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Plusieurs femmes innues fréquentent l’Église baptiste évangélique Aiamieu Mamuitun située dans la communauté de Uashat mak Mani-Utenam (Côte-Nord, Québec). Dans ce mémoire, je m’intéresse aux discours de ces femmes innues à propos de leur foi évangélique et aux actions qu’elles posent dans le cadre des activités de leur église. Je cherche à documenter et analyser de quelles manières elles font preuve d’agentivité et comment leur désir de guérison se manifeste dans ce contexte évangélique. Au plan théorique, je fais appel aux concepts d’agentivité (Mahmood, 2005) et de réception (Laugrand, 2002). Je fais également appel aux concepts issus d’une revue de littérature sur le discours et les pratiques du mouvement de guérison autochtone, ainsi que sur le discours évangélique lié notamment aux trajectoires de conversion. Au plan méthodologique, la collecte de données de cette recherche qualitative de type socioanthropologique a été réalisée lors d’un terrain ethnographique auprès de femmes innues de l’Église évangélique baptiste Aiamieu Mamuitun de Uashat mak Mani-Utenam durant trois mois à l’automne 2016. Des entrevues semi-dirigées individuelles et de groupe ont été conduites auprès de 13 participantes. Certaines entrevues ont également été conduites avec d’autres membres de l’Église Aiamieu Mamuitun ou de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam afin de documenter différents aspects de ces milieux. L’analyse montre que l’Église Aiamieu Mamuitun est un espace favorisant le désir de guérison des femmes innues qui la fréquentent et que ces femmes adhèrent à plusieurs éléments évangéliques liés à la guérison. Cependant, l’analyse montre également que le discours de conversion, dans sa forme typiquement évangélique, est incompatible avec le discours de guérison autochtone auquel elles adhèrent. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, Innu, évangélique, baptiste, guérison, agentivité, réception, Uashat mak Mani-Utenam, autochtone
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Djamila Ribeiro, journaliste, écrivaine et militante, est considérée comme une porte-parole du féminisme noir brésilien contemporain. Elle s’inscrit dans des mobilisations féministes croissantes qui, numériques ou non, suscitent l’intérêt des médias. Par son activité littéraire et éditoriale et sa présence sur les réseaux sociaux et dans les médias, l’auteure contribue à diffuser, voire à vulgariser, les savoirs noirs et postcoloniaux. La lecture de ses ouvrages, et notamment de Lugar de Fala (2017), essai traduit en France sous le titre La Place de la parole noire, révèle un ensemble de références intellectuelles qui ne sont pas circonscrites aux auteur·e·s brésilien·ne·s, mais incluent des textes fondateurs de la pensée féministe noire, états-unienne et globale. L’analyse des modèles théoriques de Djamila Ribeiro, ainsi que de la réception et de la circulation de ses ouvrages, permet de comprendre la posture intellectuelle et militante de cette figure marquante de la troisième vague féministe au Brésil.
