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Cette thèse se propose de faire une analyse du discours sur les représentations du féminin et les implications du sexe/genre dans la chanson québécoise contemporaine, à travers les œuvres et la persona de trois auteur·ice·s-compositeur·ice·s-interprètes (ACI): Ariane Moffatt, Pierre Lapointe et Philémon Cimon. Notre analyse part d’abord du constat que les chansons de Moffatt, Lapointe et Cimon figurent des sujets lyriques, dont la parole et le geste sont modulés par les enjeux énonciatifs que posent le lyrisme. Pour rendre compte de la spécificité de la chanson comme pratique poétique réunissant paroles, musique et interprétation, nous proposons de faire une étude sémantique des chansons pour chacun·e des ACI, en nous attardant dans un premier temps aux questions soulevées par le lyrisme, puis en faisant la somme des aspects relevant du sexe/genre présents dans leurs univers sonores respectifs avec le renfort de la théorie féministe et des études de genre, d’après une perspective postmoderne. Notre lecture cherche à souligner les reconduites et les poncifs liés au féminin, mais également à saisir les propositions et les configurations qui s’écartent des lieux communs, tant pour les modèles féminins valorisés que pour les modèles amoureux et les rapports sociaux de sexe et de genre suggérés par les chansons. La comparaison entre les chansons des trois artistes permet ainsi de dégager des points de convergence, tout en révélant les particularités de leurs œuvres.
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La place qu'occupe la religion dans l'espace public suscite depuis plusieurs années des débats difficiles dans la société québécoise. La Loi sur la laïcité de l'État, adoptée hâtivement par le gouvernement de la CAQ en 2019, en est la plus récente illustration. Tant par son contenu que par le processus de son adoption, la Loi 21 a provoqué des réactions passionnées. Mais que veut dire vivre et réguler la religion au quotidien au Québec à l'aune de la Loi sur la laïcité de l'État? C'est là la question à laquelle les 15 essais réunis ici tentent de répondre en examinant de façon critique les choix politiques faits par le gouvernement Legault et leurs conséquences immédiates et possibles. À partir de disciplines et de perspectives théoriques différentes, les auteurs et autrices proposent un arsenal argumentatif dont l'objectif premier est de déconstruire les raisons invoquées par le gouvernement Legault en faveur de la Loi sur la laïcité de l'État . Il apporte ainsi une contribution essentielle à un débat qui est loin d'être clos.
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À partir d’une perspective féministe, cette recherche porte sur le rôle de la territorialité dans la construction du régime de citoyenneté des femmes autochtones de Talamanca au Costa Rica. Cette démarche est le point de départ d’une réflexion plus vaste sur la capacité de la notion de citoyenneté à prendre en considération à la fois les dimensions collective et territorialisée des Peuples autochtones et les dimensions individuelle et universalisante des droits des femmes. Suite à un terrain de recherche, il a été question d’articuler les notions de régime de citoyenneté et de territorialité afin de créer un dialogue heuristique qui permet de mieux rendre compte des réalités et revendications portées par les femmes autochtones. Structuré en trois chapitres, ce mémoire débute par la présentation de l’ancrage théorique et méthodologique qui surplombe l’ensemble de la démarche. Le second chapitre analyse les manières dont, historiquement, à travers ses discours et pratiques juridiques, politiques et économiques, l’État adopte une vision du territoire et de l’identité nationale entrainant la création de lisières internes à son régime de citoyenneté. C’est notamment afin de réfléchir à ces frontières internes que le troisième chapitre s’attarde à la place du territoire et de l’identité dans les récits et revendications de femmes Bribris et Cabécares du territoire de Talamanca, notamment à travers les initiatives d’Acomuita et de Waré Kanë. À travers l’analyse des récits des femmes rencontrées et une revue de la littérature scientifique et grise, l’objectif est de souligner l’importance de considérer la dimension territoriale dans les pratiques et discours de la citoyenneté afin de questionner la construction historique de cet outil de cohésion sociale et de participation politique pouvant servir à la fois l’impérialisme étatique et la résistance citoyenne. Cette recherche conclue que la territorialité est un lieu à la fois de tension, de négociation et de définition du régime de citoyenneté des femmes autochtones de Talamanca. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Costa Rica, Féminisme, Femmes autochtones, Régime de citoyenneté, Territorialité
