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Dans ce chapitre extrait de son ouvrage Black Sexual Politics (2004), Patricia Hill Collins s’intéresse à la nouvelle configuration de la question raciale aux États-Unis, qu’elle nomme le « Nouveau Racisme ». Il s’agit d’une logique discriminante, dans une Amérique post mouvement des Droits civiques, qui ne place plus uniquement le biologique comme facteur explicatif d’une prétendue déviance des Noir.e.s mais qui justifie davantage l’exclusion et le contrôle d’une large partie de celles-ci en arguant et en se basant sur des facteurs culturels. La culture populaire noire constitue alors un espace stratégique de lutte pour la définition de l’identité noire. En examinant notamment les représentations de genre racisées (black gender ideology) produites dans la musique rap, en lien avec les médias de masse, la sociologue américaine interroge plus généralement la compréhension de l’identité noire par la société américaine, qui reste toujours hantée par l’histoire de l’esclavage.
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Depuis quelques décennies, la société québécoise a été traversée par plusieurs transformations sociales déclenchées par le mouvement féministe et par le mouvement des femmes. En l'espace de quelques générations, à travers une série de luttes pour l'égalité, pour la liberté et pour l'autonomie, les femmes sont parvenues à remettre en question leur assignation à la sphère domestique et à prendre une place grandissante dans la sphère publique. Au fil des parcours d'artistes québécoises de trois générations liées à différentes mouvances artistiques, ce mémoire de maîtrise pose un regard sociologique sur les processus à travers lesquels des femmes ont investi l'art comme espace d'expression dans la sphère publique. La question est abordée sous l'angle des stratégies créatives qui ont pu être imaginées individuellement et collectivement par des femmes au cours des dernières décennies pour transformer les rapports sociaux ou pour composer avec les limites posées par les modèles dominants afin de développer une pratique sociale à l'extérieur des limites de la domesticité et de s'engager dans la sphère publique. La reconfiguration du rapport privé/public est ainsi abordée à partir des trajectoires de trois générations d'artistes québécoises, soit les femmes signataires du manifeste Refus global publié en 1948, les premières cinéastes qui ont œuvré à l'ONF dans le cadre de Studio D et de la série En tant que femmes au cours des années 70 et 80, et les artistes impliquées au Studio XX, centre d'artistes féministe voué aux arts technologiques créé en 1995. La réflexion s'articule autour de trois principaux volets. Le premier traite des positions occupées par les femmes dans le champ de l'art, d'une part en tant que sujets créateurs, et d'autre part en tant que sujets des œuvres. Le deuxième volet aborde la créativité déployée par les femmes pour investir des espaces d'expression qui ne leur étaient pas ouverts d'emblée et pour combiner leur vie de femme avec leur vie d'artiste. Il est ainsi question des tactiques, stratégies et autres bricolages du quotidien qu'elles ont élaborés pour développer et maintenir leur pratique artistique tout en composant avec les défis liés au monde de l'art ainsi qu'aux structures sociales des rapports de sexe. La troisième partie de l'analyse porte sur les différentes rencontres entre l'art et le politique provoquées par les démarches des trois générations d'artistes interviewées et sur la façon dont elles ont pu investir l'art comme espace original d'expression et d'engagement dans la sphère publique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art et société, engagement social, représentations sociales, créativité, privé/public, féminisme, transformations sociales, rapports sociaux de sexe.
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Ce livre offre un panorama critique et ordonné de l'énorme littérature sur les mouvements sociaux. Au-delà d'un exposé des théories, il éclaire des questions très pratiques : pourquoi certains groupes se mobilisent-ils plus facilement ? En quoi les mobilisations révèlent-elles des problèmes parfois négligés par les autorités politiques ? Pèsent-elles sur les politiques gouvernementales ? Quel rôle les médias jouent-ils dans les mobilisations ? Comment l'Etat tente-t-il de les " domestiquer " ? Ce sont aussi des enjeux politiques et scientifiques brûlants qui sont abordés : le cybermilitantisme, la place croissante d'ONG et de réseaux internationaux annoncent-ils un nouveau répertoire protestataire ? Les mouvements éclipsent-ils les partis ? Comment penser les émotions dans la mobilisation ?