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Dans son premier long métrage documentaire, sorti en 1977, Alanis Obomsawin rend hommage à la place centrale des femmes et des mères dans les cultures amérindiennes. Album de témoignages féminins autochtones, le film dépeint ces cultures matriarcales fortes, auxquelles on a tenté d'imposer pendant des siècles des habitudes et coutumes étrangères. Suivant le cycle de la vie des femmes autochtones de la naissance à la vieillesse en passant par l'enfance, la puberté, l'âge adulte et la maturité, il montre comment ces femmes se sont battues pour retrouver un sentiment d'égalité, inculquer la fierté de leur culture à leurs enfants et transmettre leurs histoires aux nouvelles générations.
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An Antane Kapesh signe un réquisitoire accablant contre les Blancs : « Quand le Blanc a voulu exploiter et détruire notre territoire, il n'a demandé de permission à personne, il n'a pas demandé aux Indiens s'ils étaient d'accord. »
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Dans la première partie de son essai, Sheila Rowbotham dit très concrètement à partir de son expérience personnelle, qui est aussi celle de toute la génération d’avant 1968, comment elle a pris conscience de son oppression et commencé à lutter. Du maquillage aux rêves, de la mode au militantisme, dans un monde créé par les hommes et pour l’homme, les femmes ont compris qu’elles étaient exclues, reléguées dans les rôles de mères et d’épouses, envers des rôles masculins dominants. Elle approfondit ensuite cette analyse dans la seconde partie en montrant la fonction particulière des rôles « féminins » dans le système capitaliste. Par le sous-paiement des emplois, le non-paiement du travail domestique et la reproduction qu’elles assurent, les femmes sont exploitées économiquement, idéologiquement et sexuellement. Et si cette situation prouve que le pouvoir capitaliste et le pouvoir masculins sont liés, c’est bien contre elle que les femmes se sont mises à lutter ensemble.
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Dans la première partie de son essai, Sheila Rowbotham dit très concrètement à partir de son expérience personnelle, qui est aussi celle de toute la génération d’avant 1968, comment elle a pris conscience de son oppression et commencé à lutter. Du maquillage aux rêves, de la mode au militantisme, dans un monde créé par les hommes et pour l’homme, les femmes ont compris qu’elles étaient exclues, reléguées dans les rôles de mères et d’épouses, envers des rôles masculins dominants. Elle approfondit ensuite cette analyse dans la seconde partie en montrant la fonction particulière des rôles « féminins » dans le système capitaliste. Par le sous-paiement des emplois, le non-paiement du travail domestique et la reproduction qu’elles assurent, les femmes sont exploitées économiquement, idéologiquement et sexuellement. Et si cette situation prouve que le pouvoir capitaliste et le pouvoir masculins sont liés, c’est bien contre elle que les femmes se sont mises à lutter ensemble.
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"Si vous manque l'imagination de ce que peuvent être les amantes dont parle ce Dictionnaire, il vous suffit d'y rechercher le terme. N'hésitez pas en recopier la définition comme je le fais ici : Les amantes sont celles qui, éprouvant un violent désir les unes pour les autres, vivent/aiment dans des peuples, suivant les vers de Sappho, "en beauté je chanterai mes amantes". Il serait difficile de faire plus clair, plus concis et plus élégant. Quelque chose pourtant vous chiffonne (vous constatez d'ailleurs que le mot "chiffon" est absent de ce dictionnaire) : la définition que vous venez de lire est subtilement circulaire et pleinement plurielle. Littré, Larousse, Robert ne procèdent pas ainsi : lexicographes positifs, ils nous enseignent entre autres choses positives, qu'une amante est une femme attachée à un homme par des sentiments tendres ; qu'au pluriel, le terme, dès lors nécessairement masculin (les amants) désigne un couple s'aimant d'amour réciproque. Or, les amantes de Wittig et Zeig vivent non en couples, mais en formation immédiatement politique (des peuples) et plurielle. Enfin, les amantes ne sont pas des femmes, et encore moins des femmes qui aiment des femmes. — Comment ça !? les amantes ne sont pas des femmes ?!
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Dans Odyssée d’une amazone, recueil d’articles et conférences de 1967, date à laquelle elle avait fondé la National Organization of Women (NOW), à 1973, Ti-Grace Atkinson retrace sa lutte au sein du Women’s Lib. En 1968, elle quitte la NOW, dont elle critique le réformisme, et fonde le groupe des Féministes Radicales, élaborant avec elles une analyse de la condition des femmes et une tactique révolutionnaire. L’ennemi principal, ce sont les hommes, agents de cette exploitation qu’elle nomme « cannibalisme métaphysique ». Il faut rompre avec l’ennemi et lutter contre la reproduction des rapports d’exploitation entre femmes. En 1971, elle quitte le groupe. Dans son dernier texte, elle reconnaît les impasses de la violence verbale. Ce livre, document lucide et passionné, constitue une réflexion sur les contradictions historiques et la réalité politique de la lutte des femmes aux États-Unis. S’il souligne les impasses du réformisme et du radicalisme, il contribue à ouvrir la lutte des femmes vers de nouvelles pratiques
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La jeune née est un texte phare du mouvement féministe moderne. Hélène Cixous et Catherine Clément y mettent en avant le concept d'écriture féminine, explorant la façon dont la sexualité et l'inconscient des femmes façonnent leur imaginaire, leur langage et leur écriture.
