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De quelles grilles de lecture dispose-t-on pour penser la différence des sexes ? Qu'est-ce que le genre ? Sur quels présupposés et principes théoriques se fonde-t-il ? En quoi ce concept permet-il de comprendre les logiques d'exclusion des femmes dans des sociétés modernes qui se revendiquent de valeurs universelles ? Au-delà du déterminisme naturel, sur quoi repose la constitution des catégories de sexe en termes de rapports sociaux et de pouvoir ? L'expérience singulière du monde par un " je " né femme est-elle formulable en termes universels ? La pluralité des expériences du genre est-elle réductible à une catégorisation binaire de sexe ? Que nous apprend la mise en dialogue des théories féministes françaises et américaines ? Comment les expériences multiples du devenir femme ou homme peuvent-elles contribuer à une redéfinition démocratique du politique ? Par une confrontation des traditions politiques modernes et des théories féministes qui tentent de répondre à ces questions, cet ouvrage montre la difficulté de penser la différence des sexes dans sa dimension proprement politique. En déplaçant le regard de " la différence " aux procédés de différenciation, l'autrice met en lumière l'historicité du genre comme principe organisateur du politique, qui ordonne la diversité humaine en deux groupes constitués de manière hiérarchique et autoritaire. La question du sexe et du genre pourrait ainsi être reformulée comme recherche des modalités d'une autodéfinition démocratique des citoyen.n.e.s
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Qu'est-ce qui nous fait homme ou femme? Cette question agite le monde scientifique et philosophique depuis plus d'un siècle. Les progrès des neurosciences et de la génétique permettent désormais de mieux comprendre pourquoi l'être humain, dans ses comportements, échappe aux lois du déterminisme biologique. Mais les idées reçues et les préjugés ont la vie dure. La tentation est toujours présente de mettre en avant des raisons " naturelles " pour expliquer les différences entre les sexes et justifier les inégalités sociales. Dans ce débat, le regard croisé des sciences "dures" et des sciences humaines s'impose pour examiner avec le recul nécessaire l'évolution des idées et des pratiques sociales dans la construction du féminin et du masculin. C'est l'objet de ce livre qui réunit des spécialistes de différentes disciplines. La confrontation des approches en fait un ouvrage indispensable pour nourrir la réflexion sur les fondements de nos identités de femmes et d'hommes.
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In her new book, Inside the Gender Jihad, Amina Wadud brings a wealth of experience from the trenches of the jihad to make a passionate argument for gender inclusiveness in the Muslim world. Knitting together scrupulous scholarship with lessons drawn from her own experiences as a woman, she explores the array of issues facing Muslim women today, including social status, education, sexuality, and leadership.
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Figures emblématiques des années 1900, les saphistes sont associées aux premiers balbutiements d'un féminisme qui dérange et qui, par réaction, nourrit d'inépuisables fantasmes. Objets de scandale ou héroïnes, elles inspirent artistes et poètes. C'est l'ensemble de ces représentations ambiguës qui sont ici analysées.
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Forward Together’s (then Asian Communities for Reproductive Justice or ACRJ) groundbreaking analysis of the framework and vision for reproductive justice, described by organizations and funders as revelatory and pivotal to the field.
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À la fin des années 1970, des théoriciennes féministes développaient la perspective selon laquelle l’hétérosexualité est une construction sociale traversée par des rapports de pouvoir, notamment, des rapports hiérarchiques entre les sexes. Plutôt que d’y voir la simple expression d’une nature biologique, l’hétérosexualité est considérée sous un angle politique, c’est-à-dire comme un phénomène façonné historiquement par des rapports sociaux. Notre recherche s’intéressera principalement aux théories de trois auteures féministes, Adrienne Rich, Monique Wittig et Judith Butler, qui ont politisé l’hétérosexualité en articulant, de façon différente, le sexe, la sexualité et les rapports sociaux de sexe. Le choix des auteures mises à l’étude fut guidé, entre autres, par le fait qu’elles sont toutes trois reconnues comme des figures marquantes ayant influencé tantôt le champ des études féministes, lesbiennes et gaies et queer. De plus, leur pensée respective nous intéresse particulièrement pour leur contribution novatrice et heuristique au champ des études féministes. À ce titre, il nous semble important de susciter l’intérêt des mouvements féministes québécois pour les théories développées par ces trois auteures. Plus précisément, nous tenterons de répondre à la question suivante: quelles pistes de réflexion peut-on dégager à partir des théories sur l’hétérosexualité développées par Rich, Wittig et Butler pour questionner et enrichir notre compréhension des rapports sociaux de sexe ?
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Humain, inhumain regroupe cinq entretiens accordés par Judith Butler entre 1994 et 2004, qui marquent autant d'étapes de son travail, des premiers écrits sur le genre aux interventions récentes sur la " guerre contre le terrorisme " en passant par Bodies that Matter, et qui constituent l'occasion d'un effort de clarification, d'un regard rétrospectif visant à dégager les continuités et les évolutions du travail en cours, tout en apportant des éléments de réponse aux débats et aux objections soulevés par les thèses de l'auteure. A travers eux apparaît la préoccupation centrale et constante de la philosophe américaine, de Gender Trouble à Vie précaire : la façon dont les normes qui nous constituent et les identités qui nous définissent contribuent à établir la frontière qui sépare l'humain de l'inhumain.
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Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d’une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d’une contre-culture, mais bousculer l’hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s’agit pas d’inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d’inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité – nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies
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Les discours féministes et antiracistes contemporains n’ont pas su repérer les points d’intersection du racisme et du patriarcat. Face à ces difficultés, cet article propose une approche originale : l’intersectionnalité. La première partie traite de l’intersectionnalité structurelle — de la manière dont le positionnement des femmes de couleur, à l’intersection de la race et du genre, rend leur expérience concrète de la violence conjugale, du viol et des mesures pour y remédier qualitativement différente de celle des femmes blanches. La seconde partie porte sur l’intersectionnalité politique : notamment la marginalisation de la question de la violence contre les femmes de couleur induite par les politiques féministes et antiracistes. Enfin, l’article conclut par l’examen des conséquences de l’approche intersectionnelle dans le champ plus large de la politique de l’identité contemporaine. [*]
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L‘antiféminisme se nourrit du ressentiment explicite à l’égard des femmes et de leurs avancées vers l’égalité. Pilier du sexisme qui perdure sur le plan des mentalités, des structures et des institutions, l’antiféminisme ordinaire s’appuie sur une représentation essentialisée des femmes pour soutirer leur conformité aux diktats de l’ordre patriarcal et récuser la conception égalitaire des rapports entre les femmes et les hommes. Le présent texte cherche à illustrer comment, encore aujourd’hui, les grands archétypes du féminin, qui constituent le « prêt à penser » de la tradition patriarcale, sont au coeur des représentations sociales, préjugés et stéréotypes véhiculés par l’antiféminisme et tissent la trame de fond de sa contre-offensive actuelle.