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La mise à l’écart des femmes se manifeste en Afrique, dans une certaine mesure, par leur sous- représentation aux postes de décisions et par des difficultés à s’investir dans les entreprises à grande valeur ajoutée. Ce faisant, elle constitue un phénomène pertinent à décrypter. Entreprendre mobilise des moyens conséquents pour émerger et pour réussir. Parfois, sur ce chemin, les femmes se heurtent à des entraves indubitables. Divers angles s’illustreraient aisément pour la mise en cohérence des entours du statut du féminin entrepreneurial. Le problème de départ évoque ces décennies de revendications sans apport consistant ni probant. Pour mieux cerner la donne, l’entrepreneurialité des femmes camerounaises sert de pilier observatoire. Comment se décline leur degré de prise d’initiative ? Comment ces initiatives s’érige nt-elles en pistes de solution pour leur démarginalisation ? Plus spécifiquement, malgré les obstacles, l’entrepreneuriat au féminin au Cameroun se situerait entre une double é treinte qu’il mérite de scander. Dans ce pays, les femmes se déploient dans le secteur informel et dans le secteur privé à travers de très nombreuses activités génératrices de revenus, parfois en marge de leurs emplois officiels. Seulement, ces réalités sur- entrepreneuriales côtoient d’infimes résultats. Comment comprendre ce paradoxe et quelle place lui accorder dans les recherches ? Cette réflexion qui, dans le cadre de l’Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre (OFDIG), prend appui sur des recherches engagées depuis plus de deux décennies interroge eu égard aux marques de rupture et de continuité. Au total, il en ressort deux dynamiques différentes. D’abord, il s’agit de celle de l'État qui améliore l'environnement (qualitatif) pour les femmes y compris sur le plan statistique (quantitatif). Ensuite, y contribue également le dynamisme des femmes elles-mêmes qui se prennent en charge. Analyser ce phénomène transitera par une analyse de l’existant, par ses contours, par sa complexité ainsi que par le descriptif des méthodes de démarginalisation.
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Cela fait soixante-six ans que le Maroc connaît de nombreuses réformes de son système d’enseignement supérieur. Les femmes ont été au cœur de cette préoccupation afin d’atteindre la parité. Malgré le progrès positif du taux de féminisation, les femmes sont confrontées à plusieurs entraves à l’université. Cet article vise à discuter des résultats de l’étude sur l’état des lieux de la représentation féminine, notamment les étudiantes et les enseignantes-chercheuses dans les établissements d’enseignement supérieur au Maroc. Quels sont les gains dont bénéficient les femmes et les obstacles auxquels elles sont confrontées à l’université marocaine ? Dans quelles circonstances universitaire ces femmes étudient-elles et travaillent-elles ? Pour répondre à ces questions, les statistiques relatives aux disciplines, aux diplômes et aux niveaux d’études des étudiantes, ainsi que les données portant sur les domaines de spécialité, les grades et les postes de décision des enseignantes-chercheuses ont été examinées. En outre, ces données ont été analysées en tenant compte du statut et de la qualité du système d’enseignement supérieur et de plusieurs questions socioculturelles affectant les femmes. Les résultats montrent que la présence et la participation des femmes sont affaiblies dans divers aspects de leur parcours à l’université. Les facteurs infrastructurels, institutionnels, économiques et socioculturels constituent de nombreux obstacles à surmonter dans le cadre des orientations du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
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Capire - Portail international de communication féministe. (2021). Capire. https://capiremov.org/fr/
Des voix féministes pour changer le monde! Capire est un portail international de luttes féministes, populaires, anticapitalistes et antiracistes. Capire est un outil de communication créé en 2021 pour faire écho aux voix des femmes en mouvement, rendre visibles les luttes et les processus organisationnels dans les territoires et renforcer les références locales et internationales du féminisme populaire, anticapitaliste et antiraciste. Capire signifie « comprendre ». Par les regards et les voix des femmes, nous comprenons le monde. Avec le féminisme nous le transformons ! Le nom Capire reprend la chanson de lancement de la Marche Mondiale des Femmes, en 2000, chantée en 24 langues par des femmes de différentes parties du monde. Nous produisons et articulons des interviews, des analyses, des rapports d’expériences et d’expressions culturelles de femmes qui, aux quatre coins du monde, résistent et se transforment. Les textes et les supports multimédias de Capire sont organisés en six axes thématiques : mouvement, économie féministe, justice environnementale, souveraineté alimentaire, démilitarisation et autonomie. Ces axes guident la radicalité de notre combat politique, de notre contenu et de notre identité visuelle.
