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Le présent article se décline en deux parties distinctes. La première aborde trois films québécois récents (Maman est chez le coiffeur, C’est pas moi, je le jure! et Un été sans point ni coup sûr) se déroulant à la fin des années 1960. Bien que ces trois films soient racontés du point de vue des enfants et que les femmes ne soient pas les protagonistes de ces films, j’aborderai les trois récits du point de vue de ces personnages de femmes, faisant d’elles moins les objets, mais plutôt les sujets de ces films. Seront relevés les commentaires sur ces personnages, retrouvés dans la presse spécialisée québécoise dans les revues 24 images, Séquences et CinéBulles , afin de constater de quelles façons la réalisatrice et les réalisateurs, les interviewers et les critiques de cinéma qualifient ces personnages de femmes. En deuxième partie, sera abordée la voix féminine proprement dite dans le film Maman est chez le coiffeur, à la lumière des écrits de Michel Chion et de Kaja Silverman sur la voix féminine au cinéma.
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Ce mémoire a étudié les processus d'émergence du leadership chez les femmes engagées dans l'action communautaire en Équateur. Cette recherche avait pour but de mieux comprendre les effets de l'histoire de vie sur la construction de l'identité de leader. Les approches théoriques psychosociologiques et féministes ont été employées. Un contexte historico-social est présenté afin de faciliter la compréhension des phénomènes à l'étude. Le cadre théorique, présente les concepts clés ayant orienté la recherche: l'identité narrative, le sujet social, l'intersectionnalité, le genre, la trajectoire sociale, le développement international, social et local, l'organisation communautaire, l'empowerment, puis les dynamiques groupales et le leadership. De plus, la démarche a été guidée par une posture épistémologique herméneutique ainsi qu'une approche méthodologique inductive, dans le but d'aboutir à une compréhension plus riche du phénomène à l'étude. La méthode du récit de vie a servi à la collecte de données, réalisée par le biais d'entrevues semi-dirigées conduites par l'étudiante chercheuse. Des observations des leaders en pratique ont aussi été réalisées à partir d'une grille préétablie. Les entrevues ont été transcrites, puis une analyse qualitative des verbatims a été faite. Les résultats émergents font ressortir des moments importants de la vie des sujets d'étude, ayant eu un impact sur la construction de leur identité de leader. Parmi ceux-ci, nommons l'enfance et l'histoire familiale, la vie de couple et de famille, la vie académique et la formation, les premières expérience de leader, la reconnaissance, les obstacles et les défis.
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Cet article se propose d'utiliser la psychanalyse pour découvrir où et comment la fascination du film est renforcée par des schémas de fascination préexistants déjà à l'œuvre au sein du sujet individuel et des formations sociales qui l'ont façonné. Il prend pour point de départ la façon dont le cinéma reflète, révèle et même joue sur la lecture droite et socialement établie de la différence sexuelle qui commande les images, les regards érotiques et le spectacle. Il est utile de comprendre ce qu'a été le cinéma, comment sa magie a opéré dans le passé, tout en tentant une théorie et une pratique qui remettront en cause ce cinéma du passé. La théorie psychanalytique est ainsi appropriée ici comme une arme politique, démontrant la manière dont l'inconscient de la société patriarcale a structuré la forme cinématographique.
