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A bold and contemporary discourse of the intersection of disability studies and queer studies Crip Theory attends to the contemporary cultures of disability and queerness that are coming out all over. Both disability studies and queer theory are centrally concerned with how bodies, pleasures, and identities are represented as “normal” or as abject, but Crip Theory is the first book to analyze thoroughly the ways in which these interdisciplinary fields inform each other. Drawing on feminist theory, African American and Latino/a cultural theories, composition studies, film and television studies, and theories of globalization and counter-globalization, Robert McRuer articulates the central concerns of crip theory and considers how such a critical perspective might impact cultural and historical inquiry in the humanities. Crip Theory puts forward readings of the Sharon Kowalski story, the performance art of Bob Flanagan, and the journals of Gary Fisher, as well as critiques of the domesticated queerness and disability marketed by the Millennium March, or Bravo TV’s Queer Eye for the Straight Guy. McRuer examines how dominant and marginal bodily and sexual identities are composed, and considers the vibrant ways that disability and queerness unsettle and re-write those identities in order to insist that another world is possible.
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Daniel Guérin (1904-1988), intellectuel marxiste et militant anarchiste, est un révélateur pour mesurer certaines transformations des représentations sociales de l’homosexualité en France, des années 1950 aux années 1980. Guérin incarne le passage d’un univers de discours (au sens de modèles de communication) à un autre,du légalisme arcadien à la perspective révolutionnaire du FHAR;de la discrétion à la politisation. Il a développé une pensée théorique originale de l’homosexualité, en rabattant celle-ci sur une bisexualité originelle. Sa réflexion sur les transformations sociales et historiques de l’identité homosexuelle inscrit la question des identités sexuelles dans une perspective nominaliste. Dans les années 1950 et 1960, les écrits de Guérin traitent de la répression de l’homosexualité en France. L’auteur donne également un éclairage particulier à la question de la révolution sexuelle des années 1970. Ses interventions littéraires ou publiques, dont la forme varie selon les contextes et les époques, ont encouragé la revendication politique d’une homosexualité stigmatisée juridiquement et réprimée policièrement.Néanmoins,de la fin des années 1970 à sa mort, il a durement critiqué l’essentialisation progressive de l’homosexualité au rang de marqueur identitaire.
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L’objectif de cet article est de montrer que la réduction de la santé des femmes à leurs capacités procréatrices structure les représentations médicales à leur égard mais aussi leurs expériences de santé, et qu’elle constitue une véritable impasse pour la construction d’un cadre d’intelligibilité qui prenne en compte l’ensemble de leurs expériences. Je l’illustre à travers les catégories médicales et sociales de l’alcoolisme féminin et le rapport des femmes au cancer du sein. Enfin, je propose des pistes autour de l’intérêt porté aux trajectoires des femmes de manière à rendre visibles dans le champ de la santé les effets structurels de leur place dans la division sexuée du travail et des activités sociales.
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The Death of Nature: Women, Ecology, and the Scientific Revolution, published in 1980, presented a view of the Scientific Revolution that challenged the hegemony of mechanistic science as a marker of progress. It argued that seventeenth-century science could be implicated in the ecological crisis, the domination of nature, and the devaluation of women in the production of scientific knowledge. This essay offers a twenty-five-year retrospective of the book’s contributions to ecofeminism, environmental history, and reassessments of the Scientific Revolution. It also responds to challenges to the argument that Francis Bacon’s rhetoric legitimated the control of nature. Although Bacon did not use terms such as “the torture of nature,” his followers, with some justification, interpreted his rhetoric in that light.
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In this article I explore marriage as a strategy of family migration among a transnational community of middle-class Jat Sikhs. Family reunification and status aspirations are examined as central concerns of the transnational movement of Jat Sikhs from India to Canada. It is argued that Jat Sikh transnationalism and gender are mutually-constitutive: migration strategies can construct women, as well as men, as agents of marital citizenship, and in facilitating migration, transnational marriage may transform practices and notions of gender and status. The article is based on preliminary ethnographic research among Jat Sikh brides in Toronto and Vancouver, and forms part of a larger study of gender, modernity and identity in Indo-Canadian Jat Sikh marriages.
