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L'oeuvre traite de l'homosexualité féminine à travers trois personnages différents par l'âge et le milieu. L'auteure souhaite que Les nuits de l'underground soit abordé comme un livre ordinaire, bien que (ou parce que) elle "s'expose davantage". A noter que la "réalité physique" (géographique et climatique, etc.) du Québec est très présente dans ce livre qui nous découvre une Marie-Claire Blais féministe, proche des aspirations de certains groupes minoritaires
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Dans ce long métrage documentaire, Luce Guilbeault, qui coréalise le film aux côtés de Nicole Brossard et de Margaret Wescott, interviewe quelques féministes américaines : Rita Mae Brown, auteure et poète, Margo Jefferson, écrivaine et critique, Kate Millett, auteure et sculpteure, Lila Karp, écrivaine et professeure, Ti-Grace Atkinson, théoricienne et militante féministe, Betty Friedan, auteure. Elles nous racontent leurs expériences, leurs sentiments et leurs théories sur la question du féminisme.
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Molly vit pauvrement dans le sud des États-Unis avec ses parents adoptifs. Elle déteste porter des robes, se tient surtout avec des garçons et dit à tout le monde quoi faire. Elle a en horreur l’idée de se marier et d’être femme au foyer. Mais quand elle se perd dans les yeux de son amie Leota, elle est tout à coup prête à faire des concessions. C’est avec elle, à 11 ans, qu’elle perd sa virginité pour la première fois. Brillante et fonceuse, Molly assume pleinement son attirance pour les femmes. Dans les États-Unis des années 70, la société n’est pas de son bord, mais Molly n’en a que faire. Malgré tous les obstacles, elle va étudier en cinéma, coucher avec le plus de femmes possibles, et créer son propre bonheur.
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When this best-seller was published, it put the mother-daughter relationship and female psychology on the map. The Reproduction of Mothering was chosen by Contemporary Sociology as one of the ten most influential books of the past twenty-five years. With a new preface by the author, this updated edition is testament to the formative effect that Nancy Chodorow's work continues to exert on psychoanalysis, social science, and the humanities.
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Emma Goldman (1869-1940) est une anarchiste individualiste, née en Russie, à 16 ans, elle émigre aux Etats-Unis où elle passe 34 années de vie militante qui lui vaudront son surnom d'Emma-la-Rouge; elle est déportée en 1919 avec son compagnon A. Berkman, en URSS, où ils restent deux ans. C'est alors l'exil à travers l'Europe, puis elle se fixe à Saint-Tropez. En 1940, elle meurt au Canada et est enterrée au côté des martyrs de Chicago. Depuis 1970, elle est republiée aux Etats-Unis sous l'étiquette "anarchiste et féministe", elle qui n'appartenait à aucun des mouvements féministes de l'époque. Mais ses prises de position en faveur de l'émancipation des femmes et plus particulièrement de la limitation des naissances, la conduisirent en prison
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Dans les relations entre classes de genre, le fait que les hommes puissent s'assurer la force de travail des femmes sans contrepartie mesurable (en temps, en argent, etc.) montre que la nature de la relation est différente de celle de la vente de travail classique. Comme dans l'esclavage et le servage, il y a appropriation directe de la base matérielle – corporelle – de l'individu. Cette appropriation se manifeste, dans la forme matrimoniale de cette relation, par le fait que le travail n'est pas évalué, par l'appropriation des produits – parmi lesquels les enfants –, par le droit illimité d'utiliser le corps de la femme. Elle s'exprime par la nature de certaines tâches : la responsabilité, par exemple, des besoins corporels du dominant et des siens. Ces tâches sont empiriquement associées à l'appropriation corporelle (du parti dominé), dans l'esclavage par ex.
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Le fait de s'approprier c'est-à-dire d'être - dans un rapport social déterminé (sexation) - une chose (cf. Partie I, Questions Féministes n°2) a un corollaire idéologique : la classe des femmes est considérée comme totalement immergée dans la Nature, et se définit par ses caractéristiques somatiques. Ce n'est nullement le cas de la classe des hommes qui se considèrent comme ayant des rapports dialectiques et antagonistes à la Nature. Cette idéologie tend à présenter les femmes et les hommes comme deux espèces distinctes. La conscience de classe des femmes ne peut se développer qu'en opposition au discours idéologique qui nous transforme en groupement naturel.
