Votre recherche
Résultats 2 ressources
-
Résumé: De nombreux articles publiés récemment ont laissé apparaître l’émergence d’un nouveau phénomène dans notre rapport avec la pandémie de COVID-19 : la fatigue pandémique. Ce phénomène suggère l’apparition d’une tendance générale de lassitude face aux mesures sanitaires et à l’état d’urgence devenu permanent. L’objectif de cet article est de replacer cet enjeu dans le contexte de la réalisation d’un projet de recherche portant sur les impacts psychosociaux durant la pandémie. Si relativement peu de recherches se sont intéressées à la fatigue pandémique, la réalité de ce phénomène a été mise en évidence dans le cadre d’un projet de recherche multi-annuelle effectuée durant la pandémie. En termes de méthode, notre équipe multidisciplinaire à l’Université de Sherbrooke a développé un protocole d’enquête permettant d’évaluer les effets de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale à travers des études transversales répétées. La dernière phase de l’enquête inclut un volet additionnel qui cherche à comprendre de quelle manière les conséquences de la pandémie peuvent s’appliquer à d’autres crises systémiques, notamment aux changements climatiques. Différentes vagues d'enquêtes nationales et internationales ont ainsi été réalisées (8 pays, taille minimale de l’échantillon 1000–1500 et échantillonnage par quota mis en oeuvre adapté à chaque pays et basé sur les données démographiques disponibles), et suivant l’évolution de la pandémie, nous avons introduit la notion de fatigue pandémique, ainsi que de fatigue climatique, afin de pouvoir mesurer l’impact de l’exposition prolongée à ces crises mondiales. Ces nouvelles données confirment nos résultats originaux : l’impact psychosocial de la pandémie est immense, en particulier en termes de fatigue pandémique, phénomène qui se retrouve à la fois au niveau comportemental et informationnel. Cette fatigue est un indicateur important à considérer afin d’améliorer notre capacité de réaction et d’adaptation à cette crise, mais également à celles futures.
-
Afin de mieux comprendre la distribution géographique des facilitateurs et des obstacles à la participation sociale des Québécois âgés, cette étude visait à documenter l’Indice du potentiel de participation sociale (IPPS) selon les zones métropolitaines, urbaines et rurales. Des analyses de données secondaires, dont l’Enquête transversale sur la santé des collectivités canadiennes, ont permis de développer et de cartographier un indice composé de facteurs environnementaux associés à la participation sociale, pondérés par une analyse factorielle. En zones métropolitaines, l’IPPS était supérieur au centre qu’en périphérie, compte tenu d’une concentration accrue d’aînés et des transports. Bien qu’atténuée, la configuration était similaire en zones urbaines. En zone rurale, un IPPS élevé était associé à une concentration d’aînés et un accès aux ressources accru, sans configuration spatiale. Pour favoriser la participation sociale, l’IPPS soutient que les transports et l’accès aux ressources doivent respectivement être améliorés en périphérie des métropoles et en zone rurale., AbstractTo better understand the geographic distribution of facilitators of, and barriers to, social participation among older Quebecers, this study aimed to document the Social Participation Potential Index (SPPI; Indice du potentiel de participation sociale) in metropolitan, urban and rural areas. Secondary data analyses, including the Canadian Community Health Survey, were used to develop and map a composite index of environmental factors associated with social participation, weighted by factor analysis. In metropolitan areas, the SPPI was higher in the center than in the periphery, due to an increased concentration of seniors and transportation. Although reduced, the pattern was similar in urban areas. In rural areas, a higher SPPI was associated with an increased concentration of older adults and access to resources, showing no spatial pattern. To promote social participation, the SPPI suggests that transportation and access to resources must be improved in the periphery of metropolitan areas and in rural areas, respectively.