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Lorsque Nadia Eid quitte Montréal, laissant derrière elle son amoureux, pour aller à la recherche de son père palestinien ayant disparu au Caire depuis des années, elle est loin de s’imaginer qu’elle y trouvera aussi une relation torride et complexe avec une jeune artiste égyptienne. Mais que faire quand nationalité et relations personnelles refusent de coexister? Pendant que l’intifada fait rage de l’autre côté de la frontière, Nadia devra choisir entre famille et destinée.
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Les mots de trop est un outil de lutte et de sensibilisation à destination de tous·tes les étudiant·es des milieux de la culture.
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Cet article, basé sur une enquête de terrain menée en 2011, à Montréal, porte sur les enjeux qui traversent la question de la présentation physique des rappeuses dans l’espace public. Au cours des entretiens, les rappeuses soulignent que les activités de médiatisation et de représentation sur scène impliquent de devoir composer avec des représentations situées de la féminité dans un contexte où les industries musicales et médiatiques favorisent leur visibilité d’abord en tant que femmes, ce qui a des effets sur leur reconnaissance/légitimité en tant qu’artiste. Cette étude jette un regard sur les processus qui s’organisent dans une activité rap majoritairement masculine, elle-même durablement évincée des espaces dominants de production et de médiatisation de la musique au Québec.
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Dans le cadre d’un stage de solidarité internationale dans une coopérative de recyclage brésilienne, nous avons fait le constat de la complexité de la réalité du pouvoir dans les milieux de travail autogérés. D’une part, une contradiction semble persister entre l’égalité enchâssée dans la structure formelle et la reproduction de rapports de pouvoir asymétriques. D’autre part, les membres évaluent positivement les impacts de leur participation à un milieu de travail démocratique dans différents aspects de leur vie. Nous avons souhaité, dans le cadre de cette recherche de type exploratoire, mieux comprendre la complexité de la question du pouvoir dans de telles organisations en nous intéressant à l’expérience qu’en font les travailleurs et travailleuses des milieux autogérés au Québec. Les aspects formels et organisationnels de telles structures étant relativement bien documentés, nous avons décidé de nous intéresser plutôt aux aspects subjectifs d’une telle expérience. La définition foucaldienne du pouvoir nous est apparue fort à propos pour une telle entreprise : il est conçu comme une force qui circule et transige entre les individus, dans toute relation et dans toutes les sphères de la vie sociale. Inévitable liant social, les relations de pouvoir sont également constitutives des sujets. Une telle conceptualisation du pouvoir nous apparaissait pertinente pour appréhender l’apparente contradiction de la persistance de rapports de pouvoir asymétriques dans des structures égalitaires, de même que pour comprendre les processus de subjectivation favorisés lors d’une expérience de démocratie directe dans le cadre du travail. Si les sujets se construisent dans les relations de pouvoir, comment des contextes autogérés influencent-ils la construction de soi? Nous avons utilisé une méthodologie qualitative. Nous avons choisi le récit d’expérience comme technique de collecte de donnée auprès des sept personnes répondantes, issues de six collectifs de travail autogérés. Les personnes participantes ont raconté leur expérience de l’exercice du pouvoir dans leur relation aux discours et pratiques propres aux milieux autogérés, ainsi que dans le contexte de leurs relations avec leurs cogestionnaires. Il en est ressorti que les discours et pratiques de ces milieux agissent comme des cadres qui à la fois contraignent l’action sur le milieu, mais aussi la rendent possible, à travers un processus d’appropriation d’une liberté déstabilisante. De plus, les relations de pouvoir, inhérentes à toute dynamique intersubjective, sont source d’une reconnaissance nécessaire pour agir sur soi et sur le milieu. Il est apparu que certains aspects de leur expérience d’autogestion favorisent des processus de subjectivation constructive, alors que d’autres sont synonymes d’un rapport à soi négatif. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autogestion; relations de pouvoir; récit d’expérience; subjectivation
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Rita Mae Brown’s Rubyfruit Jungle (1973) is a foundational work of lesbian literature and has been characterized as a queer text. This essay begins with resistance to reading the novel as a wholly celebratory queer text because of how it positions a form of essentialized lesbianism against queer sexualities that are coded as deviant and abnormal. Nonetheless, Rubyfruit Jungle brims with queer narratives, queer scenes, and queer characters. In the essay’s second half, I draw on Eve Kosofsky Sedgwick’s model of reparative reading to engage with potential queer readings the novel affords. I show how readers can recuperate the queer sexualities the novel documents in ways that the novel – with its specific historical and political positionality – did not or could not account for.
