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Au cours de leur formation universitaire, les futurs enseignants en arts plastiques éprouvent souvent des difficultés à intégrer leurs compétences artistiques, médiatiques et pédagogiques dans des projets signifiants pour eux et les élèves. Cette recherche-action collaborative vise à stimuler l’accompagnement de l’art à l’école par le développement d’un dispositif pédagogique multimodal qui intègre ces compétences et facilite la transposition des acquis d’un domaine à l’autre, dont celui de la littérature. Dans le cadre d’un cours de création au baccalauréat, les étudiants sont invités à participer au projet AmalGAME. Croisement de genres artistiques et médiatiques en enseignement, qui recourt à ce dispositif. La notion d’amalgame sert de déclencheur à des activités qui favorisent la circulation de l’imaginaire en dehors d’un cadre trop souvent dominé par des préoccupations disciplinaires, en puisant dans les pratiques artistiques actuelles et la création au quotidien. Les résultats montrent l’exploration de stratégies et de formes variées combinant modes, genres et styles (prototypes à la de Vinci, photoroman improvisé, installation multimédia collaborative, etc.), ainsi que l’intégration de compétences à différents moments de la conduite d’un projet. Cet article décrit la portée multimodale de cette recherche et propose une réflexion quant aux possibilités interdisciplinaires d’un tel dispositif pour la formation.
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Dans cet article, nous nous intéressons à la place du genre dans les pratiques translittéraciques informelles des jeunes. Nous examinons la réception/création de productions culturelles par des adolescentes et des adolescents à l’aide de la métaphore du mixage de cultures et des concepts d’hybridation et de multimodalité. Notre objectif est de répertorier et d’analyser les pratiques de création de ces jeunes en tenant compte de l’identification ou non à un genre. Pour cela, nous avons procédé à une enquête auprès de 200 adolescents et à une étude de cas. Les résultats préliminaires démontrent que les intérêts, les pratiques et les compétences des jeunes s’insèrent et se modulent dans une série de continuums. Nous concluons sur la nécessité de penser également le genre comme une continuité sur une échelle de valeurs graduée plutôt qu’une polarité entre deux états opposés, tout en cernant le statut de création des productions culturelles des jeunes.
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Consommation culturelle éclatée et branchements technologiques sont omniprésents dans la réalité de la jeunesse du Québec et d’ailleurs dans le monde. Dans leurs pratiques culturelles informelles, les jeunes d’aujourd’hui s’approprient des contenus variés qui proviennent de partout et qui défilent à toute allure sur leurs écrans. Ils détournent parfois les fonctions des médias et créent de nouvelles formes d’expression : contre-pub, remix, mash-up, mème, etc. Comme certains artistes et auteurs actuels, ils combinent et croisent les processus, faisant des allers-retours entre la réception et la création, les apprentissages formels et informels, les modes de représentation analogiques et numériques. Le domaine de l’enseignement demeure toutefois peu perméable à ces transformations. Interpelés par cette problématique, les auteurs du présent ouvrage se penchent sur la question des croisements pour enrichir l’enseignement des arts et des langues de préoccupations ouvertes sur la littératie multimodale, l’hybridité des pratiques de création ainsi que la diversité culturelle. Leur objectif est de contribuer au développement de l’apprentissage et de l’enseignement en milieu scolaire, communautaire ou informel pour des jeunes de 5 à 25 ans. Divisé en trois parties portant sur les pratiques créatives informelles des jeunes, les croisements disciplinaires en milieu scolaire et les interactions entre créateurs et jeunes, ce collectif s’adresse tant au producteur culturel, qu’il soit artiste, auteur ou chercheur, qu’à l’enseignant, créateur de nouveaux rapports avec les apprenants.
