Ce que la peur fait à l’engagement féministe
Type de ressource
Auteur/contributeur
- Blais, Mélissa (Auteur)
Titre
Ce que la peur fait à l’engagement féministe
Résumé
Alors qu’on associe généralement la peur à des réflexes tels que la fuite, l’inhibition ou la démobilisation lorsqu’il est question de militantisme, cet article examine comment cette émotion peut parfois stimuler l’engagement de militantes féministes. Située au croisement des approches « actionnistes » (Bernard, 2017) des émotions, de la sociologie des mouvements sociaux et de la sociologie féministe, la discussion proposée s’inspire de 87 entretiens semi-dirigés réalisés entre 2006 et 2015 à travers le Québec, et d’une comparaison entre les milieux féministes suisses romands et québécois grâce aux 31 entretiens réalisés en 2018 et 2019 dans ces deux régions. En tenant compte des niveaux macro, méso et micro de l’analyse, l’article interroge les effets contrastés de la peur sur l’engagement féministe selon le positionnement des actrices dans les rapports sociaux de race, de classe et de sexualité, mais aussi selon les origines de la peur (intra ou extra mouvement), son degré d’intensité, ses interactions avec d’autres émotions (dont la colère) et le travail émotionnel (Hochschild, 2012) des féministes interrogées. L’article brosse ainsi un portrait des causes de la peur chez les féministes pour ensuite analyser les séquences émotionnelles les plus récurrentes en vue de mettre en relief diverses combinaisons émotionnelles et leurs effets sur l’engagement des féministes.
Publication
Lien social et Politiques
Numéro
86
Pages
94-112
Date
2021
Langue
Français
ISSN
1703-9665
Référence
Blais, Mélissa. (2021). Ce que la peur fait à l’engagement féministe. Lien social et Politiques, (86), 94‑112. https://doi.org/10.7202/1079494ar
Approches et analyses
Discipline
Périodes historiques
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