Votre recherche
Résultats 9 ressources
-
Les changements climatiques anticipés produiront des crues plus fréquentes et des étiages plus prononcés qui menaceront la sécurité publique et l’état des écosystèmes fluviaux. L’espace de liberté des cours d’eau est un cadre de gestion intégrée considérant l’hydrogéomorphologie des rivières. Il vise à identifier des espaces d’inondabilité et de mobilité du cours d’eau où on accepte de le laisser évoluer plutôt que de le contraindre dans un tracé façonné par les interventions anthropiques. Cette approche apparaît prometteuse pour une gestion durable dans un climat changeant, car elle maintient les fonctions physiques naturelles des cours d’eau (transport de l’eau et des sédiments), ce qui augmente leur résilience. L’espace de liberté reconnaît aussi le rôle majeur de la connectivité entre la rivière et la nappe phréatique, notamment par l'entremise des milieux humides qui contribuent à l’atténuation des crues et des étiages et à une amélioration de la qualité de l’eau. Les objectifs de ce projet consistent à 1) développer l’approche de gestion des cours d’eau basée sur les concepts d’espace de liberté pour les cours d’eau du Québec et examiner sa mise en œuvre pour renforcer la capacité de résilience des rivières dans un contexte de changements climatiques; 2) évaluer la connectivité entre la rivière et la nappe afin de mieux comprendre le rôle des milieux humides dans l'espace de liberté des cours d’eau et 3) effectuer une analyse avantages-coûts de l’implantation d’un espace de liberté. L’espace de liberté a été déterminé par l’approche hydrogéomorphologique et cartographié pour trois cours d’eau contrastés du Québec (rivières de la Roche et Yamaska Sud-Est en Montérégie et rivière Matane en Gaspésie). La démarche consiste 1) d’une analyse de photographies historiques anciennes, de modèles numériques d’altitude et d’observations sur le terrain; 2) de mesures simultanées des niveaux et des températures de la nappe phréatique et du cours d’eau et 3) de simulations numériques pour estimer l’impact des changements climatiques sur la mobilité et l’inondabilité des cours d’eau. La méthodologie développée pour définir l’espace de liberté est robuste et s’applique tant pour les cours d’eau agricoles (rivière de la Roche et Yamaska Sud-Est) que pour les rivières à saumon plus dynamiques comme la rivière Matane. L’espace de liberté inclut trois niveaux d’inondabilité (N1 : très fréquente et/ou avec forts courants, N2 : fréquente de faible courant, N3 : peu fréquente), deux niveaux de mobilité (M1 : à court terme (50 ans) et M2 : basée sur l’amplitude des méandres), ainsi que les milieux humides. Les analyses de sensibilité par simulation numérique révèlent que les limites de l’espace de liberté intègrent adéquatement la mobilité et l’inondabilité attendues dans un climat futur. Une cartographie simplifiée de l’espace de liberté, à deux niveaux, est également produite. L’espace de liberté minimal (L1) inclut les inondations très fréquentes (N1), les milieux humides riverains ainsi que la mobilité à court terme (M1). C’est une zone où il ne devrait pas y avoir d’aménagement. La zone L2 représente quant à elle l’espace fonctionnel de la rivière (N2 et M2) qui devrait être protégé afin que la dynamique naturelle de la rivière puisse opérer en climat actuel et futur. Les aménagements dans cette zone devraient tenir compte des risques d’érosion et d’inondation. Les résultats de l’analyse avantages-coûts suggèrent que l’aménagement d’espaces de liberté serait économiquement avantageux pour les trois cours d’eau. Malgré la perte du droit de construire et de cultiver dans l’espace de liberté, accompagnée par une compensation financière pour les agriculteurs, des gains nets variant entre 0,7 et 3,7 millions de dollars sont estimés sur une période de 50 ans. Ceci est dû aux réductions des coûts de protection des berges déjà stabilisées et qui le seraient à l’avenir, mais aussi aux services écologiques rendus par les milieux humides et les bandes riveraines. Une gestion par espace de liberté des cours d’eau du Québec exige un changement majeur dans nos perceptions et nos représentations des rivières qui, jusqu’à maintenant, ont été considérées comme des entités relativement statiques dans le paysage. Une telle approche apportera notamment comme avantage de faciliter l’adaptation aux risques liés à une plus grande variabilité des débits en climat futur par une gestion proactive qui améliore la santé des cours d’eau tout en étant avantageuse économiquement à moyen et à long terme. Elle contribuera également à diminuer les risques pour les infrastructures et la sécurité publique en utilisant une cartographie basée sur la dynamique des cours d’eau pour déterminer les zones où les aménagements devraient être interdits à l’avenir.