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Homme ou femme. Existe-t-il un espace viable entre ou hors ces deux catégories ? Une invention théorique et poétique a tenté de fournir, au cours de l'histoire, une réponse à cette question : le " troisième sexe ", celui qui défierait la loi du genre. L'expression désigne, à partir du XIXe siècle, les figures considérées comme déplacées par rapport aux canons de la virilité et de la féminité : les " tantinettes " traquées par la police dans le Paris de Balzac, les saphistes de roman et les invertis étudiés par la psychiatrie, les " fastueux travestis " des bals populaires, les femmes émancipées de la Belle Epoque et les premiers transsexuels opérés des années 1930. Derrière toutes ces figures dissidentes, l'idée d'un " troisième sexe " provoque, dérange et renvoie la société à cette énigme inépuisable : que signifie vraiment être une " femme " ou un " homme " ? Exploitant des archives inédites de la police, des textes méconnus de la sexologie ou de la littérature, Laure Murat a élaboré ici une analyse inattendue et passionnante, éclairant d'un jour nouveau l'archéologie des discours sur les questions de genre que notre époque ne cesse d'interroger.
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L’autrice part du concept d’« orientalisme » tel qu’il a été élaboré par Edward Saïd pour montrer que ce processus « d’altérisation » mené par l’Occident doit être mis en parallèle avec un processus symétrique, mené par les pays arabo-musulmans et qu’elle nomme « Occidentalisme ». En effet, chacun de ces grands ensembles politiques se sert du principe du respect des femmes pour plaider sa supériorité culturelle par rapport à l’autre. Dans les deux configurations, ce principe vise par ailleurs d’autres finalités : celle de convaincre « ses propres » femmes des avantages que leur octroie le système d’oppression dans lequel elles se trouvent insérées. Dans le cas de l’Occident, le crédit accordé à sa « position de supériorité » est encore renforcé par l’idéologie du progrès par le développement, un discours qui présuppose que la situation des femmes ne peut que s’améliorer avec l’avancement techno-économique d’une société.
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Documentaire sur l'univers des mosquées au Canada. De toutes les religions qui se pratiquent dans le monde, l'islam est celle qui croît le plus rapidement. En Amérique du Nord, c'est en grand nombre que les femmes se convertissent à l'islam. Elles sont souvent guidées par ses valeurs de justice sociale et d'égalité des sexes sur le plan spirituel. Paradoxalement, beaucoup de mosquées interdisent aux femmes de prier aux côtés des hommes, quand elles ne leur refusent pas carrément l'accès. Au Canada, lorsqu'il est question de donner un accueil plus ouvert aux femmes, les réactions varient d'une mosquée à l'autre, et d'un extrême à l'autre. L'accès équitable des musulmanes aux lieux de culte est approfondie dans ce documentaire inédit.
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Le genre est depuis longtemps reconnu comme important dans les questions environnementales, mais la manière de conceptualiser le lien entre genre et environnement fait l’objet de nombreux débats. Les théories féministes sur les femmes et le genre ont évolué, tout comme les conceptualisations sur le genre et l’environnement, ce qui a donné lieu à un débat clé au sein de l’écoféminisme et des littératures associées sur la question de savoir s’il existe une relation essentielle ou contingente entre les femmes et les environnements naturels. En géographie, la plupart des écologistes politiques partent du principe que le lien entre genre et environnement est une relation contingente, et étudient donc la manière dont les relations de genre sont saillantes dans la construction symbolique et matérielle des questions environnementales. Dans cet article, je cherche à m’appuyer sur ce travail et à soulever à nouveau la question de la manière dont le genre est conceptualisé par rapport à l’environnement. Je commence par passer brièvement en revue certains des travaux qui ont été réalisés sur le genre et l’environnement, puis je m’inspire du féminisme post-structural pour suggérer que le genre lui-même a été sous-théorisé dans les travaux sur l’environnement. Une fois que le genre est reconceptualisé en tant que processus, la relation dynamique entre le genre, l’environnement et d’autres aspects de la vie sociale et culturelle peut être mise en évidence. Il en ressort que les écologistes politiques doivent examiner la question du genre au-delà du foyer et de la communauté, et reconceptualiser le lien entre le genre et l’environnement. Une étude de cas sur la foresterie communautaire au Népal est utilisée pour illustrer l’importance d’interroger les processus par lesquels les relations entre les sexes deviennent saillantes et sont reproduites symboliquement et matériellement.
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L’objectif de cet article est de montrer qu’une bonne partie des femmes latino-américaines, contrairement à l’image souvent mise en avant de la femme objet de trafic, ont pris la décision de migrer en étant conscientes de l’activité qu’elles allaient pratiquer en Espagne. Cependant, bien qu’elles puissent opter volontairement pour le « travail » sexuel, devenant les principales pourvoyeuses économiques des foyers transnationaux (actrices de la migration, actrices économiques et du développement), elles sont prises dans plusieurs circuits qui contribuent à la reproduction des inégalités sociales. Ces circuits sont sous-tendus par l’articulation de plusieurs facteurs : la circulation des personnes, la mobilité des prostituées, la pression du foyer transnational, l’irrégularité juridique, ainsi que l’inégalité de genre.
