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"Loin de relire l'histoire de l'art en lui appliquant de façon anachronique le terme « queer », utilisé positivement dans les milieux militants depuis la fin des années 1980, Pour une esthétique de l'émancipation cherche à montrer comment l'écriture de l'Histoire de l'art a minoré l'importance des engagements politiques et affectifs des artistes et rendu inopérante la portée sociale de leurs œuvres. En imaginant des amitiés inédites entre des artistes du passé, Isabelle Alfonsi fait émerger une lignée féministe et queer pour l'art contemporain. Des pratiques artistiques du XXe siècle sont ainsi replacées dans le contexte du militantisme de défense des droits des homosexuel•le•s et de la formation d'une critique radicale féministe et anticapitaliste. Claude Cahun et Michel Journiac croisent l'histoire du minimalisme états-unien, vu à travers Lynda Benglis, Lucy Lippard ou Yvonne Rainer. Les guerres de représentation menées pendant la crise du sida sont lues au prisme des oeuvres de Felix Gonzalez-Torres, du concept de désidentification de José E. Muñoz et de l'activisme culturel du groupe Boy/Girl with Arms Akimbo, dans le San Francisco des années 1980."-- Résumé de l'éditeur.
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Background Previous research shows that mortality varies significantly by residential context; however, the nature of this variation is unclear. Some studies report higher mortality levels in urban compared to rural areas, whereas others suggest elevated mortality in rural areas or a complex U-shaped relationship. Further, the extent to which compositional factors explain urban-rural mortality variation, the extent to which contextual factors play a role and whether and how the patterns vary by gender also remain unclear. This study investigates urban-rural mortality variation in England and Wales and the causes of this variation. Method The study applies survival analysis to the Office for National Statistics Longitudinal Study; the population aged 20 and older in 2001 is followed for 10 years. Results and conclusions The analysis demonstrates a clear urban-rural mortality gradient, with the risk of dying increasing with each level of urbanisation. The exceptions are those living in areas adjacent to London, who consistently exhibit lower mortality than anticipated. Once the models are adjusted to individuals’ socio-economic characteristics, the variation across the urban-rural continuum reduces substantially, although the gradient persists suggesting contextual effects. Females are found to be influenced more by their surrounding environment and males by their socio-economic position, although both experience lower mortality in rural compared to urban areas.
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Depuis plus d’une décennie, les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) se sont investis dans l’adoption d’une approche intersectionnelle, celle-ci faisant écho à une nécessité émanant de leurs pratiques quotidiennes. Les résultats partiels de la recherche-action qui a accompagné les CALACS dans cette démarche indiquent que, malgré des efforts importants et une reconnaissance des besoins, plusieurs obstacles limitent la possibilité d’une transformation en profondeur : les résistances politiques, le choix de stratégies de premières étapes, le manque de transversalité et la présence de contraintes structurelles importantes. Ainsi, au-delà des prises de conscience, un engagement mitigé envers l’intersectionnalité, combiné aux difficultés structurelles prépondérantes et à la concrétisation ardue de principes théoriques, limite la portée du changement effectué dans les CALACS au cours des dernières années.
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In recent years, opponents of the gender-affirmative approach to trans youth have argued that it bears homophobic roots and may be tantamount to conversion therapy. This argument is mistaken. In this article, I first argue that there is no evidence that social and/or medical transition is motivated by homophobia. Contrary to the critique’s tacit premise, many if not most trans people are LGBQ following transition. Furthermore, despite social progress in the last decade, transphobia remains more common than homophobia. Second, the gender-affirmative approach is fundamentally dissimilar to conversion therapy, unlike clinical approaches that oppose affirmation and seek to prevent transition. The comparison to conversion therapy relies on a superficial understanding of sexual orientation, such that a change of label (e.g. straight, bisexual, gay, lesbian) is equivalent to a change of sexual orientation even without changes to the targets of sexual attraction. By contextualizing conversion therapy in relation to trans youth care, I show that, on the contrary, conversion therapy has long focused on preventing transgender youth from growing up trans.
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A Black feminist disability framework allows for methodological considerations of the intersectional nature of oppression. Our work in this article is twofold: to acknowledge the need to consider disability in Black Studies and race in Disability Studies, and to forward an intersectional framework that considers race, gender, and disability to address the gaps in both Black Studies and Disability Studies. By employing a Black feminist disability framework, scholars of African American and Black Studies, Women’s, Gender, and Sexuality Studies, and Disability Studies have a flexible and useful methodology through which to consider the historical, social, cultural, political, and economic reverberations of disability.
