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Cet ouvrage a été coécrit par 50 femmes, universitaires, militantes, artistes et professionnelles, vivant dans 11 pays des Suds et des Nords. Il fait suite à la recherche-action-médiation Femmes et féminismes en dialogue qui s'est déroulée de 2015 à 2018, d'abord au Québec puis en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique. Entrelaçant les savoirs des unes et des autres, la publication offre une approche originale des articulations entre, d'une part, les perspectives d'intersectionnalité et de médiation interculturelle et d'autre part, les solidarités des femmes. L'ouvrage fait ainsi la démonstration des connexions et des alliances possibles entre des femmes de différentes générations, cultures et postures idéologiques.00Le volume se divise en deux parties. La première s'intéresse aux questions conceptuelles, épistémologiques et méthodologiques qui sous-tendent la démarche de recherche-action-médiation. On y approfondit les processus de l'interculturalité et de l'intersectionnalité tout en s'intéressant aux outils et pratiques qui les traversent : la réflexivité, l'expression artistique et le dialogue. La seconde partie commence par une réflexion sur les rapports aux féminismes dans plusieurs sociétés. Elle se poursuit par l'analyse des multiples inégalités et marginalisations vécues par les femmes, ainsi que des tensions et convergences qui concernent particulièrement certains groupes de femmes. On s'y intéresse aux femmes en situation de handicap, à celles qui vivent la migration, aux femmes autochtones et aux femmes affiliées à des groupes religieux. La question des droits des femmes ainsi que les dynamiques des mouvements sociaux qui les revendiquent permettent de saisir les défis spécifiques qu'elles rencontrent dans diverses sociétés ainsi que les pratiques médiatrices intersectionnelles et les stratégies de solidarité qui visent à les relever.
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Les deux romans Blues pour Élise de Léonora Miano et Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie mettent en scène des personnages qui déjouent les représentations monolithiques et/ou stéréotypées, à la fois des femmes noires et des rôles traditionnels de genre. Pour ce faire, les écrivaines privilégient un genre hybride qui brouille les frontières entre le littéraire et la culture populaire et où se côtoient librement le roman d’amour, la partition de blues, le blog, la nouvelle et la série télévisée. Cet article se propose d’étudier comment les écrivaines critiquent les modèles dominants en matière d’identité et défient le système traditionnel de catégorisation des genres (littéraires et sexuels).
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Avec Rachel Chagnon, membre de l'Institut de recherches et d'études féministes et professeure au Département des sciences juridiques.
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Alors que de plus en plus de chercheurs s'intéressent aux violences basées sur l'honneur (VBH), les personnes aux prises avec ce type de problématique décrivent plutôt leur réalité en termes de conflits familiaux. Ce projet vise à explorer ces conflits intergénérationnels liés à l'honneur chez les adolescentes et les jeunes femmes sud-asiatiques en s'interrogeant sur la manière dont elles se positionnent en contexte de conflits. Cette recherche se divise en trois objectifs spécifiques : examiner les positionalités occupées par les adolescentes et les jeunes femmes en contexte de conflits, développer une meilleure compréhension des situations autour des points de tension pouvant transformer un conflit en VBH et explorer la dimension de l'honneur et ses effets. Pour mieux saisir le point de vue des adolescentes et des jeunes femmes, notre recherche s'ancre dans le concept théorique d'honneur dynamique de Crook, ainsi que celui de positionalité translocalisationnelle tel que développé par Anthias et appliqué dans un contexte d'honneur par Withaeckx et al. Nous avons observé comment les adolescentes et les jeunes femmes se positionnent, mais également comment elles sont positionnées en situations de conflits. À partir d'une méthodologie qualitative exploratoire et d'un échantillon composé de six personnes et divisé en deux sous-groupes distincts (trois jeunes femmes ayant vécu des conflits s'étant résorbés et trois adolescentes ayant été exposées aux VBH), nous avons réalisé des entretiens individuels semi-dirigés fondés le récit de vie thématique et permettant de mettre en évidence les situations de conflits. Grâce à une analyse des contextes dans lesquels se déroulent les conflits, de la signification qu'ils possèdent et de l'impact du temps sur ceux-ci, nous développons une meilleure compréhension des situations pouvant les déclencher. Nos résultats révèlent que les principales zones de tension affectant les adolescentes et les jeunes femmes se situent autour de leur cheminement scolaire, de leur développement individuel à l'extérieur de leur domicile familial ainsi que de leur rapport aux garçons et aux fréquentations amoureuses. Les adolescentes et les jeunes femmes ont tendance à développer une perception plus individualiste de la réalité qui peut entrer en contradiction avec la vision du monde de leurs parents, qui privilégient généralement les intérêts familiaux. Devant ces perspectives parfois incompatibles, le temps peut diminuer ou augmenter l'intensité des tensions. Il représente également un élément favorable à l'émergence, chez les adolescentes et les jeunes femmes, de stratégies leur permettant de faire face aux conflits en évitant leur escalade. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : conflits intergénérationnels, honneur, violences basées sur l'honneur, jeunes femmes, adolescentes, Asie du Sud, deuxième génération, positionalité translocalisationnelle, intersectionnalité.