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Les cinq chansons francophones en tête des palmarès radio et de ventes québécois pour la période comprise entre 1960 et 1990 ont en très forte majorité pour thème central l'amour. Or, comme le souligne Geneviève Sellier à propos du cinéma,"le privilège accordé aux"histoires d'amour" rend nécessaire l'utilisation des théorisations concernant les rapports sociaux de sexe" 1. Ainsi, étudier à la lumière de la notion de genre les paroles des chansons les plus consommées annuellement s'impose. Cette analyse est d'autant plus nécessaire que ces trois décennies ont été marquées par la libération sexuelle et les mouvements féministes, éléments annonciateurs de bouleversements des identités sexuées. Nous tenterons d'évaluer comment, à travers le thème des rapports amoureux, la chanson populaire francophone consommée au Québec représente les identités sexuées entre 1960 et 1990. Nous constaterons que le thème des rapports amoureux s'est fortement modifié au cours de la période. On assiste au déclin du"mythe du Prince Charmant". Toutefois, l'hétéronormativité, loin d'être remise en question dans les chansons, tend à être accentuée au cours de la période. Si au niveau des rapports amoureux, la chanson populaire reflète certains bouleversements en cours dans la société québécoise, elle est loin de remettre en question les catégories homme-femme. L'érosion du mythe de l'amour n'a pas permis de mettre fin à la bicatégorisation dans la chanson, malgré une plus grande souplesse des représentations des identités sexuées. 1 Geneviève Sellier,"Une histoire du cinéman avec les femmes est-elle possible?", dans Anne-Marie Sohn et Françoise Thélamon dir., L'histoire sans les femmes est-elle possible ?, [S. I.] Perrin, 1998, p. 143.
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Le sentiment d’insécurité en milieu urbain est une crainte multiforme basée sur la criminalité, les incivilités et les actes d’intimidation et de violence dans les espaces publics. Le sentiment d’insécurité dans un lieu public est déterminé par une évaluation personnelle du risque. Ce processus d’évaluation permet aux personnes, à la suite d’un indice d’alerte, d’analyser l’environnement global d’un espace public urbain. Cette évaluation personnelle du risque s’effectue grâce à un patron d’organisation de l’information sur l’environnement externe composé de trois pôles : les générateurs microsociaux de l’insécurité, la disponibilité de l’aide et la présence de témoins ; les caractéristiques du milieu bâti ; auxquelles s’ajoutent les variables personnelles de même que le contexte macrosociologique. L’évaluation personnelle du risque permet de reconnaître les facteurs de risque, mais aussi les facteurs de protection dans l’environnement physique et social, comme l’aide disponible, et de les mobiliser pour rétablir la sécurité.
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Dans les sociétés occidentales, malgré le progrès significatif des droits des femmes, les représentations culturelles demeurent, encore aujourd'hui, très souvent misogynes. Cette phallocratie symbolique est particulièrement apparente dans la pornographie et dans la littérature érotique, mais elle se manifeste également dans les médias de masse, où son danger potentiel est décuplé par la multiplication exponentielle des moyens de diffusion, caractéristique de l'époque postmoderne. Nancy Huston fait partie de ces auteures féministes qui, tant par la théorie que par la fiction, cherchent à mettre en évidence la violence de ces images ainsi que leurs conséquences dans la vie des femmes. Par le biais d'une parodie du roman pornographique Histoire d'O, de Pauline Réage, elle s'en prend à la soumission sexuelle des femmes et surtout, à la prégnance de cette représentation dans l'imaginaire collectif. Notre mémoire aborde la manifestation de cette critique dans son roman Histoire d'Omaya, qui, contrairement au roman de Réage, dépeint une femme qui refuse la violence qui lui est imposée. Une étude de l'image traditionnelle de la femme dans la pornographie et la littérature érotique est proposée et, à l'aide de théories féministes postmodernes sur la parodie, les différentes marques de la critique d'Histore d'O sont analysées. Parmi ces marques, l'omniprésence du regard masculin est davantage développée, puisque celui-ci représente un élément central du roman de Huston. Ce regard participe non seulement à la réification de la protagoniste mais constitue également un prélude au viol. Enfin, une analyse de la polyphonie constituante du roman est présentée, de manière à mieux comprendre l'aspect contestataire que revêt cette forme narrative erratique et hérétique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : littérature érotique, pornographie, Pauline Réage, Nancy Huston, parodie, regard, réification, polyphonie, hystérie, postmodernisme, féminisme, genre.