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Les femmes sont infériorisées dans les discours religieux et appropriées par les hommes, exclues des cultes publics et reléguées aux marges du sacré. En lien avec les mouvements féministes du XXème siècle, des femmes croyantes et féministes ont remis en question cet ordre patriarcal et misogyne, espérant une évolution des doctrines et pratiques pour permettre leur inclusion pleine et entière dans leur communauté au même titre que les hommes. Certaines de ces femmes se sont intéressées aux rituels et à leur réappropriation afin de les rendre plus inclusifs. Pour Catherine Bell, les transformations apportées à des rites peuvent permettre de renégocier les rapports de pouvoir : la formalisation d’un rituel entraîne l’élaboration d’un ordre hégémonique, à partir duquel la réalité des individus appartenant à une institution religieuse sera interprétée. Bell développe dans son ouvrage Ritual Theory, Ritual Practice (2009) un cadre d’analyse de la ritualité. En s’inspirant entre autres des travaux de Foucault sur le pouvoir et de Bourdieu sur la légitimité, ce cadre d’analyse permet de s’intéresser plus particulièrement à la ritualité comme une stratégie d’action pour manipuler et façonner la réalité, telle qu’elle est expérimentée, incorporée, et reproduite par les agents sociaux, impliquant donc l’établissement de rapports de pouvoir. En faisant appel à cette théorisation de Bell et à la théorie féministe des rapports de sexe de Colette Guillaumin pour étudier la ritualité au sein du judaïsme libéral et du catholicisme romain, nous avons voulu répondre à la question suivante : comment l’analyse des transformations féministes de rituels juifs et catholiques vis-à-vis de leur forme traditionnelle peut nous permettre de saisir les modalités de négociation des féminismes religieux face à leur institution? Ainsi, nous avons sélectionné quatre cas de transformation féministe de rituels pour les comparer avec leur forme traditionnelle. Dans le judaïsme, nous nous sommes intéressée au miqveh (un bain purificateur à destination des femmes en âge d’être menstruées), et au séder (premier repas de la Pâque lors duquel on se rappelle de la sortie d’Égypte), et dans le catholicisme nous avons étudié l’eucharistie (un sacrement qui fait mémoire du dernier repas du Christ) et l’ordination des prêtres (qui permet aux hommes de rentrer dans la caste des clercs de laquelle sont exclues les femmes). Nous les avons analysés à partir d’un cadre divisé en quatre éléments : la différenciation (en quoi les actes posés se différencient-ils de gestes quotidiens et constituent-ils un espace interne possédant ses propres valeurs), le corps et l’environnement (comment le premier est envisagé dans ses mouvements et sa position dans l’espace, en relation avec le deuxième qui est ainsi créé et qui influence en retour le corps, permettant une certaine socialisation des corps et des individus), la maîtrise rituelle (qui concerne les modalités d’accès au savoir et de participation au rituel), et enfin l’ordre hégémonique (c’est-à-dire les prescriptions rituelles définissant l’orthodoxie et l’orthopraxie du rite, ainsi que ses buts et effets recherchés). Plus qu’une comparaison entre les transformations apportées, il s’agit d’un contraste entre les éléments communs que se dégagent des analyses, comme les questions d’inclusion, tant des femmes pour élaborer et participer aux rituels que des expériences biologiques et sociales qu’elles peuvent vivre, ou encore un retravail des symboles ou des textes pouvant mener à des réécritures bibliques. Mais des divergences entre les réappropriations ressortent aussi, notamment quant à leur réception par les institutions religieuses. En effet, d’un côté les femmes juives ont pu, grâce au rapport du judaïsme libéral avec les textes et l’interprétation, contaminer les pratiques communautaires, permettant alors l’amorce d’un changement d’ordre hégémonique. De l’autre, les femmes catholiques, malgré leurs pratiques et revendications féministes envers l’Église, restent dans les marges, et risquent même l’excommunication, en raison notamment de la hiérarchie vaticane et de son rapport à l’autorité. Cet état des choses mènent alors certaines femmes catholiques à rentrer dans des formes de résistances par rapport à l’institution, continuant de pratiquer des rituels que celle-ci récuse. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : ritualité, féminisme, rapports de sexe, judaïsme libéral, catholicisme, miqveh, ordination, séder, eucharistie.
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Après la charge mentale domestique, la charge mentale écologique semble elle aussi aliéner tout particulièrement les femmes. Zoom sur ce concept inhérent aux combats écolo d’aujourd’hui, ce qu’il recoupe, et comment, peut-être, réussir à s’en affranchir.
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Cet article explore la politique féministe telle qu’elle est représentée dans le roman Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie, ainsi que la manière dont ce féminisme s’entremêle avec des formes de care. Je cerne les contours de l’engagement affiché de l’autrice pour le féminisme intersectionnel, tout en pointant quelques angles morts. Après avoir situé l’oeuvre d’Adichie dans le contexte des féminismes postcolonial, populaire et décolonial, j’étudie l’importance des cheveux et la question plus générale de l’agentivité. Dans la dernière partie, je démontre que la poétique du care développée dans le roman n’adhère pas totalement au féminisme décolonial en raison de l’invisibilité relative des structures néo-coloniales à l’oeuvre au Nigeria pendant la période contemporaine.
