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Capsules produites dans le cadre de la recherche partenariale : « Si t’es féministe, c’est pour tout le monde »… même en prison ! L’intervention féministe intersectionnelle au Centre des femmes de Laval. Le Comité Leclerc (CL) du Centre des femmes de Laval (CFL) est devenu au fil des trois dernières années un réel groupe d’action sociale pour favoriser la solidarité auprès des femmes détenues et contrer la détention des femmes. Dans le but d’améliorer ses pratiques féministes intersectionnelles et de les faire connaître, le CFL a réalisé une recherche avec une équipe de chercheures de l’UQAM pour décrire et documenter les pratiques de groupe et d’action collective du CL.
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Depuis une dizaine d’années, un nombre croissant d’articles et d’ouvrages publiés étudient des objets d’études en lien avec les recherches migratoires et les rapports sociaux de race. Parmi les articles qui se situent à l’intersection de ces deux domaines d’études, certainEs auteurICEs ont décidé d’explorer le versant dominant des rapports sociaux de race dans le contexte migratoire : ce qu’on nomme la blanchité. C’est l’ensemble de ces articles qui est étudié dans cette revue critique de littérature. L’angle de la blanchité dans les études migratoires permet de traiter un ensemble d’objets d’études recensés dans cette revue critique de littérature qui enrichissent aussi bien les Whiteness Studies que les études migratoires. Cette revue permet, entre autres, d’approfondir notre compréhension des mécanismes de racialisation, d’exclusion et d’inclusion de certaines populations migrantes dans des contextes géographiques spécifiques, de renseigner les logiques de constitution et de permanence des privilèges coloniaux à travers les processus migratoires, d’observer les processus de construction des identités blanches en fonction des contextes géographiques, et de considérer l’hétérogénéité de cette identité raciale. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : études critique de la race, études de la blanchité, Whiteness Studies, racialisation, identités blanches, migrations, privilèges, domination.
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L'humour, malgré toute la légèreté qu'on peut lui prêter, ne se pratique pas en état d'apesanteur sociale. Loin d'être un discours sans conséquence ou un miroir plus ou moins poli de la société, il participe bien souvent à exclure et à stigmatiser plusieurs groupes sociaux et à reconduire – parfois de façon ironique – des rapports de pouvoir. Le présent mémoire propose d'étudier trois humoristes stand-up pratiquant un humour libéré de stéréotypes dégradants et critique des structures de pouvoir. À partir d'outils conceptuels empruntés aux féminismes intersectionnels, la grammaire d'un humour « émancipateur » sera débroussaillée. Les stratégies d'écriture de Margaret Cho, de Chelsea Peretti et d'Hari Kondabolu serviront d'exemples afin de révéler comment la forme artistique du stand-up peut participer à construire des espaces de résistance et de transformation politiques. Les monologues de ces humoristes, comme ceux de la plupart de leurs semblables, s'ancrent dans le quotidien en observant sous un angle nouveau des habitudes et des mentalités. Les trois humoristes se distinguent toutefois par quatre grandes stratégies : 1) par des humours orientés non pas vers les exclu-e-s et les précaires, mais vers les structures de pouvoir; 2) par de longues prémisses partageant les référents nécessaires à la compréhension de blagues; 3) par des recadrages participant à politiser le quotidien; 4) par l'utilisation de procédés humoristiques rarement mobilisés en stand-up. Phénomène remarquable, aucun-e des humoristes ne se réclame d'un humour « politique », et chacun-e privilégie un mode humoristique distinct : le confessionnel chez Cho, l'absurde chez Peretti et l'observationnel chez Kondabolu. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Humour, stand-up, féminisme, intersectionnalité, stéréotypes, patriarcat, racisme, suprématie blanche, sexisme, cissexisme, hétérosexisme.
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This exploratory study examined how seasoned White social workers grappled with the presence and effects of White privilege on their clinical practice. Data were collected in focus groups; findings were surfaced through thematic analysis. Five themes emerged: the role of engaging in continuous self-awareness in clinical practice; the complexity of using intersectionality to inform our work; the necessity of addressing White privilege in clinical conversations; the importance of creating strategies for use of power; and the process of engaging in life-long growth. These workers demonstrated awareness of, and accountability for, White privilege. Implications for progressive social work practice are discussed.