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Au Québec, l’intervention féministe se déploie significativement au milieu des années 1970 et se présente comme une alternative, à la fois thérapeutique et politique, aux thérapies traditionnelles dans le champ de la santé mentale et de la lutte contre les violences sexistes, pour soutenir les femmes et défendre leurs droits. Elle repose, entre autres, sur la conscientisation et la reprise de pouvoir, à la fois individuelle et collective, dans une société marquée par la discrimination sexiste. Plus récemment, la popularité de l’intersectionnalité, comme cadre d’analyse théorique, politique et pratique, amène les intervenantes féministes francophones à adopter un regard critique sur leurs approches et leurs postures, en considérant notamment l’imbrication du sexisme avec d’autres formes d’oppression comme le racisme. À partir de plusieurs travaux menés au cours des dernières années auprès de praticiennes, les autrices proposent de réfléchir au développement récent de l’intervention féministe sous l’influence de l’intersectionnalité. Cet article suggère quelques pistes d’analyse sur les enjeux organisationnels et relationnels avec lesquels les groupes et les intervenantes doivent composer dans un contexte social et d’intervention qui se complexifie.
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Ce mémoire s’intéresse aux incarnations contemporaines de la figure de la femme fabriquée dans la série Westworld et le film Ex Machina dans une perspective féministe. Il vise à les inscrire dans un dialogue avec les représentations historiques de la femme fabriquée, mais aussi, et de façon plus générale, avec les représentations de la féminité. Il vise à dégager le réseau figural de cette figure en puisant dans différents champs disciplinaires, notamment du côté des historiennes de la science et de l’art (Ludmilla Jordanova, Georges Didi-Huberman et Lynda Nead). Cette étude entend aussi interroger le sens produit par la mise en « display » du corps féminin technologique. Le premier chapitre servira à montrer quelle conception de la féminité et quels rapports de genre se trouvent derrière cette figure à travers un survol de certaines représentations emblématiques telles que le mythe de Pygmalion, L’Ève Future et Metropolis. Les deuxième et troisième chapitres illustreront comment se dessine une relation de filiation entre ces récits fondateurs et les oeuvres de culture populaire qui forment mon corpus. Plus précisément, le deuxième chapitre s’attachera à l’analyse des femmes fabriquées dans le film Ex Machina à travers la représentation du « body/space ». La « structure de la boîte », développée avec les outils théoriques de Laura Mulvey et de son analyse du mythe de Pandore, permettra de décrire ce « body/space ». Dans le chapitre trois, ce sont les implications et les effets de la révélation de la nature artificielle de la femme fabriquée, qui passe par l’ouverture de son corps, qui seront examinés. Je ferai voir que la série Westworld place la femme fabriquée au coeur d’une tension entre une spectacularisation de son corps artificiel et une visibilisation de l’oppression patriarcale. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Westworld, Ex Machina, intelligence artificielle, femme-robot, androïde, cyborg, technoscience, féminisme, corporalité, corps, féminité, études culturelles, figure
