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Les affrontements politiques actuels de la « guerre contre le terrorisme » illustrent que l'interaction au sein et entre les civilisations dites occidentales et moyen-orientales est en constante évolution. Un thème récurrent est cependant la façon dont l'Islam et les musulman.e.s signifient « l'Ennemi » dans l'imaginaire socioculturel occidental et sont devenu.e.s « l'Autre » contre lequel l'Occident s'identifie. Dans un mélange unique et perspicace de théorie raciale critique, féministe et postcoloniale, Sunera Thobani examine comment l'islam est à la base de la formation de l'identité occidentale à des moments critiques de son histoire, y compris les croisades, la Reconquista et la période coloniale. Plus précisément, elle explore comment la masculinité et la féminité se forment à ces moments charnières et quel rôle le féminisme a joué dans les guerres contre l'islam « radical ». En exposant ces relations symbiotiques, Thobani explore comment le retour de la « religion » retravaille les politiques raciales, de genre et sexuelles par lesquelles la société occidentale se définit, et plus spécifiquement, se définit contre l'islam. Contester l'islam, construire la race et la sexualité déballe les orthodoxies conventionnelles et non conventionnelles pour ouvrir de nouveaux espaces dans la façon dont nous pensons à l'identité sexuelle et raciale en Occident et au rôle crucial que l'islam a eu et continue d'avoir dans son développement.
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Le présent volume porte sur les philosophies féministes de ces cinquante dernières années, dont la richesse et l'engagement en font l'un des champs les plus novatrices de la recherche philosophique actuelle : le féminisme marxiste, le féminisme « post-moderne » et la théorie queer, l'épistémologie, l'éthique féministes, l'histoire et la philosophie féministes des sciences, le black feminism et l'intersectionnalité. L'ensemble de ces pensées constitue un vaste corpus riche d'outils critiques pour réfléchir à de nouveaux frais sur de nombreux enjeux de la philosophie mais aussi pour éclairer les débats contemporains sur le genre et la sexualité, la matérialité des rapports de pouvoir comme leur articulation et leur représentation dans la modernité, les violences sexuelles et le sexisme.
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Ce mémoire soutient une conception incarnée et dynamique de la connaissance, et ce, dans un cadre féministe afin d’analyser l’impact des structures sociales sur l’épistémologie. Nous chercherons à savoir si les corps peuvent être initiateurs de nouveaux paradigmes épistémiques pour les agent.e.s, grâce à des expériences uniques auxquelles ces corps nous donnent accès. Dû à un fort rationalisme en philosophie, le corps est souvent écarté de l’épistémologie ou réduit à un objet passif de connaissance. La dichotomie conceptuelle entre le corps et l’esprit, par exemple, sous-entend une représentation mécaniste et inerte des corps qui entraîne les agent.e.s à exclure leurs corps du processus de formation des connaissances, puisque la « matière » de manière considérée comme étant inerte. Notre hypothèse est que cette exclusion des corps renforce les injustices épistémiques que subissent certain.e.s agent.e.s. Nous tenterons de mettre en exergue au sein de la phénoménologie, des approches favorables à la cognition incarnée et propices à une compréhension améliorative des corps comme nous le retrouvons en études féministes. En nous inspirant de la méthode de Sally Haslanger et de certaines études sur la pratique de la danse, nous analyserons le concept de « corps » selon son utilité à la fois politique et épistémique, dans le but de clarifier et subvertir des mécanismes tacites d’oppression. À cet effet, nous proposerons un schéma en « V » du corps afin d’illustrer que les corps sont à la fois un engagement sensible et relationnel envers soi et le monde. Un engagement à partir duquel une perception, une compréhension et une action unique s’expérimentent. Ainsi, dans ce travail, nous proposons une épistémologie incarnée et dynamique, mais aussi une agentivité, elle-même incarnée à la fois au niveau épistémique que politique. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Corps, Épistémologie, Agentivité, Phénoménologie, Approches énactives, Études féministes, Injustice épistémique, Danse
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Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Figure marquante des lettres francophones, originale, radicalement plurielle, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est une façon d’être au monde. Dans ces textes, elle explore les notions d’héritage, de filiation et de transmission entre les générations de féministes. Un puissant antidote à la division et à la démission. « Françoise Collin était une féministe in-comparable et une philosophe du politique. L’une n’allait pas sans l’autre. Toujours à l’affût dans le présent de ce qui interpelle, interroge, bégaye, balbutie. Avec le culot de l’interpréter, avec rigueur mais sans prétention, pour l’ouvrir à ce qui innove. » — Marie-Blanche Tahon
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Comment reprendre corps? Comment nous rapporter au corps, cet objet éminemment historique, domestiqué, violenté, pathologisé? Silvia Federici répond: écoutons le langage du corps, sa fragilité et ses imperfections, afin de retrouver, par-delà ses frontières, la continuité magique qui nous relie aux autres êtres vivants qui peuplent la Terre. Mais surtout, identifions la plaie: les rapports sociaux de genre, de classe et de race. Dans cet ouvrage accessible et personnel, en dialogue avec les mouvements féministes contemporains, Silvia Federici entreprend d’extirper nos corps des pouvoirs et des dispositifs technologiques qui les aliènent et les transforment. Politiques de l’identité, chirurgie de transformation des corps, nouvelles technologies reproductives, ce livre examine avec lucidité ces questions brûlantes qui traversent le champ féministe.