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Ce mémoire est un projet d'exégèse biblique féministe. Il a pour objet les personnages féminins de Déborah et de Yaël dans les chapitres 4 et 5 du livre des Juges. Ces femmes font figure d'exception dans le livre des Juges dont les nombreux personnages féminins sont surtout des victimes. En effet, Déborah et Yaël exercent violence et/ou pouvoir: l'une en raison de son leadership pluriel auprès du peuple d'Israël et de son armée; l'autre en tant que meurtrière de Sisera, le chef de l'armée cananéenne. Elles apparaissent toutes deux dans le récit de Jg 4 et le chant de Jg 5, deux versions de la même histoire. Ce mémoire s'inscrit à la suite des travaux de Bal (1988; 1995) sur les rapports entre genre féminin et meurtre en Jg 4-5 et s'inspire de la théorie de la performativité du genre de Judith Butler (2006). Il porte précisément sur les thématiques du genre, de la violence et du pouvoir, et a pour but de cerner les représentations du genre féminin déployées par Déborah et Yaël à travers leurs actes violents et leurs gestes de souveraineté. Deux hypothèses sous-tendent un tel projet. D'abord, l'acte violent, et par extension le geste de souveraineté, sont le véhicule de contenus genrés. Ensuite, bien que l'idéologie patriarcale imprègne l'ensemble de la bible hébraïque, des espaces de liberté pour les femmes existent à l'intérieur des passages relatifs aux personnages de Déborah et de Yaël. De nombreuses méthodes aussi bien diachroniques que synchroniques ont été requises afin de mener a bien une telle recherche: critique textuelle, traductologie, philologie, analyse littéraire, analyse structurelle, critique des formes et narratologie. Le premier chapitre a permis d'établir le texte à partir duquel l'exploration des féminités de Déborah et de Yaël a été possible. En effet, s'y trouvent la critique textuelle et la traduction des chapitres 4 et 5 du livre des Juges. Le second chapitre porte sur les représentations du genre féminin de Déborah, la prophétesse et la juge du récit en prose de Jg 4. Nous avons pu constater que, dans le cas de ce personnage, féminité et puissance sont étroitement liées. De cette « femme de flammes » dépend non seulement le déclenchement des combats, mais aussi la présence divine dont elle est la porte-parole. Par ailleurs, sa fonction de juge s'exerce à la fois dans ses dimensions judiciaire, religieuse, politique et militaire. À travers Déborah, le féminin apparaît clairement comme le sexe fort du récit en prose. Le troisième chapitre traite de nouveau de Déborah, mais telle qu'elle apparaît dans le cantique. Cette puissante chantre dispose d'un pouvoir à la fois lyrique, religieux et politico-militaire. Son discours, particulièrement violent dans les derniers versets portant sur Yaël et la mère de Sisera, évoque à la fois une conscience aiguë de la condition féminine en contexte de violence guerrière et l'impossibilité d'une réelle solidarité féminine en contexte patriarcal. La Yaël du récit en prose est le sujet du quatrième chapitre. La meurtrière y fait la démonstration d'une féminité où se côtoient les stéréotypes féminins de la mère et de la femme adultère/étrangère et plusieurs traits « typiquement » masculins. Sa masculinisation va de pair avec la féminisation et l'anéantissement de l'ennemi qu'elle assassine, Sisera. Le cinquième chapitre du mémoire porte sur les représentations féminines de Yaël dans le cantique. La féminité de Yaël y apparaît d'abord en termes « héroïques », entre autres en raison de la bénédiction qu'elle reçoit. Cette femme étrangère et nomade évoque, à travers les représentations de sa féminité, à la fois l'idéal de la femme nourricière et l'anti-modèle de la femme séductrice. Elle se caractérise avant tout par son ambiguïté et sa grande violence. L'agonie de Sisera entre ses cuisses suggère une imagerie maternelle particulièrement souffrante alors même que c'est un homme qui est violé et violenté. Bref, Déborah et Yaël apparaissent toutes deux comme de véritables héroïnes. C'est en effet un type de féminité héroïque, forte de plusieurs traits dits masculins, que leur fréquentation des lieux de pouvoir et de violence a contribué à construire. Cette féminité constitue une alternative à l'idéal biblique de la « femme de valeur » ainsi qu'à la féminité réifiante de la « femme-utérus ». ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bible hébraïque, Livre des Juges, Exégèse, Traduction, Déborah, Yaël, Féminisme, Genre, Violence.
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A partir de sa participation à la course destination monde, la videaste-reporter cherche des façons d'entamer le dialogue avec celles dont elle parle dans ses reportages,elle explore comment les enjeux et les contraintes sous-tendent sa relation avec son sujet.
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UNE FEMME FANTASTIQUE est l'histoire de Marina, une serveuse et chanteuse, et d'Orlando, un homme plus âgé, qui sont amoureux et qui planifient pour l'avenir. Après qu'Orlando tombe soudainement malade et décède, Marina est obligée d'affronter sa famille et la société, et de se battre à nouveau pour leur montrer qui elle est : complexe, forte, franche, fantastique.
