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Résultats 7 ressources
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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) soutient que les changements climatiques représentent la plus grande menace pour la santé dans le monde au 21e siècle. Ceux-ci influencent négativement plusieurs déterminants sociaux et environnementaux de la santé comme l’accessibilité à la nourriture et la qualité de cette dernière, l’eau et l’air. Blessures, impacts psychosociaux, aggravation de maladies respiratoires, malnutrition, maladies infectieuses, décès : les conséquences sanitaires sont susceptibles d’affecter les populations sur tous les continents. Le Canada se réchauffe deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale en raison de sa proximité au pôle Arctique, où le réchauffement est accéléré comparativement à l’équateur (Bush et Lemmen, 2019). Ainsi, le Québec n’est certainement pas à l’abri des changements climatiques. Dans le Sud de la province, les températures moyennes observées ont augmenté de plus d’un degré depuis 1970 et des répercussions se font déjà sentir dans notre environnement. Ce réchauffement, accompagné d’une plus grande variabilité du climat (augmentation du risque d’orages, de tempêtes et d’extrêmes hydrométéorologiques en général), représente un défi grandissant pour les professionnel.le.s de la santé. Dans la région de l’Estrie, les professionnel.le.s de santé publique ont effectué une analyse qui leur ont permis d’identifier quatre principaux problèmes environnementaux associés aux changements climatiques, soit : les vagues de chaleur; les inondations; les tiques à pattes noires; le pollen de l’herbe à poux. Ces problèmes ont des impacts importants sur la santé, c’est-à-dire potentiellement graves ou qui touchent un grand nombre de personnes. Le stress et les pertes (humaines et matérielles) engendrées par ces différents problèmes environnementaux peuvent aussi représenter une source majeure de problèmes psychologiques significatifs pouvant persister dans le temps. De plus, ces impacts sont variables selon les différents contextes sociaux des individus et des communautés, générant des inégalités sociales de santé.
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Cette recension a pour objectifs de documenter les approches et les principes d'intervention recommandés dans les écrits pour intervenir auprès des jeunes en contexte de catastrophe, de décrire des techniques, des stratégies, des programmes et des types d'intervention ayant déjà été mis en place auprès d'enfants et d'adolescents en contexte de catastrophe et d'identifier les facteurs ayant contribué à l'efficacité des interventions.
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Cet article vise à partager les résultats préliminaires du projet de recherche « Les travailleuses sociales cinq ans après l’implantation de la réforme Barrette : standardisation de la pratique ou nouvelles normes locales des établissements? ». Ce projet de recherche a pour but de mieux comprendre la mise en oeuvre de la réforme du système de santé et des services sociaux de 2015 au Québec. De juin à décembre 2022, près de 60 personnes participantes ont accepté de répondre à un entretien semi-dirigé. La très grande majorité d’entre elles détiennent plus de dix ans d’expérience, ce qui permet de comprendre l’avant et l’après réforme Barrette et de saisir les effets de cette réforme sur les équipes de travail, mais aussi sur la prestation des services fournis à la population. L’analyse initiale des données met en lumière la poursuite, voire l’accentuation, de la perspective descendante (top down) du processus décisionnel, de la reddition de comptes par le biais de mesures quantitatives et de l’harmonisation des services s’illustrant en standardisation des pratiques, en dépit des particularités territoriales inhérentes aux différentes régions du Québec. Par rapport à notre recherche précédente, force est de constater que les méthodes de la nouvelle gestion publique se sont accentuées au sein du réseau de la santé et des services sociaux, qualifié de « maison des fous » par plusieurs personnes participantes.
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Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec afin de mener une étude exploratoire portant sur les impacts psychosociaux vécus chez les travailleurs à la suite de quatre événements météorologiques extrêmes qui s’accentueront avec les changements climatiques, soit les vagues de chaleur, les inondations, les tempêtes et les feux de forêt. Cette étude exploratoire visait à examiner brièvement la littérature et les connaissances de différents acteurs-clés afin de proposer par la suite des projets de recherche plus importants et qui répondent aux besoins et aux enjeux des milieux de travail et de la santé publique au Québec. Elle a mis en évidence que les événements météorologiques extrêmes étudiés peuvent entraîner des impacts psychosociaux chez les travailleurs, mais les connaissances sur ces impacts varient grandement selon l’événement. Les impacts psychosociaux chez les travailleurs ont été plus documentés dans la littérature scientifique pour les tempêtes et l’ont été de façon moins importante pour les inondations et les feux de forêt et négligeable pour les vagues de chaleur. Les travailleurs des services de la première ligne (comme les intervenants municipaux, les policiers, les pompiers, et les professionnels de la santé qui interviennent auprès des sinistrés, le personnel des services de travaux publics, etc.) et les agriculteurs font partie des populations de travailleurs qui ont été les plus étudiées. Les impacts psychologiques négatifs comme de l’épuisement, de la fatigue, de la détresse psychologique, de l’anxiété, de la colère et de la tristesse ont été plus souvent rapportés dans la littérature que les impacts sociaux. Il existe des facteurs de risque organisationnels (ex. : surcharge de travail, le manque de formation, de ressources matérielles, de personnels disponibles) et personnels (ex. : le fait d’être sinistré, le manque de contact avec les membres de la famille), communs à plusieurs événements et types de travailleurs, et qui peuvent aggraver les impacts psychosociaux vécus chez les travailleurs. Il existe aussi des facteurs de protection (ex. : reconnaissance ou gratitude, résilience individuelle, soutien social et efficacité collective). Il est important de consulter des acteurs clés pour bonifier les connaissances de la littérature scientifique. Dans le cadre de cette étude, les consultations avec des acteurs clés ont permis d’identifier de nouveaux travailleurs vulnérables, d’en apprendre davantage sur les caractéristiques de certains événements météorologiques extrêmes et de réaliser que les impacts psychosociaux vécus à la suite de ceux-ci pouvaient être positifs. L’acquisition de connaissances sur les impacts psychosociaux vécus chez les travailleurs à la suite des inondations est un des sujets qui répond aux besoins et aux enjeux des milieux de travail et de la santé publique au Québec.<br/><br/>