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Les conditions de travail dans les milieux où les horaires « non standards » présentent de grands défis pour la santé des travailleuses et des travailleurs, mais aussi pour la planification d'activités familiales. Pourtant, peu d'études québécoises ont abordé la question de la conciliation travail-famille (CTF) dans ce type d'emploi. Notre étude s'arrime à un projet de recherche interdisciplinaire auprès d'un partenaire syndical qui a porté sur la CTF dans le secteur du commerce de détail au Québec (projet CTF-UQAM/FTQ). Puisque l'influence du soutien organisationnel sur l'expérience de la CTF est reconnue dans la littérature, les relations entre les acteurs de ces milieux doivent être mieux comprises. C'est pourquoi nous proposons une analyse communicationnelle des aspects relationnels des pratiques de CTF au sein de marchés d'alimentation québécois. Notre objectif est de mieux comprendre comment différents groupes d'acteurs perçoivent et interprètent les relations liées aux pratiques de CTF et le contexte dans lequel elles se déroulent. Notre méthodologie qualitative s'appuie sur l'analyse thématique d'un corpus de trente entretiens semi-dirigés réalisés auprès de treize travailleuses, six supérieurs hiérarchiques (quatre hommes et deux femmes) ainsi que de onze représentants syndicaux (10 hommes et une femme). Nos résultats montrent que les enjeux relationnels associés à la CTF portent essentiellement sur les aménagements du temps de travail et, qu'en dépit de règles liées à la convention collective, la qualité du climat de travail est influencée par les pratiques informelles. Ces dernières s'expriment à travers le cadre de l'horaire de travail qui, malgré une apparente neutralité, peut révéler les privilèges accordés à certaines personnes. Ces traitements privilégiés, souvent campés dans un rapport de « donnant-donnant », se répercutent négativement sur la qualité des rapports entre collègues. De même, les travailleuses ressentent physiquement et émotivement l'effet des tensions dans leurs rapports avec leurs supérieurs ou leurs collègues. L'imbrication des normes et des valeurs véhiculées par le climat de travail, particulièrement à travers l'attitude du supérieur hiérarchique, contribue à la co-construction des perceptions des pratiques de CTF. La valorisation de la disponibilité comme comportement idéal complique l'expression des besoins de CTF pour les travailleuses qui s'écartent de cette norme. Par ailleurs, la perception d'une équité de traitement atténuerait l'ampleur des difficultés de CTF vécues par certaines travailleuses mettant en évidence l'importance du rôle joué par des pratiques marquées par la transparence décisionnelle et l'ouverture du climat organisationnel. À l'opposé, la faible ouverture de certains milieux de travail à discuter d'enjeux de CTF combinée à la présence du rapport de « donnant-donnant » peut contribuer à la perception d'absence d'enjeux liés à la CTF présente chez certains employeurs, représentantes et représentants syndicaux rencontrés. Cette étude souligne l'importance de donner la parole à des personnes aux prises avec de grandes difficultés de CTF qui sont vécues dans l'ombre et l'isolement. Elle montre également la nécessité, pour les entreprises où les horaires sont « non standards », de créer un climat d'ouverture favorable à des pratiques qui valorisent l'express ion des enjeux de CTF. Enfin, elle met en lumière la place centrale des aspects relationnels dans la co-construction de la perception des pratiques de CTF qui relèvent autant de dimensions interpersonnelles que des particularités de la situation de travail. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : communication organisationnelle, conciliation travail-famille, marchés d'alimentation, horaires non standards, pratiques informelles, femmes, Québec
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D'après le roman de Jørn Riel. Deux familles inuites se rencontrent pour une fête estivale. La nourriture est abondante et l'avenir semble prometteur, mais Ningiuq, une vieille femme forte et sage, ne cesse de s'inquiéter. Elle voit son monde comme fragile et le traverse avec un sentiment d'effroi omniprésent. Ningiuq part avec son petit-fils vers une île isolée, où ils sèchent les prises et les stockent pour l'hiver. La tâche est terminée et la saison chaude touche à sa fin, car ils attendent en vain que les autres viennent les chercher.