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Cette dissertation se penche sur les interactions entre le jazz, l'identité, la nation et la modernité durant le soi-disant âge d'or du jazz à Montréal (1925-1955). À la croisée de la musicologie, des études de la condition féminine (études féministes noires et méthodes de recherche féministes en particulier), des études des médias et des études culturelles, je propose une réécriture critique de l'histoire du jazz montréalais, attentive au rôle que les femmes racisées et ethnicisées ont joué dans le développement de la scène jazz, et plus largement dans la formation des identités, des plaisirs, et des sons de la modernité québécoise. Le statut particulier de Montréal comme ville-spectacle en fait un riche laboratoire pour étudier les relations de collaboration créative entre les artistes (musiciens.ennes, chanteurs.euses, danseurs.euses) actifs sur le circuit du spectacle de variété noir du début du XXe siècle. Cette recherche met également en lumière la relation discursive qu'entretiennent le jazz et le vice dans l'entre-deux-guerres québécois, en particulier quant à l'incarnation sexuée et racisée de la moralité. Finalement, cette dissertation présente la première écoute critique ainsi que les premières notes biographiques détaillées d'artistes féminines de jazz montréalaises telles que les pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, des ensembles féminins comme les Sœurs Spencer et le Montreal Melody Girls Orchestra, des danseuses et chanteuses de variété noires telles que Tina Baines Brereton, Bernice Jordan Whims, Mary Brown, Natalie Ramirez, et Marie-Claire Germain, ainsi que l'enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney et les enseignantes de danse Ethel Bruneau et Olga Spencer Foderingham.
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Cette recherche qualitative s'est penchée sur la résonnance de l'intersectionnalité au sein de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes (FMHF), à la fois dans le discours des intervenantes et des directrices, ainsi dans les pratiques d'intervention auprès de femmes confrontées à de multiples problématiques. Sur le plan du discours, l'intersectionnalité est comprise comme un cadre et un outil d'analyse permettant d'appréhender la violence subie dans un continuum, au regard des difficultés structurelles et individuelles vécues. Le continuum violence-oppression, qui engendre les difficultés entrecroisées des femmes, est au cœur de la compréhension de l'intersectionnalité. Plus globalement, l'intersectionnalité offre un cadre d'analyse qui relève la complexité des situations des femmes. Sur le plan de l'intervention, l'approche intersectionnelle amène les intervenantes à porter une attention spécifique à la narration des trajectoires de vie des femmes rencontrées, à mieux cerner les contextes dans lesquels s'inscrivent les problèmes vécus et, ainsi, à analyser la violence vécue dans un large spectre contextuel et socio-relationnel. Également, la mobilisation d'un cadre intersectionnel leur permet d'éclairer les rapports qu'entretiennent les femmes avec les différents services (policiers, services de santé et sociaux, protection de la jeunesse) ainsi que les manières dont elles sont perçues et, parfois, étiquetées par ces derniers. Les intervenantes sont ainsi mieux à même d'outiller les femmes dans leurs interactions avec les services publics et d'amenuiser les « effets » de ces institutions sur elles et leurs situations. Finalement, l'intersectionnalité représente un outil incontournable pour réfléchir aux dimensions du pouvoir qui sont présentes dans la relation intervenante-femme aidée. Les intervenantes adoptent une posture misant sur l'incertitude et l'ouverture face aux situations rencontrées. Dans cette perspective, l'intersectionnalité invite les intervenantes à davantage de réflexivité, afin de non seulement prendre conscience de leurs schèmes sociaux et des cadres de référence qui guident leurs actions, mais aussi de se « regarder agir » en examinant a posteriori leur intervention ainsi que les effets de celle-ci sur la personne aidée.