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This essay examines contemporary feminist dystopias to study the phenomenon of gender pandemics. Gender pandemic narrative allegorises possible aftermaths of patriarcavirus, unleashing many natural disasters that force global biopolitics to hinder gender equality. The main objective of this essay is to explain how gender pandemics are appropriated in patriarchal utopian discourses as a pretext to control female empowerment, diagnosing women as diseased organisms that risk the state’s well-being. Moreover, the novels explore the interdependence between biology and sociality, portraying the acute vulnerability of female bodies during and after the pandemic conflicts, inasmuch as patriarchal power arranges a hierarchical value system of living that reinforces gender discrimination. Particularly, the COVID-19 emergency is analysed as a gender pandemic: the exacerbated machismo and the growing distress in the female population prove that women are afflicted with a suffocating patriarcavirus, which has critically gagged them in the first year of the pandemic.
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« This handbook is for community-serving organizations including, but not limited to, community groups, not-for-profit organizations, public and private foundations and local, provincial and federal government agencies. This handbook is designed to help community organizations gain a practical understanding of community-engaged research. It also provides a guiding framework for developing a CER project. This handbook can also be useful for students, early-career researchers and anyone who is curious about using research to advance community interests » (p. 7)
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Plusieurs femmes innues fréquentent l’Église baptiste évangélique Aiamieu Mamuitun située dans la communauté de Uashat mak Mani-Utenam (Côte-Nord, Québec). Dans ce mémoire, je m’intéresse aux discours de ces femmes innues à propos de leur foi évangélique et aux actions qu’elles posent dans le cadre des activités de leur église. Je cherche à documenter et analyser de quelles manières elles font preuve d’agentivité et comment leur désir de guérison se manifeste dans ce contexte évangélique. Au plan théorique, je fais appel aux concepts d’agentivité (Mahmood, 2005) et de réception (Laugrand, 2002). Je fais également appel aux concepts issus d’une revue de littérature sur le discours et les pratiques du mouvement de guérison autochtone, ainsi que sur le discours évangélique lié notamment aux trajectoires de conversion. Au plan méthodologique, la collecte de données de cette recherche qualitative de type socioanthropologique a été réalisée lors d’un terrain ethnographique auprès de femmes innues de l’Église évangélique baptiste Aiamieu Mamuitun de Uashat mak Mani-Utenam durant trois mois à l’automne 2016. Des entrevues semi-dirigées individuelles et de groupe ont été conduites auprès de 13 participantes. Certaines entrevues ont également été conduites avec d’autres membres de l’Église Aiamieu Mamuitun ou de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam afin de documenter différents aspects de ces milieux. L’analyse montre que l’Église Aiamieu Mamuitun est un espace favorisant le désir de guérison des femmes innues qui la fréquentent et que ces femmes adhèrent à plusieurs éléments évangéliques liés à la guérison. Cependant, l’analyse montre également que le discours de conversion, dans sa forme typiquement évangélique, est incompatible avec le discours de guérison autochtone auquel elles adhèrent. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, Innu, évangélique, baptiste, guérison, agentivité, réception, Uashat mak Mani-Utenam, autochtone
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Djamila Ribeiro, journaliste, écrivaine et militante, est considérée comme une porte-parole du féminisme noir brésilien contemporain. Elle s’inscrit dans des mobilisations féministes croissantes qui, numériques ou non, suscitent l’intérêt des médias. Par son activité littéraire et éditoriale et sa présence sur les réseaux sociaux et dans les médias, l’auteure contribue à diffuser, voire à vulgariser, les savoirs noirs et postcoloniaux. La lecture de ses ouvrages, et notamment de Lugar de Fala (2017), essai traduit en France sous le titre La Place de la parole noire, révèle un ensemble de références intellectuelles qui ne sont pas circonscrites aux auteur·e·s brésilien·ne·s, mais incluent des textes fondateurs de la pensée féministe noire, états-unienne et globale. L’analyse des modèles théoriques de Djamila Ribeiro, ainsi que de la réception et de la circulation de ses ouvrages, permet de comprendre la posture intellectuelle et militante de cette figure marquante de la troisième vague féministe au Brésil.