-
We analyze the impact of development on flood fatalities using a new data set of 2,171 large floods in 92 countries between 1985 and 2008. Our results challenge the conventional wisdom that development results in fewer fatalities during natural disasters. Results indicating that higher income and better governance reduce fatalities during flood events do not hold up when unobserved country heterogeneity and within-country correlation of standard errors are taken into account. We find that income does have a significant, indirect effect on flood fatalities by affecting flood frequency and flood magnitude, but this effect is nonmonotonic, with net reductions in fatalities occurring only in lower income countries. We find little evidence that improved governance affects flood fatalities either directly or indirectly.
-
Abstract. In response to the EU Floods Directive (2007/60/EC), flood hazard maps are currently produced all over Europe, reflecting a wider shift in focus from "flood protection" to "risk management", for which not only public authorities but also populations at risk are seen as responsible. By providing a visual image of the foreseen consequences of flooding, flood hazard maps can enhance people's knowledge about flood risk, making them more capable of an adequate response. Current literature, however, questions the maps' awareness raising capacity, arguing that their content and design are rarely adjusted to laypeople's needs. This paper wants to complement this perspective with a focus on risk communication by studying how these tools are disseminated and marketed to the public in the first place. Judging from communication theory, simply making hazard maps publicly available is unlikely to lead to attitudinal or behavioral effects, since this typically requires two-way communication and material or symbolic incentives. Consequently, it is relevant to investigate whether and how local risk managers, who are well positioned to interact with the local population, make use of flood hazard maps for risk communication purposes. A qualitative case study of this issue in the German state of Baden-Württemberg suggests that many municipalities lack a clear strategy for using this new information tool for hazard and risk communication. Four barriers in this regard are identified: perceived disinterest/sufficient awareness on behalf of the population at risk; unwillingness to cause worry or distress; lack of skills and resources; and insufficient support. These barriers are important to address – in research as well as in practice – since it is only if flood hazard maps are used to enhance local knowledge resources that they can be expected to contribute to social capacity building.
-
Flood hazards are the most common and destructive of all natural disasters. For decades, experts have been examining how flood losses can be mitigated. Just as in other risk domains, the study of risk perception and risk communication has gained increasing interest in flood risk management. Because of this research growth, a review of the state of the art in this domain is believed necessary. The review comprises 57 empirically based peer‐reviewed articles on flood risk perception and communication from the Web of Science and Scopus databases. The characteristics of these articles are listed in a comprehensive table, presenting research design, research variables, and key findings. From this review, it follows that the majority of studies are of exploratory nature and have not applied any of the theoretical frameworks that are available in social science research. Consequently, a methodological standardization in measuring and analyzing people's flood risk perceptions and their adaptive behaviors is hardly present. This heterogeneity leads to difficulties in comparing results among studies. It is also shown that theoretical and empirical studies on flood risk communication are nearly nonexistent. The article concludes with a summary on methodological issues in the fields of flood‐risk perception and flood‐risk communication and proposes an agenda for future research.
-
Abstract. This paper examines the development over historical time of the meaning and uses of the term resilience. The objective is to deepen our understanding of how the term came to be adopted in disaster risk reduction and resolve some of the conflicts and controversies that have arisen when it has been used. The paper traces the development of resilience through the sciences, humanities, and legal and political spheres. It considers how mechanics passed the word to ecology and psychology, and how from there it was adopted by social research and sustainability science. As other authors have noted, as a concept, resilience involves some potentially serious conflicts or contradictions, for example between stability and dynamism, or between dynamic equilibrium (homeostasis) and evolution. Moreover, although the resilience concept works quite well within the confines of general systems theory, in situations in which a systems formulation inhibits rather than fosters explanation, a different interpretation of the term is warranted. This may be the case for disaster risk reduction, which involves transformation rather than preservation of the "state of the system". The article concludes that the modern conception of resilience derives benefit from a rich history of meanings and applications, but that it is dangerous – or at least potentially disappointing – to read to much into the term as a model and a paradigm.