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Ce numéro des Cahiers de l’action est le résultat des échanges de longue durée qui ont eu lieu au sein du groupe de travail sur « les intermédiations action-recherche » impulsé par la plateforme Alliance Sciences et Sociétés (ALLISS). L’idée de ce groupe de travail faisait suite aux discussions engagées dans le cadre du colloque-forum IRISS de 2015 et du livre blanc Prendre au sérieux la société de la connaissance publié en 2017. Ces étapes de réflexion ont permis de souligner l’importance des activités de mise en relation entre sciences et sociétés. Elles contribuent à valoriser dans l’espace public la question de l’ouverture de la recherche scientifique et à populariser les enjeux politiques et scientifiques de la reconnaissance des recherches citoyennes. Or cette relation entre sciences et sociétés ne va pas de soi. Elle suppose d’être identifiée et envisagée comme un phénomène engageant une mutation des pratiques professionnelles, des rapports aux savoirs et aux lieux de production des connaissances dans un but d’enrichissement mutuel. L’objet de ce numéro est de tirer quelques enseignements des discussions qui ont pu être menées sur ce sujet depuis 2015, en particulier autour de la notion d’intermédiation Ce numéro cherche donc à restituer à la fois la variété des pratiques évoquées lors des échanges et une analyse de ces séquences afin de mieux circonscrire l’intermédiation. Pour autant, il n’en propose pas de définition stabilisée. Certains auteurs ont tenté d’établir des critères, de donner des exemples de situations d’intermédiation. D’autres, au contraire, ont souhaité prendre des distances avec une notion jugée trop « jargonnante », lui préférant par exemple celle de « médiation de recherche ». Par touches successives, ce numéro permet néanmoins de rendre compte d’un processus collectif de réflexion sur une réalité contemporaine : les enjeux d’un renforcement des coopérations de recherche entre le monde académique et les acteurs de la société (associations, ONG, collectifs, etc.).
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En s'appuyant sur les outils théoriques développés par les féministes matérialistes depuis les années 1970, cette recherche propose un regard inédit sur les rapports humains/animaux dans le cadre de l'institution de l'élevage. En situant cette dernière dans la continuité des rapports d'appropriation que sont le servage, l'esclavage et le sexage, il s'agit de donner à voir le processus d'animalisation - c'est-à-dire de mise en situation minoritaire - des individus· élevés, mais aussi de contrer les différentes stratégies idéologiques visant à occulter la dimension organisée, arbitraire et violente de ce processus. Après avoir repéré quelques-unes de ces stratégies dans la recherche en sciences sociales (spècies-blindness et recours au paradigme maussien don/contre-don pour théoriser l'élevage), un corpus de 139 contenus publicitaires pour des produits issus de l'élevage (publispécisme) est analysé. À travers une approche socio-sémantique et par la constitution d'une typologie en quatre classes, nous montrons que les animaux y sont soit absents en tant qu'individus (référents absents), soit présents en tant qu'animalisés, déjà-viande et toujours disponibles (différents présents). Ces résultats viennent en appui de la thèse de Colette Guillaumin selon laquelle les rapports d'appropriation produisent une idée de Nature leur permettant de s'inscrire dans le règne du spontané et du légitime. Nous concluons sur la nécessité, aussi bien épistémologique que politique, d'inclure la question des rapports sociaux d'espèce dans les recherches sur les rapports de pouvoir et les inégalités. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : anthropocentrisme, animalisation, humanité, animalité, rapports sociaux d'espèce, publispécisme, naturalisation, féminisme matérialiste
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À partir d’une réflexion de quelques décennies de recherche participative, ce texte est une tentative d’éclaircir trois types de recherche participative (recherche-action, recherche intervention et recherche partenariale). Les trois types de recherche mettent au cœur de leur démarche la participation des acteurs de terrain. Leurs différences résident notamment dans leur finalité, dans le rôle du chercheur, dans le processus participatif, et dans la présence ou non d’un agent de mobilisation, comme « traducteur » des visions de chacun ainsi que dans l’engagement des niveaux organisationnel et politique. La contribution des organismes subventionnaires, en ce qui concerne leur vision et leur soutien financier, met en place des conditions facilitant le déploiement de ces types de recherche. Ce texte discute également de la double identité du chercheur intervenant : un hybride. Enfin, une modélisation du processus la recherche participative est présentée pour rassembler l’ensemble des éléments au sujet des caractéristiques inhérentes, personnelles et professionnelles, organisationnelles et politiques.