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Dans le champ littéraire, la traduction est depuis toujours partout présente, mais régulièrement invisibilisée. Or, les œuvres traduites sont, lors de leur annexion à la langue-culture d'accueil, appelées à s'insérer dans ce nouveau champ littéraire, ce qui signifie fréquemment - et c'est notamment le cas dans la littérature française - que leur propos et leur forme doivent changer pour répondre à un nouvel horizon d'attente. Phénomène culturel complexe, la traduction littéraire relève de plusieurs facteurs, du climat politique à la normativité linguistique, en passant par l'état du champ littéraire d'accueil et les états d'âme des différents sujets impliqués, toutes ces forces se conjuguant pour tirer l' œuvre vers une lecture ou l'autre. L'exemple des romans de Jane Austen est parlant : autrice des plus respectées en Grande Bretagne, où son style unique l'a hissée au panthéon des écrivains, elle est souvent classée en France parmi les auteurs de romans à l'eau de rose. Ce sont les modalités sociohisroriques et littéraires de cette chute positionnelle qui constitueront le cœur de la présente thèse. Cette translation, qui fait passer Austen du sérieux au banal, n'est certainement pas sans rapport avec l'engagement protoféministe de l'autrice : en effet, à travers tous ses romans, elle met à mal le système patriarcal en dénonçant - subtilement et avec ironie - les conséquences, pour les femmes, de la mécanique du mariage et de la transmission patrimoniale des biens. Les traces de cette prise de position auront-elles disparu dans les traductions françaises? Je m'intéresserai donc, dans la présente recherche, à l'inscription textuelle de cette traversée parfois ratée de la Manche. Par exemple, le style de l'autrice, foisonnant d'ironie et d'humour, a souvent été gommé au profit d'une prose plus classique ou encore plus romantique, en accord avec la conception française de l'art romanesque au féminin. Or, c'est précisément cette posture ambigüe qui permet à Austen de critiquer la société qui l'entoure et les contraintes qu'elle impose aux femmes. Par l'analyse textuelle de différentes versions françaises de trois de ses romans, soit Northanger Abbey (tl 818 [1803]), Pride and Prejudice (1813) et Persuasion (tl818), qui jalonnent les deux derniers siècles, je montrerai comment ces œuvres ont été soumises, au fil du temps, à différents systèmes normalisateurs visant leur annexion. Cette étude diachronique me permettra d'observer directement les mécanismes de la traduction et de la retraduction, parfois théorisés, mais pas assez souvent soumis à l'épreuve de l'analyse textuelle. Grâce aux éléments théoriques et contextuels rassemblés dans la présente recherche, je serai à même d'expliquer les intentions derrière les différents choix effectués par les traducteurs. Je pourrai ainsi contribuer à faire entendre, à travers le voile qui sépare les langues, la voix unique d'Austen. Ainsi accumulés, les résultats de ces trois études traductologiques constituent en soi une histoire récente de la traduction romanesque, puisque mon corpus, qui s'étend de 1821 à 2016, soit près de deux siècles, suit de près l'essor du roman en Europe et peut donc témoigner de l'évolution des pratiques traductives durant cette période, de la crise éditoriale de 1830 à l'essor du livre qu'a connu la France à partir de 1945. Ce type d'analyse, menée sous le mode diachronique plutôt que synchronique, est inédit pour l'œuvre d'Austen, et très rare dans le domaine général de la traductologie, où les études par corpus sont le plus souvent menées sous le mode assisté par ordinateur plutôt qu'en se penchant, comme je l'ai fait ici, sur des extraits sélectionnés pour leur idiosyncrasie. Cette recherche montrera que la traduction n'est pas qu'un principe idéologique ou un objet théorique, mais aussi une pratique tout à fait réelle, qui s'accomplit à travers une chaine de lecteurs menant à l'expression - ou plutôt à la réexpression - commune du texte original. Bien différente d'une simple reproduction, la (re)traduction est une (ré)interprétation qui fixe fugacement, avec plus ou moins de profondeur, le sens de cet original. Chaque événement traductif est une réactivation, une relecture de l'œuvre source qui, à la fois, répond de et participe à l'horizon d'attente des lecteurs. De même, chaque réimpression d'une traduction déjà parue est tout de même une réactualisation de l'œuvre, étant donné l'invisibilité chronique du traducteur. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : TRADUCTION LITTÉRAIRE ; VOIX AUCTORIALE ; RETRADUCTION ; JANE AUSTEN ; LECTURE ; FÉMINISME
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S'inscrivant dans le courant du « corporeal feminism » (Elizabeth Grosz), ce mémoire vise à interroger les pratiques qui produisent, dans et par le corps, des effets de vérité et d'identité. Le premier chapitre établit l'espace théorique permettant de considérer le corps comme un lieu, non pas neutre, mais déterminé par des rapports de force hétéronormatifs. Les deuxième et troisième chapitres, dédiés respectivement aux films Dead Ringers de David Cronenberg et Dans ma peau de Marina de Van, s'attardent à penser et à mettre en question l'identité féminine à travers la notion de corporalité, et analysent les pratiques technologiques qui définissent l'existence corporelle des femmes. Les deux films offrent une représentation du corps de la femme qui implique, dans chacun des cas, une relation particulière et déterminante avec la technologie. Celle-ci opère, littéralement et au figuré, à la manière d'un instrument qui inscrit sur le corps une sémiotique venant définir l'expérience du féminin. Il s'agit, par la conjonction de ces deux longs-métrages, de tenter un exercice conceptuel qui visera à interroger les diverses articulations des états de domination sexistes engendrés par des pratiques d'inscription technologique, pour ensuite parvenir à penser des stratégies de résistance. En ce sens, l'objectif scientifique de ce mémoire réside dans la volonté de produire une réflexion littéraire et féministe à partir des deux films à l'étude. Nous désirons rendre manifestes : d'une part, les diverses articulations conceptuelles et représentationnelles contemporaines qui travaillent à faire du corps des femmes les objets et les instruments du système patriarcal qui caractérise notre société; d'autre part, à pointer les brèches de ce système à travers lesquelles un espace politique de réflexion et de création féministe est possible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : David Cronenberg, Dead Ringers, Marina de Van, Dans ma peau, Corps, Corporalité, Technologie, Féminisme, Femme, Sexualité.
