La commission des relations avec les citoyens est-elle un espace de reproduction du sexisme, du racisme et du colonialisme à l'égard des femmes autochtones lorsqu'il est question du féminicide autochtone?
Type de ressource
Auteurs/contributeurs
- Boivin, Julie (Auteur)
- Pagé, Geneviève (Collaborateur)
- Houde, Nicolas (Collaborateur)
Titre
La commission des relations avec les citoyens est-elle un espace de reproduction du sexisme, du racisme et du colonialisme à l'égard des femmes autochtones lorsqu'il est question du féminicide autochtone?
Résumé
Ce mémoire de maitrise porte sur le phénomène de reproduction des oppressions que vivent les femmes autochtones lorsqu’elles dialoguent avec les parlementaires à l’Assemblée nationale.Partant du constat que plusieurs questions concernant le féminicide autochtone au Québec demeuraient sans réponses, nous proposons dans ce mémoire d’analyser comment le sexisme, le racisme et le colonialisme se manifestent chez les parlementaires qui siègent à l’Assemblée nationale. Plus précisément,nous observons comment, à la Commission des relations avec les citoyens les rapports de domination se déploient lors des consultations publiques entre les représentants.es de l’État et les femmes autochtones. L’analyse cible deux moments importants de prise de parole par les femmes autochtones : les consultations particulières et auditions publiques sur le Plan d’action gouvernemental 2008-2013 en matière d’agression sexuelle et le Mandat d’initiative - Les conditions de vie des femmes autochtones en lien avec les agressions sexuelles et la violence conjugale. Ces deux consultations se sont déroulées du 1er janvier 2012 au 1er janvier 2017 et représentent deux échanges où les sujets abordés s’ancrent dans le féminicide. Après avoir survolé les principaux outils colonialistes de l’État canadien qui ont ciblé les femmes autochtones (tels que la construction des stéréotypes tenaces, la Loi sur les Indiens, les pensionnats et la mise en réserve), nous utilisons des auteurs et des autrices comme Desbiens, Mbembe, Razack, Fairclough et Lagarde pour établir le contexte théorique de cette recherche. Les résultats permettent d’apporter un nouvel éclairage sur un phénomène qui prend l’apparence particulière d’un angle mort ou d’un manque de connaissances qui opère une distorsion devant les enjeux en lien avec le féminicide : le déni. Selon notre recherche, ces injonctions colonialistes soulignent des inégalités propres à l’existence de deux mondes distincts au Québec, celui des Autochtones qui (sur)vivent de « l’autre côté » et celui de la population allochtone. La recherche met en relief les recommandations des femmes autochtones, notamment, des investissements financiers significatifs et la notion de sécurisation culturelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminicide, impunité, Aphasie coloniale, postcolonialisme, femina sacra, Tir ami, Altérité, Manterrupting, Femmes autochtones, colonialisme, colonisation, Loi sur les Indiens, Assemblée nationale, racisme systémique
Type
Mémoire accepté
Université
Université du Québec à Montréal
Date
2021
Langue
Français
Référence
Boivin, Julie. (2021). La commission des relations avec les citoyens est-elle un espace de reproduction du sexisme, du racisme et du colonialisme à l’égard des femmes autochtones lorsqu’il est question du féminicide autochtone? [Mémoire accepté, Université du Québec à Montréal]. https://archipel.uqam.ca/15305/
Approches et analyses
Discipline
Régions géographiques
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