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Ce mémoire de maîtrise examine l’expérience de la reconnaissance sociale des hommes trans ayant vécu une grossesse. Il est question d’explorer la reconnaissance sociale de ces hommes dans un contexte culturel hétéro- et cisgenre- normatif, particulièrement lors de la construction d’un projet parental. Avec un cadre d’analyse féministe post-structuraliste et transféministe, il sera question du détachement entre l’identité physique (homme) et psychique (grossesse) (Riggs, 2013). Ainsi, une lecture critique du système parental québécois est effectuée comme étant essentialiste et dualiste(Hérault, 2014). Pour explorer ces réalités, la théorie de la reconnaissance sociale d’Axel Honneth est mise de l’avant; celle où il situe cette reconnaissance au croisement de trois sphères, soit l’amour, le droit et la solidarité sociale. Pour ce faire, il est question de réfléchir au-delà des phobies trans et homo. La méthodologie de cette recherche prend deux formes: dans un premier temps une recherche de la littérature existante dans plusieurs champs, soit les études féministes, les études trans et queer, ainsi que les études de la parenté et de la parentalité; dans un deuxième temps, trois entretiens semi-dirigés avec trois participants provenant de régions administratives différentes du Québec. De ce point de vue, il sera question de privilégier l’expertise des hommes trans à partir de leur expérience vécue (Heyes, 2003) en valorisant leurs savoirs-expérientiels. Ainsi, le croisement des données obtenues avec les recherches similaires effectuées ailleurs dans le monde permettra de confirmer les résultats. Cette recherche démontre une culture cisgenrenormative enracinée dans les lois et le sens commun au Québec. Cette non-reconnaissance de la spécificité des corps utérins s’inscrit dans la continuité des luttes féministes relatives à l’émancipation du corps. L’inintelligibilité des hommes trans vivant une grossesse est la démonstration du contrôle des corps utérins par le milieu médico-légal et inscrit ce dernier comme extension du patriarcat. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : grossesse, féminisme post-structuraliste, transféminisme, homme trans, reconnaissance sociale
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Le jugement de la Cour suprême indienne de 2018 dépénalisant l'homosexualité a été qualifié d'"acte décolonial". Article 377, qui criminalisait l'homosexualité, était une loi coloniale introduite par les Britanniques en Inde, que l'État postcolonial a maintenue jusqu'en 2018. Le jugement peut être « décolonial » dans son intention, mais il y a d'autres processus simultanés en jeu qui ne sont pas si décoloniaux dans la pratique ; cet essai soutient que ces processus sont le colonialisme, la suprématie brahmanique et l'islamophobie. La violence basée sur la caste fait partie intégrante de l'hindouisme et est étroitement liée à d'autres matrices d'oppression, faisant de la caste le fondement de toute revendication de l'hindouisme en tant que queer, trans et non conforme au genre amical. Étudiant les récentes réponses nationalistes hindoues en faveur de la dépénalisation de l'homosexualité en Inde, cet essai retrace comment la droite hindoue déploie la queerness pour propager ses agendas islamophobes, castistes et homohindunationalistes. L'essai défend la décolonisation du droit, de l'État.