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Les femmes sont infériorisées dans les discours religieux et appropriées par les hommes, exclues des cultes publics et reléguées aux marges du sacré. En lien avec les mouvements féministes du XXème siècle, des femmes croyantes et féministes ont remis en question cet ordre patriarcal et misogyne, espérant une évolution des doctrines et pratiques pour permettre leur inclusion pleine et entière dans leur communauté au même titre que les hommes. Certaines de ces femmes se sont intéressées aux rituels et à leur réappropriation afin de les rendre plus inclusifs. Pour Catherine Bell, les transformations apportées à des rites peuvent permettre de renégocier les rapports de pouvoir : la formalisation d’un rituel entraîne l’élaboration d’un ordre hégémonique, à partir duquel la réalité des individus appartenant à une institution religieuse sera interprétée. Bell développe dans son ouvrage Ritual Theory, Ritual Practice (2009) un cadre d’analyse de la ritualité. En s’inspirant entre autres des travaux de Foucault sur le pouvoir et de Bourdieu sur la légitimité, ce cadre d’analyse permet de s’intéresser plus particulièrement à la ritualité comme une stratégie d’action pour manipuler et façonner la réalité, telle qu’elle est expérimentée, incorporée, et reproduite par les agents sociaux, impliquant donc l’établissement de rapports de pouvoir. En faisant appel à cette théorisation de Bell et à la théorie féministe des rapports de sexe de Colette Guillaumin pour étudier la ritualité au sein du judaïsme libéral et du catholicisme romain, nous avons voulu répondre à la question suivante : comment l’analyse des transformations féministes de rituels juifs et catholiques vis-à-vis de leur forme traditionnelle peut nous permettre de saisir les modalités de négociation des féminismes religieux face à leur institution? Ainsi, nous avons sélectionné quatre cas de transformation féministe de rituels pour les comparer avec leur forme traditionnelle. Dans le judaïsme, nous nous sommes intéressée au miqveh (un bain purificateur à destination des femmes en âge d’être menstruées), et au séder (premier repas de la Pâque lors duquel on se rappelle de la sortie d’Égypte), et dans le catholicisme nous avons étudié l’eucharistie (un sacrement qui fait mémoire du dernier repas du Christ) et l’ordination des prêtres (qui permet aux hommes de rentrer dans la caste des clercs de laquelle sont exclues les femmes). Nous les avons analysés à partir d’un cadre divisé en quatre éléments : la différenciation (en quoi les actes posés se différencient-ils de gestes quotidiens et constituent-ils un espace interne possédant ses propres valeurs), le corps et l’environnement (comment le premier est envisagé dans ses mouvements et sa position dans l’espace, en relation avec le deuxième qui est ainsi créé et qui influence en retour le corps, permettant une certaine socialisation des corps et des individus), la maîtrise rituelle (qui concerne les modalités d’accès au savoir et de participation au rituel), et enfin l’ordre hégémonique (c’est-à-dire les prescriptions rituelles définissant l’orthodoxie et l’orthopraxie du rite, ainsi que ses buts et effets recherchés). Plus qu’une comparaison entre les transformations apportées, il s’agit d’un contraste entre les éléments communs que se dégagent des analyses, comme les questions d’inclusion, tant des femmes pour élaborer et participer aux rituels que des expériences biologiques et sociales qu’elles peuvent vivre, ou encore un retravail des symboles ou des textes pouvant mener à des réécritures bibliques. Mais des divergences entre les réappropriations ressortent aussi, notamment quant à leur réception par les institutions religieuses. En effet, d’un côté les femmes juives ont pu, grâce au rapport du judaïsme libéral avec les textes et l’interprétation, contaminer les pratiques communautaires, permettant alors l’amorce d’un changement d’ordre hégémonique. De l’autre, les femmes catholiques, malgré leurs pratiques et revendications féministes envers l’Église, restent dans les marges, et risquent même l’excommunication, en raison notamment de la hiérarchie vaticane et de son rapport à l’autorité. Cet état des choses mènent alors certaines femmes catholiques à rentrer dans des formes de résistances par rapport à l’institution, continuant de pratiquer des rituels que celle-ci récuse. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : ritualité, féminisme, rapports de sexe, judaïsme libéral, catholicisme, miqveh, ordination, séder, eucharistie.
