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Cette étude sexologique sur la construction sexuelle identitaire se déroule à l'Île de La Réunion, qui présente des spécificités en tant que territoire postcolonial francophone, avec des formes résurgentes d'oppression structurelles dans l'organisation sociétale, ainsi qu'une forte prégnance des pratiques religieuses. De ce fait, les construits sociaux délimitent les interactions sociales au sein d'une population dont le métissage, visible de prime abord, laisse penser que La Réunion serait l'archétype de tolérance dans une société rêvée. L'étude vise à comprendre comment les personnes qui se définissent comme homosexuel-le-s ou bisexuel-le-s peuvent construire leur identité sexuelle dans ce contexte insulaire ultrapériphérique. De type qualitatif, l'étude s'appuie sur un échantillonnage non probabiliste, composé de douze participant-e-s recrutés en boule de neige, donnant lieu à une collecte de données à partir d'entrevue individuelles semi-dirigées. Les récits recueillis indiquent que les personnes adoptent comme stratégie identitaire, au moment où elles découvrent leur attirance sexuelle pour l'autre de même sexe, le déni de soi en gardant le secret absolu sur ce qu'elles éprouvent, et ce, même si elle ont ressenti du plaisir lors de cette découverte. La détermination de soi se fait au travers d'un long cheminement, avant de passer à l'affirmation de soi. La construction identitaire sexuelle des personnes homosexuelles ou bisexuelles est jalonnée de réactions homophobes provenant de leurs familles, de leurs ami.e.s et de leur environnement en réponse à l'expression de leur identité sexuelle. Les stratégies adoptées, tout au long de leur construction identitaire, ont pour fonction de gérer les tensions qui découlent des attentes et des attributions identitaires en conflit avec leurs ressentis, leurs désirs, ainsi que le besoin de reconnaissance sociale de leur identité sexuelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Construction identitaire sexuelle, coming out, homosexualité, bisexualité, hétérosexualité, stratégies identitaires, La Réunion.
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Face à l'augmentation de l'arrivée au Québec de personnes originaires du Maghreb et à la montée de leur stigmatisation depuis le 11 septembre 2001, nous nous sommes intéressées aux expériences de violence conjugale vécues par les femmes de cette communauté. Nous cherchions à mieux comprendre le regard que posent des femmes immigrantes musulmanes d'origine maghrébine sur leur expérience de violence conjugale ainsi que le point de vue que posent sur ces femmes des intervenantes en maison d'hébergement dans le cadre de leur intervention. Cette recherche s'appuie sur une méthode qualitative d'entretiens semi-directifs avec trois intervenantes et de trois récits de vie de femmes et repose sur un cadre d'analyse intersectionnel dans une vision socioconstructionniste. Cette recherche a mis en évidence que 1) des femmes immigrantes musulmanes d'origine maghrébine peuvent accorder une grande importance au développement d'un lien de complicité avec les intervenantes ; 2) une d'entre elles a vécu des expériences de violence dans la sphère publique façonnant sa représentation de la violence vécue dans le cadre de la maisonnée ; 3) alors que la religion est vécue par les femmes rencontrées comme un soutien dans leur expérience de violence conjugale, elle est identifiée comme un obstacle à l'intervention par les intervenantes ; 4) selon les intervenantes, les pressions familiales vécues par les femmes pour rester ou retourner avec le conjoint les amènent à être ambivalentes alors que les femmes rencontrées en parlent en terme de difficulté mais n'ayant pas d'influence sur leurs choix ; 5) des femmes immigrantes musulmanes maghrébines peuvent ne pas se sentir prises en compte dans leur spécificité dans le cadre de leur séjour en maison d'hébergement. Ces résultats permettent d'entrevoir des avenues possibles pour de futures recherches se situant autour de l'ouverture à la diversité culturelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes immigrantes, femmes musulmanes d'origine maghrébine, intervenantes, violence conjugale, intersectionnalité
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Ce mémoire de maitrise porte sur l'évolution et les transformations, de même que sur les tensions qui animent la réflexion critique sur le handicap, depuis l'introduction du modèle social, inspiré du matérialisme historique, durant les années 80 jusqu'aux théories « post-modernes » contemporaines. Pour identifier les différentes conceptualisations existantes, ce mémoire prend appui sur une analyse de contenu comme cadre méthodologique et sur les travaux féministes matérialistes comme cadre théorique. En tout treize (13) articles et chapitres de livre, écrits par neuf (9) auteurs centraux des études du handicap, ont été analysés et mis en tension. Plus précisément, trois (3) enjeux sont étudiés : 1) la conceptualisation de la « face idéelle » et ses rapports avec la « face matérielle »; 2) le rôle de la « face matérielle » et ses liens avec le capitalisme; et 3) la compréhension du corps, de sa construction et de son rôle. Si ce travail de recherche ne puisse être généralisé à l'ensemble de la théorie critique du handicap, il expose une tension entre les approches néo-marxistes du modèle social et leur critique post-moderne au niveau de l'explication du handicap comme phénomène oppressif, tension similaire à celle qui se trouve dans les études féministes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : théorie critique, handicap, épistémologie, corps, critical disability theory