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« Hormis quelques hauts faits, l'histoire de la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec nous est largement inconnue. Qui sait que des femmes votaient au Bas-Canada au début du XIXe siècle? Qui sait qu'elles ont perdu ce droit après les Rébellions de 1837-1838, pour ne le regagner que cent ans plus tard au terme d'une âpre lutte? Les autorités politiques et religieuses étaient fermement résolues à exclure les femmes de l'espace public: si celles-ci y entraient, elles délaisseraient leur rôle d'épouse et de mère, menaçant l'édification d'une société distincte, française, blanche et catholique. Dès lors, en refusant le statut de citoyennes aux femmes, on croyait affirmer une différence culturelle, et ainsi, se distinguer du reste du Canada. Repenser la nation est le premier ouvrage entièrement consacré à la tumultueuse histoire de l'affranchissement politique des Québécoises au XXe siècle. Non seulement il revisite cette bataille, sans oublier les femmes qui ne voulaient pas du vote, mais il s'attarde aux combats menés au nom de la liberté, de la justice et de la démocratie par divers groupes de femmes au fil du siècle, y compris par les femmes des Premières Nations. Il considère les décennies après le vote, alors que les femmes ont fait leur entrée en politique active, jusqu'à l'atteinte toute récente de la parité, offrant la synthèse la plus complète à ce jour sur cette question. » -- Quatrième de couverture.
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Drawing on an in-depth case study at a large nonprofit organization, we find, in line with previous scholarship, that women professionals continue to face biased expectations at work and at home. We leverage data from interviews and participant observation to identify a new strategy that women use to navigate professional constraints created by the second shift and workplace double binds: "intentional invisibility." Intentional invisibility refers to a set of risk-averse, conflict-avoidant strategies that women professionals in our study employ to feel authentic, manage competing expectations in the office, and balance work and familial responsibilities. We find women across the organization reporting intentionally remaining behind the scenes in attempts to avoid backlash and maintain a professional status quo. While intentional invisibility allows women to successfully navigate gender unequal professional and personal landscapes, it could simultaneously present an additional challenge to career advancement. [ABSTRACT FROM AUTHOR]Copyright of Sociological Perspectives is the property of Sage Publications Inc. and its content may not be copied or emailed to multiple sites or posted to a listserv without the copyright holder's express written permission. However, users may print, download, or email articles for individual use. This abstract may be abridged. No warranty is given about the accuracy of the copy. Users should refer to the original published version of the material for the full abstract. (Copyright applies to all Abstracts.)
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S'appuyant sur l'incroyable richesse de la diversité des langues, des cultures et des mouvements dans lesquels les féminismes lesbiens se sont articulés, ce livre confronte la dévalorisation historique de la politique lesbienne-féministe au sein du discours anglo-américain et déclenche une discussion transnationale et transgénérationnelle sur la pertinence des féminismes lesbiens. dans le monde d'aujourd'hui, une discussion qui remet en question la vision du féminisme lesbien comme statique et essentialiste. En examinant attentivement les débats contemporains, ces écrivai.n.es, théoricien.n.e.s, universitaires et militant.e.s examinent la place plus large des féminismes lesbiens au sein de la théorie queer, du féminisme postcolonial et du mouvement pour les droits LGBT. Il examine comment les féminismes lesbiens peuvent contribuer aux discussions sur l'intersectionnalité, s'engager dans l'activisme trans et le besoin de trans-inclusion, pour finalement montrer comment les féminismes lesbiens peuvent offrir une approche transformatrice des politiques sexuelles et de genre d'aujourd'hui.
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In this article, we investigate how entrenched sexism in higher education can take root in graduate school, where many of us learn the ‘rules of the academic game’ through our roles as teaching assistants (TAs). Feminist and antiracist scholars have documented how these ‘rules of the game’ are scripted on different academic bodies. We focus this article on the stubborn persistence of sexism in university life through the everyday, mundane forms of emotional labor and care that TAs feel obligated to perform. As the current #MeToo movement reminds us, sexism, sexist exploitation, and oppression are as evident today as they were decades ago when feminist scholars and activists challenged the masculinism of geographical discourse through examinations of power, knowledge, and subjectivity. Our research returns to these themes by examining TAs’ experiences of sexism in the classroom through the lens of critical care ethics. A focus on TAs brings attention to the constitution of the gendered academic subject and identifies the emotional labor required to manage this subject. We believe that the durability of sexism warrants an investigation of the sites where women learn their ‘place’ in the academy.
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Télécharger en .pdf Dans le cadre de la Journée nationale des peuples autochtones, c’est avec grand plaisir que nous partageons avec vous notre dossier sur le droit et les femmes autochtones. L’objectif de ce dossier est de permettre de mieux comprendre les réalités vécues par les femmes autochtones et aussi de mettre fin à certains mythes véhiculés par la société autour des communautés autochtones.
