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Dans le premier texte, à l'origine un discours prononcé en 2012 dans le cadre d'un programme dédié à l'essor du continent africain, l'écrivaine nigériane aborde avec lucidité et humour le sujet du féminisme. A travers des anecdotes issues de sa vie quotidienne, au Nigeria comme aux Etats-Unis, elle évoque les questions de l'inégalité des sexes et de l'image de soi des femmes.
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En 1980, lors de la conférence de la National Women’s Studies Association qui s’est tenue à Bloomington, Indiana, j’ai assisté à une présentation sur « Les femmes dans l’islam » au cours de laquelle je suis intervenue vivement, depuis ma place dans le public, car les intervenantes invitées, trois femmes arabes, présentaient, selon moi un tableau idéalisé de la situation des femmes dans l’islam. Les sociétés islamiques se distinguaient peut-être même plutôt – c’est en tout cas ce que je pensais à l’époque – par le fait qu’elles plaçaient sans équivoque les femmes sous le contrôle des hommes et par le fait qu’elles accordaient aux hommes, de façon tout aussi explicite, le droit à une sexualité et le droit d’exploiter les femmes. Comme le soutenaient les intervenantes, à son avènement l’islam avait apporté un certain nombre de progrès positifs pour les femmes en Arabie. Il avait également accordé certains droits aux femmes tels que le droit à la propriété (qui, en Occident, ne fut accordé aux femmes qu’au dix-neuvième siècle et qui n’est d’ailleurs toujours pas accordé aux femmes selon, parexemple, la loi rabbinique, tout comme le droit de témoigner). Et on ne pouvait certainement pas dire que l’islam était plus malveillant à l’égard des femmes que les deux autres religions monothéistes. Cependant, il me semblait que cela ne justifiait en rien le fait de minimiser la position d’approbation flagrante qui est celle de l’islam en ce qui concerne la supériorité des hommes et le contrôle exercé par ces derniers sur les femmes. Ni d’ailleurs le fait d’occulter les difficultés rencontrées par les femmes, en particulier en ce qui concerne les lois sur le mariage, le divorce et la garde des enfants. Cet article est la traduction de : « Western Ethocentrism and Perceptions of the Harem », Feminist Studies, vol. 8, n°3, autumn 1985, p. 521-534. Cet article a été écrit en 1982 donc avant la disparition de l’Union Soviétique qui date de 1992.
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Cet article étudie deux contextes français dans lesquels les voiles musulmans sont devenus hypervisibles : le débat public qui a mené à la loi française de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, et le projet colonial français de dévoiler les femmes algériennes. Je montre comment le concept de « l’oppression de genre » s’est naturalisé au voile musulman d’une telle manière qu’il justifie les normes de féminités occidentales et cache le mécanisme par lequel les femmes musulmanes sont racialisées. C’est ainsi que le voile devient le point de mire d’un racisme culturel qui se présente comme libérant les femmes musulmanes, un racisme qui semble poser un dilemme au féminisme
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« Il s’agit de faire toute la lumière possible, en l’état actuel des connaissances, sur une protestation aussi ancienne que la pensée, mais régulièrement déjouée par les pièges de l’imaginaire masculin et du discours dominant. » Cette « querelle » des femmes a été analysée selon quatre temps forts : le temps du féminisme élitaire (du VIe siècle à 1789) ; une période de féminisme en mouvement (1789-1871) ; un temps de féminisme bourgeois et réformiste (1871-1945) ; enfin, une période de féminisme radical, inaugurée par Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe (1949). « C’est au total quinze siècles d’une autre histoire qui se déroulent sous nos yeux dans ces 500 pages d’analyse patiente, une histoire tour à tour sereine et passionnée, grave et légère, besogneuse et festive, une histoire arrachée aux pesanteurs des mythes, des doutes et de la mauvaise foi. » M.A. et D.A.
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Féminismes islamiques : un titre qui en fera sursauter beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui se pensent à l’abri de tout préjugé. C’est que le stéréotype « islam = oppression de la femme » croise partout comme un sous-marin, tantôt en surface et pavillon haut, tantôt dans les profondeurs de l’inconscient. Ce que montre ce livre, le plus souvent on ne le sait pas : que dans les pays où l’islam est la religion dominante, des croyantes puissent lutter pour l’égalité, retourner les textes sacrés contre le patriarcat, s’élever contre les autorités politiques et religieuses qui bafouent les droits des femmes. De l’Égypte à l’Iran, du Maroc à la Syrie, en France, aux États-Unis et jusqu’en Malaisie, des intellectuelles, des chercheuses et des militantes sont engagées dans une démarche féministe à l’intérieur du cadre religieux musulman. Zahra Ali nous fait entendre leurs voix et propose ainsi de décoloniser le féminisme hégémonique.
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Conférence intitulée « L'antiféminisme d'État dans le Brésil de Bolsonaro » donnée par Marina Alves Amorim, chercheuse à la Fundação João Pinheiro (FJP) et professeure invitée à l'Université du Québec à Montréal, dans le cadre du panel « Antiféminismes en Amérique latine : les cas du Brésil et de la Colombie » organisé le 21 février 2020 à l'UQAM par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec l'Institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM (IREF), le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) et le Groupe de recherche en études féministes en science politique de l'UQAM (GREF).