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Notre étude de cas du film Chemistry vol. 1 de la réalisatrice féministe Tristan Taormino s'élabore selon une orientation féministe pro-sexe et l'objectif principal est de comprendre l'apport de cette production incontournable dans le phénomène de la pornographie féministe. Plus spécifiquement, l'objectif est d'analyser comment cette production réalisée par cette femme ayant une vision critique de la sexualité et de la pornographie se distingue et s'éloigne de la norme en vigueur dans la pornographie hétérosexuelle mainstream selon trois dimensions : le discours sur la sexualité, le principe de vérité et d'authenticité du sexe mis en scène dans l'œuvre, l'agentivité sexuelle déployée dans la production, et le sens de la critique féministe. Nous avons utilisé des outils et des définitions provenant de plusieurs disciplines comme le féminisme pro-sexe, l'histoire de l'art féministe, la sociologie de la sexualité, et principalement les études cinématographiques (Porn Studies). Pour produire nos résultats, nous avons utilisé la sémiologie, un outil issu de l'histoire de l'art, avec lequel nous avons analysé en détail et transposé en langage différents messages, soit le message plastique (le décor, les prises de vue et l'apparence des acteurs), le message linguistique (les discours, les sons et les mots utilisés) et le message iconique (les gestes, le non-verbal et les actes performés). Notre étude se veut donc entièrement une étude de cas du contenu d'une production pornographique féministe qui a permis d'identifier de nombreuses transgressions et quelques adhésions au modèle pornographique mainstream. Les constatations les plus importantes concernent la présentation d'une sexualité hétérosexuelle plus fluide, l'importance du désir et du plaisir féminin, la démonstration concrète d'agentivité sexuelle, la spontanéité, et la critique féministe de l'industrie pornographique et de la sexualité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pornographie féministe, Tristan Taormino, agentivité sexuelle, désir et plaisir féminin, codes et normes en pornographie, authenticité, discours sur le sexe, industrie pornographique, sexualité positive, fluidité, spontanéité, orgasme, féminisme pro-sexe, critique féministe, étude de cas, sémiologie.
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Ce mémoire explore l'univers des blogueuses de Je suis féministe afin de mieux comprendre le contexte numérique actuel et la place qu'y tiennent les féministes de la génération Y. Un des objectifs de l'étude est de connaître l'histoire, le fonctionnement et l'équipe derrière le blogue québécois Je suis féministe. Un autre objectif est également de comprendre pourquoi ces jeunes femmes utilisent l'outil du blogue et le sens qu'elles donnent à leur participation en ligne. Pour atteindre ces objectifs, j'ai privilégié une approche qualitative (entrevues individuelles et de groupe) ainsi que le recours à la littérature sur la troisième vague féministe. Je montre que les féministes québécoises de la génération Y utilisent de nouveaux outils d'implication et sont politisées différemment d'autres générations. Non seulement leurs premiers contacts au féminisme ont changé, mais leurs outils pour le communiquer aussi. Les jeunes féministes préfèrent très souvent s'impliquer via le web plutôt que selon des formes de militantisme traditionnel. Cette étude sur le blogue Je suis féministe nous éclaire ainsi sur la façon dont ces féministes se mobilisent aujourd'hui et comment elles contribuent aux féminismes au Québec. En ce sens, ce mémoire apporte une contribution à l'avancement des connaissances en français sur l'engagement en ligne des féministes actuelles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : blogue, féminisme, engagement, génération Y, troisième vague
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L'humour, malgré toute la légèreté qu'on peut lui prêter, ne se pratique pas en état d'apesanteur sociale. Loin d'être un discours sans conséquence ou un miroir plus ou moins poli de la société, il participe bien souvent à exclure et à stigmatiser plusieurs groupes sociaux et à reconduire – parfois de façon ironique – des rapports de pouvoir. Le présent mémoire propose d'étudier trois humoristes stand-up pratiquant un humour libéré de stéréotypes dégradants et critique des structures de pouvoir. À partir d'outils conceptuels empruntés aux féminismes intersectionnels, la grammaire d'un humour « émancipateur » sera débroussaillée. Les stratégies d'écriture de Margaret Cho, de Chelsea Peretti et d'Hari Kondabolu serviront d'exemples afin de révéler comment la forme artistique du stand-up peut participer à construire des espaces de résistance et de transformation politiques. Les monologues de ces humoristes, comme ceux de la plupart de leurs semblables, s'ancrent dans le quotidien en observant sous un angle nouveau des habitudes et des mentalités. Les trois humoristes se distinguent toutefois par quatre grandes stratégies : 1) par des humours orientés non pas vers les exclu-e-s et les précaires, mais vers les structures de pouvoir; 2) par de longues prémisses partageant les référents nécessaires à la compréhension de blagues; 3) par des recadrages participant à politiser le quotidien; 4) par l'utilisation de procédés humoristiques rarement mobilisés en stand-up. Phénomène remarquable, aucun-e des humoristes ne se réclame d'un humour « politique », et chacun-e privilégie un mode humoristique distinct : le confessionnel chez Cho, l'absurde chez Peretti et l'observationnel chez Kondabolu. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Humour, stand-up, féminisme, intersectionnalité, stéréotypes, patriarcat, racisme, suprématie blanche, sexisme, cissexisme, hétérosexisme.
