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Over the centuries many parallels have been drawn between women and the earth, starting with the age-old (and, for some, contested) Mother Earth, or Pachamama. More recently, the destruction of the earth for natural resource extraction has been compared with and attributed to the same underlying patriarchal forces as violence against women. Correspondingly, research has shown that environmentalism is perceived as un-masculine (Brough et al. 2016) and even that men are less likely to recycle than women because they are worried people will think they’re homosexual.
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Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s’agitent, l’eau monte, les forêts tombent et les corps s’enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête. Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice. Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l’impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l’ambition d’une « écologie décoloniale » qui relie les enjeux écologiques à la quête d’un monde au sortir de l’esclavage et de la colonisation. Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des autres humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l’horizon d’un monde commun.
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A partir de son expérience dans le mouvement altermondialiste, Starhawk, féministe et sorcière, aborde dans cet ouvrage des questions cruciales qui sont toujours celles des mouvements sociaux aujourd'hui. Elle y examine tour à tour la relation à la nature et aux lieux, l'organisation d'une démocratie directe, les problèmes posés pour construire un mouvement plus diversifié, la question de l'appropriation culturelle, l'importance de repenser la non-violence, le lien entre la spiritualité et l'action... Il s'agit, comme le souligne la philosophe belge Isabelle Stengers, de "participer au travail de connexion, non seulement entre celles et ceux qui résistent et luttent aujourd'hui, mais aussi entre le passé et le présent. Car, s'il n'est pas nourri par l'expérience du passé, le présent s'étiole comme une plante que le sol ne nourrit pas. [....] Starhawk nous demande d'accepter de penser avec l'image du Titanic : nous y sommes, en route vers la collision, et s'il doit y avoir une chance d'avenir, c'est nous, maintenant, qui devons entre-accepter nos divergences et agir ensemble".