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Cette recherche a pour objectif d'observer la représentation du lien entre la fluidité de genre et la fluidité sexuelle. Cette observation permet de construire un portrait plus fin des procédés qui régissent la construction sociale. Nous prenons la série télévisée United States Of Tara comme canevas afin de décortiquer la façon dont le personnage navigue à travers des contraintes discursives et sociales, tout en nous permettant de d'entamer une réflexion déconstructive une matrice rigide et naturalisante. Ce mémoire s'appuie sur des théories sociologiques et féministes queer, dans le cadre de la sexologie et d'études féministes. Nous traitons d'influence des médias sur la formation des normes, de théorie de genre et stéréotypes de genre, d'orientations sexuelles et de leurs dimensions. Ces différentes dimensions se retrouvent dans la fluidité de genre et la fluidité sexuelle, et interagissent de façon à se coconstruire. Nous avons étudié 11 épisodes de la série United States Of Tara, en prenant les verbatims de ces épisodes puis en faisant une analyse thématique de ces verbatims. Pour cette étude, nous avons développé un modèle inspiré de Butler, ainsi que Gagnon et Simon. Il se dégage deux grands axes de notre analyse. Premièrement, Tara utilise des expressions genrées en fonction du contexte et des contraintes hétéronormatives. Deuxièmement, la fluidité sexuelle du personnage est décortiquée en relation avec ses expressions genrées. Le tout représente l'expérience de chacun dans une matrice rigide qui nécessite que le sujet s'adapte aux contraintes du système. Nous permettons ainsi d'améliorer la visibilité des représentations non binaires, tout en offrant de nouveaux outils discursifs afin d'appréhender les concepts hétéronormatifs. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : queer, genre, normes, représentations, médias, féminisme, sociologie
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Cette recherche comporte deux volets. D’une part, elle veut contribuer à mieux comprendre et faire connaître le processus de précarisation économique, politique et culturelle que subissent les femmes appartenant aux catégories sociales du handicap, de la monoparentalité, de l’immigration et de la race. Nous nous intéressons donc aux femmes en situation de handicap (FH), monoparentales (FMP), immigrantes (FI) et racisées (FR) en fournissant des informations sur leurs revenus, leurs occupations et leurs besoins, tant pour celles qui fréquentent les groupes communautaires que pour celles qui ne les fréquentent pas. D’autre part, la recherche vise à analyser les pratiques (activités et services) que les organismes mettent en œuvre afin de contrer cette marginalisation et à fournir à ces organismes des informations pour les aider à atteindre les Montréalaises les plus défavorisées
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La criminalisation de la violence conjugale est un phénomène relativement récent au Québec comme ailleurs au Canada. Aussi, les réponses du système de justice à ce problème social ont évolué et se sont transformées dans les dernières décennies. On observe à cet égard un recours de plus en plus grand à la mesure 810 du Code criminel (C.cr.) dans les situations de violence conjugale. Cette mesure, aussi appelée « engagement de ne pas troubler l’ordre public », permet d'obtenir une ordonnance judiciaire obligeant un individu, dans la présente étude un auteur de violence conjugale, à contracter un engagement de ne pas troubler l’ordre public et d’avoir une bonne conduite pour une période maximale de 12 mois. Toutefois, son utilisation en matière de violence conjugale, tout particulièrement dans les situations où des comportements peuvent faire l’objet d’une poursuite riminelle, donne lieu à plusieurs questionnements, parfois des critiques. Dans tous les cas, le point de vue des femmes victimes de violence quant à cette mesure n’a que très peu été documenté. Cette recherche souhaite, entre autres, pallier cette lacune
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Comment reprendre corps? Comment nous rapporter au corps, cet objet éminemment historique, domestiqué, violenté, pathologisé? Silvia Federici répond: écoutons le langage du corps, sa fragilité et ses imperfections, afin de retrouver, par-delà ses frontières, la continuité magique qui nous relie aux autres êtres vivants qui peuplent la Terre. Mais surtout, identifions la plaie: les rapports sociaux de genre, de classe et de race. Dans cet ouvrage accessible et personnel, en dialogue avec les mouvements féministes contemporains, Silvia Federici entreprend d’extirper nos corps des pouvoirs et des dispositifs technologiques qui les aliènent et les transforment. Politiques de l’identité, chirurgie de transformation des corps, nouvelles technologies reproductives, ce livre examine avec lucidité ces questions brûlantes qui traversent le champ féministe.