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Ce mémoire s'intéresse aux lignes (de fuite et de risque) qui émergent du corps malade des narratrices et créent de nouvelles cartographies corporelles, des manières inédites d'être au monde. Son objectif est d'analyser la performance du corps féminin malade comme hétérotopie queer et les modalités d'inscription de la maladie dans les œuvres autopathographiques Journal du cancer (1980) et Un souffle de lumière (1988) d'Audre Lorde, et D'ailleurs de Verena Stefan (2008). Ces textes, chaotiques, offrent des représentations subjectives du cancer du sein et du foie, mais refusent de témoigner d'un quotidien qui serait uniquement marqué par l'expérience de la maladie. Ainsi, le récit du diagnostic et des traitements est entrelacé, chez Stefan, avec celui de son processus migratoire et, chez Lorde, avec celui de sa survivance en tant que poète lesbienne et noire née aux États-Unis. En s'écrivant, ces auteures défient les discours normatifs et dévoilent une construction discursive de soi qui met en œuvre un contrediscours. À l'intérieur de l'institution médicale, elles sont un site que l'on cherche à normaliser et à baliser; toutefois, leur corps narré, en refusant de vivre en ligne droite et de se réorienter, se définit comme un ailleurs, comme une hétérotopie, tant spatiale que sémantique. Ma démonstration se décline en trois chapitres : le premier sert à définir ce qu'est et ce que fait l'autopathographie en tant que registre narratif qui répond à l'impératif de jeter du sens sur un corps bruyant, tandis que les deux autres bâtissent une analyse croisée des œuvres. Le deuxième chapitre, en arrimant les réflexions de Michel Foucault sur les hétérotopies à celles de Sara Ahmed sur la phénoménologie queer, développe l'idée que les corps lesbiens malades des narratrices s'incarnent en « espaces autres», visibles et invisibles, lisibles et illisibles. Il est dès lors question des actes de lecture qui adviennent entre les narratrices et les spécialistes, lesquels dévoilent et réactualisent les signes inscrits (transcrits) sur et dans leur corps malade. J'y oppose deux postures, soit le face-à-face médical et le corps-à-corps amoureux, afin de mettre en lumière une approche qui puisse toucher et lire différemment ce corps souffrant. Finalement, le troisième chapitre s'attarde à ce qui, dans l'écriture des récits, se risque au cri comme symptôme d'un langage qui déborde. Le cri pointe à et vers autrui en contournant, tout en l'aiguisant, l'écart entre celle qui l'émet et celle qui l'accueille. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : hétérotopie, autopathographie, ligne de fuite, phénoménologie, patiente, médecin, corps malade, cancer, féminisme, femmes, queer, lesbiennes.
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Si la critique féministe adressée à la production des savoirs est désormais institutionnalisée et relativement bien implantée en France et au Québec (Lagrave, 1990 ; Parini, 2010), elle n’a cependant affecté qu’à la marge les pratiques de recherches (Ait Ben Lmadani et Moujoud, 2012 ; Mathieu, 1999) A partir de nos positions situées (Hill Collins, 2008 [1990] ; hooks, 2017 [1984], Bilge, 2015), et de notre expérience de recherche sur des sujets minoritaires, nous revenons sur notre expérience commune de l’organisation d’un atelier sur « les féminismes des marges », proposé lors d’un congrès de sciences sociales au Canada. Cette initiative, qui ambitionnait d’interroger les fondements épistémologiques à l’œuvre dans nos disciplines respectives, nous semble constituer un cas limite (Hamidi, 2012) intéressant, pour penser les effets de l’ordre du genre, de la racisation, et des inégalités géopolitiques en matière de production et de valorisation de savoirs « peu légitimes » au sein de l’espace universitaire (Larcher, 2018). A partir d’un dialogue entre nos différentes perspectives, nous avons alors tenté d’élaborer une pensée commune pour dessiner une ligne de crête, sur laquelle pourraient cheminer les « halfies » (Abu Lughod, 1991), qui, comme nous, articulent leur présence dans des espaces de pouvoir avec des positions minoritaires.
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Dans l’ouvrage pionnier de Françoise d’Eaubonne, Écologie/féminisme. Révolution ou mutation, publié en 1978, la barre oblique entre « écologie » et « féminisme » permet de figurer l’étendue des combinatoires possibles : féminisme écologique, écologie féministe, féminisme environnementaliste, écoféminisme. C’est ce néologisme qui est finalement diffusé dans les pays anglo-saxons au point d’en faire un mouvement. S’opère alors un chassé-croisé : tandis que les ouvrages de Françoise d’Eaubonne sont oubliés en France, elle devient une référence internationale dans les années 1980 et 1990 – période durant laquelle aux États-Unis, en Angleterre, en Australie, en Inde, en Amérique latine, en Afrique, des courants féministes, issus de luttes grassroots (de la base), écologistes, anarchistes, marxistes des années 1970, prennent à bras-le-corps la question de la domination croisée des femmes et des ressources naturelles.