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Georgie vit son enfance dans un quartier défavorisé du Montréal des années cinquante. Elle apprend au fil des ans le prix à payer pour vivre son lesbianisme dans un monde clos où les sermons religieux n’empêchent ni la misère ni la faim. Georgie a la tendresse et la violence de celles qui savent qu’il leur faudra tout arracher à la vie, que rien jamais ne leur sera donné. Elle avance et vit sans compromis.Georgie est écrit comme un coup de poing sur la table, avec l’éloquence cinglante des gens patients, quand ils en ont ras le bol.Gilles Cossette, Lettres québécoises.
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Première femme diplômée psychiatre de France, le Docteur Madeleine Pelletier (1874-1939) s’est fortement engagée toute sa vie pour les idées féministes. Elle est l'une des premières féministes à aborder la notion de genre et à en faire l'une des causes de l'inégalité des sexes. Pour elle, le féminisme doit apparaître pour les femmes comme une évidence, une priorité avant tout autre combat. La liberté des femmes passe selon elle par une éducation sexuelle complète, une liberté sexuelle égale à celle des hommes, et par le droit de disposer de son corps (Elle est l’une des premières femmes à écrire sur le droit à l’avortement). En raison de ses écrits et de ses positions radicales, cette combattante féministe d’avant-garde fut soupçonnée d’avoir pratiqué un avortement et se verra condamnée pour crime en 1939. Elle fut alors internée d’office dans un asile psychiatrique où elle mourra rapidement.Ses écrits féministes restent d’actualité dans notre société où l’égalité des sexes reste toujours à construire et le droit à l’avortement souvent remis en question.
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Le succès croissant en occident des différentes expressions graphiques ou plastiques de l'art inuit contemporain (ou préhistorique) a masqué d'autres aspects de l'art inuit, en particulier l'art musical traditionnel au sein duquel les jeux de gorge (notamment les katajjait) constituent un genre fascinant. Plusieurs des premiers voyageurs occidentaux qui y assistèrent en firent l'expérience à leurs dépens comme nous le verrons dans les documents qui suivent. Genre fascinant aussi pour l'anthropologue en raison de sa complexité et de son ambiguïté qui le font relever à la fois du cri et du langage, du chant et de la danse, du jeu et de la musique, du rite et de la performance; en raison également et de sa dimension symbolique lorsqu'il traite du rapport à la nature, du rapport au surnaturel et du rapport homme-femme, et de sa dimension sociologique à travers la coopération nécessitée par son exécution et la compétition parfois organisée entre les exécutants.
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« Il s’agit de faire toute la lumière possible, en l’état actuel des connaissances, sur une protestation aussi ancienne que la pensée, mais régulièrement déjouée par les pièges de l’imaginaire masculin et du discours dominant. » Cette « querelle » des femmes a été analysée selon quatre temps forts : le temps du féminisme élitaire (du VIe siècle à 1789) ; une période de féminisme en mouvement (1789-1871) ; un temps de féminisme bourgeois et réformiste (1871-1945) ; enfin, une période de féminisme radical, inaugurée par Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe (1949). « C’est au total quinze siècles d’une autre histoire qui se déroulent sous nos yeux dans ces 500 pages d’analyse patiente, une histoire tour à tour sereine et passionnée, grave et légère, besogneuse et festive, une histoire arrachée aux pesanteurs des mythes, des doutes et de la mauvaise foi. » M.A. et D.A.
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Ce livre s'adresse à toutes les femmes, et parle de ce qu'elles ont toutes en commun : le corps. Puberté, sexualité, contraception, avortement, accouchement, vieillesse, mais aussi riposte et émancipation... A travers de multiples récits d'expérience, des témoignages récoltés lors de groupes de parole et d'entretiens, mais aussi des données médicales et scientifiques, ce manuel féministe propose des outils permettant aux femmes de mieux se connaître et de se sentir plus sûres et plus fortes, ensemble. Paru pour la première fois aux Etats-Unis en 1973, rédigé par un collectif de femmes, Notre corps, nous-mêmes a été adapté dans trente-cinq langues, dont le français en 1977.
