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Au début des années 1990, en produisant de nouvelles théologies, le féminisme islamique a ouvert une troisième voie dépassant les dichotomies sur les droits et les mouvements de femmes dans la région, issues du discours colonial ou du discours de décolonisation. Cette théologie féministe illustre une appropriation de l'islam par les femmes et une individualisation du rapport au religieux. Depuis les années 2000, en se diversifiant, le féminisme islamique a influencé les actrices de l'islam politique et a participé des mobilisations féministes de la troisième vague dans les mondes arabes et musulmans. Des mobilisations qui sont avant tout hybrides et pragmatiques et, en ce sens, profondément ancrées dans ce temps du postcolonial. En renouvelant le féminisme et les lectures de l'islam, cette troisième vague appuie une affirmation démocratique à l'œuvre depuis les années 1990, dont les révolutions arabes sont la manifestation la plus visible.
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Les « collectives » représentent depuis quelques années un nouveau mode d'organisation présent au sein d'un certain nombre de groupes de femmes qui ont valeur exemplaire, car elles représentent des lieux originaux de bouillonnement et d'innovation. Dans les collectives de femmes, le changement social n'est pas qu'un but extérieur, mais il est aussi visé à l'interne, au sein même des groupes. C'est précisément ce que l'article veut précisément aborder. Dans un premier temps, il dégage les principales caractéristiques de la collective. Dans un deuxième temps, il présente quelques données empiriques se rapportant à des expériences concrètes d'organisation en collective.
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The Post-Colonial Studies Reader is the most comprehensive selection of key texts in post-colonial theory and criticism yet compiled. This collection covers a huge range of topics, featuring nearly ninety of the discipline's most widely read works. The Reader's 90 extracts are designed to introduce the major issues and debates in the field of post-colonial literary studies. This field itself, however, has become so varied that no collection of readings could encompass every voice which is now giving itself the name "post-colonial." The editors, in order to avoid a volume which is simply a critical canon, have selected works representing arguments with which they do not necessarily agree, but rather which above all stimulate discussion, thought and further exploration. Post-colonial "theory" has occurred in all societies into which the imperial force of Europe has intruded, though not always in the official form of theoretical text. Like the description of any other field the term has come to mean many things, but this volume hinges on one incontestable phenomenon: the "historical fact"of colonialism, and the palpable consequences to which this phenomenon gave rise. The topic involves talk about experience of various kinds: migration, slavery, suppression, resistance, representation, difference, race, gender, place, and reaction to the European influence, and about the fundamental experiences of speaking and writing by which all these come into being. In compiling this reader, the editors have sought to stimulate people to ask: "How might a genuinely post-colonial literary enterprise proceed?" The fourteen sections include: Issues and Debates; Universality and Difference; Textual Representation and Resistance; Postmodernism and Post-Colonialism; Nationalism; Hybridity; Ethnicity and Indigenity; Feminism and Post-Colonialism; Language; The Body and Performance; History; Place; Education; and Production and Consumption. Contributors include many of the leading post-colonial theorists and critics--such as Franz Fanon, Chinua Achebe, Gayatri Chakravorty Spivak, Ngugi wa Thiong'o, Homi Bhabba, Derek Walcott, Edward Said, and Trinh T. Minh-ha--in addition to a number of the discourse's newer voices. The Post-Colonial Studies Reader will prove an authoritative compilation, representing an invaluable contribution to the study of post-colonial theory and criticism.
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In the year 2000, girl culture was clearly ascendant. From Lilith Fair to Buffy the Vampire Slayer to the WNBA, it seemed that female pride was the order of the day. Yet feminism was also at a crossroads; "girl power" feminists were obsessed with personal empowerment at the expense of politics, while political institutions such as Ms. and NOW had lost their ability to speak to a new generation. In Manifesta, Jennifer Baumgardner and Amy Richards brilliantly revealed the snags in each feminist hub, all the while proving that these snags had not imperiled the future of the feminist cause. The book went on to inspire a new generation of female readers, and has become a classic of contemporary feminist literature.
