Votre recherche
Résultats 5 ressources
-
Dans la dernière décennie, le Québec a été touché par plusieurs épisodes d’inondations majeures. C’est le cas des communautés riveraines de Pointe-Gatineau, frappées par des inondations historiques en 2017, 2019 et 2023. Depuis, le départ d’une grande partie des riverains de ce quartier socio-économiquement défavorisé et la destruction de plusieurs maisons laissent un grand vide. La présence de nombreux lots vacants amène de l’incertitude parmi les citoyen.nes qui sont resté.es, dans ce qui est considéré comme l’un des plus vieux quartiers de Gatineau (Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais, 2021). Bien que ce domaine d’étude soit en émergence, on observe dans la littérature que l’attachement des individus à leur milieu suivant une ou des catastrophes exercerait une influence sur leur processus de rétablissement. Cette étude s’intéresse donc au processus de rétablissement d’individus provenant d’un quartier socioéconomiquement défavorisé qui ont vécu un cumul d’inondations, et au rôle de l’attachement au lieu dans ce processus. Cette recherche mobilise le cadre de désorientation et de réorientation proposé par Cox et Perry (2011) pour expliquer le processus de rétablissement d’individus dans un lieu modifié par un désastre. L’attachement au lieu est conceptualisé en fonction des dimensions recensées par Raymond et ses collègues (2010) et du sentiment d’être chez soi par Cox et Perry (2011). Quatorze personnes sinistrées qui ont vécu les inondations de 2017 et de 2019 dans le quartier de Pointe-Gatineau ont été rencontrées lors d’entrevues individuelles ou familiales en 2023. Parmi ce nombre, neuf demeurent encore dans les communautés riveraines de Pointe-Gatineau, alors que cinq ont quitté le quartier après les inondations de 2019. Les résultats révèlent que l’attachement au lieu joue un rôle prédominant dans le processus de rétablissement des sinistré.es. Selon les participant.es, l’attachement au lieu contribue à l’étape de désorientation ou favorise au contraire la réorientation. Les résultats soulignent en particulier que l’attachement que les participant.es ressentent envers leur domicile et leur environnement naturel et bâti constitue une motivation importante à vouloir demeurer dans le quartier inondable. Par contre, la recherche montre que des facteurs autres que la relation au lieu influencent également le processus de rétablissement, tels que la difficulté à naviguer dans les démarches administratives entourant les programmes d’indemnisation du gouvernement, le fait d’appartenir à un groupe vulnérable, le soutien social et certaines caractéristiques personnelles. De même, l’expérience de vivre plusieurs inondations amène des spécificités qui influencent elles aussi le processus de rétablissement. Les résultats dévoilent notamment des stratégies d’adaptation mises en place par les personnes participantes qui ont décidé de demeurer dans leur quartier. Les stratégies acquises avec l’expérience font en sorte qu’elles se sentent davantage préparées pour des éventuelles inondations. Cette recherche contribue à la littérature émergente qui s’intéresse au processus de rétablissement d’individus touchés par un cumul d’inondations et au rôle de l’attachement au lieu sur ce processus. Elle permet d’offrir des pistes de réflexion aux différents acteurs qui accompagnent les personnes sinistrées avant, pendant et après des inondations et propose des recommandations en ce sens.
-
Abstract Understanding the relationship between urban form and structure and spatial inequality of property flood risk has been a longstanding challenge in urban planning and emergency management. Here we explore eight urban form and structure features to explain variability in spatial inequality of property flood risk among 2567 US counties. Using datasets related to human mobility and facility distribution, we identify notable variation in spatial inequality of property flood risk, particularly in coastline and metropolitan counties. The results reveal variations in spatial inequality of property flood risk can be explained based on principal components of development density, economic activity, and centrality and segregation. The classification and regression tree model further demonstrates how these principal components interact and form pathways that explain spatial inequality of property flood risk. The findings underscore the critical role of urban planning in mitigating flood risk inequality, offering valuable insights for crafting integrated strategies as urbanization progresses.
-
Afin de mieux comprendre la distribution géographique des facilitateurs et des obstacles à la participation sociale des Québécois âgés, cette étude visait à documenter l’Indice du potentiel de participation sociale (IPPS) selon les zones métropolitaines, urbaines et rurales. Des analyses de données secondaires, dont l’Enquête transversale sur la santé des collectivités canadiennes, ont permis de développer et de cartographier un indice composé de facteurs environnementaux associés à la participation sociale, pondérés par une analyse factorielle. En zones métropolitaines, l’IPPS était supérieur au centre qu’en périphérie, compte tenu d’une concentration accrue d’aînés et des transports. Bien qu’atténuée, la configuration était similaire en zones urbaines. En zone rurale, un IPPS élevé était associé à une concentration d’aînés et un accès aux ressources accru, sans configuration spatiale. Pour favoriser la participation sociale, l’IPPS soutient que les transports et l’accès aux ressources doivent respectivement être améliorés en périphérie des métropoles et en zone rurale., AbstractTo better understand the geographic distribution of facilitators of, and barriers to, social participation among older Quebecers, this study aimed to document the Social Participation Potential Index (SPPI; Indice du potentiel de participation sociale) in metropolitan, urban and rural areas. Secondary data analyses, including the Canadian Community Health Survey, were used to develop and map a composite index of environmental factors associated with social participation, weighted by factor analysis. In metropolitan areas, the SPPI was higher in the center than in the periphery, due to an increased concentration of seniors and transportation. Although reduced, the pattern was similar in urban areas. In rural areas, a higher SPPI was associated with an increased concentration of older adults and access to resources, showing no spatial pattern. To promote social participation, the SPPI suggests that transportation and access to resources must be improved in the periphery of metropolitan areas and in rural areas, respectively.