Les groupes de parole ou la triple concrétisation de l’utopie féministe
Type de ressource
Auteur/contributeur
- Charpenel, Marion (Auteur)
Titre
Les groupes de parole ou la triple concrétisation de l’utopie féministe
Résumé
La pensée politique a été longtemps marquée par une dichotomie entre privé et public. Dans les années 1960, les mouvements féministes affirment “le privé est politique” et invitent à penser les questions soulevées dans ces deux sphères comme interdépendantes. En France, au cours des années 1970, la création de groupes de parole favorise le partage entre femmes de leurs vécus personnels et intimes, de leurs expériences de la domination masculine. La raison d’être de ces groupes est triple : permettre aux femmes de prendre la parole sans avoir à se battre avec les hommes ; valoriser leur point de vue subjectif comme source de savoir ; rassembler des expériences vécues isolément et générer des solidarités. Cet article, qui s’appuie sur deux immersions dans le mouvement féministe français (2005-2006 et 2007-2010), est centré sur le partage de vécus en collectif. Il montre d’abord que cette pratique participe à la traduction concrète de l’utopie féministe aux échelles individuelle, collective et sociale. Il souligne ensuite l’affirmation d’un sujet collectif féministe et, au-delà, un renouvellement du langage, passant progressivement du strict entre soi des années 1970 à une publicisation des récits échangés et contribuant à faire évoluer les façons de dire le privé ou l’intime.
Publication
Éducation et sociétés
Volume
37
Numéro
1
Pages
15
Date
2016
Langue
Français
ISSN
1373-847X
Catalogue de bibl.
WorldCat Discovery Service
Référence
Charpenel, Marion. (2016). Les groupes de parole ou la triple concrétisation de l’utopie féministe. Éducation et sociétés, 37(1), 15. https://doi.org/10.3917/es.037.0015
Cours
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