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Cette recherche vise à mettre en lumière une réalité sous étudiée, particulièrement en français, et ce autant dans les champs de la science politique, de la communication et des études féministes. Elle a pour but premier de rendre compte de l’expérience de l’activisme en ligne pour les femmes qui font la gestion de pages et groupes Facebook féministes. Pour se faire, elle s’appuie sur la réalisation d’entrevues avec des femmes activistes, et de manière non négligeable sur l’expérience de la chercheuse. Cette recherche a pour postulat de départ que l’activisme en ligne est de l’activisme en soi, et que ce qui se déroule sur les réseaux sociaux ou sur Internet plus largement n’est pas virtuel, séparé de la vie quotidienne, mais en est plutôt partie intégrante. Ainsi, nous analysons d’abord les activités réalisées en ligne comme un travail, sous la loupe des théories féministes matérialistes françaises. Nous examinons ensuite les émotions vécues par les participantes à cette recherche, en tirant des clés d’analyse du champ d’études des émotions dans les mouvements sociaux. Ce mémoire, interdisciplinaire et ancré dans les études féministes, vise à explorer plusieurs questions, à savoir comment est vécue l’expérience de l’activisme en ligne par les femmes rencontrées, à quel point et de quelles façons leurs activités sur Facebook ressemblent à du travail, et quelles émotions permettent, nourrissent ou freinent leurs activités militantes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Facebook, activisme en ligne, travail des femmes, émotions dans les mouvements sociaux
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At the dawn of the 20th century, a multi-generational family in the Gullah community on the Sea Islands off of South Carolina – former West African slaves who adopted many of their ancestors’ Yoruba traditions – struggle to maintain their cultural heritage and folklore while contemplating a migration to the mainland, even further from their roots. The first wide release by a black female filmmaker, DAUGHTERS OF THE DUST was met with wild critical acclaim and rapturous audience response when it initially opened in 1991. Casting a long legacy, DAUGHTERS OF THE DUST still resonates today, most recently as a major in influence on Beyonce’s video album Lemonade. Winner of the Cinematography Award and nominated for the Grand Jury Prize in the Dramatic competition at the Sundance Film Festival. Chosen for preservation by the National Film Preservation Board, USA
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Les discriminations vécues et perçues par les Marocain.e.s LGBTQ+ de première génération d'immigration à Montréal découlent de conjonctures historiques, sociales et politiques. En effet, les législations en place au Maroc criminalisant les rapports homosexuels, et l'interprétation majoritaire de l'islam condamnant l'homosexualité (Jaspal et Cinnirella, 2012) affectent les parcours migratoires, ainsi que les vécus dans le pays d'origine et le pays d'accueil notamment au sein des communautés marocaines et musulmanes. Également, le racisme systémique et l'aversion pour la religion, vécue et ressentie au sein des communautés LGBTQ+, engendrent des discriminations de nature islamophobes et racistes. Ainsi, pris.e.s entre des impératifs sociaux tant hétéronormatifs qu'homonormatifs (Siraj, 2009), les Marocain.e.s LGBTQ+ se retrouvent à l'intersection de discriminations multiples tant au sein des structures politico-juridiques canadiennes et québécoises qu'au sein des associations et lieux de solidarité communautaires (El Hage et Lee, 2016). Grâce à un cadre théorique basé sur l'intersectionnalité et les études queer, ainsi qu'un cadre conceptuel mobilisant l'identité et les discriminations, ce mémoire propose d'analyser les discriminations intersectionnelles et les stratégies identitaires des Marocain.e.s LGBTQ+ de première génération d'immigration à Montréal. Il présente les résultats de notre recherche, issus d'entretiens semi-dirigés effectués en 2018 avec des membres des communautés LGBTQ+ d'origine marocaine à Montréal, de première génération d'immigration. Il propose également une analyse thématique des discriminations intersectionnelles ciblant leurs éléments identitaires sexuels, de genre, culturels et religieux, impliquant des stratégies identitaires. Le coming-out, à ce titre, en est une illustration phare ; pris entre des pressions homonormatives et hétéronormatives, sujet à des dictats contradictoires venant de leurs différentes communautés d'appartenance, il sous-tend des stratégies identitaires profondes. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intersectionnalité, discriminations, LGBTQ+, Maroc, Montréal
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Alors que le cinéma des Aborigènes d’Australie et que celui des Premières Nations aux États-Unis connaissent un véritable essor et jouissent d’une reconnaissance internationale, la représentation des Autochtones demeure toujours problématique au Québec. Quand ces derniers ne sont pas invisibles, ils sont bien souvent mal représentés. Stéréotypes, appropriation culturelle et politique : la Belle Province accuse un certain retard et ne semble pas en avoir tout à fait fini avec son histoire colonialiste, en dépit des efforts sporadiques pour mettre fin aux relents de ce passé.