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Séminaire présenté par le Protocole UQAM/Relais-femmes et l’IREF, 27 janvier 2021. Trois équipes/projets de recherche y ont été présentés : « Visibilité et identité de genre : étude des chaînes YouTube LGBTQIA+ au Canada »; Mélanie Millette et Anaïs Maillard « Représentation des femmes en politique municipale »; Caroline Bouchard, Caterine Bourassa-Dansereau, Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM)
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Voir différemment propose une histoire et une théorie des idées sur l'identité en relation avec les discours et les pratiques des arts visuels dans la culture euro-américaine, depuis les premières croyances modernes selon lesquelles l'art est l'expression d'un individu, l'image peinte une « image du monde » exprimant une vision globale et point de vue cohérent, à la montée des politiques identitaires après la Seconde Guerre mondiale dans le monde de l'art et au-delà. Le livre est à la fois une histoire de ces idées (par exemple, retraçant la domination d'un modèle binaire de soi et de l'autre de Hegel à travers la politique identitaire classique des années 1970) et une réponse politique à la revendication commune dans l'art et le discours politique populaire que nous sommes " au-delà » ou « post- » identité. En contestant cette dernière affirmation, Seeing Differently examine de manière critique comment et pourquoi nous « identifions » les œuvres d'art avec une subjectivité expressive, notant l'impossibilité de prétendre que nous sommes une « post-identité » étant donné la persistance des croyances dans le discours artistique et la culture visuelle plus large sur qui « est » le sujet et propose une nouvelle théorie sur la manière de penser ce type d'identification de manière plus réfléchie et autoréflexive. En fin de compte, Seeing Differently propose un mode de pensée de l'identification en tant que processus de « durée féministe queer » qui ne peut jamais être entièrement résolu, mais doit être pris en compte dans la réflexion sur l'art et la culture visuelle. La duréenalité féministe queer est un mode d'interprétation relationnelle qui affecte à la fois «l'art» et «l'interprète», nous rendant potentiellement plus conscients de la façon dont nous évaluons et valorisons l'art et d'autres types de culture visuelle.
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Ce mémoire explore les processus interactionnels et les pratiques décisionnelles au sein des organisations féministes et les manières dont les participantes en font sens. Une revue de la littérature a démontré que les organisations féministes portent une attention particulière à l’inclusion des participantes dans le groupe et tentent souvent d’instaurer des rapports égalitaires entre les membres. L’observation de réunions d’une organisation sélectionnée a permis de décrire les pratiques et les stratégies utilisées par les membres. Il a été observé que plusieurs mécanismes contribuent à la création d’un climat de participation et d’échanges dans le groupe. Six entretiens semi-dirigés ont été réalisés avec des participantes de l’organisation afin de comprendre comment elles-mêmes font sens de leur expérience au sein du groupe. Il a émergé des observations que le souci d’inclusion des participantes se manifeste lors des processus de prise de décision, notamment avec la recherche de consensus. Les résultats suggèrent également que les participantes sont parfois confrontées à des contradictions entre les idéaux féministes et la pratique.
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Cet ouvrage présente quelques-unes des communications prononcées en décembre 2009 à Montréal lors du colloque international La tuerie de l'École Polytechnique 20 ans plus tard : Les violences masculines contre les femmes et les féministes.
