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« La pénurie de main-d’œuvre anticipée doit être endiguée par des mesures favorisant l’intégration en emploi de groupes sociaux actuellement marginalisés dans l’industrie : les femmes et les personnes immigrantes et de communautés ethnoculturelles. Présentement, le milieu de la construction s’avère le secteur d’emploi du Québec où les femmes sont le moins intégrées. L’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail n’a pourtant pas cessé de progresser au Québec, passant de 51,5 % en 1986 à 60,5 % en 2006 (IMF, emploiquebec.net). Cette croissance est loin de se refléter dans le milieu de la construction où, pourtant, un programme d’accès à l’égalité est mis en place depuis 1996 pour accroître la présence des femmes dans cette industrie. Il est donc apparu nécessaire pour l’organisme Femmes regroupées en options non traditionnelles (FRONT) d’initier un projet de recherche évaluant le niveau d’atteinte du programme d’accès à l’égalité dans le milieu de la construction et d’effectuer un bilan de la situation afin d’améliorer l’intégration et le maintien en emploi des femmes œuvrant dans cette industrie. 1 Commission de la Construction du Québec, « L'année 2007 aura été l'année d'un nouveau sommet dans la construction au Québec » et « L’industrie en chiffre », ccq.org 2 Commission de la Construction du Québec, « Nombre de femmes selon le métier et l'occupation, 1997- 2006 », portraits statistiques 2006, ccq.org 3 L’industrie de la construction (CCQ), Carrières construction, 2007-2008, p. 3. 4 Idem 9 Le présent rapport présente les résultats de cette analyse. La première section expose le contexte de mise en œuvre et les mesures du Programme d’accès à l’égalité (PAÉ) de l’industrie de la construction. La seconde établit un pronostic de la place des femmes dans les programmes de formation menant à cette industrie et documente la progression en emploi des diplômées de ce secteur. La troisième section présente les résultats d’entretiens réalisés auprès de travailleuses de la construction qui complètent les données statistiques et confirment l’existence de barrières quant à l’intégration et au maintien en emploi. Enfin, la dernière section énonce des pistes de développement pour l’avenir ainsi que des recommandations s’adressant à l’ensemble des acteurs de ce secteur. » (2008, 9-10)
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Cet article vise à dresser un portrait introductif du féminisme postcolonial et à proposer des pistes de lecture pour approfondir cette pensée en nommant certains des débats importants qui l’agitent et certaines de ses protagonistes. Il s’agit de montrer dans un premier temps que le féminisme postcolonial s’inscrit dans la filiation des études postcoloniales (incarné entre autres par Edward Said), des Subaltern Studies (le projet de Ranajit Guha) et des féminismes dissidents (black feminism, chicana feminism, féminisme indigène, etc.). Mais aussi de rappeler que c’est en rupture avec l’androcentrisme des études postcoloniales et avec l’ethnocentrisme du féminisme hégémonique, mais aussi dans leur continuité critique, que s’est constitué ce courant qui vise avant tout à repenser l’oppression des femmes à la lumière de l’histoire coloniale et esclavagiste. Le féminisme postcolonial propose une lecture complexe de l’articulation des rapports de sexe et de race, et en appelle à une remise en question constructive des savoirs produits par les féministes blanches.
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Convaincue que les femmes, de par leur rôle dans les rapports sociaux de sexe, ont un rôle important à jouer dans la transmission de l'identité ethnique aux jeunes générations, nous avons voulu, dans ce mémoire, mettre à jour ce phénomène tel qu'il se déploie dans la communauté tamoule du Sri Lanka immigrée à Montréal. La perspective féministe en influence la trame de fond, contribuant à orienter le choix du sujet ainsi que son traitement. Ce mémoire est le fruit d'une recherche exploratoire de type qualitatif. Il repose sur un terrain de recherche mené au temple hindou Thiru Murugan situé à Dollard-des-Ormeaux, municipalité de l'ouest de l'île de Montréal. Il a pour objectif de définir la contribution spécifique de femmes de cette communauté à la « production de l'ethnicité » tamoule, au sens entendu par la sociologue des relations ethniques, Danielle Juteau. Ce mémoire s'appuie sur un cadre théorique contribuant à jeter les bases d'une définition sociologique de l'ethnicité, où non seulement le rôle des femmes dans sa production/reproduction est mise de l'avant, mais où se dégage également l'importance de la composante religieuse dans l'affirmation ethnique, particulièrement en contexte migratoire. Cette recherche analyse d'une part la perception du rôle des femmes dans les rapports de sexe tels qu'ils se déploient dans la communauté tamoule montréalaise et telle qu'elle a été exprimée par les personnes interrogées dans le cadre de cette étude. Il s'attarde d'autre part à l'implication des femmes de cette communauté dans la transmission de la langue, de la religion et de la culture. Ce mémoire démontre que les idéaux associés à la conception de la féminité influencent à· maints égards le rôle des femmes dans les rapports sociaux de sexe à l'oeuvre dans la communauté étudiée. Ce rôle amène celles-ci à s'impliquer activement dans la transmission de leur identité ethnique auprès des générations nées au Québec. De plus, la pratique religieuse jouant un rôle important dans la formation identitaire de nos répondant(e)s, la dimension religieuse est omniprésente dans le bagage ethnique transmis par les femmes aux jeunes générations. Par leur travail actif et conscient lié à la transmission de la langue, de la culture et de la religion aux jeunes de la communauté, ces femmes participent activement à reproduire les frontières ethniques de leur communauté et contribuent, par cela, à la « production de l'ethnicité » tamoule hindoue du Sri Lanka en contexte québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Ethnicité, Religion, Transmission, Hindouisme, Tamoul, Sri Lanka.