le tissu narratif en produisant du discours. Les œuvres appartiennent à différents moments-clés de l'histoire littéraire des femmes au Québec : il s'agit également de montrer que la colère tient lieu de paradigme. Malgré d'évidentes transformations dans la fiction au fil du temps, il existe des recoupements limpides entre des romans publiés à différentes époques ; sans jamais gommer ces transformations, je considère la colère comme un héritage de premier plan qui marque la fiction des femmes au Québec depuis ses débuts. Différents points de convergence sont suivis tout au long de l'analyse : l'assimilation de la protagoniste de chaque texte à une figure archétypale de l'imaginaire féministe (guérillère, « folle » / sorcière, gorgone) ; la récurrence de procédés textuels (répétitions, accumulations, contradictions) mimant la colère et faisant déborder le discours ; l'intégration des codes de la tragédie et du mélodrame à l'intérieur de la forme narrative. La réflexion se décline en six temps. Après avoir conceptualisé la notion de colère à l'aune de discours philosophiques, sociologiques, politiques et littéraires (chapitre 1), je procède à une lecture à rebours des œuvres. J'observe les tensions entre un imaginaire de la dévastation et une écriture de l'excès dans Fleurs de crachat (chapitre 2) ; j'explore les mécaniques de la vengeance dans Les Laides Otages (chapitre 3), où la colère se manifeste par des accumulations et des hyperboles, et par le rappel de la tragédie dans la forme narrative ; je montre comment Les Enfants du Sabbat (chapitre 4) est également structuré autour d'une vengeance excessive, alors que la protagoniste, religieuse-sorcière violée durant son enfance, transforme le trauma de l'inceste en charge explosive contre des cibles symboliques (la pureté, la mise au monde) ; je m'intéresse ensuite à Désespoir de vieille fille (chapitre 5) et au discours confus d'une narratrice anonyme dont le célibat est à la source d'une immense colère ; j'analyse enfin la manière dont La Chair décevante recycle les codes du mélodrame pour inscrire dans la forme romanesque un puissant et inextinguible désir d'insurrection (chapitre 6). En conclusion, je montre que les enjeux analysés dans les œuvres sont préfigurés dans le premier roman écrit par une femme au Québec, Angéline de Montbrun. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : colère en littérature, vengeance, folie, sorcellerie, féminisme, littérature des femmes au Québec, littérature québécoise, Catherine Mavrikakis (1961-), Josée Yvon (1950-1994), Anne Hébert (1916-2000), Thérèse Tardif (1912-?), Jovette Bernier (1900-1981), Laure Conan (1845-1924).
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In the last decade, public discussions of transgender issues have increased exponentially. However, with this increased visibility has come not just power, but regulation, both in favor of and against trans people. What was once regarded as an unusual or even unfortunate disorder has become an accepted articulation of gendered embodiment as well as a new site for political activism and political recognition. What happened in the last few decades to prompt such an extensive rethinking of our understanding of gendered embodiment? How did a stigmatized identity become so central to U.S. and European articulations of self? And how have people responded to the new definitions and understanding of sex and the gendered body? In Trans*, Jack Halberstam explores these recent shifts in the meaning of the gendered body and representation, and explores the possibilities of a nongendered, gender-optional, or gender-queer future.
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In this book, Jaime Harker uncovers a largely forgotten literary renaissance in southern letters. Anchored by a constellation of southern women, the Women in Print movement grew from the queer union of women’s liberation, civil rights activism, gay liberation, and print culture. Broadly influential from the 1970s through the 1990s, the Women in Print movement created a network of writers, publishers, bookstores, and readers that fostered a remarkable array of literature. With the freedom that the Women in Print movement inspired, southern lesbian feminists remade southernness as a site of intersectional radicalism, transgressive sexuality, and liberatory space. Including in her study well-known authors—like Dorothy Allison and Alice Walker—as well as overlooked writers, publishers, and editors, Harker reconfigures the southern literary canon and the feminist canon, challenging histories of feminism and queer studies to include the south in a formative role.
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Comment tenter de trans/former la conscience de personnes engagées dans des situations de conflit, des tensions sociales et raciales et en quête de changements politiques significatifs ? Trois types de textes se font ici écho : six auteur·e·s analysent les « rencontres radicales » organisées entre Palestinien·ne·s et Israélien·ne·s ; bell hooks écrit sur l’éducation à/par l’émancipation dans le contexte des discriminations raciales aux États-Unis ; enfin, trois participant·e·s à des groupes de rencontre en Kanaky/Nouvelle-Calédonie nous proposent un troisième point d’ancrage en cette année de référendum d’autodétermination. Un ouvrage collectif qui vise à donner voix ensemble aux militant·e·s et aux théories, engageant un dialogue qui offre un répertoire d’actions et de réflexions puissant et décapant au confluent du féminisme, de l’analyse de la colonialité et d’une radicalité revendiquée. Essais de bell hooks, Rabah Halabi, Michal Zak, Nava Sonnenschein, Ramzi Suleiman, Ahmad Hijazi, Tal Dor, Angélina Perrochaud, Pascal Hébert, Pierre Wélépa et Nassira Hedjerassi.