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Nation-wide opinion polls and social scientific studies indicate that evaluations of gay men and lesbian women have become increasingly favourable. These positive trends do not explain the widespread discrimination experiences being reported. To assist researchers in investigating attitudes towards gay and lesbian persons, the current research examines whether there are multiple “types” that are identifiable and salient. Two Canadian studies (Ns = 67 and 206) were conducted to establish the presence of gay and lesbian subgroups. Using subgroups generated by Study 1 participants, community and student sub-samples selected those they perceive to exist. Results indicated that, for gay men, the subgroups Drag Queen and Flamboyant emerged, as did Butch for lesbian women. Amongst students, Closeted and Feminine also emerged for gay men, as well as Feminist and Tomboy for lesbian women. These findings have implications for contemporary research on gay- and lesbian-related attitudes and the methodology used to assess them.
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Longtemps dénigrée par une certaine élite et plus ou moins ignorée des ouvrages sur la chanson, Mary Travers Bolduc (1894-1941) est aujourd’hui considérée comme étant la première autrice-compositrice-interprète, ainsi que la toute première vedette de la chanson populaire québécoise. À une époque où les femmes bénéficient de peu ou pas d’autonomie, sa carrière semble à la fois une anomalie et un exploit. Cependant, l’image de la femme indépendante qui gère sa carrière et organise ses tournées apparaît en contradiction avec les chansons où elle reste fidèle aux valeurs traditionnelles de sa génération et de son public quant au rôle de la femme dans la société. Réécouter les chansons de Mme Bolduc et parcourir les archives permettent de mieux comprendre qui était celle que l’on surnommait « La Bolduc », — à la fois femme, épouse et mère, ainsi qu’artiste autodidacte et « reine de la chanson comique », à mi-chemin entre le folklore et la chanson populaire —, et aident à la compréhension de ce pourquoi sa réception critique a été aussi longtemps mitigée. On peut également mieux mesurer la valeur de son oeuvre en lien avec la société dans laquelle elle a évolué, ainsi qu’émettre le constat que la condescendance de certains à son égard au cours de sa carrière, tout comme le silence qui a suivi son décès, relèvent de préjugés ; non pas parce qu’elle était une femme, mais à cause de la classe sociale à laquelle elle appartenait et dont elle a été le miroir. Ce n’était pas tant le propos de ses chansons qui dérangeait mais bien son niveau langue, le ton parfois grivois et le style de sa musique, ce qui a pourtant garanti son succès auprès des spectateurs. Sa réhabilitation au cours des années 1960, dans le contexte d’une revalorisation du folklore et de l’âge d’or de la chanson joualisante, s’explique par l’évolution de l’horizon d’attente et du goût du public.
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En 1949 en Côte-d’Ivoire, deux mille femmes marchent d’Abidjan à la prison de Grand-Bassam pour exiger la libération de prisonniers politiques. De 1952 à 1960, des femmes participent massivement à la lutte du peuple kikuyu contre les autorités coloniales au Kenya. Dans les années 1960 au Mozambique, le FRELIMO crée des camps d’entraînement militaire dédiés aux femmes. Aux quatre coins du monde, tout au long de l’histoire de la colonisation, des femmes se sont mobilisées pour résister aux conquêtes, renverser les rapports de force, mettre fin aux discriminations ou arracher la liberté. Partout ou presque, l’histoire a oublié leurs noms. Ce livre veut remettre en lumière une partie de ces oubliées qui ont résisté, pris les armes, ou qui ont milité, manifesté, soigné, nourri, caché. Ces femmes qui ont dit non à la colonisation.