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Mon histoire des femmes. " Mon " histoire des femmes est en réalité " notre " histoire des femmes, et des relations entre les hommes et les femmes. Comment changent les apparences, la sexualité, la maternité ? Quand est né le désir d'enfant ? Les histoires d'amour ont-elles une histoire? Quel rôle ont joué les religions dans la vie des femmes ? Pourquoi l'accès au savoir, à la lecture et à l'écriture, au travail et au métier, a-t-il été si difficile ? Peut-on parler de "révolution sexuelle " dans le dernier demi-siècle ? Celle-ci est-elle le fruit de la modernité ? du désir des femmes ? Quel est le poids des féminismes ? Ce livre, issu d'une série d'émissions diffusées sur France Culture, propose de retracer le combat des femmes pour exister à part entière, à égalité avec les hommes. Un combat aujourd'hui encore nécessaire à mener.
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Pendant les deux dernières décennies, les chercheur.e.s en études urbaines ont abordé la question du rôle de l'appartenance sexuelle dans les géographies gais et lesbiennes dans les grandes villes postindustrielles. Ces études montrent que si les hommes gais ont souvent produit des territoires distincts et fermés dans les quartiers centraux urbains, les formes que prennent l'emprise territoriale lesbienne à l'échelle urbaine sont demeurées relativement «invisibles» du fait que leurs communautés sont conçues à partir de réseaux sociaux et non de zones commerciales. Une comparaison de la manière dont ces deux populations ont évolué dans les quartiers centraux urbains des villes postindustrielles durant les années 1990 «queer» permet de constater l'existence d'un clivage lié au sexe et d'une interprétation historique particulière de leur évolution territoriale et de leur visibilité qui pourraient se démarquer de manière significative de celles des années précédentes. Cet article présente donc un aperçu historique sur une longue période de la géographie des lesbiennes dans une agglomération urbaine importante à partir d'une étude de cas sur l'univers des bars de lesbiennes depuis 1950. L'étude porte tout particulièrement sur les conditions préalables au développement d'une zone commerciale lesbienne dans la ville au cours des années 1980, et sur les facteurs ayant contribué à son déclin au cours des années 1990. Cette étude de cas décrit sommairement le caractère changeant des pratiques territoriales lesbiennes à l'échelle urbaine de Montréal depuis 1950. Elle montre que la territorialité et la visibilité des lesbiennes à Montréal ont été grandement influencées par les dynamiques locales à l'échelle des quartiers, les idéologies internes et les rapports politiques et spatiaux avec les hommes gais. En dernière analyse, ces constats suggèrent qu'aujourd'hui la visibilité lesbienne à l'échelle urbaine a peut-être été affaiblie par l'identification de plus en plus importante avec les formes communautaires «queer» et de leur ancrage territoriale dans le village gai de Montréal.
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Au Québec, dans le champ de la santé mentale, l’émergence et la consolidation de discours critiques et de pratiques alternatives aux approches d’intervention dominantes, de plus en plus biomédicales, se sont pour l’essentiel effectuées à l’extérieur du système public de santé et de services sociaux. Ce que l’on appelle ici le Mouvement d’action communautaire autonome a représenté un terreau très fertile pour le déploiement de ces voix et voies alternatives en santé mentale. Cet article s’intéresse plus particulièrement à la contribution de deux catégories d’organismes du Mouvement : les Ressources alternatives en santé mentale et les Centres de femmes, dont l’insertion dans le champ de la santé mentale se situe plus en amont. Par leurs efforts convergents mais aussi par leurs apports différents, ces organismes, qu’ils se disent féministes ou alternatifs, ont significativement contribué au développement d’approches d’intervention sensibles à la complexité de la souffrance psychique dans ses diverses expressions et à l’inscription sociale et sexuée de celles-ci. Représentant des espaces d’appartenance, de parole et d’action, et, souvent, un important levier de transformation personnelle pour les personnes qui les fréquentent, les Ressources alternatives en santé mentale et les Centres de femmes partagent plus largement une culture de transformation sociale.
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As part of a larger multi-method study, 15 Black women college students participated in focus group discussions on the body. Contrary to popular theories that propose that Black women are protected by a “Black Culture” that buffers them from negative effects of body representations—thereby leaving them with higher body esteem—the themes that emerged in the focus group discussions indicate that young Black women are indeed feeling (1) pressures to be thin, (2) pressures from the preferences of men of diverse ethnicities, (3) competition with other Black women in the realms of beauty, and (4) a strong sense of being misrepresented by media images of thin Black women. These results not only indicate that body image issues are of real pressing concern to young Black women, but that psychological research methodologies may be adding to the misrepresentation of young Black women and their struggles. Qualitative methods must be utilized in order to hear more clearly the voices of Women of Color.