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Ferdulis Zita Odome Angone, enseignante chercheure à l’UCAD au Sénégal et autrice du livre « Femmes noires francophones: Une réflexion sur le patriarcat et le racisme aux XX-XXIe siècles » était présente dans le cours FEM-7000-31, le 12 octobre 2022, afin d’échanger avec les personnes étudiantes et le public.
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"Sous l'égide symbolique du soixantenaire des Indépendances Africaines, Femmes Noires Contemporaines livre une réflexion subsaharienne sur le patriarcat et le sexisme aux XXe-XXIe siècles. L'ouvrage, fort de nombreux témoignages récents de femmes, est nourri par des questionnements, des enjeux et des interpellations collectives liées à une époque où, sans plus déléguer leur parole à des intermédiaires ou des médiateurs, les femmes ont désormais leur mot à dire sur des questions qui les concernent directement. Parler de LA femme noire et africaine, c'est révéler l'histoire de ces innombrables vies contraintes et de ces voix réduites au silence, de ces ferveurs et ces rêves étouffés, de ces existences confinées, délimitées par des frontières imposées. L'auteure dresse ici le portrait de cette femme, reléguée dans un ghetto hors du temps, à qui le racisme et le patriarcat contestent le droit à la parole, à qui on dénie le droit élémentaire et légitime de parler en son nom propre."
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Grace Ly et Rokhaya Diallo discutent de la complexité du mot “métis” –expression dont l’histoire est lourde des violences coloniales. Avec Jessica Gérondal Mwiza, franco-rwandaise et autrice du billet de blog « Je ne suis pas métisse, je suis une femme noire » sur Médiapart, elles remettent en question ce terme qui s’inscrit d’abord dans une vision biologique de la race, et que certains érigent en horizon utopique de l’humanité quand d’autres en font une catastrophe annoncée. Difficile à porter pour les principaux.ales concerné.e.s, dont l’expérience raciale est bien particulière, entre fascination, exotisation, colorisme, et racisme.
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"Femmes rebelles " porte sur la nouvelle génération d'écrivainsfemmes africaines francophones des dix dernières années et l'évolution frappante de leur écriture dans ce court laps de temps. Aux premières oeuvres de témoignage du début des années 80 s'est substituée une deuxième phase montrant une écriture plus agressive, plus revendicatrice : . Ce livre examine le mécanisme de rébellion que les écrivains femmes ont instituées à cet effet dans leur critique de l'Afrique d'aujourd'hui.
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« Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les formes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français. »-- Quatrième de couverture.
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Purple Hibiscus (2003) et Sky-High Flames (2005), premiers romans appartenant au genre du Bildungsroman des écrivaines nigérianes-igbo de la troisième génération Chimamanda Ngozi Adichie et Unoma Azuah, entrent en résonance avec Efuru (1966) de l’autrice nigériane-igbo Flora Nwapa. En ce début de xxie siècle, cette dernière demeure une figure littéraire tutélaire pour les écrivaines contemporaines qui s’y réfèrent plus ou moins implicitement. Adichie et Azuah, ouvertement féministes, dialoguent avec leur prédécesseure, laquelle occupait une position ambivalente vis-à-vis du féminisme, à l’instar de quelques-unes de ses contemporaines sur le continent. Réponse féminine, voire féministe à Things Fall Apart (1958) de Chinua Achebe, Efuru a permis le passage des femmes depuis les marges vers le centre de la narration et des considérations littéraires, ce qui a contribué à ce que les écrivaines actuelles – dont Adichie et Azuah – décrivent à leur tour des processus de construction identitaire féminins dans la société patriarcale nigériane-igbo.
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Cet article propose de revisiter Awa : la revue de la femme noire à travers le prisme du genre, par une étude des modalités de présence et de représentation des femmes et des hommes qui écrivent dans le mensuel de 1964 à 1973. Il convoque à cette fin deux paramètres du magazine dont il élucide les enjeux littéraires et sociaux : les signatures des articles, entre anonymat, patronymat, prénonymat et pseudonymat, d’une part ; les correspondant·e·s rendu·e·s visibles, notamment dans la rubrique « La boîte à lettres » qui leur est consacrée, d’autre part. L’auctorialité des femmes dans ce magazine apparaît alors partagée, avec les hommes et entre elles : alors que les contributeurs participent par leurs signatures, particulièrement de textes littéraires, à cautionner Awa tout en en surveillant les contenus, les rédactrices y sont beaucoup plus souvent anonymes ou insérées au sein de collectifs susceptibles de les rendre individuellement invisibles. En avançant masquées et groupées, elles proposent des modes d’émancipation plus pratiques que théoriques, toujours susceptibles de reconduire des hiérarchies genrées en une période où l’accès au statut et à l’autorité d’auteur·e est bien moins assuré pour les femmes que pour les hommes. Leurs stratégies d’écriture et leurs trajectoires sociales n’en révèlent pas moins l’existence, autour du périodique, d’un espace vivant de solidarité et d’inventivité vis-à-vis des normes de genre.