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Les auteures présentent les résultats d’une recherche réalisée en 2016-2017 par l’équipe de Relais-femmes (RF) et la chercheuse Louise Lafortune. Leurs objectifs consistaient à clarifier le sens d’une pédagogie féministe intersectionnelle socioconstructiviste (FIS) dans le travail d’accompagnement-formation de RF auprès des groupes communautaires et de femmes et à préciser les compétences pour mettre en œuvre ce type de pédagogie. Le contexte théorique aborde les concepts de féminisme intersectionnel, de socioconstructivisme, d’accompagnement-formation et de compétences. Les données recueillies à l’occasion d’une recherche collaborative sont issues d’entrevues interactives fondées sur une approche féministe et le référentiel de compétences de Lafortune publié en 2015. Les résultats obtenus comportent six énoncés de compétences et des éléments à prendre en considération dans une définition éventuelle d’une pédagogie FIS pour contribuer au débat actuel sur le sujet. Une perspective de recherche à envisager serait de revoir certains accompagnements-formations de RF, d’en critiquer les aspects intersectionnels présents ou manquants et de compléter la recherche par une analyse de cas.
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L'approche intersectionnelle est en émergence dans les milieux de pratiques féministes. À l'aune de sa théorisation, la littérature, à son sujet, laisse entendre qu'elle serait profitable à la déconstruction de certains préjugés et qu'elle favoriserait une perspective plurielle dans les interventions sociales faites auprès de femmes immigrantes et racisées. Pourtant, on en connaît encore que peu sur ses usages. Que savons-nous sur la manière dont celle-ci peut s'intégrer aux différentes étapes du processus d'intervention dans les services professionnels œuvrant sur le terrain? Cette étude, de nature qualitative, traite de l'application de l'intersectionnalité dans les centres de femmes. Nous cherchions à connaître la manière dont celle-ci est intégrée par les intervenantes de centre de femmes avec les femmes immigrantes et racisées. Le premier objectif de notre recherche a consisté à repérer les dimensions intersectionnelles présentes dans les milieux d'interventions. En second lieu, nous avons tenté de cerner la pertinence et les contraintes de son utilisation. En nous inspirant de la méthode des récits de pratique, nous avons effectué des entrevues individuelles auprès de sept intervenantes des centres de femmes de Montréal qui travaillent avec des femmes aux prises avec diverses problématiques sociales. Dans cette recherche, la présentation de l'interprétation des résultats de notre analyse rend compte de la mise en pratique de l'intersectionnalité. On observe que cette approche offre une nouvelle compréhension des situations des femmes immigrantes et qu'elle permet de mieux composer avec les différences et les complexités des identités de celles-ci. On constate que sont mises en œuvre des stratégies en émergence dans les centres pour valoriser et légitimer le vécu des femmes racisées, lutter contre les préjugés et réfléchir à la posture sociale de l'intervenante. Or, on observe que des défis persistent dans l'intégration de l'approche intersectionnelle face à certaines problématiques spécifiques dans les processus d'intervention. L'on remarque que se détourner de l'attention de la domination du conjoint en violence conjugale n'est pas évident. L'analyse soulève des incohérences entre les éléments pris en compte et les moyens proposés pour parvenir à résoudre ce type de problème. Nous soutenons l'importance de poursuivre les recherches sur l'intersectionnalité en tant qu'outil d'intervention pour créer un espace inclusif dans les milieux féministes et soutenir les femmes immigrantes et racisées face au racisme et aux violences spécifiques portées à leur endroit. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : intersectionnalité, intervention féministe, travail social, stratégies d'intervention, centre de femmes, femmes immigrantes et racisées.