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Arrière-plan Le sujet de la santé sexuelle des gays et des lesbiennes semble être très peu étudié, au moins en partie en raison des limites générales inhérentes aux études sur la sexualité ainsi que des préjugés hétéronormatifs et des difficultés à atteindre ces populations. But Examiner de manière critique les études sur la santé sexuelle des gais et des lesbiennes afin d'identifier les lacunes et les préjugés existants dans la portée et la construction générale des recherches publiées. Méthodes L'ensemble de données comprenait 556 articles évalués par des pairs et identifiés grâce à la recherche Medline. Les caractéristiques clés des études ont été extraites selon le livre de codes développé pour cette étude et analysées de manière descriptive. Résultats Les résultats comprenaient : la méthodologie de recherche, la conception de l’étude, l’échantillonnage, le sujet de recherche et l’inclusion de la diversité dans les populations étudiées. Résultats La majorité des études étaient quantitatives (70,5 %), transversales (83,6 %) et utilisaient un échantillonnage de commodité (83,2 %). La plupart des articles portaient sur les comportements à risque en matière de VIH/IST, les vulnérabilités et la gestion des risques (26,3 %). Le sujet le moins souvent abordé concernait la fonction sexuelle des participants gais et lesbiennes plus âgés (0,5 %). Plus de 68 % des articles s'appuyaient sur des échantillons masculins et les études portant sur des échantillons exclusivement féminins en représentaient moins de 13 %. La plupart des études n'ont pas recruté de groupe d'âge spécifique (77,7 %) et incluaient des informations sur l'origine ethnique des participants à l'étude (62 %). Les informations sur l'éducation (58,7 %) ou d'autres indicateurs du statut socio-économique (52,8 %) étaient moins souvent déclarées. Traduction clinique Les limites méthodologiques des conceptions d'étude actuelles, des procédures d'échantillonnage et de la composition des échantillons, ainsi que de nombreuses zones d'omission limitent l'utilité clinique des recherches existantes. Points forts et Limites Cette étude offre un aperçu critique des défis les plus importants associés aux études sur la santé sexuelle des gais et des lesbiennes. La recherche dans la base de données Medline uniquement, l'inclusion exclusive d'articles rédigés en anglais et la portée limitée (sexualité gay et lesbienne uniquement) de la revue constituent les limites les plus importantes. Conclusions La santé sexuelle des gays et des lesbiennes est un domaine peu étudié, caractérisé par une concentration principale sur le VIH/IST et un manque de recherche de meilleure qualité incluant diverses sous-populations.
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In this paper, we propose a conceptual framework for understanding the impact of the policy responses to COVID-19 on disabled people. These responses have overwhelmingly focused on individual vulnerability, which has been used as a justification for removing or restricting rights. This suggests the need to shift the attention towards the social determinants of disabled people's vulnerability. We do this by bringing literature on social vulnerability in disaster risk management or 'disaster studies' in contact with key concepts in disability studies such as the social model of disability, independent living, intersectionality, and biopower. Empirically, we draw on the findings of the global COVID-19 Disability Rights Monitor (www.covid-drm.org), as well as on reports from academic journals, civil society publications, and internet blogs. We put the proposed conceptual framework to work by developing a critical analysis of COVID-19 policies in three interrelated areas-institutional treatment and confinement of disabled people, intersectional harms, and access to health care. Our conclusion links this analysis with strategies to address disabled people's social vulnerability in post-pandemic reconstruction efforts. We make a case for policies that address the social, economic, and environmental conditions that disproportionately expose disabled people to natural disasters and hazards.
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« Regard historique de quelques expériences de recherche », par Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Présentation dans le cadre du webinaire « Recherche partenariale en violence : les hauts et les bas d’une perspective féministe », organisé par la communauté de pratique « Nouvelles-Alliances pour plus de savoirs en égalité des sexes ».
