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Après les nombreuses crues printanières qui ont affecté le sud du Québec depuis 2011, le gouvernement du Québec a annoncé en avril 2019 une refonte importante de son programme d’aide financière aux sinistrés. Le programme introduit désormais une couverture limitée à vie de 100 000 $ pour les inondations successives, une mesure unique au Canada. L’objectif de cet article est d’analyser le coût des inondations successives et les impacts financiers de cette limite de couverture pour les ménages.
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Many regions are becoming subject to successive flooding and with climate change taking its toll, it is no surprise that we observe a growing interest for risk avoidance strategies such as relocation. Cost-benefit analysis is the dominant tool used by decision-makers to assess flood risk avoidance projects. Yet, few guidelines are available about how to implement such analysis. This paper advocates for a probabilistic cost-benefit analysis and details a step-by-step procedure via a real-world example. The results show that relocation can be a cost-effective strategy for many high-risk properties and neighborhoods. The level of indemnities and the inclusion of intangible losses are two key drivers of profitability. The paper also analyzes three distinct designs of relocation programs. The results reveal that proactive and innovative schemes, such as managed retreat and usufruct arrangements, constitute worthwhile alternatives to a more conventional post-flood response design.
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Flood-related losses are on the rise in Canada and private insurance remains costly or unavailable in high-risk areas. Despite the introduction of overland flood insurance in 2015, following the federal government’s invitation to the insurance industry to participate in flood risk-sharing, federal and provincial disaster financial assistance programs still cover a large portion of these costs. As the risks increase, governments are questioning the sustainability of using taxpayers’ money to finance such losses, leaving municipalities with significant residual risk. The growing number of people and assets occupying flood-prone areas, including public infrastructure, has contributed to the sharp increase in flood damage costs. Based on a literature review and discussions with experts, this paper describes the municipal role in flood-risk management, and shows how provincial and federal financial assistance to municipalities for flood damage in British Columbia and Québec may be counterproductive in fostering flood-risk management at the municipal level. We conclude that municipalities can play a more proactive role in incorporating risk reduction as the key objective of disaster financial assistance and propose three specific policy instruments to help reduce the growing number of people living in flood zones: flood mapping, land-use planning, and the relocation of high-risk properties.
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ABSTRACT Flood risk management (FRM) involves planning proactively for flooding in high‐risk areas to reduce its impacts on people and property. A key challenge for governments pursuing FRM is to pinpoint assets that are highly economically exposed and vulnerable to flood hazards in order to prioritize them in policy and planning. This paper presents a novel flood risk assessment, making use of a dataset that identifies the location, dwelling type, property characteristics, and potential economic losses of Canadian residential properties. The findings reveal that the average annual costs are $1.4B, but most of the risks are concentrated in high‐risk areas. Data gaps are uncovered that justify replication through local validation studies. The results provide a novel evidence base for specific reforms in Canada's approach to FRM, with a focus on insurance that improves both implementation and effectiveness.
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Les inondations de 2017 et 2019 au Québec ont affecté respectivement 293 et 240 municipalités. Ces inondations ont généré une cascade d’évènements stressants (stresseurs primaires et secondaires) qui ont eu des effets sur la santé mentale de la population et retardé le processus de rétablissement des individus. Cette période de rétablissement peut s’échelonner sur plusieurs mois voire plusieurs années. Cette étude s’inscrit dans la spécificité de la recherche mixte mise de l’avant à travers trois stratégies de recherche, réalisées de façon séquentielle : 1) sondage populationnelle réalisé auprès de 680 personnes, 2) analyse de documents produits par les organisations participant au processus de rétablissement social des sinistrés, ou sur des analyses externes portant sur ces interventions de rétablissement et 3) entrevues semi-dirigées auprès de 15 propriétaires occupants ayant complété une demande d’indemnisation à la suite des inondations de 2019 et auprès de 11 professionnels et gestionnaires participant au processus de rétablissement social. Les entrevues semi-dirigées et les questionnaires complétés par les personnes sinistrées lors des inondations de 2019 démontrent que les principales sources de stress ayant des impacts sur la santé et le bien-être des répondants sont : 1) l’absence d’avertissement et la vitesse de la montée des eaux; 2) l’obligation de se relocaliser et la peur d’être victime de pillage; 3) le manque de solidarité et d’empathie de la part de certains employés du MSP; 4) la gestion des conflits familiaux; 5) la gestion de problèmes de santé nouveaux ou préexistants; 6) la complexité des demandes d’indemnisation; 7) la lourdeur et les délais des travaux de nettoyage ou de restauration; 8) les indemnités inférieures aux coûts engendrés par l’inondation; 9) les pertes matérielles subies, particulièrement ceux d’une valeur de plus de 50 000 $; et 10) la diminution anticipée de la valeur de sa résidence. À cela s’ajoute l’insatisfaction à l’égard du programme d’indemnisation du gouvernement du Québec (PGIAF) qui fait plus que doubler la prévalence des symptômes de stress post-traumatique. Les inondations entraînent également une perte de satisfaction ou de bien-être statistiquement significative. La valeur monétaire de cette perte de jouissance peut être exprimée en équivalent salaires. En moyenne, cette diminution du bien-être équivaut à une baisse de salaire de 60 000$ pour les individus ayant vécu une première inondation et à 100 000$ pour les individus ayant vécu de multiples inondations. Ces résultats suggèrent que les coûts indirects et intangibles représentent une part importante des dommages découlant des inondations. Ce projet de recherche vise également à analyser l’application du PGIAF et son influence sur les stresseurs vécus par les sinistrés dans le contexte de la pandémie de COVID-19. La principale recommandation de cette étude repose sur une analyse de documents, un sondage populationnel et des entrevues semi-dirigées. Ainsi, s’attaquer à la réduction de principaux stresseurs nécessite 1) d’améliorer la gouvernance du risque d’inondation, 2) d’intensifier la communication et le support aux sinistrés, et 3) de revoir les mécanismes d’indemnisation existants.