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Cet article explore la politique féministe telle qu’elle est représentée dans le roman Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie, ainsi que la manière dont ce féminisme s’entremêle avec des formes de care. Je cerne les contours de l’engagement affiché de l’autrice pour le féminisme intersectionnel, tout en pointant quelques angles morts. Après avoir situé l’oeuvre d’Adichie dans le contexte des féminismes postcolonial, populaire et décolonial, j’étudie l’importance des cheveux et la question plus générale de l’agentivité. Dans la dernière partie, je démontre que la poétique du care développée dans le roman n’adhère pas totalement au féminisme décolonial en raison de l’invisibilité relative des structures néo-coloniales à l’oeuvre au Nigeria pendant la période contemporaine.
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Nation-wide opinion polls and social scientific studies indicate that evaluations of gay men and lesbian women have become increasingly favourable. These positive trends do not explain the widespread discrimination experiences being reported. To assist researchers in investigating attitudes towards gay and lesbian persons, the current research examines whether there are multiple “types” that are identifiable and salient. Two Canadian studies (Ns = 67 and 206) were conducted to establish the presence of gay and lesbian subgroups. Using subgroups generated by Study 1 participants, community and student sub-samples selected those they perceive to exist. Results indicated that, for gay men, the subgroups Drag Queen and Flamboyant emerged, as did Butch for lesbian women. Amongst students, Closeted and Feminine also emerged for gay men, as well as Feminist and Tomboy for lesbian women. These findings have implications for contemporary research on gay- and lesbian-related attitudes and the methodology used to assess them.
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Longtemps dénigrée par une certaine élite et plus ou moins ignorée des ouvrages sur la chanson, Mary Travers Bolduc (1894-1941) est aujourd’hui considérée comme étant la première autrice-compositrice-interprète, ainsi que la toute première vedette de la chanson populaire québécoise. À une époque où les femmes bénéficient de peu ou pas d’autonomie, sa carrière semble à la fois une anomalie et un exploit. Cependant, l’image de la femme indépendante qui gère sa carrière et organise ses tournées apparaît en contradiction avec les chansons où elle reste fidèle aux valeurs traditionnelles de sa génération et de son public quant au rôle de la femme dans la société. Réécouter les chansons de Mme Bolduc et parcourir les archives permettent de mieux comprendre qui était celle que l’on surnommait « La Bolduc », — à la fois femme, épouse et mère, ainsi qu’artiste autodidacte et « reine de la chanson comique », à mi-chemin entre le folklore et la chanson populaire —, et aident à la compréhension de ce pourquoi sa réception critique a été aussi longtemps mitigée. On peut également mieux mesurer la valeur de son oeuvre en lien avec la société dans laquelle elle a évolué, ainsi qu’émettre le constat que la condescendance de certains à son égard au cours de sa carrière, tout comme le silence qui a suivi son décès, relèvent de préjugés ; non pas parce qu’elle était une femme, mais à cause de la classe sociale à laquelle elle appartenait et dont elle a été le miroir. Ce n’était pas tant le propos de ses chansons qui dérangeait mais bien son niveau langue, le ton parfois grivois et le style de sa musique, ce qui a pourtant garanti son succès auprès des spectateurs. Sa réhabilitation au cours des années 1960, dans le contexte d’une revalorisation du folklore et de l’âge d’or de la chanson joualisante, s’explique par l’évolution de l’horizon d’attente et du goût du public.