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Cet article traite du contexte intellectuel et social qui génère le questionnement sur les alternatives aux épistémologies occidentales. À cet égard, l'auteur énumère les défis qui attendent la tradition critique occidentale : l'ancien et le nouveau ; la perte des termes critiques ; la relation fantomatique entre la théorie critique et la transformation sociale ; la fin du capitalisme sans fin ; la fin du colonialisme sans fin. Il oppose « la sociologie des émergences » , c'est-à-dire l'accroissement des connaissances, des pratiques et des agents, à « la sociologie des absences » , c'est-à-dire les formes de non-existence (« l'ignoré » , « le résiduel » , « l'inférieur » , « le local » , « l'improductif »). Enfin, à propos des nouvelles orientations épistémologiques, il suggère que les épistémologies du Sud sont fondées sur « l'écologie des savoirs » et sur « la traduction interculturelle ».
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Dans ce chapitre extrait de son ouvrage Black Sexual Politics (2004), Patricia Hill Collins s’intéresse à la nouvelle configuration de la question raciale aux États-Unis, qu’elle nomme le « Nouveau Racisme ». Il s’agit d’une logique discriminante, dans une Amérique post mouvement des Droits civiques, qui ne place plus uniquement le biologique comme facteur explicatif d’une prétendue déviance des Noir.e.s mais qui justifie davantage l’exclusion et le contrôle d’une large partie de celles-ci en arguant et en se basant sur des facteurs culturels. La culture populaire noire constitue alors un espace stratégique de lutte pour la définition de l’identité noire. En examinant notamment les représentations de genre racisées (black gender ideology) produites dans la musique rap, en lien avec les médias de masse, la sociologue américaine interroge plus généralement la compréhension de l’identité noire par la société américaine, qui reste toujours hantée par l’histoire de l’esclavage.
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A gender-queer punk-rock singer from East Berlin tours the U.S. with her band as she tells her life story and follows the former lover/band-mate who stole her songs.
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Prenant le relais sur les formes écrites dites traditionnelles, les images cinématographiques et télévisuelles, issues de cette nouvelle ère des communications dans laquelle nous baignons depuis quelques décennies à peine, ont désormais une importance capitale. Puisque c'est bien souvent à travers ces médias de masse que l'on se forge une opinion et un point de vue sur le monde qui nous entoure, l'énorme pouvoir politique et économique lié à ceux qui contrôlent ce qui sera vu ou non sur nos écrans est donc aujourd'hui indéniable. Or, les femmes québécoises ont longtemps été exclues de la sphère publique, la place qui leur était réservée au sein de l'industrie audiovisuelle reflétant ce que l'on attendait d'elles dans la société traditionnelle en général, soit un rôle de soutien et d'assistance aux hommes, une place de second ordre. Et jusqu'à ce qu'elles parviennent à la réalisation, elles n'avaient aucune emprise sur les représentations féminines à l'écran. Ainsi, les hommes cinéastes ont-ils véhiculé à outrance les stéréotypes de la femme au foyer ou de la femme hypersexuée : des femmes passives, dépendantes et soumises au regard des hommes L'arrivée des femmes aux commandes de la réalisation à la fin des années soixante, dans la foulée de la seconde vague féministe québécoise, leur a donc permis de revisiter l'univers que l'on dit propre aux femmes et de proposer de nouveaux modèles dans lesquels le public féminin était enfin en mesure de se reconnaître. Mais comme le système de production québécois est de nos jours basé sur une critériologie purement commerciale, le cinéma des femmes a connu un recul inquiétant ces dernières années et l'on peut se surprendre de ce que les femmes réalisatrices, représentant pourtant plus de 50 % de la population, se fassent aujourd'hui si rares dans les postes créatifs de l'industrie