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Sommaire"Salué aussi bien par Edward Said que par Toni Morrison ou J.M. Coetzee, Homi K. Bhabha est l un des théoriciens les plus importants et les plus influents du postcolonialisme. S'appuyant sur la littérature, la philosophie, la psychanalyse et l'histoire, il invite notamment à repenser les questions très actuelles d'identité et d'appartenance nationales ; à dépasser, grâce au concept très fécond d'hybridité culturelle, la vision d'un monde dominé par l'opposition entre soi et l'autre ; à saisir comment, par le biais de l'imitation et de l'ambivalence, les colonisés introduisent chez leurs colonisateurs un sentiment d'angoisse qui les affaiblit considérablement ; ou encore, plus largement, à comprendre les liens qui existent entre colonialisme et globalisation." -- Résumé de l'éditeur.
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"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
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"Misant sur la capacité d'agir et le pouvoir de transformation sociale des femmes des Suds, ce livre examine les enjeux du genre et du développement. Ce manuel féministe, clair et facile à consulter, est spécifiquement conçu pour les cours de premier cycle universitaire sur les femmes, le genre et le développement international. Organisé en sept sections, il offre un panorama aussi vaste que possible des préoccupations féministes reliées au genre et au développement, alimentant ainsi les réflexions et les études de cas dans le domaine. Issu du colloque « État des lieux sur les perspectives féministes en développement international » du Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF), l'ouvrage propose des contributions de professeures-chercheuses et de militantes européennes, canadiennes et des Suds dédiées à l'avancement des connaissances féministes, à leur diffusion plus large et à leur vulgarisation."
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Cette recherche qualitative exploratoire s'intéresse aux expériences et perceptions des femmes quant à l'influence des médias sociaux sur leur image corporelle durant la grossesse, phénomène encore peu documenté. Cette recherche s'inscrit dans le cadre d'un projet plus large portant sur la transition à la parentalité contemporaine (Lévesque et al.; CRSH). La collecte de données a été menée de mars 2017 à février 2018 dans la grande région de Montréal. Vingt femmes âgées entre 27 et 38 ans, qui utilisaient Facebook et étaient mères pour la première fois d'un enfant âgé entre 6 et 18 mois ont pris part à une entrevue individuelle semi-dirigée et constituent l'échantillon sur lequel repose cette recherche. Discutés à la lumière du modèle socioculturel et de la théorie féministe de l'objectification sociale du corps des femmes, les propos des participantes mettent en évidence que l'influence qu'a pu avoir Facebook sur leur image corporelle durant la grossesse est diversifiée et est un processus complexe composé de multiples facteurs, ce qui apporte des nuances importantes aux connaissances scientifiques actuelles. Certaines décrivent une influence négative de Facebook sur leur image corporelle lorsqu'elles étaient enceintes et d'autres la décrivent plutôt comme ayant été positive. La majorité, toutefois, indique que Facebook n'a pas eu d'influence. La façon dont le corps enceint est représenté sur Facebook et l'écart perçu entre l'idéal véhiculé et leur propre corps jouent un rôle majeur dans la façon dont Facebook a influencé ou non l'image corporelle des femmes durant la grossesse. Aussi, les données démontrent que différents facteurs de vulnérabilité et de protection et stratégies d'adaptation modulent cette influence. Au-delà des limites inhérentes à cette recherche, cette dernière permet de fournir des pistes de réflexions et d'interventions pour la promotion d'une saine image corporelle chez les femmes enceintes. Elle met également en évidence l'importance de continuer à documenter ce phénomène. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Image corporelle, grossesse, médias sociaux, féminisme, recherche qualitative exploratoire
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Dans la littérature sur la danse exotique de la première moitié du xxe siècle, la danseuse noire apparaît soit comme la victime d’une industrie du divertissement capitalisant sur les mises en scène érotisantes, exotisantes et primitivisantes de son corps, soit comme la parodie subversive du stéréotype dit « primitif-exotique » incarné sur scène. Pour paraphraser bell hooks, le plaisir corporel, voire charnel, lié à la danse est avant tout abordé en tant que réalité à laquelle il faut résister, qui doit être masquée ou transcendée, ce qui force ainsi un processus de distanciation entre le travail artistique de la danseuse et le capital érotique de son corps. Dans cet article, l’auteure s’appuie sur une collection d’entretiens réalisés dans le contexte du travail de recherche ayant mené à la production cinématographique Show Girls: Celebrating Montreal’s Legendary Black Jazz Scene (1999) avec des danseuses qui travaillaient dans l’industrie du spectacle durant l’« âge d’or » du jazz montréalais (1925-1955). Les récits que révèlent ces entretiens permettent d’aller au-delà des questions de représentation dans la littérature sur la danse exotique pour poser un regard sur l’agentivité artistique de ces femmes qui résistent à la désarticulation entre leur travail artistique et le capital érotique de leurs corps.