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Le présent mémoire s’inscrit dans une volonté de décolonisation du discours médiatique. Il analyse la transformation du traitement médiatique accordé à la question des femmes autochtones disparues et assassinées au Canada à partir d’un corpus d’articles provenant de deux journaux québécois francophones. Les articles ont été écrits entre 1996 et 2018 par des journalistes de La Presse et du Devoir. Cette recherche mobilise une approche sociologique qui est ancrée dans les études féministes intersectionnelles et décoloniales et s’appuie sur la méthodologie d’analyse française du discours. Cette recherche a permis de montrer qu’il existe une idéologie coloniale dans le traitement médiatique de la violence faite aux femmes autochtones et de démontrer le renouvellement de ce discours colonial à travers le temps. En effet, le discours médiatique sur cette question s’est transformé, passant d’un discours portant sur les femmes autochtones disparues et assassinées comme des faits divers (1996 à 2004) à un discours axé, d’un côté, sur les inégalités socio-économiques et, d’un autre côté, sur l’indifférence générale envers le phénomène (2004-2015), pour finalement arriver à un discours qui aborde les causes sociohistoriques (qui seront présentées en détail au chapitre IV) et les rapports de pouvoir coloniaux (2015-2018). Cette évolution dénote aujourd’hui une volonté de la part des journaux étudiés de dénoncer le statu quo qui permet à cette violence de perdurer. Néanmoins, des angles morts persistants (voir section 4.1.4) de ce discours participent à la réaffirmation des normes sociales de la société dominante coloniale. De plus, le discours médiatique ne semble pas suffisamment problématiser les rapports de pouvoir coloniaux passés et présents. L’impact et la souffrance sociale qu’ont eus et ont toujours les politiques coloniales sur les Autochtones ne sont pas présents dans le traitement médiatique analysé. De plus, l’amalgame entre la prostitution et la figure de la suffering helpless victim tendent à nuire aux femmes autochtones, et semblent dédouaner la société dominante dans le phénomène de violence envers les femmes autochtones. L’analyse souligne également le manque de sources académiques pour mieux cerner un enjeu si profondément ancré dans les structures coloniales de la société. Plus important encore, ce traitement médiatique met en avant des solutions exclusivement étatiques destinées à enrayer le phénomène de la violence envers les femmes autochtones. D’une part, cela invisibilise l’agentivité et l’autodétermination de celles-ci et des peuples autochtones en général, et d’autre part, ces solutions sont en tension, étant donné que l’État participe à cette violence. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : traitement médiatique, analyse du discours, femmes autochtones disparues et assassinées, décolonisation du discours, violence, violence colonial.
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The COVID-19 pandemic, originated in China, has affected millions of people worldwide, leading to various situations such as psychological disorders and diseases that affect people’s physical and mental health, and disrupt their quality of life. Objective. To analyze stress levels during social distancing due to COVID-19 by gender and to determine the moderating effect of adaptability to the situation. Method. The study is cross-sectional and quantitative, with a descriptive-correlational scope. The sample consisted of 1,173 Mexican subjects (522 males [44.5%] and 651 females [22.5%]) with an average age of 25.99 years (DT = 11.19; range = 12 - 77 years). Adaptability and perceived stress were measured, obtaining reliability from appropriate instruments. Results. The results indicated that the greater the number of weeks of social distancing, the higher the perceived level of stress. Also, the better people adapt to social distancing, the less stress occurs. Women were observed to have higher levels of stress compared to men. Discussion and conclusion. The findings highlight the importance of adaptability to the stressful situation of the pandemic, because the effect of severe stress on women largely disappears when there is a high level of adaptability to the event.
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Three years after the adoption of Sustainable Development Goal 4 (SDG 4) and the promise to provide universal primary and secondary education, there has been no progress in reducing the global number of out-of-school children, adolescents and youth. This fact sheet by the UNESCO Institute for Statistics (UIS) highlights the most recent statistics on trends at the global and regional levels, based on a revised calculation method that provides more precise estimates of the out-of-school population.
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Feminist economics is a school of economic thought and political action that gained important visibility during the 1990s, although its origins can be dated back to the mid-19th century. Since then, feminist economics has developed its own concepts, analytical frameworks, and methodologies. With gender as a central category, it seeks a more integral and humane comprehension of the economy and of the processes of inclusion and exclusion taking place in it. In addition, feminist economics has grown into a political practice that aims at improving the functioning of the economic system so that all people can have access to a dignified life on the basis of equality. This article presents a general systematization of these theoretical and political dimensions, particularly focusing on the critique of the neoclassical paradigm and its political correlates. We connect the epistemological, methodological, and conceptual contributions of feminist economics, as well as its propositions for transformative action, to specific debates on economic issues, such as the ecological emergency, crisis and austerity, the commodification of life, and the liberalization of trade.