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En 2003, les Roumains étaient la population la plus largement admise, après les Chinois, par l'immigration québécoise. De par leur situation, ces immigrants vivent de nouveaux enjeux qui remettent en question leur réalité sociale. Ce mémoire s'intéresse à la situation des femmes immigrantes roumaines, situation à priori particulièrement déstabilisante. L'étude de leurs usages d'Internet aide à comprendre comment ces immigrantes facilitent leur immigration et leur intégration via cet outil. Cette recherche s'attache à deux usages spécifiques: la recherche d'information et la communication via les réseaux sociaux. Situé dans la lignée des études féministes, ce projet s'appuie sur les représentations d'usages de neuf immigrantes roumaines. C'est ainsi que leurs témoignages ont été recueillis via des questionnaires et des entretiens semi-dirigés. Ces rencontres ont permis de voir qu'avec le temps, les immigrantes roumaines utilisent de plus en plus Internet afin de soutenir leur projet d'immigration et leur processus d'intégration. Elles vont se servir de cet outil d'abord afin de mieux préparer et ensuite de faciliter leur installation au Canada. Grâce à Internet, les immigrantes peuvent, entre autres, trouver de l'information pratique (entretiens d'immigration, nouvel environnement), choisir le futur lieu de résidence, économiser du temps et de l'énergie une fois sur place et se tenir au courant de ce qui se passe dans leur pays. De plus, les immigrantes vont pouvoir maintenir les liens forts et créer des liens faibles spécifiques à l'immigration. Ces réseaux sociaux permettent de recevoir un soutien social et émotif, de garder un lien avec la Roumanie, et de maintenir des liens amicaux à Montréal. Ces réseaux sont importants car ils rendent possible une certaine stabilité dans leur vie qui se transforme et permettent de réduire le choc de l'intégration. Ainsi, les immigrantes roumaines s'approprient Internet afin de favoriser leur immigration mais aussi leur intégration culturelle, sociale et linguistique. Cependant, pour nos répondantes, intégration rime avec contact sur le terrain, ce qu'elles ne trouvent pas sur Internet. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Internet, Immigration, Intégration, Appropriation, Roumain, Capital social, Information, Femmes, Représentations.
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Devant la nécessité de penser la subjectivité féminine différemment, la présente étude explore un corpus de théories féministes provenant de divers courants de pensée, ainsi qu'un corpus de films réalisés par des femmes au Québec, pour y relever des représentations alternatives de la subjectivité féminine et étudier leur potentiel subversif. Puisqu'il semble profitable de valoriser les échanges entre les théoriciens et les artistes, notre étude propose une lecture croisée de ces deux corpus pour vérifier si certaines idées se recoupent, se complètent ou s'opposent. Dans cette recherche, nous examinons plus précisément comment la revalorisation du couple mère-fille, des déesses femmes et de la subjectivité féminine, effectuée par la théorie de Luce Irigaray et par le film La turbulence des fluides de Manon Briand, compense en partie les oublis, les censures et les méprises de la psychanalyse freudienne, des religions occidentales et des cultures patriarcales. Nous observons aussi comment la figure de la lesbienne, développée dans la théorie de Monique Wittig et dans le film Rebelles de Léa Pool, remet en question l'hétérosexualité, révèle le caractère artificiel des catégories de sexe et libère la sexualité féminine de ses attaches hétérosexuelles. Il s'agit aussi de voir comment la figure du travesti/transsexuel, mise de l'avant par Judith Butler et par le film Le sexe des étoiles de Paule Baillargeon, démontre la facticité des catégories « homme » et « femme », illustre le caractère « performatif » du genre et expose la rigidité des normes d'intelligibilité de nos sociétés. Nous expliquons enfin comment le sujet nomade, développé dans la théorie de Rosi Braidotti et dans le film Borderline de Lyne Charlebois, ébranle le mode de pensée dualiste, la métaphysique de la substance et le logocentrisme cartésien. À la lumière de cette exploration, il apparaît clairement que ces figures ne comportent pas en soi un pouvoir subversif; ce sont plutôt les procédés accompagnant la mise en scène de ces figures qui déterminent si celles-ci détiennent ou non le potentiel de perturber l'ordre établi. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cinéma, Représentation, Femme, Subjectivité, Subversion.