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Sylvia Tamale, author of Decolonization and Afro-Feminism, will be discussing her new book with Charmaine Pereira, writer and feminist scholar in Abuja, Nigeria. Host: Firoze Manji, Publisher, Daraja Press September 24, 2002
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Un article de la revue Études littéraires africaines, diffusée par la plateforme Érudit.
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La réflexion du féminisme noir et la complexité des enjeux concernés nous invitent à relire les oeuvres de certaines auteures noires africaines de la troisième vague, comme La Parole aux Négresses de l’anthropologue sénégalaise Awa Thiam, une oeuvre pionnière du féminisme noir africain. Cet ouvrage montre l’importance de la prise de parole par les femmes africaines en vue de faire entendre les réalités de leur vécu et de mettre au jour les maux dont elles souffrent. En incitant ses soeurs africaines à une prise de conscience, l’auteure lève l’interdit et exprime son féminisme qu’elle situe dans un contexte africain largement influencé par le Black feminism. Paru en 1978, La Parole aux Négresses suscite des axes de réflexion et ouvre des perspectives de libération de la femme noire. Il pose des questions essentielles concernant l’avenir du féminisme en Afrique ; le relire aujourd’hui permet de le situer avec plus de recul, ainsi que d’autres textes féministes africains et noirs américains, dans le contexte africain et mondial de sa parution.
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Cet article vise à analyser un symbole qui distingue les femmes afro-descendantes : leur chevelure crépue. Ces dix dernières années, denombreuses afro-féministes (aux États-Unis, en France, dans la Caraïbe et ailleurs) ont repris possession de leurs cheveux comme partie essentielle de leur héritage et ont choisi de garder leur état naturel, souvent surnommé « nappy » (contraction de l’anglais « natural » et « happy »). Dans notre analyse, nous comparerons les approches de l’écrivaine Léonora Miano et celles de l’activiste Rokhaya Diallo telles qu’elles apparaissent dans leurs oeuvres respectives, à savoir le roman Blues pour Élise et la nouvelle « Corpus Christi » pour la première et le roman graphique Pari(s) d’amies ! pour la seconde. Dans leurs oeuvres, Léonora Miano et Rokhaya Diallo souhaitent déconstruire les discours et les représentations négatives des cheveux et du physique des afro-descendantes, en revendiquant l’amour de soi. Bien que certains personnages résistent à l’idée du cheveu naturel, nous verrons que cette réappropriation constitue un acte performatif.
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Dans Crépuscule du tourment 1 de Léonora Miano, que ce soit dans le « Nord » ou sur le « Continent » subsaharien, l’Afropéenne Ixora lutte pour imposer sa triple marginalité : femme, noire, homosexuelle. Dans la démarche migratoire qu’elle accomplit pour offrir un avenir déracialisé à son fils, Ixora finit par trouver l’amour saphique sous le soleil homophobe des tropiques. L’article analyse la complexité de ce personnage à travers l’approche intersectionnelle de Clenora Hudson-Weems. Élaboré pour circonscrire les facteurs d’oppression de la femme noire, l’africana womanism dénonce successivement le racisme, le classisme et le sexisme. Si le parcours d’Ixora rejoint en partie la théorie de C. Hudson-Weems, il permet aussi de la dépasser et de proposer une image plus libre de la femme noire contemporaine.
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Vous écoutez Tant que je serai Noire, le podcast qui s'interroge sur le désir et non-désir d'enfant des femmes noires. Pour cet épisode, je reçois Sharonne Omankoy, aujourd'hui travailleuse sociale et militante dans la lutte contre le VIH et elle est aussi la cofondatrice de Mwasi collectif Afroféministe crée en 2014. Elle a fait des études universitaires sur les questions du genre, de la sexualité et du féminisme. Avec Sharonne nous avons parlé de son non-désir d'enfant mais pas que, nous avons parlé : - de son enfance - de son rôle de grande soeur (Yaya) - de son engagement dans la lutte contre le VIH - de son non-désir d'enfant - de comment la maternité est abordé dans l'afroféminisme