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En 1949 en Côte-d’Ivoire, deux mille femmes marchent d’Abidjan à la prison de Grand-Bassam pour exiger la libération de prisonniers politiques. De 1952 à 1960, des femmes participent massivement à la lutte du peuple kikuyu contre les autorités coloniales au Kenya. Dans les années 1960 au Mozambique, le FRELIMO crée des camps d’entraînement militaire dédiés aux femmes. Aux quatre coins du monde, tout au long de l’histoire de la colonisation, des femmes se sont mobilisées pour résister aux conquêtes, renverser les rapports de force, mettre fin aux discriminations ou arracher la liberté. Partout ou presque, l’histoire a oublié leurs noms. Ce livre veut remettre en lumière une partie de ces oubliées qui ont résisté, pris les armes, ou qui ont milité, manifesté, soigné, nourri, caché. Ces femmes qui ont dit non à la colonisation.
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Arrière-plan Le sujet de la santé sexuelle des gays et des lesbiennes semble être très peu étudié, au moins en partie en raison des limites générales inhérentes aux études sur la sexualité ainsi que des préjugés hétéronormatifs et des difficultés à atteindre ces populations. But Examiner de manière critique les études sur la santé sexuelle des gais et des lesbiennes afin d'identifier les lacunes et les préjugés existants dans la portée et la construction générale des recherches publiées. Méthodes L'ensemble de données comprenait 556 articles évalués par des pairs et identifiés grâce à la recherche Medline. Les caractéristiques clés des études ont été extraites selon le livre de codes développé pour cette étude et analysées de manière descriptive. Résultats Les résultats comprenaient : la méthodologie de recherche, la conception de l’étude, l’échantillonnage, le sujet de recherche et l’inclusion de la diversité dans les populations étudiées. Résultats La majorité des études étaient quantitatives (70,5 %), transversales (83,6 %) et utilisaient un échantillonnage de commodité (83,2 %). La plupart des articles portaient sur les comportements à risque en matière de VIH/IST, les vulnérabilités et la gestion des risques (26,3 %). Le sujet le moins souvent abordé concernait la fonction sexuelle des participants gais et lesbiennes plus âgés (0,5 %). Plus de 68 % des articles s'appuyaient sur des échantillons masculins et les études portant sur des échantillons exclusivement féminins en représentaient moins de 13 %. La plupart des études n'ont pas recruté de groupe d'âge spécifique (77,7 %) et incluaient des informations sur l'origine ethnique des participants à l'étude (62 %). Les informations sur l'éducation (58,7 %) ou d'autres indicateurs du statut socio-économique (52,8 %) étaient moins souvent déclarées. Traduction clinique Les limites méthodologiques des conceptions d'étude actuelles, des procédures d'échantillonnage et de la composition des échantillons, ainsi que de nombreuses zones d'omission limitent l'utilité clinique des recherches existantes. Points forts et Limites Cette étude offre un aperçu critique des défis les plus importants associés aux études sur la santé sexuelle des gais et des lesbiennes. La recherche dans la base de données Medline uniquement, l'inclusion exclusive d'articles rédigés en anglais et la portée limitée (sexualité gay et lesbienne uniquement) de la revue constituent les limites les plus importantes. Conclusions La santé sexuelle des gays et des lesbiennes est un domaine peu étudié, caractérisé par une concentration principale sur le VIH/IST et un manque de recherche de meilleure qualité incluant diverses sous-populations.
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In this paper, we propose a conceptual framework for understanding the impact of the policy responses to COVID-19 on disabled people. These responses have overwhelmingly focused on individual vulnerability, which has been used as a justification for removing or restricting rights. This suggests the need to shift the attention towards the social determinants of disabled people's vulnerability. We do this by bringing literature on social vulnerability in disaster risk management or 'disaster studies' in contact with key concepts in disability studies such as the social model of disability, independent living, intersectionality, and biopower. Empirically, we draw on the findings of the global COVID-19 Disability Rights Monitor (www.covid-drm.org), as well as on reports from academic journals, civil society publications, and internet blogs. We put the proposed conceptual framework to work by developing a critical analysis of COVID-19 policies in three interrelated areas-institutional treatment and confinement of disabled people, intersectional harms, and access to health care. Our conclusion links this analysis with strategies to address disabled people's social vulnerability in post-pandemic reconstruction efforts. We make a case for policies that address the social, economic, and environmental conditions that disproportionately expose disabled people to natural disasters and hazards.
