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Après une présentation des transformations historiques de la jeunesse et du cadre de la sexualité, cet article aborde la manière dont l’adolescence est devenue une période de préparation à la sexualité. La jeunesse sexuelle constitue à l’époque contemporaine une période d’autonomie privée, qui n’est plus régentée par les adultes. Un contrecoup de cette fin du contrôle direct sur les jeunes est l’explosion des inquiétudes adultes. L’analyse de la consommation de pornographie et de sa perception permet de s’interroger sur les composantes de la panique morale adulte. Elle s’inscrit dans une perception très genrée des rôles de chacun dans le travail affectif et contribue au maintien d’une asymétrie amoureuse selon le sexe.
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"Faire" son genre implique parfois de défaire les normes dominantes de l'existence sociale. La politique de subversion qu'esquisse Judith Butler ouvre moins la perspective d'une abolition du genre que celle d'un monde dans lequel le genre serait "défait", dans lequel les normes du genre joueraient autrement, tout autrement. ... Ce livre, qui constitue un retour critique sur les analyses développées par l'auteure dans "Trouble dans le genre", s'inscrit dans une démarche indissociablement théorique et pratique : il s'agit, en s'appuyant sur les théories féministe et queer, de faire la genèse de la production du genre et de travailler à défaire l'emprise des formes de normalisation qui rendent certaines vies invivables, ou difficilement vivables, en les excluant du domaine du possible et du pensable. ... Judith Butler s'attache notamment dans les présents essais - ancrés dans l'actualité des politiques et des savoirs du genre, de la sexualité et de la parenté -, à mettre en évidence les contradictions auxquelles sont confrontés ceux et celles qui s'efforcent de penser et transformer le genre."
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Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d’ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l’information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d’une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd’hui encore ?C’est de ce constat, et d’un certain sentiment d’exaspération, qu’est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S’appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l’orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d’auteures féministes. Il ne s’agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ? Des textes de Line Chamberland, professeure au département de sexologie de l’UQAM et titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQAM ; Louise Cossette, professeure au département de psychologie de l’UQAM et membre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM ; Chantal Maillé, professeure à l’Institut Simone de Beauvoir à l’Université Concordia et Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche à l’Institut Pasteur de Paris.
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Militante féministe, Andrea Dworkin a voulu comprendre pourquoi des femmes rejettent le féminisme et n’hésitent pas à se montrer racistes et homophobes. Comment expliquer cet apparent paradoxe? Dans un contexte où les femmes sont subordonnées aux hommes, les femmes de droite concluent ce qui leur paraît le marché le plus avantageux: en échange de leur conformité aux rôles traditionnels, la droite leur promet la sécurité, le respect, l’amour. Elles font donc le pari qu’il est préférable de prendre le parti du patriarcat plutôt que de combattre ce système dont la violence est trop souvent meurtrière. Mais la droite et l’antiféminisme se fondent sur le mépris des femmes et encouragent l’exploitation de leur sexualité: «ce que font les femmes de droite pour survivre au système de classes de sexe ne signifie pas qu’elles y survivront: si elles sont tuées, ce sera probablement aux mains de leur mari.» Une réflexion brutale et sans concession, qui appelle à la révolte féministe.
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Ce numéro de 2012 illustre les pratiques féministes entre engagements, luttes et théories. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Qu'est-ce qui dans l'expérience des femmes produit une perspective spécifique sur la réalité sociale? Comment émergent une vision et une interprétation de la vie propres au groupe des femmes ? Qu'arrive-t-il de particulier aux femmes pour qu'elles aient des intérêts en commun, au principe d'une conscience commune ? Comment les qualités que nous nommons « masculines » ou « féminines » sont-elles socialement créées et imposées au quotidien ? Les réponses sont dans le traitement des femmes comme objets sexuels dans la société, puis dans les esprits, de l'appropriation par le regard aux rapports sexuels forcés, pour finir par les meurtres sexuels.