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Ce mémoire en science politique a pour objectif de déterminer si certains humoristes réagissent selon la logique d’un backlash antiféministe lorsqu’ils sont visés par des critiques qui remettent en question la normalisation de l’humour sexiste dans l’industrie humoristique québécoise. Pour ce faire, nous analysons les controverses opposant les personnes suivantes : Guillaume Wagner et Marie-Élaine Thibert (2012), Jean-François Mercier et Le Détesteur (2015) puis finalement, Guy Nantel et Alice Paquet (2017). Nous procédons en trois temps afin d’identifier (1) si des structures de pouvoir avantagent les hommes humoristes leur permettant alors de rester dominants dans l’industrie et de normaliser l’humour sexiste, (2) si les critiques visant les trois humoristes viennent remettre en question le statu quo et finalement (3) si leur réponse aux critiques mobilise des tactiques de backlash antiféministe. Le premier aspect est démontré à l’aide d’une revue de littérature sur le pouvoir des hommes humoristes. Ensuite, les controverses font l’objet d’une analyse contextuelle (personnel, sociopolitique et de réception), afin de décrire les circonstances dans lesquelles elles s’inscrivent (Dufort, 2018, p. 107). L’analyse contextuelle nous permet également d’expliciter comment les critiques à l’égard des humoristes viennent remettre en question le statu quo qui les avantage. Enfin, nous présentons l’analyse de discours de leur réponse aux critiques du sexisme de l’humour, opérationnalisée via quatre grilles de lecture construites à partir des tactiques de résistance et de backlash à l’égalité de genre (Flood et al., 2020), des réactions coercitives (Mansbridge et Shames, 2012), des logiques réactionnaires (Hirschman, 1991) et finalement des éléments de l’antiféminisme « ordinaire » (Descarries, 2005). Nous démontrons que les humoristes réagissent selon la logique du backlash antiféministe, mais que l’intensité n’est pas la même dans les trois controverses à l’étude ; contrairement à Guillaume Wagner, Guy Nantel et Jean-François Mercier réagissent plus fortement à la contestation de leur humour sexiste. Ils ridiculisent les agent·es du changement et articulent un discours qui met en opposition la liberté d’expression et les critiques féministes/proféministes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : antiféminisme, analyse de discours, backlash, controverse, études sur l’humour, Québec, rhétorique réactionnaire, stand-up
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Recueil hétéroclite d’articles et de chroniques de nature autobiographique, littéraire ou politique, Bad Feminist (2014) donne à lire les questionnements identitaires d’une jeune Américaine née de parents immigrés haïtiens. Universitaire, essayiste et auteure de fiction, Roxane Gay évoque la difficulté à se définir et, plus tard, à prendre position en tant que femme de couleur dans une Amérique où cette identité reste problématique. Elle interroge les représentations des femmes dans la littérature romanesque contemporaine et analyse la place des personnes de couleur dans les créations télévisuelles. Elle examine également, sous l’angle psychologique et mythologique, le désarroi des green girls qui se prêtent au jeu de la télé-réalité. Loin de tout sectarisme, Roxane Gay s’appuie sur des références diverses, y compris sur les icônes du mouvement féministe, pour composer sa propre version, imparfaite dit-elle, mais assumée, du féminisme.
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Malgré le lien direct entre le changement climatique et la pratique du travail social, l'implication des travailleurs sociaux dans la résolution des problèmes liés au changement climatique reste décourageante. Cela est attribué au manque d'exposition aux questions de changement climatique pendant la formation des travailleurs sociaux, ce qui conduit à un manque d'outils adéquats pour que les travailleurs sociaux intègrent les questions de changement climatique dans leurs interventions quotidiennes avec les clients. Cet article vise à fournir des lignes directrices pour la pratique du travail social en intégrant la participation des femmes rurales dans le discours sur le changement climatique. Les travailleurs sociaux et les femmes rurales sont absents des interventions sur le changement climatique aux niveaux professionnel, pratique et personnel. Les impacts précaires du changement climatique se manifestent par des inondations, des sécheresses, des pénuries d'eau, l'épuisement des ressources naturelles, des cyclones et des vagues de chaleur, affectent de manière disproportionnée les femmes, en particulier celles des communautés rurales. La vulnérabilité des femmes au changement climatique émane de l'exclusion dans les processus de prise de décision sur le changement climatique, des normes et modèles culturels qui les confinent aux responsabilités ménagères, du manque de capacité d'adaptation, des faibles niveaux d'alphabétisation, de la domination patriarcale et des niveaux élevés de pauvreté. Les travailleurs sociaux sont donc appelés à favoriser le changement social, en donnant aux femmes les moyens de participer aux discussions sur le changement climatique comme les hommes. Un modèle basé sur les expériences menées en Afrique australe est présenté pour fournir des orientations aux travailleurs sociaux sur la meilleure façon d’intégrer les dimensions de genre dans les interventions sur le changement climatique. Cela favoriserait la justice sociale et environnementale, la résilience sociale, la participation égale au débat sur le changement climatique, le renforcement des capacités et la capacité d’adaptation des femmes rurales.