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« Les défis socioéconomiques, politiques et écologiques courants exigent de nouvelles approches à la création et à l’application des recherches. Trouver de nouvelles approches à la création de savoirs exige de se tourner vers des manières précédemment exclues de comprendre le monde, y compris les modes de savoir autochtones. Ce sommaire exécutif, « Apprentissage croisé des systèmes de connaissances autochtones et occidentaux et intersectionnalité: Réconcilier les démarches de recherches en sciences sociales », explore ces possibilités. La reconnaissance croissante au Canada de la persistance du colonialisme comprend notamment la réalisation que la tentative d’effacement des connaissances et des systèmes de savoirs autochtones a résulté en occasions manquées de créativité et d’innovation dans la poursuite de recherches qui feraient progresser l’égalité et la durabilité. La présente synthèse vise à contribuer à l’engagement du Canada envers la vérité et la réconciliation, en offrant des pistes de recherche intentionnellement ouvertes aux modes de savoirs tant autochtones qu’occidentaux, et à l’incorporation des voix marginalisées dans les multiples systèmes de savoirs » [Résumé original]
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Ce mémoire s'intéresse aux liens sociaux de femmes âgées qui habitent seules dans la région de Montréal. Il s'inscrit dans le cadre d'une recherche intitulée Vieillir et vivre seul-e : comprendre la diversité des expériences et repenser les pratiques, dirigée par Michèle Charpentier, professeure et titulaire de la Chaire de recherche sur le vieillissement et la diversité citoyenne de l'UQÀM. En tenant compte du vieillissement accéléré de la population québécoise, de la féminisation de la vieillesse et des multiples reconfigurations des liens familiaux au cours du dernier siècle, nous observons une croissance du phénomène de l'habitat en solo chez les aînées. De plus en plus de chercheurs s'intéressent aux facteurs de vulnérabilité du vivre seule ainsi qu'à l'impact de l'isolement social et des différentes formes d'exclusion qui peuvent y être associés. Voulant s'inscrire dans la mouvance du renouvellement des savoirs dans le champ de la gérontologie sociale, cette étude mobilise le cadre théorique de l'intersectionnalité pour observer les expériences et les représentations des liens sociaux de femmes aînées vivant seules. Six femmes, âgées de 73 à 87 ans, ont témoigné par le biais d'entrevues semi-dirigées. Les résultats permettent d'éclairer la trajectoire résidentielle de ces femmes et de comprendre comment elle peut être conditionnée par leurs parcours matrimoniaux et certaines conditions de vie. Ces résultats dévoilent l'imbrication des liens sociaux et des parcours résidentiels faits de continuité ou de mobilité/transitions. L'étude démontre l'importance accordée par ces femmes à la dimension sociale de l'habitat ainsi que la centralité des liens sociaux dans la quotidienneté. Elle permet de mettre en évidence la fragilisation des liens existant dans le grand âge tout autant qu'elle expose la grande variabilité des sociabilités d'une femme à l'autre. La discussion témoigne du besoin d'une plus grande diversification des moyens de rejoindre les femmes dans le domaine de l'intervention psychosociale et d'arriver à une prise en compte des modes de socialisation des femmes aînées. Les résultats exposent la pertinence de rendre davantage visibles les services sociaux à l'extérieur du circuit médical ainsi que dans les lieux fréquentés par ces femmes. Pour que les femmes puissent en bénéficier, nous témoignons de l'importance d'une offre de transport adapté à la flexibilité et à la diversité des besoins des femmes rencontrées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes âgées, grand âge, vivre seule, liens sociaux, intersectionnalité.
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« Ce premier feuillet d’info de la série « Apprentissages croisés des systèmes de connaissances autochtones et occidentaux et l’intersectionnalité » sert d’introduction à l’approche de recherche, aux principales considérations et utilisations de ce travail. Ces feuillets d’information survolent certains éléments des modes de savoirs autochtones et occidentaux. Ils explorent les liens potentiels entre approches autochtones et occidentales en matière de création de savoirs, fournissent des exemples et identifient les risques. En outre, les feuillets d’information présentent et explorent l’intersectionnalité en tant qu’important concept complémentaire pouvant renforcer l’analyse et appuyer le travail de vérité et de réconciliation. Sept grands principes visent à orienter les universitaires, les décisionnaires politiques et toute autre personne intéressée à mener une recherche à l’écoute de la réconciliation par l’entremise de l’intersectionnalité. Enfin, douze méthodes sont illustrées par des exemples démontrant comment mener des recherches reliant des modes de savoirs autochtones et occidentaux et l’intersectionnalité » [Résumé original]
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« Ce troisième feuillet d’info de la série « Apprentissages croisés des systèmes de connaissances autochtones et occidentaux et l’intersectionnalité » se concentre sur les contributions possibles de la pensée intersectionnelle aux cadres de liaisons autochtones et occidentaux alors qu’elle peut prévenir l’assimilation, la généralisation et la perte des modes de savoirs autochtones en matière de la création du savoir. De plus, la théorie intersectionnelle acquiert une connaissance des effets du colonialisme en prêtant attention aux modes de savoirs autochtones » [Résumé original]