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« Dans cet article nous explorons la redéfinition des rôles des intervenants-chercheurs et intervenantes-chercheuses en interrogeant leur accomplissement communicationnel dans les interactions entre les chercheurs, chercheuses et leurs partenaires de recherche. Nous portons une attention particulière à la manière dont la figure des partenaires de recherche participe à cette redéfinition. Prenant comme cas la création d’un comité consultatif d’une recherche en cours, nous identifions trois phases-clés – préfiguration, configuration et refiguration – à travers lesquelles nos identités ont été transformées » [Résumé original]. À partir d'un cas concret, les auteurices identifient des écueils possibles et les pistes utilisées pour les résoudre [Résumé équipe ORPCC]
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S’il ne fait aucun doute que les activistes féministes queer ont pu reprendre à leur compte le slogan « mon corps est un champ de bataille », elles et ils n’en ont pas pour autant négligé d’investir le langage, ce champ de bataille symbolique. Intervenir sur la langue, se réapproprier les discours de haine en les détournant, sont alors autant de stratégies contre-discursives participant activement au processus de subjectivation. Les enjeux de langage deviennent ainsi un terrain propice pour appréhender le monde, élaborer un espace commun, intelligible et safe, et se constituer en tant que sujet. Ils participent pleinement à l’élaboration politique, identitaire et culturelle de la mouvance ou praxis féministe queer en France. Cette analyse cherche à examiner les dynamiques de traduction au cœur des créations langagières des activistes féministes queer, notamment celles qui relèvent des questions d’autodéfinition. Bien plus qu’une simple formalité de transcription langagière, la traduction soulève des enjeux politiques et culturels déterminants. À partir d’une lecture contextualisée et au plus près des usages, il s’agit ici de souligner l’ambivalence et la complexité de tout processus de traduction, oscillant entre circulation et déformation, réappropriation et reconfiguration.
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Polytechnique raconte l’histoire de la tuerie de l'École polytechnique de Montréal, vécue par deux étudiants, Valérie et Jean-François, dont la vie a basculé après qu’un jeune homme s'est introduit dans l’école afin de tuer le plus de femmes possible avant de se suicider. Le film est basé sur les témoignages des survivants du drame survenu à la Polytechnique.
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Pas d’histoire, les femmes? L’historienne Micheline Dumont constate que, si les recherches en histoire des femmes menées au cours des dernières décennies ont contribué à faire émerger un nouveau champ de connaissance, celui-ci n’a toujours pas été intégré dans l’histoire officielle. La tradition d’une histoire univoque, qui confine les femmes à la marge, se perpétue. Notre rapport à l’histoire est toujours «hémiplégique», amputé de toutes celles à qui l’on nie la reconnaissance comme sujet historique et politique. «La colère, dit-on, est mauvaise conseillère. Mais elle se trouve presque toujours à l’origine des textes réunis dans ce recueil. J’assume ma colère, je la crois légitime. Je voudrais offrir mes pensées indignées comme témoins de ce travail qui est le mien, l’histoire des femmes comme combat non gagné. “Être désappropriée de l’histoire, c’est le destin des femmes”, disait l’historienne Arlette Farge il y a plus de trente ans. Je ne veux pas être désappropriée de l’histoire. En définitive, l’histoire des femmes pose toujours des questions politiques.»
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In this searing polemic, Lee Edelman outlines a radically uncompromising new ethics of queer theory. His main target is the all-pervasive figure of the child, which he reads as the linchpin of our universal politics of “reproductive futurism.” Edelman argues that the child, understood as innocence in need of protection, represents the possibility of the future against which the queer is positioned as the embodiment of a relentlessly narcissistic, antisocial, and future-negating drive. He boldly insists that the efficacy of queerness lies in its very willingness to embrace this refusal of the social and political order. In No Future, Edelman urges queers to abandon the stance of accommodation and accede to their status as figures for the force of a negativity that he links with irony, jouissance, and, ultimately, the death drive itself. Closely engaging with literary texts, Edelman makes a compelling case for imagining Scrooge without Tiny Tim and Silas Marner without little Eppie. Looking to Alfred Hitchcock’s films, he embraces two of the director’s most notorious creations: the sadistic Leonard of North by Northwest, who steps on the hand that holds the couple precariously above the abyss, and the terrifying title figures of The Birds, with their predilection for children. Edelman enlarges the reach of contemporary psychoanalytic theory as he brings it to bear not only on works of literature and film but also on such current political flashpoints as gay marriage and gay parenting. Throwing down the theoretical gauntlet, No Future reimagines queerness with a passion certain to spark an equally impassioned debate among its readers