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En tête des espèces recensées sur notre globe s'inscrit l'humaine, bien sûr, incarnée dans l'homo sapiens. De nos jours, un chœur de voix de plus en plus fortes proclame qu'il n'est pas l'unique représentant présentable de l’espèce, que sa compagne la mulier (la femme) est sapiens aussi et a le droit d'occuper une place au soleil égale à la sienne, même si par tradition il la considère comme sa « moitié ». « La tradition, voilà le mot clef qui a servi à justifier depuis des siècles la condition des femmes; une tradition établie par les hommes et renforcée par des lois, également conçues par les hommes. Il était fatal que le jour où les femmes prendraient conscience de cette injustice, elles se révolteraient contre le sort qui leur est fait, un sort que la vie quotidienne masque encore à quelques-unes d'entre elles, privilégiées, aveugles ou Ignorantes. » Le livre de Benoîte Groult vient à point dessiller les yeux de celles-ci ou renseigner celles-là et les hommes également afin que tous comprennent que le féminisme n'est pas une névrose ou une le mode mais une nécessité vitale, qu'« il faut enfin guérir d'être femme. Non pas d'être née femme, mais d'avoir été élevée femme dans un univers d'hommes », comme l'écrit Benoîte Groult, avant de rappeler les conditionnements de toutes sortes imposés aux femmes depuis les temps bibliques pour le seul confort et le seul bénéfice de l'autre sexe. Une documentation solide, un humour parfois corrosif mais sou-vent réjouissant font de cet exposé sobre et objectif un des meilleurs ouvrages sur la question féminine
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Comment parler de l’autre côté, se demanda Alice. Car, en fait de merveilles, elle avait découvert qu’elle était plus d’une, et qu’une seule langue ne pouvait signifier ce qui avait lieu entre elles. Il fallait pourtant essayer de se faire entendre. Alors, s’appliquant, elle reprit : Que dire d’une sexualité féminine autre ? Autre que celle prescrite dans et par l’économie du pouvoir phallique. Autre que celle encore et toujours décrite – et normalisée – par la psychanalyse. Comment inventer, ou retrouver, son langage ? Comment interpréter le fonctionnement social à partir de l’exploitation des corps sexués des femmes ? Que peut être, dès lors, leur action par rapport au politique? Doivent-elles ou non intervenir dans les institutions ? Par quel biais échapper à la culture patriarcale ? Quelles questions poser à son discours ? À ses théories ? À ses sciences ? Comment les énoncer pour qu’elles ne soient pas, à nouveau, soumises à la censure ou au refoulement ? Mais aussi : comment déjà parler femme ? En retraversant le discours dominant. En interrogeant la maîtrise des hommes. En parlant aux femmes, entre femmes. Questions – parmi d’autres – qui s’interrogent et se répondent dans plusieurs langues, sur plusieurs tons, à plusieurs voix. Déconcertant l’uniformité d’un discours, la monotonie d’un genre, l’autocratie d’un sexe. Innombrables les désirs des femmes, et jamais réductibles à l’un ni à son multiple. Le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. De l’obliger à s’exposer dans une clarté un peu froide. Dans l’attente d’un autre matin, elle repassa derrière le miroir, et elle se retrouva entre elles toute(s). Luce Irigaray
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Comment parler de l’autre côté, se demanda Alice. Car, en fait de merveilles, elle avait découvert qu’elle était plus d’une, et qu’une seule langue ne pouvait signifier ce qui avait lieu entre elles. Il fallait pourtant essayer de se faire entendre. Alors, s’appliquant, elle reprit : Que dire d’une sexualité féminine autre ? Autre que celle prescrite dans et par l’économie du pouvoir phallique. Autre que celle encore et toujours décrite – et normalisée – par la psychanalyse. Comment inventer, ou retrouver, son langage ? Comment interpréter le fonctionnement social à partir de l’exploitation des corps sexués des femmes ? Que peut être, dès lors, leur action par rapport au politique? Doivent-elles ou non intervenir dans les institutions ? Par quel biais échapper à la culture patriarcale ? Quelles questions poser à son discours ? À ses théories ? À ses sciences ? Comment les énoncer pour qu’elles ne soient pas, à nouveau, soumises à la censure ou au refoulement ? Mais aussi : comment déjà parler femme ? En retraversant le discours dominant. En interrogeant la maîtrise des hommes. En parlant aux femmes, entre femmes. Questions – parmi d’autres – qui s’interrogent et se répondent dans plusieurs langues, sur plusieurs tons, à plusieurs voix. Déconcertant l’uniformité d’un discours, la monotonie d’un genre, l’autocratie d’un sexe. Innombrables les désirs des femmes, et jamais réductibles à l’un ni à son multiple. Le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. De l’obliger à s’exposer dans une clarté un peu froide. Dans l’attente d’un autre matin, elle repassa derrière le miroir, et elle se retrouva entre elles toute(s). Luce Irigaray