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Depuis plus d’une décennie, les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) se sont investis dans l’adoption d’une approche intersectionnelle, celle-ci faisant écho à une nécessité émanant de leurs pratiques quotidiennes. Les résultats partiels de la recherche-action qui a accompagné les CALACS dans cette démarche indiquent que, malgré des efforts importants et une reconnaissance des besoins, plusieurs obstacles limitent la possibilité d’une transformation en profondeur : les résistances politiques, le choix de stratégies de premières étapes, le manque de transversalité et la présence de contraintes structurelles importantes. Ainsi, au-delà des prises de conscience, un engagement mitigé envers l’intersectionnalité, combiné aux difficultés structurelles prépondérantes et à la concrétisation ardue de principes théoriques, limite la portée du changement effectué dans les CALACS au cours des dernières années.
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In recent years, opponents of the gender-affirmative approach to trans youth have argued that it bears homophobic roots and may be tantamount to conversion therapy. This argument is mistaken. In this article, I first argue that there is no evidence that social and/or medical transition is motivated by homophobia. Contrary to the critique’s tacit premise, many if not most trans people are LGBQ following transition. Furthermore, despite social progress in the last decade, transphobia remains more common than homophobia. Second, the gender-affirmative approach is fundamentally dissimilar to conversion therapy, unlike clinical approaches that oppose affirmation and seek to prevent transition. The comparison to conversion therapy relies on a superficial understanding of sexual orientation, such that a change of label (e.g. straight, bisexual, gay, lesbian) is equivalent to a change of sexual orientation even without changes to the targets of sexual attraction. By contextualizing conversion therapy in relation to trans youth care, I show that, on the contrary, conversion therapy has long focused on preventing transgender youth from growing up trans.
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Cette recherche qualitative exploratoire s'intéresse aux expériences et perceptions des femmes quant à l'influence des médias sociaux sur leur image corporelle durant la grossesse, phénomène encore peu documenté. Cette recherche s'inscrit dans le cadre d'un projet plus large portant sur la transition à la parentalité contemporaine (Lévesque et al.; CRSH). La collecte de données a été menée de mars 2017 à février 2018 dans la grande région de Montréal. Vingt femmes âgées entre 27 et 38 ans, qui utilisaient Facebook et étaient mères pour la première fois d'un enfant âgé entre 6 et 18 mois ont pris part à une entrevue individuelle semi-dirigée et constituent l'échantillon sur lequel repose cette recherche. Discutés à la lumière du modèle socioculturel et de la théorie féministe de l'objectification sociale du corps des femmes, les propos des participantes mettent en évidence que l'influence qu'a pu avoir Facebook sur leur image corporelle durant la grossesse est diversifiée et est un processus complexe composé de multiples facteurs, ce qui apporte des nuances importantes aux connaissances scientifiques actuelles. Certaines décrivent une influence négative de Facebook sur leur image corporelle lorsqu'elles étaient enceintes et d'autres la décrivent plutôt comme ayant été positive. La majorité, toutefois, indique que Facebook n'a pas eu d'influence. La façon dont le corps enceint est représenté sur Facebook et l'écart perçu entre l'idéal véhiculé et leur propre corps jouent un rôle majeur dans la façon dont Facebook a influencé ou non l'image corporelle des femmes durant la grossesse. Aussi, les données démontrent que différents facteurs de vulnérabilité et de protection et stratégies d'adaptation modulent cette influence. Au-delà des limites inhérentes à cette recherche, cette dernière permet de fournir des pistes de réflexions et d'interventions pour la promotion d'une saine image corporelle chez les femmes enceintes. Elle met également en évidence l'importance de continuer à documenter ce phénomène. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Image corporelle, grossesse, médias sociaux, féminisme, recherche qualitative exploratoire