québécoise. Privées du pouvoir et des privilèges que confère l'accès aux médiums cinématographique et télévisuel, les femmes se retrouvent minorisées et marginalisées au sein de cette industrie développée, contrôlée et financée de tout temps par des hommes. Désormais, on tend à occulter l'apport culturel des femmes réalisatrices et à minimiser la pertinence de la vision des femmes, la diversité des points de vue étant pourtant nécessaire à toute société démocratique, particulièrement la nôtre qui se targue d'être un modèle de multiculturalisme. Se pourrait-il que les industries cinématographique et télévisuelle québécoises privilégient un sexe plutôt que l'autre? Se pourrait-il aussi que le manque de reconnaissance des compétences des femmes et des thématiques dites féminines soit à la base du mépris social dont elles sont victimes dans l'industrie de la part des producteurs, des techniciens et des diffuseurs? Est-ce que ce manque de reconnaissance pourrait expliquer pourquoi l'histoire de notre cinématographie nationale n'a pas jugé bon jusqu'ici de s'attarder au cinéma des femmes? C'est ce que cette recherche tentera de comprendre en mettant en lumière les enjeux importants liés au pouvoir de se raconter et à la place accordée aux minorités dans l'espace public, en l'occurrence ici les femmes québécoises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Réalisatrices, Reconnaissance, Identité narrative, Mépris social, Technologie de genre, Industrie audiovisuelle.
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L'ouvrage mondialement connu sur les origines et le développement du nationalisme Toute l'ampleur de la réussite intellectuelle de Benedict Anderson est toujours appréciée et débattue. "Imagined Communities" reste le livre le plus influent sur les origines du nationalisme, comblant le vide qui existait auparavant dans les traditions de la pensée occidentale. Cité plus souvent que tout autre ouvrage de langue anglaise en sciences humaines, il est lu dans le monde entier dans plus de trente traductions. Rédigée avec une clarté exemplaire, cette étude éclairante retrace l'émergence de l'idée de communauté en Amérique du Sud, plutôt qu'en Europe au XIXe siècle. Plus tard, ce sentiment d'appartenance s'est formé et reformulé à tous les niveaux, de la haute politique à la culture populaire, en passant par l'imprimé, la littérature, les cartes et les musées. Suite à la montée et au conflit des nations et au déclin des empires, Anderson s'appuie sur des exemples de l'Asie du Sud-Est, de l'Amérique latine et du passé récent de l'Europe pour montrer comment le nationalisme a façonné le monde moderne.
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In a Queer Time and Place opens with a probing analysis of the life and death of Brandon Teena, a young transgender man who was brutally murdered in small-town Nebraska. After looking at mainstream representations of the transgender body as exhibited in the media frenzy surrounding this highly visible case and the Oscar-winning film based on Brandon's story, Boys Don’t Cry, Halberstam turns her attention to the cultural and artistic production of queers themselves. Halberstam examines the “transgender gaze,” as rendered in small art-house films like By Hook or By Crook, as well as figurations of ambiguous embodiment in the art of Del LaGrace Volcano, Jenny Saville, Eva Hesse, Shirin Neshat, and others. Halberstam then exposes the influence of lesbian drag king cultures upon hetero-male comic films, such as Austin Powers and The Full Monty, and, finally, points to dyke subcultures as one site for the development of queer counterpublics and queer temporalities. Considering the sudden visibility of the transgender body in the early twenty-first century against the backdrop of changing conceptions of space and time, In a Queer Time and Place is the first full-length study of transgender representations in art, fiction, film, video, and music. This pioneering book offers both a jumping off point for future analysis of transgenderism and an important new way to understand cultural constructions of time and place.