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In the winter of 1875 Miss Anthony prepared her speech on “Social Purity” and gave it first at the Grand Opera House, Chicago, March 14, in the Sunday afternoon Dime lecture course. When she reached the opera house the crowd was so dense she could not get inside and was obliged to go through the engine room and up the back way to the stage. The gentleman who was to introduce her could not make his way through the throng and so this service was gracefully performed by “Long John” Wentworth, who was seated on the stage. At the close of the address, to her surprise, A. Bronson Alcott, Parker Pillsbury and A.J. Grover came up to congratulate her. She had not known they were in the city. Mr.Alcott said: “You have stated here this afternoon, in a fearless manner, truths that I have hardly dare to think, much less to utter.” No other speaker, man or woman, ever had handled this question with such boldness and severity and the lecture produced a great sensation. Even the radical Mrs. Stanton wrote her she would again be asked to speak in Chicago, and Mr. Slayton said that she had ruined her future chances there; nevertheless she was invited by the same committee the following winter.
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Qu'ont en commun des intellectuelles féministes radicales, des groupes de soutien aux femmes victimes de la guerre, des associations de mères ou d''ouvrières? Peu de choses, à première vue. Or, depuis quelques décennies, des femmes de partout travaillent à tisser des liens, organiser des échanges et donner à leurs luttes une structure cohérente. Alors que plusieurs ignorent même son existence, le mouvement des femmes peut aujourd''hui compter sur une expérience, un pouvoir et des réseaux extraordinaires.Ce livre, fruit de décennies de rencontres, de négociations, d'écoute et de réflexion, retrace les origines du mouvement mondial des femmes, l'étudié dans son extrême diversité et invite toutes les citoyennes engagées à dialoguer les unes avec les autres. C'est le message d''une pionnière aux nouvelles générations de militantes. Antrobus redonne au mouvement mondial des femmes la place qui lui revient dans la mouvance altermondialiste et resitue l'action des femmes dans le monde et dans l'histoire. Le mouvement des femmes se trouve aujourd'hui à un carrefour entre la protection de gains acquis de haute lutte et la submersion par la vague de la globalisation.
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S'il est un effet de la mondialisation peu souvent mis en avant et dénoncé, c'est bien la détérioration de la condition des femmes. Certes, l'oppression des femmes est antérieure au capitalisme. Cependant, au lieu de favoriser la réduction des écarts entre hommes et femmes, le néolibéralisme s'appuie grandement sur eux pour en tirer le meilleur profit économique : les firmes transnationales, toujours à la recherche de main-d'oeuvre féminine, peu chère et corvéable à merci. n'hésitent èas à délocaliser ... Dans les pays du Nord, les emplois les plus précaires, souvent ultra-flexibles et à temps partiels incmbent aux femmes. Ne prennent-elles pas aussi en charge, dans de nombreux pays, la subsistance des familles, les soins e l'éducation des enfants, en suppléant aux carences des services privatisés? La Banque mondiale ne s'y est pas trompée, qui leur prête une grande attention puisque les femmes constituent une "variable" qui aide à encaisser les ajustements structurels ... Il convient de sortir de cet engranage. Aujourd'hui, au nord comme au sud, la lutte des femmes s'inscrit au coeur du combat altermondialiste : elles constituent une force vive dans le réseau international de résistance à la marchandisation du monde.
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À l'image de ce qui s'est produit dans les autres sociétés occidentales, l'histoire desfemmes au Le Québec a été marquée par le développement du capitalisme marchand, puis industriel, comme elle a aussi été modelée par le patriarcat qui s'est appliqué à restreindre les droits desfemmes et leurs champs d'activités. Contrairement à ce que voudrait un mythe tenace, le Québec n'a jamais été une société matriarcale où lesles femmes dominaient les hommes et exerçaient le pouvoir dans la société. Par ailleurs, l'histoire des Québécoises comporte aussi des particularités, que cette brève synthèse faite en privilégiant six thèmes : les questions démographiques ; l'éducation ; le travail salarié et domestique ; la religion ; le droit et les rapports entre les femmes et l'État ; et l'action sociale et politique desfemmes , y compris le féminisme
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Ce livre explore les expériences d'un groupe de femmes au Canada qui sont peu nombreuses mais qui ont attiré beaucoup d'attention juridique, politique et sociale au cours des dernières années. Les femmes musulmanes qui couvrent leur visage d'un voile suscitent des réactions viscérales chez des personnes qui, malgré l'exposition à divers modes de vie dans des environnements urbains multiculturels, semblent avoir des notions fixes sur la façon dont les femmes devraient vivre la bonne vie. Les politiciens ont dénoncé le niqab pour diverses raisons, appelant les femmes musulmanes à simplement l'enlever. Là où cette persuasion a échoué, des tentatives législatives ont été faites, certaines avec succès, pour interdire aux femmes de se couvrir le visage dans certains contextes, y compris les salles d'audience, les cérémonies de citoyenneté, les espaces publics et lorsqu'elles travaillent dans la fonction publique.
