Rechercher
Bibliographie complète 3 720 ressources
-
La vie et la carrière de Pauline Julien sont un véritable roman. Née à Trois-Rivières en 1928, elle commence son parcours de comédienne à Québec et à Montréal avant de tenter sa chance à Paris où elle débute comme diseuse et chanteuse dans les boîtes à chansons de la rive gauche. Interprète de Bertolt Brecht, Boris Vian, Léo Ferré, elle côtoie Barbara, Ricet Barrier et Anne Sylvestre. Elle ajoute à son répertoire, au fil d'une carrière entre le Québec, la France, la Suisse et la Belgique, les chansons de Raymond Lévesque, Gilles Vigneault, Michel Tremblay, Réjean Ducharme, Félix Leclerc... Après son arrestation en octobre 1970, cette militante passionnée devient la figure de proue d'une nouvelle affirmation culturelle, politique et féminine du Québec. Sa vie publique d'interprète cachait une femme angoissée, passionnée d'écriture. Pauline Julien a légué ses carnets personnels, tenus pendant près de quarante ans, à Louise Desjardins qui les a utilisés pour écrire le parcours d'une femme marquante du Québec moderne, des plus attachantes aussi, une femme de cœur et de tête, une femme de parole à fleur de peau, libre, qui avait l'âme à la tendresse... Pauline Julien a mené sa vie tambour battant, emportée par son tempérament fougueux et sa voix si particulière, qui fait vibrer le cœur de toutes les générations.
-
Chronique des événements entourant la lutte pour l'avortement libre et gratuit, l'une des plus importantes revendications du mouvement féministe québécois. Les différents groupes qui ont mené le combat, leurs discours et la place de leurs actions dans la dynamique des relations qu'ils entretenaient avec les gouvernements et le mouvement anti-avortement. Etude appuyée sur une solide documentation.
-
La procréation médicalement assistée, puis la perspective d’application humaine du clonage reproductif, ont suscité de nombreuses inquiétudes quant à l’essence même de l’humanité, à laquelle elles semblent porter atteinte, voire qu’elles menacent d’un coup fatal ; ces pratiques restent pourtant minoritaires, et dans le cas du clonage, encore hypothétique. Mais l’important ici n’est pas tant la réalité concrète des faits que les représentations mises en œuvre, et ce qui est craint est surtout l’atteinte à l’idée que l’humanité se fait d’elle-même et de son identité, comme espèce sexuée, généalogique, et mortelle. Sans prendre parti sur le bien-fondé de ces appréhensions, on tâche d’en établir la cartographie schématique, et d’analyser ce qui, dans la différence des sexes et dans le temps vectorisé, est ressenti à la fois comme fondamental eu égard au « propre de l’homme », et fondamentalement fragilisé par l’irruption de la biomédecine dans la procréation.
-
This article outlines how the concepts of queer and queer theory have been applied to qualitative studies. The multiple definitions of queer are examined, to foster an understanding of the positions from which theorists have utilized the concept to examine a number of disciplines. The advancement of the tenets of queer theory is outlined chronologically, to display the evolution of the theory through intradisciplinary applications. The body of qualitative works utilizing queer theory is categorized (language, literature, and arts; history; life histories / life stories; and queer theory as praxis) and juxtaposed. In addition, efforts to define and enact a "queer pedagogy" are analyzed. Suggestions for further application of queer theory in education, ethnography, and qualitative studies conclude the article.
-
Dresse un panorama complet des arts vivants depuis 1960 : happenings, théâtre et opéra d'avant-garde, danse contemporaine, art vidéo, installations multimédias. Yves Klein, Joseph Beuys, Robert Wilson, Tadeusz Kantor, Pina Bausch, Gilbert & George, Philippe Decouflé, entre autres, sont évoqués. L'ouvrage est illustré d'oeuvres européennes, américaines, japonaises et australiennes.
-
Cet article présente, à la lumière des développements récents de l'historiographie féministe, une nouvelle interprétation de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste. Cette réinterprétation se base sur un concept assez nouveau: le maternalisme, défini comme une catégorie d'analyse utilisée pour qualifier les mouvements de femmes chez qui la maternité constituait le point central de l'idéologie et de l'argumentation. Nous examinons, entre autres, le modèle féminin véhiculé par la FNSJB pour constater qu'il correspondait au modèle traditionnel de « la femme », celui qui effectuait une équation entre la femme et la mère. La maternité n'était toutefois pas perçue par la FNSJB comme une fonction limitative, mais bien comme une ouverture vers la société. Elle a donc dû redéfinir les frontières entre les sphères privée et publique pour permettre aux femmes de transgresser celles du foyer et faire bénéficier la société de leur influence maternelle. Le cadre d'analyse élaboré dans la première partie est ensuite appliqué à un cas concret de revendication: la bataille pour le vote des femmes.