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Cette analyse aborde le cas singulier de la circulation de la chanson J’attendrai dans la culture des années 1940, dont l’analyse des variantes permet de cerner les rapports mouvants d’une chanson aux genres chansonniers et musicaux, aux goûts et aux pratiques du public, ainsi qu’à leur ancrage au sein des champs culturels nationaux. Elle permet même, parfois, de sonder les modalités de l’évolution des modèles des rapports sociaux entre les sexes présents dans différentes versions. Ce sont ainsi autant les enjeux artistiques, culturels, sociaux et intimes à l’oeuvre qui guident notre analyse de ce cas de transfert culturel, que le repérage de vecteurs permettant de formuler une équation de la circulation culturelle des chansons à succès.
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Ce volume présente un débat entre quatre des plus grandes théoriciennes féministes des États-Unis. Seyla Benhabib, Judith Butler, Drucilla Cornell et Nancy Fraser discutent de certaines des questions clés auxquelles la théorie féministe est confrontée. Chacune articule sa propre position dans un essai initial, puis répond aux autres dans un essai de suivi, rendant possible une conversation entre ces penseuses féministes influentes. Commencé comme un symposium sur la question du féminisme et du postmodernisme, le volume s'est transformé en une discussion sur des questions plus larges telles que l'utilité du postmodernisme en tant que concept théorique; le rôle de la philosophie dans la critique sociale ; comment le récit historique est le mieux conceptualisé ; le statut du sujet du féminisme ; et les effets politiques des différentes formulations de toutes ces questions.
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Compositrice extrêmement prolifique, la compositrice québécoise Linda Bouchard (née en 1957) est particulièrement active sur la scène musicale aux États-Unis ou elle effectue de longs séjours depuis 1989. Possédant un catalogue d’oeuvres riche et varié, sa musique fait autant appel à l’orchestre symphonique qu’à des instrumentations plus intimistes et aussi au multimédia et à l’improvisation. Cette entrevue aborde principalement les thèmes de l’exil et de l’identité, du point de vue spécifique de la compositrice à la lumière de son parcours, et permet de revivre en condensé sa trajectoire, offrant par ramification plusieurs échos de questionnements brûlant d’actualité sur la place du créateur de musique dans notre société.
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Feminism and Race rassemble un large éventail d'écrits sur la «race», le racisme et le féminisme qui ont été publiés au cours des deux dernières décennies. Il vise à fournir aux lecteurs un aperçu de l'histoire de ces débats ainsi qu'à suggérer des orientations futures pour l'érudition et la pratique féministes dans ce domaine.
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Cet ouvrage présente quelques-unes des communications prononcées en décembre 2009 à Montréal lors du colloque international La tuerie de l'École Polytechnique 20 ans plus tard : Les violences masculines contre les femmes et les féministes.
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Cette thèse porte sur la mise en application de la Loi sur l'équité salariale adoptée en 1996 par l'Assemblée nationale du Québec après plusieurs années de mobilisation féministe et syndicale. De nature proactive, cette législation oblige les dirigeants d'entreprise à prendre des mesures pour corriger la discrimination salariale à l'égard des emplois « féminins ». Ces mesures consistent principalement à comparer la valeur des catégories d'emplois à prédominance féminine et celles à prédominance masculine sans introduire de biais sexiste. D'entrée de jeu, l'application de la loi québécoise pose un défi de taille. En effet, tout en s'insérant dans les relations de travail déjà existantes, la mise en œuvre de cette législation remet en question certaines pratiques et valeurs entrepreneuriales en matière de rémunération. Au-delà d'un énoncé normatif, la Loi sur l'équité salariale ne peut donc pas être considérée comme l'outil de mise en œuvre d'un changement prédéterminé. Au contraire, c'est au cours de sa mise en œuvre dans les milieux de travail que la portée et les effets de cette législation prennent leur sens alors que se réalisent les processus d'équité salariale convenus entre les acteurs concernés, en particulier les employeurs et les syndicats. Après avoir rappelé le contexte d'émergence de cette politique publique singulière et présenté une discussion sur le concept d'équité en référence à quelques thèses philosophiques contemporaines, nous rendons compte d'observations empiriques effectuées au fil de notre pratique professionnelle dans le domaine des relations de travail et des ressources humaines. Cette analyse réflexive nous amène à constater une diversité de processus, notamment selon la taille, le secteur d'activité et la présence syndicale, les résultats des exercices d'équité salariale s'avérant de ce fait très variables. Nous en venons ainsi à la conclusion que le potentiel transformateur associé à la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale demeure encore incertain et que, malgré son caractère proactif, cette législation, telle qu'appliquée jusqu'à présent, peine à traduire dans l'ensemble des entreprises les principes d'égalité et de justice sociale dont elle se réclame.