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«J’haïs les féministes», la déclaration de Marc Lépine au moment d’ouvrir le feu sur des étudiantes de l’école Polytechnique le 6 décembre 1989, a suscité une vive controverse, répercutée dans les médias dès le lendemain de la tragédie. Pourtant, 20 ans plus tard, cet événement qui a profondément marqué la mémoire collective est toujours absent des livres d’histoire du Québec. S’inscrivant à même le travail de mémoire, cet ouvrage, à travers une étude minutieuse des médias (en particulier, des quotidiens La Presse, Le Devoir et The Globe and Mail), retrace l’évolution des réactions à la tuerie. Mélissa Blais s’intéresse aux multiples explications du geste de Marc Lépine, et défend les analyses et discours féministes, nés dans l’urgence, puis violemment discrédités ou détournés, malgré les intentions clairement exprimées par le tueur. Elle examine également les principales commémorations, notamment celles entourant le 10e anniversaire, et consacre un chapitre au film Polytechnique sorti en 2009. «J’haïs les féministes»: le 6 décembre 1989 et ses suites éclaire les débats entre féminisme et antiféminisme encore présents derrière cette tragédie
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"Le long-métrage Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique, réalisé par Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist, nous plonge dans le vortex misogyne du Web et documente la haine contre des femmes.Dans cette histoire chorale aux airs de thriller psychologique, on suit quatre femmes à travers deux continents; Laura Boldrini, ex-présidente du parlement italien; Kiah Morris, ex-représentante démocrate américaine; Marion Séclin, comédienne et Youtubeuse française ainsi que Donna Zuckerberg, spécialiste des cyberviolences faites aux femmes et soeur du fondateur de Facebook.Au final, ce tour de force fait ressentir une haine décomplexée dont l’objectif a le mérite d’être clair: faire taire celles qui rayonnent. Certaines tomberont sous le couperet cruel et cristallisant du clic, d’autres, fières guerrières, se tiendront debout et refuseront le silence.Ce long-métrage documentaire produit par La Ruelle Films pose un regard sur l’impact et le fléau des cyberviolences et la misogynie numérique."-- Résumé de l'éditeur
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Cet article soutient que la médiatisation des hashtags #metoo et #Balancetonporc, par laquelle le public a pu découvrir la vigueur des mobilisations féministes en ligne, est une manifestation de l’émergence récente d’une Quatrième Vague féministe. Pour cela, l’étude adopte une définition empirique du terme de vague, qui permet d’attester de son existence en fonction de trois critères mesurables dont deux sont testés et validés. Le premier critère requiert d’observer une hausse de l’intérêt public pour les thèmes liés au féminisme ou aux rapports de genre, et il se vérifie tant au niveau des intérêts de recherche des internautes qu’au niveau des sujets discutés à l’Assemblée Nationale. Le second critère exige d’attester d’une reconfiguration des idées et/ou pratiques militantes. Sur ce point, le rôle de la démocratisation des réseaux sociaux, de la restructuration du marché cognitif qu’ils opèrent et du régime de visibilité panoptique qui les caractérise est examiné.
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L’intermédialité comme théorie et comme forme permet de penser le projet et l’écriture de Léonora Miano. Elle met en lumière les phénomènes de co-construction des médias et des socialités, en particulier dans les expériences afropéennes. La littérature est dès lors investie d’un pouvoir vis-à-vis du monde. Grâce aux emprunts féconds à d’autres formes artistiques (théâtre, musique, cinéma...), l’écriture romanesque s’affiche comme médium susceptible d’oeuvrer à la création du réel. La mise en scène de la construction et des dynamiques à l’oeuvre invite cependant le lecteur à participer consciemment à ces processus.
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L’intervention psychosociale utilisant les arts pour intervenir avec des individus et des groupes permet d’entrer en relation avec les personnes « autrement ». L’objectif de cet article est de présenter l’intervention psychosociale artistique comme un moyen favorisant l’atteinte d’une justice sociale pour les groupes et populations marginalisés, précarisés ou oppressés. Pour ce faire, nous proposons d’abord un tour d’horizon théorique et posons quelques assises de l’intervention psychosociale artistique au Québec. Nous présentons ensuite trois objectifs d’intervention y étant associés : la prise de parole, l’acte réflexif et la prise de conscience des dimensions collectives des expériences individuelles. Par cet article, l’autrice et les auteurs désirent présenter les nombreux apports de ce type de pratique et en souligner le caractère novateur.