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À l’automne 2013, au moment de la controversée Charte des valeurs visant à interdire aux fonctionnaires le port de signes religieux dits ostentatoires, des femmes et des féministes se sont organisées. Pendant que certaines se regroupaient sous des bannières faisant de la laïcité la seule garante de l’égalité des sexes, des féministes se sont saisies d’espaces de parole alternatifs pour dénoncer le déni des droits fondamentaux et la stigmatisation des femmes issues de minorités. Si l’analyse des intersections entre racisme et sexisme fait partie intégrante du champ des études féministes depuis la fin des années 1960, le contexte politique récent ramène à l’avant-plan ces questions difficiles et nous force à les revoir sous un éclairage nouveau. Qui est le sujet-femme dont parle le féminisme? Qui fait partie de ce «Nous» et quelles femmes en sont implicitement tenues à la marge? Est-ce que les revendications au cœur du féminisme actuel représentent bien les préoccupations profondes des femmes minorisées, racisées? Compte tenu de l’effervescence que connaît le féminisme ces derniers temps, il était devenu incontournable de rassembler dans un même ouvrage ces réflexions sur le thème des femmes racisées, une première dans le monde francophone. Avec des textes de Leïla Benhadjoudja, Sonia Ben Soltane, Ryoa Chung, Julie Cunningham, Naïma Hamrouni, Gaëlle Kingué Élonguélé, Chantal Maillé, Ida Ngueng Feze, Geneviève Pagé, Sandrine Ricci, Karine Rosso et Diahara Traoré. Avec la participation de Alia Al-Saji, Alexa Conradi, Viviane Michel, Maria Nengeh Mensah et Geneviève Rail.
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merged in the last quarter of the twentieth century. Through personal essays, criticism, interviews, testimonials, poetry, and visual art, the collection explores, as coeditor Cherríe Moraga writes, the complex confluence of identities--race, class, gender, and sexuality--systemic to women of color oppression and liberation. Reissued here, forty years after its inception, this anniversary edition contains a new preface by Moraga reflecting on Bridge's living legacy and the broader community of women of color activists, writers, and artists whose enduring contributions dovetail with its radical vision. Further features help set the volume's historical context, including an extended introduction by Moraga from the 2015 edition, a statement written by Gloria Anzaldúa in 1983, and visual art produced during the same period by Betye Saar, Ana Mendieta, Yolanda López, and others, curated by their contemporary, artist Celia Herrera Rodríguez. Bridge continues to reflect an evolving definition of feminism, one that can effectively adapt to and help inform an understanding of the changing economic and social conditions of women of color in the United States and throughout the world.
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En partant du concept d’indivisibilité de la justice, cet article se penche sur la pertinence des théories de l’intersectionnalité des oppressions dans le contexte du féminisme québécois francophone pour démontrer 1) l’existence d’une protothéorie de l’intersectionnalité dans le féminisme radical des années 1970 au Québec et 2) que les féministes québécoises d’aujourd’hui sont bien placées pour proposer une synthèse entre l’approche intersectionnelle en provenance des États-Unis et le matérialisme français. Cette démonstration permettra au passage de récuser deux accusations fallacieuses au sujet de l’approche intersectionnelle, soit qu’elle est postmoderne et source de fragmentation du mouvement féministe.
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Uma Narayan tente de clarifier le contenu de la notion féministe de "privilège épistemique des opprimé-es". Elle soutient que le privilege épistémique des "initié-es" opprimé-es concernant leur oppression suscite des problèmes de dialogue et de politique de coalition avec les "non-initié-es" qui eux, ne subissant pas cette oppression, n'arrivent pas à se réconcilier au privilege épistémique des initié-es. Elle analyse concrètement comment les non-initié-es peuvent par inadvertance blesser les initié-es, et elle propose des moyens permettant de minimiser ces problèmes.