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Alors qu’au Québec le taux d’équipement technologique des foyers et des lieux d’apprentissage se développe de manière exponentielle et que les usages des technologies par les jeunes connaissent depuis plusieurs années une augmentation constante, peu de maisons d’édition jeunesse ont véritablement franchi le pas dans l’exploration des potentiels du numérique à destination des jeunes publics. Ainsi, aujourd’hui, rares sont les propositions éditoriales numériques jeunesse québécoises dépassant le simple livre numérique homothétique ou en format Epub. De surcroît (cause ou conséquence?), les propositions éditoriales numériques et interactives disponibles sur ce marché rencontrent un succès commercial très modéré, alors même qu’elles nécessitent le plus souvent des structures de production lourdes et coûteuses. Dans le cadre de cette recherche ethnograhique de nature interprétative et compréhensive, je m’intéresse particulièrement à la production et la diffusion par des maisons d’édition québécoises de livres-applications pour la jeunesse, soit des œuvres littéraires numériques multimodales destinées aux jeunes publics, offertes sous forme d’applications mobiles et assorties de fonctionnalités interactives. Mon objectif est d’identifier, expliquer et analyser les enjeux rencontrés par les maisons d’édition québécoises souhaitant franchir le pas de la production de livres-applications pour la jeunesse, et ce, de l’idéation à la mise en marché, afin de proposer des pistes de solution pertinentes pour mieux les y accompagner. Suite à près de 18 mois de participation observante de la production et la mise en marché d’une série de livres-applications pensés et produits par la maison d’édition Fonfon interactif (2016), à la réalisation d’entretiens avec dix personnes ou équipes issues de la chaîne du livre, de la production numérique et de la recherche, et enfin à l’examen de documents et d’artéfacts, j’ai pu identifier une série d’enjeux rencontrés par les maisons d’édition québécoises. Ces enjeux se divisent en deux grandes catégories : d’une part, des enjeux liés à l’appropriation des métiers, savoirs et culture numérique par les maisons d’édition; d’autre part, des enjeux liés à la mise en marché des livres-applications pour la jeunesse au Québec. Dans la première catégorie, plusieurs enjeux ont été identifiés : l’apparition de nouveaux rôles et savoir-faire au sein des équipes de travail, complexifiant la gestion par les maisons d’édition; la nécessité pour ces maisons d’acquérir des savoirs techniques en numérique; la nécessité d’acquérir une culture du numérique; le besoin de compréhension et d’encadrement du personnel d’édition en fonction du numérique; et enfin la nécessité de composer avec de nouvelles temporalités de travail. Par ailleurs, de l’analyse de cette première catégorie d’enjeux a émergé un rôle hybride mais essentiel, celui de « passeuse ou passeur numérique », une personne possédant des connaissances issues d’au moins deux des différents domaines concernés (édition, numérique, recherche) et étant en mesure de « traduire » les différents langages et réalités coexistant dans les équipes de production et de mise en marché. Dans la seconde catégorie, plusieurs enjeux ont aussi été identifiés : l’existence de freins techniques liés aux différents supports d’exploitation; une grande difficulté d’accès à la distribution au sein des collectivités; la nécessité de repenser les modèles d’affaires; une saturation des espaces numériques, ainsi que le manque d’antennes de promotion et de recommandation des productions québécoises pour la jeunesse; et enfin la difficulté d’accéder aux espaces traditionnels de découvrabilité du livre pour les maisons souhaitant développer des livres-applications pour la jeunesse. À la lumière de ces découvertes, une série de pistes de solution ont été dégagées pour soutenir le développement futur des livres-applications pour la jeunesse au Québec : soit la mise sur pied de formations initiales et continues pour le personnel; la création de cellules d’accompagnement incluant édition, numérique et recherche; le développement d’outils d’accès et de recommandations institutionnels pour les publics, la mise en œuvre de projets en convergence papier/numérique et enfin le développement d’un incubateur spécifiquement dédié à l’innovation en édition au Québec. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : livre-application, production numérique jeunesse, édition numérique, multimodalité, enjeux de production, enjeux de mise en marché.
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Un article de la revue Revue de recherches en littératie médiatique multimodale, diffusée par la plateforme Érudit.
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Cet article pose le problème du cloisonnement des pratiques artistiques et pédagogiques dans la formation universitaire d’enseignants spécialistes en art. Pour y répondre, nous croyons que la mise en oeuvre de dispositifs hybrides et multimodaux qui croisent les postures identitaires et transgressent les frontières disciplinaires (art et littérature) peut favoriser l’articulation de ces pratiques. Notre cadre conceptuel repose sur les concepts de dispositif et d’objet-frontière en lien avec la conduite de projet. Notre objectif est d’évaluer des dispositifs dans une démarche descriptive combinant recherche-action et récit de pratique. Suite à une analyse préliminaire, nous constatons la spécificité de chacun des objets utilisés ou produits dans le dispositif tout en privilégiant la transgression de leurs frontières. Ces résultats ont toutefois des limites quant à leur transférabilité à d’autres contextes, ce qui nous amène à conclure au besoin de tester ces dispositifs dans d’autres milieux en intégrant des spécialistes de la littérature.
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L’article présente l’expérimentation d’une collaboration entre institutions scolaire, bibliothécaire, ministérielle et universitaire dans un projet de cocréation d’activités de littératie en contexte numérique à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Ce projet cible les milieux défavorisés avec l’intention de contribuer à combler les injustices associées au manque d’accès aux ressources, mais surtout à intégrer une formation aux ressources numériques dans les disciplines scolaires. Il s’appuie principalement sur les concepts de sémiotique sociale, de littératie numérique et de multimodalité. Pour atteindre les objectifs visés, nous avons retenu l’approche de la recherche-design en éducation soutenant l’innovation dans nos domaines d’expertise, soit la didactique des langues, de l’histoire-géographie et des arts. Notre analyse permet de poser un regard critique sur les éléments favorables et défavorables aux pratiques d’intégration du numérique aux designs didactiques. Les résultats démontrent l’importance d’identifier les rôles de chacun, de mieux encadrer la démarche de cocréation, d’offrir des formations et de vulgariser la documentation de recherche.
