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Cet article se propose d'utiliser la psychanalyse pour découvrir où et comment la fascination du film est renforcée par des schémas de fascination préexistants déjà à l'œuvre au sein du sujet individuel et des formations sociales qui l'ont façonné. Il prend pour point de départ la façon dont le cinéma reflète, révèle et même joue sur la lecture droite et socialement établie de la différence sexuelle qui commande les images, les regards érotiques et le spectacle. Il est utile de comprendre ce qu'a été le cinéma, comment sa magie a opéré dans le passé, tout en tentant une théorie et une pratique qui remettront en cause ce cinéma du passé. La théorie psychanalytique est ainsi appropriée ici comme une arme politique, démontrant la manière dont l'inconscient de la société patriarcale a structuré la forme cinématographique.
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Réédition d'un ouvrage paru chez le même éditeur en 1971. C'est une analyse critique d'une certaine envergure, souvent virulente et parfois contestée, de la prétendue supériorité du mâle. Trois parties bien distinctes : 1. La politique sexuelle. L'auteur dégage l'aspect politique souvent négligé de la sexualité. C'est le sujet de la thèse soutenue par l'auteur, à partir des concepts de puissance et de domination utilisés dans les relations entre les sexes - 2. L'arrière-plan historique. Fait ressortir les transformations de la relation entre les sexes : la révolution sexuelle entre 1830 et 1930; le climat de réaction entre 1930 et 1960 - 3. Le reflet littéraire. Etude basée sur la critique littéraire. L'auteur y montre comment quatre écrivains, Lawrence, Miller, Mailer et Genet, ont contribué à perpétuer l'idée de domination masculine. Importante bibliographie.
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When this best-seller was published, it put the mother-daughter relationship and female psychology on the map. The Reproduction of Mothering was chosen by Contemporary Sociology as one of the ten most influential books of the past twenty-five years. With a new preface by the author, this updated edition is testament to the formative effect that Nancy Chodorow's work continues to exert on psychoanalysis, social science, and the humanities.
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La sexualité féminine est restée le “ continent noir ” de la psychanalyse. Celle-ci, en effet, ne pouvait que méconnaître cette autre, femme, qui déborde le cadrage de son champ théorique, la science du sujet qu’elle définit n’ayant pas interrogé sa soumission à des impératifs logiques masculins. Il fallait donc retraverser les textes où cette logique de l’un, du même, se systématise comme telle. Relire, et réinterpréter, Platon, pour repérer comment s’y déterminent les métaphores qui véhiculeront désormais le sens. Suivre le développement de cette histoire, de la théorie, et re-marquer où et comment l’autre – femme – se trouve exclue de la production du discours, en assurant de sa plasticité silencieuse le sol, la relance, et la limite. Un spéculum a été introduit dans le volume pour en altérer l’économie. Ce praticable déjouant le montage de la représentation selon des paramètres masculins. Non pour quelque nouveau spectacle. Rien, alors, à voir en plus ? Mais que, d’un tact difficilement identifiable dans son fluide et inappropriable dans sa touche, “ Dieu ” rouvre des chemins dans un langage qui la connote comme châtrée, interdite de parole, et un certain sens – aussi de l’histoire – s’en trouvera soumis à une distorsion inouïe. La/une femme jamais ne se re(n)ferme en un volume. Luce Irigaray
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Comment parler de l’autre côté, se demanda Alice. Car, en fait de merveilles, elle avait découvert qu’elle était plus d’une, et qu’une seule langue ne pouvait signifier ce qui avait lieu entre elles. Il fallait pourtant essayer de se faire entendre. Alors, s’appliquant, elle reprit : Que dire d’une sexualité féminine autre ? Autre que celle prescrite dans et par l’économie du pouvoir phallique. Autre que celle encore et toujours décrite – et normalisée – par la psychanalyse. Comment inventer, ou retrouver, son langage ? Comment interpréter le fonctionnement social à partir de l’exploitation des corps sexués des femmes ? Que peut être, dès lors, leur action par rapport au politique? Doivent-elles ou non intervenir dans les institutions ? Par quel biais échapper à la culture patriarcale ? Quelles questions poser à son discours ? À ses théories ? À ses sciences ? Comment les énoncer pour qu’elles ne soient pas, à nouveau, soumises à la censure ou au refoulement ? Mais aussi : comment déjà parler femme ? En retraversant le discours dominant. En interrogeant la maîtrise des hommes. En parlant aux femmes, entre femmes. Questions – parmi d’autres – qui s’interrogent et se répondent dans plusieurs langues, sur plusieurs tons, à plusieurs voix. Déconcertant l’uniformité d’un discours, la monotonie d’un genre, l’autocratie d’un sexe. Innombrables les désirs des femmes, et jamais réductibles à l’un ni à son multiple. Le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. De l’obliger à s’exposer dans une clarté un peu froide. Dans l’attente d’un autre matin, elle repassa derrière le miroir, et elle se retrouva entre elles toute(s). Luce Irigaray
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Dans ce long métrage documentaire, Luce Guilbeault, qui coréalise le film aux côtés de Nicole Brossard et de Margaret Wescott, interviewe quelques féministes américaines : Rita Mae Brown, auteure et poète, Margo Jefferson, écrivaine et critique, Kate Millett, auteure et sculpteure, Lila Karp, écrivaine et professeure, Ti-Grace Atkinson, théoricienne et militante féministe, Betty Friedan, auteure. Elles nous racontent leurs expériences, leurs sentiments et leurs théories sur la question du féminisme.