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Cette recherche féministe, qualitative et compréhensive s'intéresse aux pratiques des intervenantes oeuvrant dans les Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) en lien avec la santé mentale au travail. Elle a été menée en partenariat avec le Regroupement québécois des CALACS (RQCALACS). Les CALACS sont des organismes féministes autonomes dont les activités se déclinent en plusieurs volets : le soutien direct, la prévention et la lutte politique, ce à quoi s'ajoute la gestion. Comme d'autres groupes communautaires, ils sont influencés par différentes contraintes structurelles et doivent continuellement s'adapter. Dans ce contexte, les travailleuses peuvent être exposées à différents risques psychosociaux. Cette recherche a pour objectif de comprendre les sources de plaisir et de souffrance que peuvent vivre les travailleuses ainsi que les pratiques qu'elles mobilisent pour maintenir un certain bien-être au travail. Pour cadrer l'analyse, des repères théoriques ont été identifiés puis articulés. Les perspectives féministes radicales et intersectionnelles campent à la fois les principes politiques et les pratiques qui influencent les Centres. L'approche de la psychodynamique éclaire les rapports intersubjectifs qui se jouent au travail en insistant, entre autres, sur la centralité du travail dans la construction identitaire et les mécanismes de régulation des activités. La collecte de données a été réalisée à l'aide de huit entretiens individuels semi dirigés menés auprès d'intervenantes de CALACS distincts, situés dans sept régions du Québec. Elles ont été recrutées par l'intermédiaire du RQCALACS. Elles devaient travailler dans leur centre depuis au moins deux ans. L'analyse thématique du corpus a permis de dégager le lien fort que les intervenantes entretiennent entre soi et le travail ; la responsabilité de l'organisation du travail quant aux impacts sur la santé et le bien-être des travailleuses ; et enfin, la manière dont le travail est accompli concrètement au travers de l'intersubjectivité et des relations. Les CALACSiennes s'investissent beaucoup dans leur travail, qu'elles perçoivent comme politique, créatif et pertinent. Lorsqu'elles ne parviennent plus à préserver une cohérence de sens entre ce qu'elles souhaiteraient et ce qu'elles vivent en réalité, lorsqu'elles n'ont plus de moyens pour compenser les obstacles, elles sont à risque qu'une détresse s'installe. Si les Collectifs de travail sont assez forts et permettent des espaces de négociation, de réflexion et de valorisation, alors elles surmontent l'épreuve de travail, le plus souvent en retrouvant du sens. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : CALACS, intervention féministe, santé mentale, travail, pratiques
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Depuis les années 70, il y a une volonté d’effectuer un rattrapage pour redonner aux musiciennes une visibilité et une reconnaissance au sein de l’histoire musicale. Si la musique des femmes est aujourd’hui un élément incontournable de théorisation, de débats et de revendications féministes pour faire évoluer la réflexion sur cette question, il est surprenant que leurs oeuvres soient encore peu jouées dans les concerts de musique contemporaine au Québec, que l’on tienne compte de la quantité de pièces ou de leurs modalités de diffusion. Considérant l’importance de l’environnement socioculturel qui teinte les perceptions sur les capacités créatrices des femmes, l’auteure propose une analyse des concerts produits de 1966 à 2006 par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), les Événements du neuf (E9), l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et le Nouvel Ensemble moderne (NEM) en vue de délimiter la participation des compositrices et de mettre en évidence les pratiques de ces organismes relativement à la présence des femmes en concert. Offrant une contribution originale aux études féministes en musique, l’auteure explique le rôle des organismes de musique contemporaine dans la production de concerts thématiques, l’offre de commande d’oeuvre et l’organisation de concours, et discute également des limites de l’intégration des femmes.