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« Regard historique de quelques expériences de recherche », par Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Présentation dans le cadre du webinaire « Recherche partenariale en violence : les hauts et les bas d’une perspective féministe », organisé par la communauté de pratique « Nouvelles-Alliances pour plus de savoirs en égalité des sexes ».
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Ce mémoire en science politique a pour objectif de déterminer si certains humoristes réagissent selon la logique d’un backlash antiféministe lorsqu’ils sont visés par des critiques qui remettent en question la normalisation de l’humour sexiste dans l’industrie humoristique québécoise. Pour ce faire, nous analysons les controverses opposant les personnes suivantes : Guillaume Wagner et Marie-Élaine Thibert (2012), Jean-François Mercier et Le Détesteur (2015) puis finalement, Guy Nantel et Alice Paquet (2017). Nous procédons en trois temps afin d’identifier (1) si des structures de pouvoir avantagent les hommes humoristes leur permettant alors de rester dominants dans l’industrie et de normaliser l’humour sexiste, (2) si les critiques visant les trois humoristes viennent remettre en question le statu quo et finalement (3) si leur réponse aux critiques mobilise des tactiques de backlash antiféministe. Le premier aspect est démontré à l’aide d’une revue de littérature sur le pouvoir des hommes humoristes. Ensuite, les controverses font l’objet d’une analyse contextuelle (personnel, sociopolitique et de réception), afin de décrire les circonstances dans lesquelles elles s’inscrivent (Dufort, 2018, p. 107). L’analyse contextuelle nous permet également d’expliciter comment les critiques à l’égard des humoristes viennent remettre en question le statu quo qui les avantage. Enfin, nous présentons l’analyse de discours de leur réponse aux critiques du sexisme de l’humour, opérationnalisée via quatre grilles de lecture construites à partir des tactiques de résistance et de backlash à l’égalité de genre (Flood et al., 2020), des réactions coercitives (Mansbridge et Shames, 2012), des logiques réactionnaires (Hirschman, 1991) et finalement des éléments de l’antiféminisme « ordinaire » (Descarries, 2005). Nous démontrons que les humoristes réagissent selon la logique du backlash antiféministe, mais que l’intensité n’est pas la même dans les trois controverses à l’étude ; contrairement à Guillaume Wagner, Guy Nantel et Jean-François Mercier réagissent plus fortement à la contestation de leur humour sexiste. Ils ridiculisent les agent·es du changement et articulent un discours qui met en opposition la liberté d’expression et les critiques féministes/proféministes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : antiféminisme, analyse de discours, backlash, controverse, études sur l’humour, Québec, rhétorique réactionnaire, stand-up
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Recueil hétéroclite d’articles et de chroniques de nature autobiographique, littéraire ou politique, Bad Feminist (2014) donne à lire les questionnements identitaires d’une jeune Américaine née de parents immigrés haïtiens. Universitaire, essayiste et auteure de fiction, Roxane Gay évoque la difficulté à se définir et, plus tard, à prendre position en tant que femme de couleur dans une Amérique où cette identité reste problématique. Elle interroge les représentations des femmes dans la littérature romanesque contemporaine et analyse la place des personnes de couleur dans les créations télévisuelles. Elle examine également, sous l’angle psychologique et mythologique, le désarroi des green girls qui se prêtent au jeu de la télé-réalité. Loin de tout sectarisme, Roxane Gay s’appuie sur des références diverses, y compris sur les icônes du mouvement féministe, pour composer sa propre version, imparfaite dit-elle, mais assumée, du féminisme.
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ONU Femmes a mis en œuvre une réponse rapide et ciblée visant à atténuer l’incidence de la crise du COVID-19 sur les femmes et les filles et à garantir qu’elles bénéficient des mesures de relèvement à long terme.La réponse d’ONU Femmes au COVID-19 comprend des conseils en matière de politique à suivre ainsi que des interventions, et elle s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large mené à l’échelle des Nations Unies.