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Juliet Mitchell tente de montrer en quoi la psychanalyse permet de comprendre les mécanismes de censure de la sexualité des femmes. Elle dénonce l’impasse théorique et pratique de Reich et Laing, la reproduction qu’ils font des schémas phallocratiques qu’ils dénoncent. Elle analyse les positions de théoriciennes féministes (de Simone de Beauvoir à Kate Millett), pour la plupart méfiantes, voire hostiles à la psychanalyse freudienne et insiste sur l’apport nécessaire de la psychanalyse (de Freud à Lacan) dans les luttes des femmes. Ce livre est un témoignage individuel et universitaire de voies nouvelles que des pratiques comme celle du groupe « Psychanalyse et Politique » au sein du MLF français, inscrivent dans la lutte des femmes. Pratique qui dénoue le traditionalisme et l’étranglement sous-jacents au féminisme et qui produit une articulation de l’inconscient et de l’histoire, de la sexualité et du discours, de la subjectivité et de la lutte politique massive.
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Le fait de s'approprier c'est-à-dire d'être - dans un rapport social déterminé (sexation) - une chose (cf. Partie I, Questions Féministes n°2) a un corollaire idéologique : la classe des femmes est considérée comme totalement immergée dans la Nature, et se définit par ses caractéristiques somatiques. Ce n'est nullement le cas de la classe des hommes qui se considèrent comme ayant des rapports dialectiques et antagonistes à la Nature. Cette idéologie tend à présenter les femmes et les hommes comme deux espèces distinctes. La conscience de classe des femmes ne peut se développer qu'en opposition au discours idéologique qui nous transforme en groupement naturel.
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Dans les relations entre classes de genre, le fait que les hommes puissent s'assurer la force de travail des femmes sans contrepartie mesurable (en temps, en argent, etc.) montre que la nature de la relation est différente de celle de la vente de travail classique. Comme dans l'esclavage et le servage, il y a appropriation directe de la base matérielle – corporelle – de l'individu. Cette appropriation se manifeste, dans la forme matrimoniale de cette relation, par le fait que le travail n'est pas évalué, par l'appropriation des produits – parmi lesquels les enfants –, par le droit illimité d'utiliser le corps de la femme. Elle s'exprime par la nature de certaines tâches : la responsabilité, par exemple, des besoins corporels du dominant et des siens. Ces tâches sont empiriquement associées à l'appropriation corporelle (du parti dominé), dans l'esclavage par ex.
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Ouvrage majeur de Paulo Freire, ce livre présente quelques aspects d’une pédagogie élaborée non seulement pour les opprimés, mais avec eux, et dans le cadre même de leur lutte perpétuelle pour affirmer leur humanité.
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La décolonisation faite, cet essai de compréhension du rapport Noir-Blanc a gardé toute sa valeur prophétique : car le racisme, malgré les horreurs dont il a affligé le monde, reste un problème d'avenir. Il est ici abordé et combattu de front, avec toutes les ressources des sciences de l'homme et avec la passion de celui qui allait devenir un maître à penser pour beaucoup d'intellectuels du tiers monde.
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Dans Odyssée d’une amazone, recueil d’articles et conférences de 1967, date à laquelle elle avait fondé la National Organization of Women (NOW), à 1973, Ti-Grace Atkinson retrace sa lutte au sein du Women’s Lib. En 1968, elle quitte la NOW, dont elle critique le réformisme, et fonde le groupe des Féministes Radicales, élaborant avec elles une analyse de la condition des femmes et une tactique révolutionnaire. L’ennemi principal, ce sont les hommes, agents de cette exploitation qu’elle nomme « cannibalisme métaphysique ». Il faut rompre avec l’ennemi et lutter contre la reproduction des rapports d’exploitation entre femmes. En 1971, elle quitte le groupe. Dans son dernier texte, elle reconnaît les impasses de la violence verbale. Ce livre, document lucide et passionné, constitue une réflexion sur les contradictions historiques et la réalité politique de la lutte des femmes aux États-Unis. S’il souligne les impasses du réformisme et du radicalisme, il contribue à ouvrir la lutte des femmes vers de nouvelles pratiques
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Ce livre s'adresse à toutes les femmes, et parle de ce qu'elles ont toutes en commun : le corps. Puberté, sexualité, contraception, avortement, accouchement, vieillesse, mais aussi riposte et émancipation... A travers de multiples récits d'expérience, des témoignages récoltés lors de groupes de parole et d'entretiens, mais aussi des données médicales et scientifiques, ce manuel féministe propose des outils permettant aux femmes de mieux se connaître et de se sentir plus sûres et plus fortes, ensemble. Paru pour la première fois aux Etats-Unis en 1973, rédigé par un collectif de femmes, Notre corps, nous-mêmes a été adapté dans trente-cinq langues, dont le français en 1977.
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Dans son premier long métrage documentaire, sorti en 1977, Alanis Obomsawin rend hommage à la place centrale des femmes et des mères dans les cultures amérindiennes. Album de témoignages féminins autochtones, le film dépeint ces cultures matriarcales fortes, auxquelles on a tenté d'imposer pendant des siècles des habitudes et coutumes étrangères. Suivant le cycle de la vie des femmes autochtones de la naissance à la vieillesse en passant par l'enfance, la puberté, l'âge adulte et la maturité, il montre comment ces femmes se sont battues pour retrouver un sentiment d'égalité, inculquer la fierté de leur culture à leurs enfants et transmettre leurs histoires aux nouvelles générations.
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Le titre sonne comme une condamnation. Le texte, toujours vif, souvent violent, parfois plein d'humour, est un texte de combat. Des féministes, qui se sont réunies pour écrire ensemble ce qu'elles pensent des conditions de la maternité, poursuivent ici un combat qu'elles ont déclenché en avril 1971 avec le manifeste des 343.