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Traduction de Bodies That Matter, (1993) La prise en compte de la matérialité des corps n’implique pas la saisie d’une réalité pure, naturelle, derrière le genre : si le sexe est un présupposé nécessaire du genre, nous n’aurons jamais accès au réel du sexe qu’à travers nos schèmes culturels. Le sexe, comme le genre, est une norme culturelle, qui régit la matérialité des corps. Il importe donc de souligner que le concept de matière a une histoire, où sont sédimentés les discours sur la différence sexuelle. En outre, si certains corps (par exemple blancs, mâles et hétérosexuels) sont valorisés par la norme, d’autres (par exemple lesbiens ou non blancs) sont produits comme abjects, rejetés dans un dehors invivable. À travers une reprise critique du concept foucaldien de « contrainte productive », Judith Butler s’efforce, loin de tout volontarisme, de ressaisir la façon dont ces corps peuvent défaire les normes qui les constituent et devenir le lieu d’une puissance d’agir transformatrice. Ce livre, où l’épistémologie se mêle à la politique, constitue un jalon des études de genre et l’un des ouvrages majeurs de son auteure.
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‘When we claim to have been injured by language, what kind of claim do we make?’ - Judith Butler, Excitable Speech Excitable Speech is widely hailed as a tour de force and one of Judith Butler’s most important books. Examining in turn debates about hate speech, pornography and gayness within the US military, Butler argues that words can wound and linguistic violence is its own kind of violence. Yet she also argues that speech is ‘excitable’ and fluid, because its effects often are beyond the control of the speaker, shaped by fantasy, context and power structures. In a novel and courageous move, she urges caution concerning the use of legislation to restrict and censor speech, especially in cases where injurious language is taken up by aesthetic practices to diminish and oppose the injury, such as in rap and popular music. Although speech can insult and demean, it is also a form of recognition and may be used to talk back; injurious speech can reinforce power structures, but it can also repeat power in ways that separate language from its injurious power. Skillfully showing how language’s oppositional power resides in its insubordinate and dynamic nature and its capacity to appropriate and defuse words that usually wound, Butler also seeks to account for why some clearly hateful speech is taken to be iconic of free speech, while other forms are more easily submitted to censorship. In light of current debates between advocates of freedom of speech and ‘no platform’ and cancel culture, the message of Excitable Speech remains more relevant now than ever.
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Dans Le Pouvoir des mots, Judith Butler analyse les récents débats, souvent passionnés, sur la pornographie, la violence verbale dirigée contre les minorités et l'interdiction faite aux homosexuels membres de l'armée américaine de se déclarer tels. Il s'agit pour elle de montrer le danger qu'il y a à confier à l'État le soin de définir le champ du dicible et de l'indicible. Dans un dialogue critique avec J. L. Austin, le fondateur de la théorie du discours performatif, mais aussi avec Sigmund Freud, Michel Foucault, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida ou encore Catharine MacKinnon, elle s'efforce d'établir l'ambivalence du hate speech, de la violence verbale et des discours de haine homophobes, sexistes ou racistes : s'ils peuvent briser les personnes auxquelles ils sont adressés, ils peuvent aussi être retournés et ouvrir l'espace nécessaire d'une lutte politique et d'une subversion des identités. Elle esquisse ainsi une défense pragmatique du principe de la liberté d'expression, qui ne s'en tient pas aux arguments employés classiquement par les doctrines libérales, mais est surtout préoccupée par le souci de maximiser la puissance d'agir des dominés et des subalternes. Les lecteurs français trouveront dans ce livre des instruments inédits pour repenser à nouveaux frais les questions soulevées par les débats sur la pénalisation des discours de haine.