-
Plus aucune communauté n’est à l’abri des catastrophes naturelles et technologiques et de plus en plus les intervenants du domaine du social sont appelés à intervenir lors de ces situations. Malheureusement, plusieurs d’entre eux interviennent pendant et après une catastrophe sans avoir reçu une formation de base sur l’intervention en situation de crise macrosociale. Pourtant, ce type d’intervention exige des habiletés de base qui doivent s’acquérir à la fois dans les maisons d’enseignement et lors de formations continues. De plus, en cas de désastre naturels ou technologiques, certains groupes d’individus, dont les personnes âgées, sont plus vulnérables que d’autres parce qu’elles n’ont pas facilement accès aux ressources de la communauté. Par exemple, plusieurs personnes âgées, surtout celles présentant des incapacités physiques ou cognitives et celles à faible revenu n’ont, en général, pas de voitures à leur disponibilité, ce qui peut nuire à leur évacuation lors d’inondations, de tremblements de terre ou d’ouragans. De plus, plusieurs aînés habitent dans de vieux logements moins bien construits pour faire face à des chocs de toutes sortes. Les personnes âgées et particulièrement celles présentant des incapacités physiques ou cognitives, celles à faibles revenus ou sans réseau de soutien social font parties des groupes à risque de subir des blessures, de mourir ou de développer des problèmes de santé post-désastre. Le décès d’un nombre important de personnes âgées pendant l’ouragan Katrina et la vague de chaleur de l’été 2003 en Europe, a malheureusement démontré que plusieurs communautés sont très mal préparées à protéger et secourir, en cas de catastrophe, les aînés et plus particulièrement les personnes âgées vulnérables. De plus, plusieurs études ont fait ressortir qu’à la suite d’un désastre, les personnes âgées reçoivent proportionnellement moins d’aide que les personnes plus jeunes (Fernandez et al 2002), soit parce qu’elles ne sont pas priorisées par les autorités locales ou parce qu’elles-mêmes hésitent à informer leurs proches et les organismes publics ou communautaires de leurs besoins de soutien. Tout individu, quel que soit son âge a un important besoin de soutien social pendant et après un désastre afin d’atténuer les effets du stress et surmonter les obstacles qui se présenteront. On pense par exemple à l’interruption des services essentiels comme l’eau potable ou l’électricité, la lourdeur démocratique, l’endettement, les négociations avec des entrepreneurs quelque peu malhonnêtes, etc. À ce sujet, plusieurs chercheurs considèrent les désastres comme une suite d’événements stressants pouvant occasionner de nombreuses difficultés aux individus (Murphy, 1986). Cette communication permettra de présenter les résultats de nos études effectuées sur les conséquences des désastres sur la santé physique et psychologique des aînés ainsi que sur divers aspects de leur vie (vie personnelle, conjugale, familiale et sociale). En explicitant les sentiments et les difficultés que ces personnes éprouvent lors de catastrophes, les intervenants du domaine du social seront alors mieux outiller pour intervenir auprès de ce groupe cible. Cette communication a donc pour but de présenter les principaux faits saillants et les recommandations de la recension des écrits scientifiques que nous avons dernièrement complété et des faits saillants des diverses études que nous avons réalisées jusqu’à maintenant auprès des personnes âgées à la suite de deux types de désastres : inondation et tempête de verglas. Cette communication a pour but de sensibiliser les participants à l’importance de tenir compte, pour les intervenants du social, des spécificités des aînés lors de l’application des mesures d’urgence et lors de la période de rétablissement des communautés.
-
Abstract While flood risk management planning in the U nited S tates has focused on flood control structures designed to protect the economic value of property, it has consistently undervalued other social impacts associated with flooding. The US A rmy C orps of E ngineers ( USACE ) recently initiated research aimed at understanding how to incorporate social characteristics into the measures currently utilised in flood control project evaluation and consideration. This paper proposes a methodology for incorporating a known measure of social vulnerability, the S ocial V ulnerability I ndex ( SoVI ), into USACE civil works planning. Using the USACE S outh A tlantic D ivision as the study area, this paper evaluates eight different variations of the social vulnerability metric and their potential deployment in USACE projects. Each formulation is compared with the original‐computed SoVI as a means to test its spatial and statistical sensitivity, including an assessment of each variant's robustness, reducibility, scalability, and transferability. Results indicate that while it is possible to create simplified, yet robust, versions of SoVI for individual places, such ‘lite’ metrics tend to fall short in areas of scalability and transferability in relation to the original SoVI formulation.