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Se rebeller contre la condition faite aux femmes, voilà qui pourrait servir de définition au féminisme. D'Olympe de Gouges à Chahla Chafiq, d'Hubertine Auclert à Virginie Despentes en passant par Louise Michel, Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, le féminisme délivre un message universel et continue de nous interpeller, parce qu'il porte la voix d'insoumises, de femmes qui veulent choisir leur vie, pour qui la biologie ou les rôles sexués ne doivent pas être un destin. Il dénonce les inégalités entre les sexes dans la sphère publique - répartition du pouvoir et des richesses matérielles et symboliques - et prend la défense de la liberté des femmes : respect de l'intégrité physique, maîtrise de la fécondité, droit de choisir sa sexualité. Articles de presse, manifestes, romans, poésie, Mémoires : les insoumises d'hier et d'aujourd'hui (r)éveillent les consciences endormies.
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Le mentorat est reconnu en éducation, dans le domaine du sport, dans le milieu des affaires, et dans plusieurs autres secteurs où l’on se soucie de former une relève. Et en politique? Si on y parle rarement de mentorat, chacun sait toutefois que M. W est le poulain de M. X et que le ministre Y est le parrain du député Z. Dans les partis, l’accompagnement personnalisé de la recrue par le politicien expérimenté se concentre souvent en période électorale, lorsqu’il faut mettre toutes les chances de son côté en vue de la victoire. Mais les femmes intéressées à s’engager en politique souhaitent, comme de plus en plus d’hommes d’ailleurs, autre chose. Elles réclament une relation mentorale, qui, au-delà d’un coaching axé sur des stratégies gagnantes à court terme, touche le savoir-vivre et le savoir-être en politique. Le mentorat en politique auprès des femmes présente un survol des pratiques d’accompagnement au Québec, au Canada, et ailleurs dans le monde, et démontre en quoi le mentorat est une formule à privilégier lorsqu’il s’agit d’encourager les femmes à faire le saut en politique, et à persévérer dans cette voie. Nourrie par l’expérience terrain du programme pilote de mentorat du Groupe Femmes, Politique et Démocratie, cette réflexion s’inspire des attentes et besoins exprimés par les femmes elles-mêmes. Un outil indispensable pour toute personne, tout organisme ou tout parti soucieux de favoriser le renouvellement de valeurs démocratiques et de contribuer à accroître la présence des femmes dans les instances politiques. Préface de Pauline Marois Le Groupe Femmes, Politique et Démocratie est un organisme œuvrant en éducation à la citoyenneté et à l’engagement politique. Parmi ses actions, l’accompagnement d’aspirantes candidates. Depuis 2004, près de 150 femmes ont été accueillies à son École Femmes et démocratie et ont participé à son programme pilote de mentorat en politique auprès des femmes.
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Depuis la loi dite « sur le voile à l’école » de réelles fractures sont apparues entre les différentes composantes du mouvement féministe pour aboutir à des clivages profonds en termes de mots d’ordre, d’actions et de mobilisations. Dans le même temps, l’offensive raciste s’est affermie, greffant à sa rhétorique la question des « droits des femmes ». Il est de plus en plus courant d’analyser ce virage en terme d’« instrumentalisation du féminisme à des fins racistes ». Ce livre entend précisément interroger et discuter cet énoncé. L’idée qu’un mouvement social, une politique d’émancipation, puissent être simplement utilisés, ou récupérés par l’ordre existant pour renforcer son discours rencontre bien des limites. Comment expliquer que la réaction ait pu soudainement se parer de vertus « féministes », elle qui a toujours été si hostile aux mouvements féministes, elle qui est si prompte à défendre le patriarcat ? Pour comprendre ce tournant, il faut envisager la chose non comme une simple « récupération » ou « instrumentalisation » mais plutôt comme une convergence d’intérêt, comme une affinité entre les objectifs, à court ou moyen terme, de larges franges du féminisme et du pouvoir raciste et impérialiste, à des moments historiques précis. C’est dans cette perspective que les auteur-e-s de ce court essai entreprennent une généalogie des stratégies féministes : non pas une histoire détaillée, mais plutôt un coup de projecteur sur des situations historiques où la question raciale et/ou coloniale s’est trouvée au cœur du discours des féministes. Les suffragettes et « la mission civilisatrice », le féminisme de la deuxième vague et, plus près de nous, l’épisode de la loi sur le voile à l’école ou encore celui de la solidarité internationale, constituent ces « moments » dont l’étude met à jour les logiques qui ont conduit certaines féministes à promouvoir leurs objectifs aux dépens des colonisé-e-s et descendant-e-s de colonisé-e-s. Le livre propose une discussion stratégique sur le féminisme et le racisme, un récit des occasions perdues et de certaines faiblesses héritées que les mouvements progressistes doivent comprendre et dépasser pour inventer des futurs émancipateurs.