-
This article explores the relationship between identity, emotion, and feminist collective action. Based on interview research, the analysis confirms the central importance of anger in collective action and its particular significance for feminist identity and activism. As an emotion thought deviant for women, the anger inherent in feminist collective action frames created problems for participants in terms of relationships with partners, friends, and work colleagues. Participants performed emotion work to deal with negative responses to their feminist identity, but this depleted emotional energy and created stress. Participation in movement events provided much-needed emotional support and an outlet for deviant emotions.
-
Survol historique de la communauté gaie-lesbienne de Montréal. D'après l'auteur, ce premier volume sera suivi d'une publication ultérieure où son enquête sera présentée de façon plus globale.
-
Cette publication de 1999 porte sur l’histoire des féminismes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
-
Au Canada, les cercles de sentence et les cercles de guérison constituent les deux principaux modèles de justice réparatrice en milieu autochtone. Ces initiatives se sont développées surtout à partir des années 1990. L'article propose d'abord d'identifier le contexte précurseur à leur émergence puis de décrire et de comparer leurs principes et leur fonctionnement respectifs. L'auteure est amenée à conclure que les cercles de guérison s'inscrivent davantage dans une démarche d'autonomisation (empowerment) alors que les cercles de sentence risquent de se situer dans une démarche de légitimation de l'intervention du système de justice étatique.
-
En déclarant qu' "on ne naît pas femme, on le devient", Simone de Beauvoir a posé les fondements d'une conception féministe du genre. L'analyse développée dans Le Deuxième sexe a anticipé la distinction ultérieure entre sexe et genre, et a également soulevé certains problèmes liés à cette distinction. Plutôt que l'oeuvre même de Beauvoir, ce sont les discussions récentes autour de la distinction sexe/genre qui font l'objet de cet article. Plus particulièrement, j'examine la manière dont les féministes matérialistes françaises, avec qui Beauvoir elle-même a travaillé, ont fait fructifier son héritage. En affirmant que le "sexe" est un phénomène tout aussi social que le "genre", ces féministes ont maintenu une tradition anti-essentialiste fondamentalement opposée aux perspectives "différentialistes" si souvent associées à la construction anglophone du "French feminism". Je confronte la contribution de ces féministes, notamment Christine Delphy et Monique Wittig, aux conceptions féministes du genre, avec l'approche plus déconstructive associée à des théoriciennes comme Judith Butler. Ce faisant, je plaide pour une analyse matérialiste du genre et pour une vision d'un monde sans genre plutôt que d'un monde avec de multiples genres. In claiming that 'one is not born, but rather becomes, a woman', Simone de Beauvoir laid the foundations for a feminist understanding of gender. The analysis developed in The Second Sex anticipated the later distinction between sex and gender, and also evinced some of the problems associated with that distinction. It is these more recent discussions of the sex/gender distinction which are the focus of this paper, rather than Beauvoir's work itself. More specifically, I consider the ways in which French materialist feminists, with whom Beauvoir herself worked, carry forward her legacy. In arguing that ' sex' is as much a social phenomenon as 'gender', these feminists have kept alive an anti-essentialist tradition which is fundamentally opposed to the 'difference' perspectives so often associated with the anglophone construction of ' French Feminism'. I compare the contribution that these feminists, especially Christine Delphy and Monique Wittig, have made to feminist understandings of gender with the more deconstructive approach associated with thinkers such as Judith Butler. In so doing I argue the case for a materialist analysis of gender and for a vision of a world without gender rather than a world with many genders.
-
This book explores the new performativity in art theory and practice, examining ways of rethinking interpretive processes in visual culture. Since the 1960s, visual art practices - from body art to minimalism - have taken contemporary art outside the museum and gallery; by embracing theatricality and performance and exploding the boundaries set by traditional art criticism. The contributors argue that interpretation needs to be recognised as much more dynamic and contingent. Offering its own performance script, and embracing both canonical fine artists such as Manet, De Kooning and Jasper Johns, and performance artists such as Vito Acconci and Gunter Brus, this book offers radical re-readings of art works and points confidently towards new models for understanding art.
-
Le but de cette recherche qualitative est double: elle vise d'une part à cerner la nature des enjeux éthiques de la recherche-action féministe et à soumettre ces enjeux à la réalité à partir de l'étude de cas de recherche-action où ces enjeux se sont posés avec acuité.