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On a dit que l'utilisation de la « théorie » dans l'analyse féministe menaçait le féminisme en tant que force politique. Cette collection de travaux d'éminentes universitaires féministes aborde la question du statut politique de la théorie du poststructuralisme au sein du féminisme. Contre l'idée que l'utilisation du post-structuralisme affaiblit nécessairement le féminisme, « Feminists Theorize the Political » affirme le débat contemporain sur la théorie comme politiquement riche et conséquent. En jetant les bases théoriques du volume, Butler et Scott ont posé un certain nombre de questions à d'éminents juristes, critiques littéraires, philosophes, théoriciens politiques, historiens et théoriciens de la culture. Les essais ne résolvent pas les questions mais génèrent des directions nouvelles et productives pour celles-ci. Le volume dans son ensemble valorise le pouvoir troublant et politique de la théorie. Les essais de "Feminists Theorize the Political" abordent les questions qui émergent de la convergence du féminisme et du poststructuralisme : qu'advient-il de la critique féministe lorsque les fondements traditionnels - l'expérience, l'histoire, les normes universelles - sont remis en question ? La théorie féministe peut-elle problématiser la notion de sujet sans perdre son effectivité politique ? Quelle version du sujet doit être interrogée, et comment ce questionnement ouvre-t-il des possibilités de reformulation de l'agence, du pouvoir et des sites de résistance politique ? Quelles sont les conséquences d'une reformulation spécifiquement féministe de la différence ? Quels sont les usages et les limites d'une critique poststructuraliste de la logique binaire pour la théorisation des différences raciales et de classe, la position du subalterne ? Cette anthologie représente une diversité de travaux théoriques au sein de la théorie féministe à forts enjeux politiques. Bien que tous les auteurs ne souscrivent pas au poststructuralisme (et peu concéderaient que le poststructuralisme est une entreprise monolithique), chacun propose une analyse féministe innovante qui est d'une certaine manière motivée dans et par le défi poststructuraliste. 'Feminists Theorize The Political' aborde une série de préoccupations féministes, y compris la liberté productive, la loi anti-discrimination, le viol et la formulation du pouvoir en termes d'exclusion, de différence et de hiérarchie. chacune propose une analyse féministe innovante qui est en quelque sorte motivée dans et par le défi poststructuraliste. 'Feminists Theorize The Political' aborde une série de préoccupations féministes, y compris la liberté productive, la loi anti-discrimination, le viol et la formulation du pouvoir en termes d'exclusion, de différence et de hiérarchie. chacune propose une analyse féministe innovante qui est en quelque sorte motivée dans et par le défi poststructuraliste. 'Feminists Theorize The Political' aborde une série de préoccupations féministes, y compris la liberté productive, la loi anti-discrimination, le viol et la formulation du pouvoir en termes d'exclusion, de différence et de hiérarchie.
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Le présent cahier de données identifie les principales mesures (politiques, comités, services, outils) en matière d’égalité femmes -hommes et de développement inclusif au sein des universités du Québec et des autres régions francophones du Canada depuis les années 1960. Il souligne l’existence de deux générations de mesures, dont une première de 1960 à 2000 et une deuxième depuis 2000. À partir des années 2000, les politiques d’égalité femmes-hommes prennent un caractère plus générique. De plus, elles sont labellisées « équité, diversité et inclusion » à la suite de la publication du programme des Chaires de recherche du Canada (CRC) en matière d’équité, de diversité et d’inclusion du gouvernement canadien en 2017. Le cahier de données montre qu’il existe des périodes de convergence importantes sur le plan des mesures adoptées par les universités, en raison de l’adoption de politiques gouvernementales favorables à l’égalité femmes-hommes et au développement inclusif. En conclusion il soulève un certain nombre de questions à approfondir pour de futures recherches et plaidoyers.