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À la lumière des débats que le discours sur l'hyper/sexualisation a suscités à l'échelle locale et transnationale dans la dernière décennie, ce mémoire soulève un questionnement quant à la rareté des ouvrages critiques et académiques portant sur cet enjeu en travail social au Québec. Compte tenu de la mise en place de pratiques d'intervention sociale liées à cette problématique dans la province, la présente recherche exploratoire a pour but de répondre à la question suivante : comment s'articule le discours d'intervention sur l'hyper/sexualisation au Québec, et quelles conceptions du sujet et de la sexualité s'en dégagent? Elle vise trois objectifs : tracer un portrait des pratiques d'intervention se rapportant à la problématique, soumettre le discours d'intervention québécois sur l'hyper/sexualisation à une analyse discursive et établir des pistes de réflexion critique le concernant. Pour ce faire, une recherche documentaire a été réalisée afin de recueillir de la littérature grise se rapportant aux pratiques d'intervention sociale sur l'hyper/sexualisation au Québec. Le traitement des données a permis de repérer 222 pratiques d'intervention québécoises en lien avec l'hyper/sexualisation. La recherche cerne l'émergence de ces pratiques et fait état de leur mise en place continue de 2005 à 2014. Une typologie des formes de pratiques recensées permet d'en tracer un portrait et de rendre compte de leur diversité. En deuxième lieu, une analyse du discours d'intervention sur l'hyper/sexualisation met en lumière les régularités et les discontinuités de ce dernier. Les énoncés provenant des documents analysés sont regroupés en trois ensembles discursifs : « la nécessité d'instruire les jeunes », « les dangers de la sexualité malsaine » et « analyses et solutions féministes ». Les questions qui se dégagent de l'analyse du discours servent d'assise à une réflexion critique, qui suit les deux axes conceptuels de la recherche : le sujet et la sexualité. Dans une perspective féministe, cette recherche cerne des enjeux du discours d'intervention sur l'hyper/sexualisation, notamment en ce qui concerne la prise en compte et la reconnaissance du sujet sexuel adolescent-e en travail social. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : hypersexualisation, sexualisation, sexualité des jeunes, sexualité des adolescentes, analyse du discours, intervention, travail social, Québec, féminisme
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Cette étude inclut les œuvres de Mara Tremblay, Ariane Moffat et Salomé Leclerc et vise un objectif double : d’une part, il s’agit d’analyser des textes lyriques qui ont une indéniable qualité poétique et d’autre part, de réaliser une étude intermédiale alliant texte, musique et clip-vidéo afin de voir comment le sens d’un de ces éléments est infléchi, modifié ou complété par celui des autres éléments. L’hypothèse de recherche est qu’aujourd’hui, les auteurs-compositeurs-interprètes conçoivent leur art à travers trois langages esthétiques (le texte, la musique et la vidéo), faisant de la musique une expérience plurisensorielle et intermédiale. Pour faire émerger le message de ces artistes, on mobilisera les théories du care et l’écoféminisme afin d’analyser le discours portant sur le sujet et le monde. On vise à dégager les grands thèmes de ces œuvres à travers une synthèse de ces trois approches critiques. L’analyse du corpus vise à déterminer la qualité poétique des textes et la vision du monde que ces trois artistes diffusent.