-
« Les morts ne nous lâchent pas, dis-je à mon ami Sirius en rangeant les lettres de mon père dans un tiroir. C'est le supplice de Mézence que j'endure, attachée à un mort, main contre main, bouche contre bouche, dans un triste embrassement. Les lettres ont cessé d'arriver du pays de mon enfance. Celui qui les écrivait est mort d'une mort solitaire et enterré au bord d'un cours d'eau. Mais il est là, sa peau touche ma peau, mon haleine donne vie à ses lèvres. Il est là, dis-je à Sirius, quand je te parle, quand je mange, quand je dors, quand je me promène. Il me semble que je suis morte, tandis que mon père, ce mort qui ne me laisse pas en paix, déborde de vie. Il me possède, me suce le sang, me ronge les os, se nourrit de mes pensées. »
-
Pretty in Punk combines autobiography, interviews, and sophisticated analysis to create the first insider's examination of the ways punk girls resist gender roles and create strong identities.Why would an articulate, intelligent, thoughtful young women shave off most of her hair, dye the remainder green, shape it into a mohawk, and glue it onto her head? What attracts girls to male-dominated youth subcultures like the punk movement? What role does the subculture play in their perceptions of themselves, and in their self-esteem? How do girls reconcile a subcultural identity that is deliberately coded “masculine” with the demands of femininity?Research has focused on the ways media and cultural messages victimize young women, but little attention has been paid to the ways they resist these messages. In Pretty in Punk, Lauraine Leblanc examines what happens when girls ignore these cultural messages, parody ideas of beauty, and refuse to play the games of teenage femininity. She explores the origins and development of the punk subculture, the processes by which girls decide to “go punk,” patterns of resistance to gender norms, and tactics girls use to deal with violence and harassment.Pretty in Punk takes readers into the lives of girls living on the margins of contemporary culture. Drawing on interviews with 40 girls and women between the ages of 14-37, Leblanc examines the lives of her subjects, illuminating their forms of rebellion and survival. Pretty in Punk lets readers hear the voices of these women as they describe the ways their constructions of femininity—from black lipstick to slamdancing—allow them to reject damaging cultural messages and build strong identities. The price they pay for resisting femininity can be steep—girls tell of parental rejection, school expulsion, institutionalization, and harassment. Leblanc illuminates punk girls' resistance to adversity, their triumphs over tough challenges, and their work to create individual identities in a masculine world.
-
Depuis déjà une dizaine d'années, les limites des théories féministes classiques sur l'État sont soulignées par de nouvelles perspectives féministes. Leurs reconceptualisations offrent une voie médiane entre le volontarisme des approches libérales et le déterminisme des conceptions plus structurelles. Ancrées dans les notions de luttes politiques et de rapports de forces, celles-ci réorientent l'analyse de «l'État » vers celle de la spécificité des formes étatiques. Elles redonnent également aux luttes des femmes et aux processus de représentation politique une portée analytique et stratégique de même qu'elles permettent une meilleure prise sur la relation entre l'État et l'action politique des femmes.
-
L'identité ne se limite pas à s'identifier à sa culture ou à s'y opposer fermement. José Esteban Muñoz examine comment ceux qui sont en dehors du courant dominant racial et sexuel négocient la culture majoritaire - non pas en s'alignant avec ou contre les œuvres d'exclusion, mais plutôt en transformant ces œuvres à leurs propres fins culturelles. Muñoz appelle ce processus « désidentification » et, à travers une étude de son fonctionnement, il développe une nouvelle perspective sur la performance, la survie et l'activisme des minorités.
-
Polygamy, forced marriage, female genital mutilation, punishing women for being raped, differential access for men and women to health care and education, unequal rights of ownership, assembly, and political participation, unequal vulnerability to violence. These practices and conditions are standard in some parts of the world. Do demands for multiculturalism—and certain minority group rights in particular—make them more likely to continue and to spread to liberal democracies? Are there fundamental conflicts between our commitment to gender equity and our increasing desire to respect the customs of minority cultures or religions? In this book, the eminent feminist Susan Moller Okin and fifteen of the world’s leading thinkers about feminism and multiculturalism explore these unsettling questions in a provocative, passionate, and illuminating debate. Okin opens by arguing that some group rights can, in fact, endanger women. She points, for example, to the French government’s giving thousands of male immigrants special permission to bring multiple wives into the country, despite French laws against polygamy and the wives’ own bitter opposition to the practice. Okin argues that if we agree that women should not be disadvantaged because of their sex, we should not accept group rights that permit oppressive practices on the grounds that they are fundamental to minority cultures whose existence may otherwise be threatened. In reply, some respondents reject Okin’s position outright, contending that her views are rooted in a moral universalism that is blind to cultural difference. Others quarrel with Okin’s focus on gender, or argue that we should be careful about which group rights we permit, but not reject the category of group rights altogether. Okin concludes with a rebuttal, clarifying, adjusting, and extending her original position. These incisive and accessible essays—expanded from their original publication in Boston Review and including four new contributions—are indispensable reading for anyone interested in one of the most contentious social and political issues today.