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Le titre sonne comme une condamnation. Le texte, toujours vif, souvent violent, parfois plein d'humour, est un texte de combat. Des féministes, qui se sont réunies pour écrire ensemble ce qu'elles pensent des conditions de la maternité, poursuivent ici un combat qu'elles ont déclenché en avril 1971 avec le manifeste des 343.
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Considéré comme l'un des premiers féministes masculins, le philosophe et économiste anglais John Stuart Mill s'efforça, dans sa vie privée comme dans sa vie publique, de démontrer la nécessité d'accorder aux femmes l'égalité avec les hommes, combat dont l'apogée fut la publication de ce livre en 1869. Justice, liberté, droit à l'éducation, au travail et au suffrage, L'Asservissement des femmes est une oeuvre majeure dans l'histoire du féminisme et de l'émancipation des femmes.
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Juliet Mitchell tente de montrer en quoi la psychanalyse permet de comprendre les mécanismes de censure de la sexualité des femmes. Elle dénonce l’impasse théorique et pratique de Reich et Laing, la reproduction qu’ils font des schémas phallocratiques qu’ils dénoncent. Elle analyse les positions de théoriciennes féministes (de Simone de Beauvoir à Kate Millett), pour la plupart méfiantes, voire hostiles à la psychanalyse freudienne et insiste sur l’apport nécessaire de la psychanalyse (de Freud à Lacan) dans les luttes des femmes. Ce livre est un témoignage individuel et universitaire de voies nouvelles que des pratiques comme celle du groupe « Psychanalyse et Politique » au sein du MLF français, inscrivent dans la lutte des femmes. Pratique qui dénoue le traditionalisme et l’étranglement sous-jacents au féminisme et qui produit une articulation de l’inconscient et de l’histoire, de la sexualité et du discours, de la subjectivité et de la lutte politique massive.
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Cet article se propose d'utiliser la psychanalyse pour découvrir où et comment la fascination du film est renforcée par des schémas de fascination préexistants déjà à l'œuvre au sein du sujet individuel et des formations sociales qui l'ont façonné. Il prend pour point de départ la façon dont le cinéma reflète, révèle et même joue sur la lecture droite et socialement établie de la différence sexuelle qui commande les images, les regards érotiques et le spectacle. Il est utile de comprendre ce qu'a été le cinéma, comment sa magie a opéré dans le passé, tout en tentant une théorie et une pratique qui remettront en cause ce cinéma du passé. La théorie psychanalytique est ainsi appropriée ici comme une arme politique, démontrant la manière dont l'inconscient de la société patriarcale a structuré la forme cinématographique.
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This book outlines the essence of lesbian/feminist politics and documents how the women's movement has responded to it. In so doing it critiques heterosexuality and shows why lesbianism is one of the fundamental issues of feminism today. The articles collected here were written by the Furies and/or taken from Furies publications over a two-year period.
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Convaincue que l'amour se décrit mieux dans une œuvre d'art, Jane Rule a choisi pour cette étude du lesbianisme le travail d'écrivaines lesbiennes brillamment articulées telles que Gertrude Stein, Colette, Vita Sachville West et Willa Cather. Son souci est de découvrir quelles images des lesbiennes ces écrivaines et d’autres lesbiennes ont dépeintes dans la fiction, la biographie et l’autobiographie – et en particulier comment elles ont été influencées par des concepts religieux et psychologiques ainsi que par leur propre expérience personnelle dans la présentation de leurs personnages lesbiens. En plus de révéler le courage de ces femmes dans un environnement hostile, elle examine la moralité négative de certaines d'entre elles et réévalue leurs idées d'un point de vue féministe. Dans ses chapitres d'introduction, l'auteure examine la manière dont l'amour entre femmes a été perçu par la société depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours ; comment l'Église chrétienne a traité l'inversion masculine et féminine comme un péché punissable ; et comment la psychiatrie a évolué à partir des mêmes préjugés anciens qui paralysent l'Église. Ce qui était « péché » est devenu « maladie » et « punition » a été remplacé par « traitement ». Dans son dernier chapitre, Jane Rule examine les changements dramatiques survenus avec l'avènement du mouvement des femmes et les luttes intestines parfois amères et douloureuses entre lesbiennes et féministes – exprimant finalement un sentiment d'espoir et d'optimisme pour un avenir plus positif.