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Cette thèse s'intéresse à l'inscription de la perspective maternelle dans les textes de femmes auteures de l'extrême contemporain français. Longtemps réduites à leur capacité de reproduction et ainsi considérées comme inaptes à la création, les femmes ont dû choisir entre la maternité et l'écriture. Si la mère était souvent l'objet du discours de ses enfants, elle-même n'avait généralement pas voix au chapitre. Notre travail analyse l'œuvre d'écrivaines qui explorent l'expérience de la maternité d'un point de vue maternel, avec ses dimensions personnelles, éthiques et sociales, permettant ainsi de montrer que les mères ne sont pas que mères, mais qu'elles peuvent être aussi des créatrices ainsi que des sujets désirés et désirants à part entière. À partir de l'étude des récits de soi suivants : Journal de la création (1990) de Nancy Huston, Léonore, toujours (1994) de Christine Angot, Philippe (1995) de Camille Laurens, À ce soir (2001) de Laure Adler, Le bébé (2002) de Marie Darrieussecq et L'inattendue (2003) de Karine Reysset, nous verrons comment les protagonistes considèrent la maternité non plus seulement comme un obstacle à la création, mais aussi et surtout comme une source d'inspiration. Leurs textes novateurs, qui favorisent l'écriture du quotidien et l'inscription de l'ambivalence maternelle, permettent de sortir la maternité de l'espace privé tout en rendant mieux compte que jamais de son caractère subjectif et intime. Grâce aux études féministes, aux études sur la maternité ainsi qu'aux théories de l'énonciation et de la narratologie, nous explorons la subjectivité des personnages maternels, la voix privilégiée par les narratrices et la manière dont chacune d'elles négocie son rapport à l'opposition création-procréation. Après avoir problématisé le concept de maternité d'un point de vue historique, social et littéraire, mis en relief l'apport des mères littéraires (A. Leclerc, C. Chawaf et A. Ernaux) des auteures du corpus et exploré les caractéristiques d'une éventuelle poétique de la « maternalité » (Hyvrard, 2011), nous abordons le rôle de l'écriture dans le deuil maternel, la manière dont la maternité peut contribuer à la « guérison » d'un trauma et la possibilité de concilier maternité et écriture de façon harmonieuse sans nier l'ambivalence maternelle. Nous proposons ainsi une lecture d'ensemble d'un important phénomène littéraire contemporain : les textes qui présentent la création et la maternité sous un angle nouveau et qui font émerger de nouvelles formes textuelles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Maternité; identité; écriture; féminisme; narratologie; psychanalyse; extrême contemporain; littérature des femmes; littérature française.
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Une nouvelle histoire du roman queer montre son rôle dans la construction des vies gays et lesbiennes Contestant l’idée selon laquelle le roman gay et lesbien est apparu en réponse à l’émergence de l’homosexualité en tant que concept, Natasha Hurley postule une histoire beaucoup plus longue de ce genre romanesque. Elle révise notre compréhension de l’histoire de la sexualité, ainsi que des processus de production de nouveaux concepts et de l’évolution de nouvelles catégories de langage.
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The field of lesbian studies is often framed in terms of the relation between lesbianism and invisibility. Annamarie Jagose here takes a radical new approach, suggesting that the focus on invisibility and visibility is perhaps not the most productive way of looking at lesbian representability. Jagose argues that the theoretical preoccupation with metaphors of visibility is part of the problem it attempts to remedy. In her account, the regulatory difference between heterosexuality and homosexuality relies less on codes of visual recognition than on a cultural adherence to the force of first order, second order sexual sequence. As Jagose points out, sequence does not simply specify what comes before and what comes after; it also implies precedence: what comes first and what comes second. Jagose reads canonical novels by Charles Dickens, Henry James, Virginia Woolf, and Daphne du Maurier, drawing upon their elaboration of sexual sequence. In these innovative readings, tropes such as first and second, origin and outcome, and heterosexuality and homosexuality are shown to reinforce heterosexual precedence. Inconsequence intervenes in current debates in lesbian historiography, taking as its pivotal moment the fin-de-siècle phenomenon of the sexological codification of sexual taxonomies and concluding with a reading of a post-Kinsey pulp sexological text. Throughout, Jagose reminds us that categories of sexual registration are always back-formations, secondary, and belated, not only for those who identify as lesbian but also for all sexual subjects.