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Résumé La modification des habitudes de vie pour adopter des comportements sains repose notamment sur la capacité des individus et des populations à estimer les conséquences à long terme des gestes accomplis aujourd’hui. Cette capacité peut cependant varier d’une personne à l’autre, notamment en raison des perspectives temporelles (PT) adoptées. Les PT réfèrent à la tendance d’une personne ou d’un groupe de personnes à orienter ses décisions en fonction d’une vision tournée vers le passé, le présent ou le futur. Cet article vise à démystifier le concept de PT et à comprendre leur construit, afin d’identifier différentes façons d’en tenir compte dans les interventions en promotion de la santé. L’influence des PT sur la santé est principalement liée à leur capacité d’agir sur la motivation des personnes à adopter et à maintenir certains comportements. Une attention particulière doit être portée aux personnes et aux populations dont les PT sont orientées vers le présent. Elles présenteraient un plus grand risque d’adopter des comportements délétères et seraient susceptibles d’être moins sensibles aux messages qui visent la modification de ces comportements que les personnes qui adoptent une PT orientée vers le futur. En ce qui concerne leur construit, les PT sont le fruit de différentes dynamiques psychologiques et des facteurs individuels (âge, sexe, état de santé) et environnementaux (milieu familial, statut socioéconomique, éducation, culture). Parmi les moyens présentés pour tenir compte des PT dans les interventions en promotion de la santé figurent la mise en valeur des avantages à court terme d’un changement de comportement qui vise des bénéfices à long terme pour la santé, la modulation de l’intensité du soutien à l’empowerment des communautés en fonction des PT adoptées et la permutation d’une PT orientée vers le présent vers une PT orientée vers le futur.
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This paper investigates the link between development, economic growth, and the economic losses from natural disasters in a general analytical framework, with an illustration on hurricane flood risks in New Orleans. It concludes that, where capital accumulates through increased density of capital at risk in a given area, (i) the probability of disaster occurrence decreases with income; (ii) capital at risk and thus economic losses in case of disaster -- increases faster than economic growth; (iii) increasing risk-taking reinforces economic growth. Economic growth and improved protection transfer risks from frequent low-intensity events to rarer high-impact events. In this context, average annual losses from disasters grow with income, and they grow faster than income at low levels of development and slower than income at high levels of development. These findings are robust to a broad range of modeling choices and parameter values, to the inclusion of risk aversion, and to variations in the decision-making framework (including the introduction of prospect theory's decision weights, biases in risk perception and myopic expectations). They show that risk-taking is both a driver and a consequence of economic development, that risk taking should not be indiscriminately suppressed, and that the world is very likely to experience fewer but more costly disasters in the future.