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Les athlètes femmes de haut niveau sont inégalement traitées par rapport à leurs homologues masculins, en particulier lorsqu’elles s’inscrivent dans des disciplines traditionnellement masculines. Face à ce constat, nous avons décidé de nous intéresser aux parcours de joueuses de hockey de haut niveau au Québec. La question qui constitue la toile de fond de ce travail est : comment les joueuses de hockey sur glace de haut niveau composent avec les obstacles qu’elles rencontrent au fil de leur carrière sportive? Un cadre théorique original composé du concept de carrière et de la perspective des rapports sociaux de sexe a été choisi afin d’appréhender ces obstacles comme des manifestations des inégalités de sexe qui traversent, structurent la sphère sportive et ont un impact sur l’accès des femmes au sport et sur sa pratique. Dans le but de connaître le contexte idéologique dans lequel les sportives évoluent au Canada, des analyses secondaires de données quantitatives concernant les femmes et le sport ont été réalisées. Les résultats montrent qu’environ un tiers de la population canadienne exprime des opinions sexistes envers le sport féminin et que les filles sont peu encouragées à pratiquer le hockey sur glace. Afin de comprendre quels sont les obstacles que les hockeyeuses rencontrent au fil de leur carrière et comment elles les surmontent, des entrevues ont été effectuées avec 10 joueuses et anciennes joueuses de hockey de haut niveau au Québec. L’analyse des récits de leurs trajectoires a permis de montrer que le type d’obstacles évolue au cours de leur parcours. À leurs débuts, des obstacles d’ordres interpersonnels ponctuent leur pratique en équipe masculine. À leur entrée dans le hockey professionnel, les obstacles rencontrés sont avant tout d’ordre matériel. Par ailleurs, la quête de légitimité et le manque de reconnaissance s’inscrivent en toile de fond de la quasi-totalité de leur carrière. Ce mémoire confirme les constats des travaux critiques sur les femmes athlètes de haut niveau dans des sports traditionnellement masculins et contribue, grâce à une méthodologie originale, à mieux comprendre les obstacles auxquels sont confrontées les joueuses de hockey de haut niveau au Québec au fil de leur carrière sportive. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : sport de haut niveau, inégalités entre les femmes et hommes dans le sport, femmes dans le hockey sur glace, femmes dans le sport de haut niveau, carrière sportive, rapports sociaux de sexe, attitude, opinion, socialisation, carrière déviante
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Cet ouvrage collectif s’inscrit dans une longue tradition d’études en sciences humaines et sociales qui explorent, documentent et théorisent les relations intimes dans les sociétés occidentales et dans une perspective comparative. Pendant une très longue période de l’histoire occidentale, les relations intimes n’impliquaient pas une forme d’intimité entre partenaires telle que nous la connaissons aujourd’hui. Elles étaient inscrites dans l’institution du mariage et considérées immorales, voire illégales lorsqu’elles ne l’étaient pas. Le contact sexuel avait pour finalité la reproduction biologique et sociale plutôt que la connaissance réciproque et le plaisir des partenaires. Ces relations pouvaient certes reposer sur le sentiment amoureux, mais la place relative de ces sentiments par rapport à la conjugalité, à la domesticité et à la sexualité était bien différente. Les combinaisons de ces différentes composantes et leur importance relative dans les relations intimes ont changé de manière importante au cours des derniers siècles. L’histoire de l’amour en Occident est l’histoire de la naissance et de la consolidation de ce que nous connaissons aujourd’hui comme intimité amoureuse et intimité sexuelle avec autrui. Le travail des historiennes et des historiens a été fondamental pour reconstruire le parcours de cette différenciation d’une sphère d’expérience qui est entièrement axée sur les échanges interpersonnels au contenu et au vécu hautement individualisés. Aux étapes les plus récentes de cette histoire de modernisation progressive, nous n’avons pas assisté à la fragilisation graduelle ou à la « fin » des liens intimes." -- Fourni par l'éditeur.
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En 2003, dans le quartier Ste-Louise, des femmes aspirant à améliorer leurs conditions de logement se réunissent pour jeter les premières pierres d'une coopérative d'habitation pour femmes vivant seules âgées de 50 ans et plus. Dix ans plus tard, la coopérative accueille ses premières résidentes; ce mémoire porte sur le rapport à l'espace d'une partie de ces femmes qui habitent présentement La Luciole. En fonction d'un cadre théorique problématisant le rôle de l'espace dans la (re)production des rapports sociaux sexe, les objectifs du modèle coopératif québécois en habitation sont revisités pour inclure une réflexion critique sur l'occupation sexuée des espaces et la division sexuelle du travail qui la sous-tend. Par le biais de l'analyse de 11 entretiens individuels réalisés auprès des résidentes, ce mémoire interroge le droit à la ville de ses femmes, ou plutôt leur droit à habiter l'espace, compris comme un droit collectif dont l'exercice est forcément structuré par les rapports sociaux. Après un retour sur les trajectoires résidentielles des participantes qui éclairent les dynamiques de pouvoir envers lesquelles la stabilité locative s'élève, l'analyse identifie ce qu’habiter entre femmes seules implique au quotidien et cible particulièrement les pratiques sociales de la solitude résidentielle et de la non-mixité. Finalement, la gestion active de la coopérative est examinée pour rendre visible le travail de care réalisé par les résidentes, ainsi que les représentations des hommes et des femmes générées par la mise au travail collective. L'existence de La Luciole suppose que certaines femmes veulent continuer à vivre seules pour vivre bien et que la hiérarchisation prescrite par la formule coopérative, à l'œuvre dans la division des tâches formelles, peut faire l'objet d'une contestation en vertu d'une réappropriation féministe de l'espace de son logement et de sa coopérative. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : coopérative d’habitation, division sexuelle du travail, droit à la ville, espace public, espace privé, non-mixité, rapports sociaux de sexe, solitude résidentielle, travail coopératif
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Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
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« Proudhon : un anarchiste misogyne et antiféministe », avec Francis Dupuis-Déri, Université du Québec à Montréal, membre de l’IREF et du RéQEF. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.