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« Ce cinquième feuillet d’info de la série « Apprentissages croisés des systèmes de connaissances autochtones et occidentaux et l’intersectionnalité » s’appuie sur les sept principes mis en lumière au sein des feuillets d’informations précédents et la mise en pratique par le biais d’une foule de méthodes de recherche. Ces méthodes de recherches sont issues de savoirs autochtones et occidentaux provenant de toute l’Île de la Tortue et au-delà. Les auteures soulignent que l’utilisation de ces méthodes ne signifie toutefois pas que les principes sont automatiquement respectés. En réalité, les méthodes de recherche doivent être choisies soigneusement en prêtant attention au contexte et aux perspectives des personnes avec qui l’on travaille, afin d’éviter l’effacement des différences par la généralisation du « savoir autochtone. Ce feuillet d’information conclut la série » [Résumé original]
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In Living a Feminist Life Sara Ahmed shows how feminist theory is generated from everyday life and the ordinary experiences of being a feminist at home and at work. Building on legacies of feminist of color scholarship in particular, Ahmed offers a poetic and personal meditation on how feminists become estranged from worlds they critique-often by naming and calling attention to problems-and how feminists learn about worlds from their efforts to transform them. Ahmed also provides her most sustained commentary on the figure of the feminist killjoy introduced in her earlier work while showing how feminists create inventive solutions-such as forming support systems-to survive the shattering experiences of facing the walls of racism and sexism. The killjoy survival kit and killjoy manifesto, with which the book concludes, supply practical tools for how to live a feminist life, thereby strengthening the ties between the inventive creation of feminist theory and living a life that sustains it. https://www.saranahmed.com/
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La violence familiale en milieu autochtone est maintenant reconnue comme un problème sérieux dont les causes remontent à l'histoire de la colonisation, qui a drastiquement changé le mode de vie des Autochtones pour imposer le mode de vie occidental et les dictats de la société patriarcale. Le travail social a également joué un rôle dans l'histoire de la colonisation, les travailleurs sociaux étant souvent ceux mandatés par l'État pour retirer les enfants des familles. Les institutions et le système de santé et services sociaux sont souvent mal adaptés aux réalités autochtones. Par conséquent, le niveau de confiance des Autochtones envers les services supposés leur venir en aide est très faible. Cette recherche qualitative a été réalisée avec l'aide de lignes directrices de recherche avec les femmes autochtones et selon une approche collaborative et féministe. Un comité collaborateur formé de femmes de Mashteuiatsh a eu l'occasion de se prononcer sur chaque étape de la recherche et co-construire certains de ses outils. Une séance de consultation initiale dans la communauté et des échanges avec le comité collaborateur nous ont permis d'identifier les objectifs de recherche suivants : 1) Décrire et analyser les perceptions qu'ont les femmes Ilnu de la violence familiale; 2) Dégager les principaux besoins en lien avec la violence familiale dans la communauté selon le point de vue des femmes Ilnu; 3) Dégager les principales pistes de solutions envisagées par et pour les femmes Ilnu. Six entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés avec des femmes Ilnu et un entretien de type groupe focus a réuni deux autres participantes. Les données recueillies ont été analysées à la lumière des théories du féminisme autochtone et de l'intersectionnalité. Nos conclusions font état de la place du silence, de l'intersection des oppressions et de l'internalisation de la violence coloniale dans la compréhension du phénomène de violence familiale. La recherche aura également permis de parler du rôle de la solidarité et de penser à des actions féministes autochtones comme pistes de solutions culturellement appropriées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes autochtones, Ilnu, Mashteuiatsh, violence familiale, féminisme autochtone, intersectionnalité, recherche-action collaborative, travail social.
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Entre mai 2011 et novembre 2013, se sont tenus les États généraux de l'analyse et de l'action féministes (ÉG), organisés à l'initiative de la Fédération des femmes du Québec (FFQ). Pendant toute la durée du processus, la perspective intersectionnelle est apparue et restée au cœur des discussions et débats. Une réaction est toutefois devenue manifeste face à la mise de l'avant de la nécessité de réfléchir à l'imbrication des différents systèmes d'oppression dans la vie des femmes, notamment en portant un éclairage soutenu sur les rapports de pouvoir entre femmes. À partir d'une ethnographie par observation participante et non-participante menée lors des ÉG (novembre 2012 à février 2014), je propose d'analyser comment se met en place une structure temporaire de pouvoir au sein du mouvement des femmes du Québec, sur la base du concept de champs d'action stratégique (Fligstein et Mc Adam, 2011). Puis, à l'aide de la théorie des cadres de l'action collective (Benford et Snow, 2000), je suggère l'idée qu'un cadre de l'action collective intersectionnel s'impose dès le début des ÉG comme cadre d'injustice dominant, et que cela suscitera au sein de la démarche une dispute de cadres avec le cadre féministe universaliste. Finalement, à partir de la théorie du backlash (Mansbridge et James, 2012), je présente une lecture des rapports de pouvoir entre militantes féministes à travers ce que j'appelle une résistance négative au nouveau cadre de représentation collective ou un backlash intramouvement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Backlash, Champs d'action stratégique, Cadres de l'action collective, Intersectionnalité, Universalisme, Laïcité, Rapports de pouvoir, Domination, États généraux de l'action et de l'analyse féministes, Fédération des femmes du Québec, Féminisme, Mouvement des femmes du Québec, Inclusion.