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Cette recherche, vise à cerner, à partir d'un corpus composé de 24 réécritures bibliques publiées dans la revue L'autre Parole de 1996 à 2015, le mode de transmission de la tradition chrétienne mis en œuvre par le groupe féministe du même nom. Comment s'élaborent les réécritures de la collective L'autre Parole? Quels sont les principaux éléments qui composent l'interprétation féministe des textes bibliques et chrétiens? En quoi ces réécritures contribuent-elles à une transmission du féminisme dans le champ religieux? Cette étude s'intéresse au déploiement du patriarcat dans les textes bibliques et à la capacité des femmes de développer, par le travail de réécriture de ces textes, une herméneutique féministe. Au fil des chapitres, nous présentons L'autre Parole et l'apport de transmission de cette collective féministe chrétienne qui, depuis sa fondation en 1976, milite pour la transformation de la situation des femmes dans l'Église. Nous étudions le concept de transmission qui se dégage de l'approche de Gérard Delteil : le rapport entre la tradition et l'innovation et la transmission entendue tel un témoignage des convictions militantes. Nous étudions aussi les modèles herméneutiques du soupçon, du souvenir, de la proclamation et de l'imagination qui se dégage de l'approche biblique féministe d'Elisabeth Schüssler Fiorenza. Nous analysons le contenu des 24 réécritures à l'aide de quatre indicateurs : la structure du texte, les personnages principaux, les stratégies rédactionnelles, et enfin, la féminisation et le langage inclusif. Nous approfondissons aussi quelques éléments du discours à l'aide d'une étude des termes récurrents : parole, liberté, justice, Jésus, sororité, féminisme, espérance, solidarité. Finalement, nous interprétons ce corpus au regard du concept de transmission et de l'approche herméneutique féministe biblique d'Elisabeth Schüssler Fiorenza. Suite à cette investigation, nous pouvons affirmer que les 24 réécritures étudiées constituent une forme de transmission qui témoigne des convictions féministes chrétiennes des membres de L'autre Parole. Nous soutenons que l'apport de transmission des réécritures ne se trouve pas dans les récits eux-mêmes, mais plutôt dans l'acte de réécriture à partir d'éléments alternatifs. Il s'agit d'une pratique d'appropriation qui adapte, transforme et personnalise l'héritage biblique et la tradition chrétienne pour y inclure la vie, les expériences et la quête de liberté des femmes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : transmission, réécriture biblique, L'autre Parole, herméneutique, féminisme, chrétienne.
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Au Japon, les menstruations sont historiquement considérées comme impures. Cette notion est appelée kegare en japonais. Anciennement, il y avait des coutumes telles que les cabanes où les femmes devaient se retirer pendant qu'elles étaient menstruées. Le sang des femmes n'était pas considéré comme impur au 8e siècle, tel que décrit dans les mythes japonais. Cependant, au cours de l'histoire, le sang des femmes deviendra impur, surtout pour des raisons politiques. Cette répugnance est demeurée dans la société et elle joue un rôle pour maintenir la hiérarchie entre les hommes et les femmes. Ces fameuses coutumes n'existent plus aujourd'hui, mais est-ce que le tabou des menstruations est encore présent? Si oui, de quelles façons? Afin de répondre à cette question, j'ai réalisé des entretiens avec des femmes de différents âges au Japon : des femmes âgées entre 20 et 50 et des femmes âgées de plus de 60 ans. Ensuite, j'ai analysé ces entrevues à partir de différents thèmes, tels les premières menstruations, les produits d'hygiène féminine, le congé menstruel et les interdits pendant les menstruations, etc. Pour mon cadre théorique, j'ai fait appel aux travaux de Durkheim et de Ménard sur le pur et l'impur, et aux notions japonaises hare, ke et kegare, etc. Tout en se transformant, le tabou des menstruations demeure encore présent dans la société japonaise. On peut observer que les participantes plus âgées ont respecté le tabou sur les menstruations et que les jeunes respectent aussi les interdictions sur les menstruations. Par exemple, ces dernières sont obligées de renoncer à certains actes, tel que prendre le bain quand elles sont menstruées. Les femmes travaillent aujourd'hui autant que les hommes. Afin d'être évaluées aussi bien que les hommes, elles doivent dissimuler leurs menstruations qui témoignent de leur féminité et qui les différencient des hommes. Les femmes prennent également moins de congés menstruels qu'avant parce que ces congés constituent une indication qu'elles sont menstruées. Les produits d'hygiène féminine et les contraceptifs facilitent la gestion de la souillure et permettent de dissimuler les menstruations. Ces outils modernes, qui se sont développés au 20e siècle, période de promotion sociale des femmes, facilitent la gestion du tabou de la menstruation mais ne le font pas disparaître. Même si la société a changé, les tabous anciens, profondément enracinés dans la culture, persistent en changeant de forme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Menstruations, Japon, Tabou, Interdit, Kegare