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"Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie?"--Rabat de la couverture.
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This study analyzes gender differences in travel patterns for the Metropolitan Area of Montevideo, Uruguay. By applying multilevel regression models, it provides estimates of the impact of individual and contextual factors on travel behavior. The paper's findings lend support to the household responsibility hypothesis, which claims that women's travel patterns are affected by the type of household in which they live and the consequent responsibilities or roles they assume. Furthermore, gender differences in travel patterns are reinforced across census tracts. The results indicate that policy makers need to consider gender differences when seeking to enhance urban planning decisions. © 2021 Elsevier Ltd
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In low-income and middle-income countries, such as those in sub-Saharan Africa and Latin America, the COVID-19 pandemic has had substantial implications for women’s wellbeing. Policy responses to the COVID-19 pandemic have highlighted the gendered aspect of pandemics; however, addressing the gendered implications of the COVID-19 pandemic comprehensively and effectively requires a planetary health perspective that embraces systems thinking to inequalities. This Viewpoint is based on collective reflections from research done by the authors on COVID-19 responses by international and regional organisations, and national governments, in Latin America and sub-Saharan Africa between June, 2020, and June, 2021. A range of international and regional actors have made important policy recommendations to address the gendered implications of the COVID-19 pandemic on women’s health and wellbeing since the start of the pandemic. However, national-level policy responses to the COVID-19 pandemic have been partial and inconsistent with regards to gender in both sub-Saharan Africa and Latin America, largely failing to recognise the multiple drivers of gendered health inequalities. This Viewpoint proposes that addressing the effects of the COVID-19 pandemic on women in low-income and middle-income countries should adopt a systems thinking approach and be informed by the question of who is affected as opposed to who is infected. In adopting the systems thinking approach, responses will be more able to recognise and address the direct gendered effects of the pandemic and those that emerge indirectly through a combination of long-standing structural inequalities and gendered responses to the pandemic.
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ONU Femmes a mis en œuvre une réponse rapide et ciblée visant à atténuer l’incidence de la crise du COVID-19 sur les femmes et les filles et à garantir qu’elles bénéficient des mesures de relèvement à long terme.La réponse d’ONU Femmes au COVID-19 comprend des conseils en matière de politique à suivre ainsi que des interventions, et elle s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large mené à l’échelle des Nations Unies.
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Regards sur l’éducation est le rapport de référence sur l’état de l’éducation dans le monde. Ce rapport étudie la structure, le financement et la performance des systèmes d’éducation des pays de l’OCDE et d’un certain nombre de pays partenaires. Avec plus d’une centaine de tableaux et graphiques – et de nombreux liens vers la base de données de l’OCDE sur l’éducation – Regards sur l’éducation foisonne d’informations sur les résultats des établissements d’enseignement ; l’impact de l’apprentissage ; l’accès à l’éducation, les taux de scolarisation et les parcours scolaires ; les investissements dans l’éducation ; et les enseignants, l’environnement d’apprentissage et l’organisation de l’enseignement. L’édition 2021 s’intéresse à la question de l’équité : elle étudie dans quelle mesure le sexe, le milieu socio-économique, le pays d’origine ou encore la situation géographique influencent le parcours éducatif des élèves et étudiants, et ont un impact sur les résultats en termes d’apprentissage et d’emploi. Un chapitre spécifique est consacré à la cible 4.5 de l’objectif de développement durable 4 sur l’équité dans l’éducation. Il situe les pays membres et partenaires de l’OCDE par rapport aux objectifs en matière d’égalité d’accès à une éducation de qualité à tous les niveaux d’enseignement. Deux nouveaux indicateurs sur les mécanismes et les formules utilisés pour allouer les fonds publics aux établissements et sur le taux d’attrition des enseignant.e.s complètent l’édition 2021.
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Regroupement des femmes de la Côte-Nord « Cohabiter avec le navettage aéroporté / Expériences de femmes et de communautés de la Côte-Nord » Présentation dans le cadre du webinaire "Recherche collaborative et diversité des réalités régionales", organisé par la communauté de pratique "Nouvelles-Alliances pour plus de savoirs en égalité des sexes".