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Alors que l’hybridation est privilégiée par nombre de créateurs qui détournent les fonctions des médias et créent de nouvelles formes d’expression, peu de recherches abordent les pratiques multimodales d’artistes ou les productions informelles de jeunes comme capital culturel pour l’école. Cette dernière met plutôt l’accent sur la communication de messages au détriment de la création de formes. En analysant ces pratiques, nous voulons mieux les comprendre pour en tenir compte dans l’enseignement des arts et du français, et favoriser des pratiques à la fois sensibles et porteuses de messages. Notre approche ethnographique sensorielle comprend des questionnaires et des entretiens sur les pratiques de création/réception de jeunes et d’artistes. Les analyses préliminaires démontrent le besoin de lier ces pratiques, de redéfinir la création et de développer de nouvelles stratégies pédagogiques pour favoriser la création hybride/multimodale en arts et en langues. Dans cet article, nous présentons la problématique, le cadre d’analyse et l’approche méthodologique; nous analysons trois cas et trois pratiques artistiques; nous concluons sur l’importance de développer une pédagogie arrimée aux apprentissages informels des jeunes.
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Consommation culturelle éclatée et branchements technologiques sont omniprésents dans la réalité de la jeunesse du Québec et d’ailleurs dans le monde. Dans leurs pratiques culturelles informelles, les jeunes d’aujourd’hui s’approprient des contenus variés qui proviennent de partout et qui défilent à toute allure sur leurs écrans. Ils détournent parfois les fonctions des médias et créent de nouvelles formes d’expression : contre-pub, remix, mash-up, mème, etc. Comme certains artistes et auteurs actuels, ils combinent et croisent les...
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Séminaire de recherche sur l'Education et les Littératies Informationnelle, Médiatique et Numérique Montréal (UQAM)
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La littératie est un concept polysémique et multidimensionnel se situant bien au-delà de la capacité à lire et à écrire. Nécessaire au développement de l’être humain tant à l’école et au travail que dans la vie quotidienne, elle correspond à la compréhension et à l’analyse de la langue, de l’information, des concepts et des représentations du monde moderne sur une multitude de supports dans des situations d’interaction et de communication. Elle comporte des dimensions linguistique, cognitive et sociale. Épousant cette vision étendue de la littératie, les auteurs de cet ouvrage dressent un état de l’évolution du concept de littératie en contexte francophone et s’intéressent à la maîtrise des compétences en littératie en contextes scolaire et extrascolaire. À partir de recherches-actions, de recherches collaboratives, documentaires ou exploratoires, menées au préscolaire, au primaire, au secondaire, à l’université et auprès d’adultes, les auteurs élargissent le spectre du concept de littératie. Des moyens concrets sont exposés afin de mener les apprenants vers une meilleure maîtrise de leurs compétences. La nécessité de développer des compétences en littératie afin de mieux intégrer la société n’est plus à démontrer. Aussi cet ouvrage invite-t-il à puiser des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être au sein de résultats de recherche probants afin de contribuer à l’avancement des connaissances et à la réussite du plus grand nombre.
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Depuis quelques années, nous expérimentons des dispositifs qui combinent plusieurs processus, formes et fonctions de la représentation à des fins artistiques ou pédagogiques. Un dispositif désigne habituellement l’agencement de plusieurs éléments dans un même ensemble, mis en œuvre en fonction d’une intention précise. En accentuant son côté hybride, le dispositif permettrait-il d’explorer des zones de contact entre les disciplines, entre les postures des utilisateurs ou entre des participants d’horizons différents? L’utilisation d’objets-frontières et de projets de création faciliterait-elle la transposition des acquis d’un domaine à l’autre tout en permettant la transgression des limites tant disciplinaires qu’identitaires? Dans ce texte, nous présenterons d’abord notre cadre conceptuel en examinant plus attentivement les concepts de dispositif, d’hybridité et de marge. Nous décrirons ensuite quelques applications de ces concepts à partir de nos postures et de nos pratiques en examinant plus en détail un dispositif de création pédagogique en milieu universitaire (M. Richard) ainsi qu’un dispositif de création artistique à relais en milieu communautaire (C. Majeau). En conclusion, nous proposerons quelques pistes pour faciliter l’utilisation de tels dispositifs. Notre objectif commun est de développer des dispositifs hybrides qui favorisent à la fois la création, la formation et la recherche dans le domaine des arts.
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