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Né au lendemain de la guerre du Yom Kippour en 1973, le mouvement féministe israélien s'est concentré sur la déconstruction des mythes nationaux égalitaires ainsi que sur la charité envers les femmes dans le besoin dans une société militarisée. Dans cette lutte, le mouvement, majoritairement laïc et fortement divisé entre diverses ethnies, a peu orienté son énergie vers les femmes orthodoxes. L'activisme des femmes juives orthodoxes, cependant, est une tradition forte et séculaire. Cet article présente une analyse sociologique du militantisme de ces femmes orthodoxes en retraçant l'itinéraire de leurs luttes dans la société israélienne. Ces luttes ne se limitent pas à l'orientation politique traditionnelle du monde religieux israélien, souvent en faveur d'un « Grand Israël ». En effet, dès le début du mouvement dans les années 1990, Alors que les nationalistes religieux ont durci leur position et que les colons ont dérivé vers la violence, les femmes orthodoxes ont organisé un effort alternatif pour faire le point sur la radicalisation des forces religieuses dans le pays et mettre en avant la difficulté pour elles de prendre position et de militer contre la guerre. En 1998, elles vont encore plus loin en créant un groupe contre la guerre appelé Women for the Sanctity of Life. femmes, ainsi que les dangers auxquels elles sont confrontées en raison de leur position dans un monde orthodoxe qui résiste au changement et qui place la pureté de la femme au centre de son appareil idéologique
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Au cours de cette époque révolue, et pourtant récente, que nous appelons aujourd’hui fordisme, l’industrie de l’automobile synthétise et définit un mode spécifique de production et de consommation, une temporalisation tayloriste de la vie, esthétique polychrome et lisse de l’objet inanimé, une façon de penser l’espace intérieur et d’habiter la ville, un agencement conflictuel du corps et de la machine,...
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Chérir, plutôt qu'éradiquer la diversité des pratiques sexuelles, tel est le programme d'une théorie politique radicale de la sexualité selon Gayle Rubin. Sa mise en oeuvre s'est heurtée à la volonté permanente d'imposer une bonne sexualité : hétérosexuelle, monogame, conjugale, gratuite, intragénérationnelle, génitale, à deux, procréative, sans sex toys ni usage de pornographie. Gayle Rubin, féministe et lesbienne militante, est ainsi devenue la cible de la droite états-unienne comme de pans entiers des mouvements féministes et lesbiens. Écrivant sous forme d'articles clairs et décisifs, elle a ouvert la voie au développement d'outils d'analyse spécifiques pour comprendre les oppressions matérielles et symboliques subies par les hors-la-loi du sexe et a contribué à la fondation de la théorie féministe, des études de genre et de la théorie queer. Les réflexions de Michel Foucault sur l'éthique du sadomasochisme masculin se trouvent ici éclairées par celte qu'il appelle " notre amie Gayle Rubin ".
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La recherche féministe est un jeune champ de recherche dans le monde académique, datant d’à peine quelques décennies. Son développement rapide s’illustre par le grand nombre de cours et de programmes universitaires en études féministes offerts dans les universités, ainsi que par les innombrables recherches qui adoptent une perspective féministe. L’éclosion de la recherche féministe dans les diverses disciplines académiques peut toutefois engendrer un certain sentiment de confusion, car les recherches féministes sont très diversifiées et adoptent des cadres conceptuels et méthodologiques qui peuvent parfois sembler être aux antipodes. À partir des écrits de chercheures féministes en sciences sociales, nous tenterons de rappeler certains éléments essentiels, afin d’éviter tout sentiment de confusion. Cet article propose d’abord de faire un bref rappel des trois courants de l’épistémologie féministe, soit l’empirisme féministe, le standpoint et le féminisme postmoderne (Harding 1991). Ensuite, quelques définitions suggérées de la recherche féministe seront évoquées. Les principes et les caractéristiques de la recherche féministe, tels que formulés par des chercheures féministes, seront abordés. L’article se termine sur une réflexion portant sur les exigences et les bénéfices de la recherche féministe.
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Le présent ouvrage s'attache à souligner la diversité et la richesse des mouvements de femmes de par le monde, qui se sont organisés autour d'enjeux variés, que ce soit autour du droit de vote des femmes, du droit des filles à l' éducation, des luttes anticoloniales, des discriminations racistes envers des femmes ou de divers autres droits. Il explore aussi les débats sur l'articulation des différentes appartenances de classe, race, caste, genre et comment ces catégories se croisent, se renforcent. Ce débat est déjà ancien, puisqu'il a été évoqué dès le xixe siècle, par exemple avec les textes de Flora Tristan, en Chine dans les années 1920, ou dans les années 1960 aux États-Unis avec les femmes du mouvement Black Feminism. À partir des années 1980, se développe une démarche critique de l'hégémonie d'une certaine pensée féministe, blanche, occidentale, qui n'avait pas suffisamment reconnu les tensions dans les débats et luttes féministes, pourtant âpres, autour des questions de classe, de race ou de nation. Cette démarche de décolonisation du féminisme est inspirée par des militantes et théoriciennes issues de la migration, des minorités, et surtout par des militantes et théoriciennes dans les pays du Sud. La réflexion sur l'intersectionnalité des catégories de genre, classe, race, caste, a permis de construire de nouveaux champs théoriques qui ont souvent retenu l'institutionnalisation du champ d'études postcoloniales. Cet ouvrage permet aussi que s'expriment et rapportent les expériences concrètes des femmes et des mouvements de femmes, dans toute leur diversité, et les savoirs qui sont élaborés par et avec elles. Ce travail correspond à une reconnaissance,
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