Votre recherche
Résultats 117 ressources
-
L'expression littéraire est un acte puissant par lequel un être construit son identité à la fois individuellement et collectivement. Dans le contexte de la francophonie, cet acte identitaire est d'autant plus paradoxal que la langue utilisée est le français et que la littérature francophone émerge, lors de la colonisation, dans un environnement multiculturel, à partir de la déconstruction d'une littérature dominante. Afin d'interroger les multiples processus intervenant dans la constitution de l'identité francophone, un colloque a eu lieu à l'université de Pau en 1998. Il s'est achevé par une table ronde qui a réuni trois écrivains francophones : Rachid Boudjedra, Pius Ngandu Nkaashama et Tierno Monénembo qui ont évoqué la relation qu'ils entretiennent avec la langue et l'écriture. Cet ouvrage rassemble les interventions des participants à ce colloque. Tout au long de ces journées, l'identité francophone est apparue comme une configuration d'éléments multiples où la langue remplit une fonction importante. Elle ne suffit cependant pas à fonder le discours identitaire dans la mesure où elle n'est qu'un isntrument au service des écrivains. D'autres éléments apparaissent, en effet, déterminants dans l'élaboration de cette identité, éléments indissociables de l'Histoire et des développements propres à chaque société. De ce fait, l'espace littéraire francophone apparaît décentré par rapport à la langue française car il fait entendre de nouvelles voix à la périphérie de l'aire linguistique du français. Ce qui démontre, si cela était nécessaire, la richesse et la complexité de la littérature francophone, qui constitue d'une certaine façon, le laboratoire de la culture post-moderne du vingt-et-unième siècle.
-
This book addresses the question of gender and feminism in western political theory and practise. It provides students with both the theoretical and historical underpinnings of women's exclusion from politics, and the feminist response to this exclusion.
-
There once was a time when the concept of equal pay for equal work did not exist, when women of all ages were "girls," when abortion was a back-alley procedure, when there was no such thing as a rape crisis center or a shelter for battered women, when "sexual harassment" had not yet been named and defined. "If conditions are right," Susan Brownmiller says in this stunning memoir, "if the anger of enough people has reached the boiling point, the exploding passion can ignite a societal transformation." In Our Time tells the story of that transformation, as only Brownmiller can. A leading feminist activist and the author of Against Our Will, the book that changed the nation's perception of rape, she now brings the Women's Liberation movement and its passionate history vividly to life. Here is the colorful cast of characters on whose shoulders we stand--the feminist icons Betty Friedan, Kate Millett, Germaine Greer, and Gloria Steinem, and the lesser known women whose contributions to change were equally profound. And here are the landmark events of the era: the consciousness-raising groups that sprung up in people's living rooms, the mimeographed position papers that first articulated the new thinking, the abortion and rape speak-outs, the daring sit-ins, the underground newspaper collectives, and the inventive lawsuits that all played a role in the most wide-reaching revolution of the twentieth century. Here as well are Brownmiller's reflections on the feminist utopian vision, and her dramatic accounts, rendered with honesty and humor, of the movement's painful internal schisms as it struggled to give voice to the aspirarations of all women. Finally, Brownmiller addresses that most relevant question: What is the legacy of feminism today?
-
Gender, Sexuality and Colonial Modernities considers the ways in which modernity was constructed, in all its incompleteness, through colonialism. Using a variety of archival resources and equally diverse methodologies, the authors trace modernity's unstable foundations in the slippages and ruptures of colonial gender and sexual politics. As a whole, the essays illustrate that modern colonial regimes are never self-evidently hegemonic, but are always in process - subject to disruption and contest - and never finally accomplished; and are therefore unfinished business.
-
Cet article présente, à la lumière des développements récents de l'historiographie féministe, une nouvelle interprétation de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste. Cette réinterprétation se base sur un concept assez nouveau: le maternalisme, défini comme une catégorie d'analyse utilisée pour qualifier les mouvements de femmes chez qui la maternité constituait le point central de l'idéologie et de l'argumentation. Nous examinons, entre autres, le modèle féminin véhiculé par la FNSJB pour constater qu'il correspondait au modèle traditionnel de « la femme », celui qui effectuait une équation entre la femme et la mère. La maternité n'était toutefois pas perçue par la FNSJB comme une fonction limitative, mais bien comme une ouverture vers la société. Elle a donc dû redéfinir les frontières entre les sphères privée et publique pour permettre aux femmes de transgresser celles du foyer et faire bénéficier la société de leur influence maternelle. Le cadre d'analyse élaboré dans la première partie est ensuite appliqué à un cas concret de revendication: la bataille pour le vote des femmes.
-
En déclarant qu' "on ne naît pas femme, on le devient", Simone de Beauvoir a posé les fondements d'une conception féministe du genre. L'analyse développée dans Le Deuxième sexe a anticipé la distinction ultérieure entre sexe et genre, et a également soulevé certains problèmes liés à cette distinction. Plutôt que l'oeuvre même de Beauvoir, ce sont les discussions récentes autour de la distinction sexe/genre qui font l'objet de cet article. Plus particulièrement, j'examine la manière dont les féministes matérialistes françaises, avec qui Beauvoir elle-même a travaillé, ont fait fructifier son héritage. En affirmant que le "sexe" est un phénomène tout aussi social que le "genre", ces féministes ont maintenu une tradition anti-essentialiste fondamentalement opposée aux perspectives "différentialistes" si souvent associées à la construction anglophone du "French feminism". Je confronte la contribution de ces féministes, notamment Christine Delphy et Monique Wittig, aux conceptions féministes du genre, avec l'approche plus déconstructive associée à des théoriciennes comme Judith Butler. Ce faisant, je plaide pour une analyse matérialiste du genre et pour une vision d'un monde sans genre plutôt que d'un monde avec de multiples genres. In claiming that 'one is not born, but rather becomes, a woman', Simone de Beauvoir laid the foundations for a feminist understanding of gender. The analysis developed in The Second Sex anticipated the later distinction between sex and gender, and also evinced some of the problems associated with that distinction. It is these more recent discussions of the sex/gender distinction which are the focus of this paper, rather than Beauvoir's work itself. More specifically, I consider the ways in which French materialist feminists, with whom Beauvoir herself worked, carry forward her legacy. In arguing that ' sex' is as much a social phenomenon as 'gender', these feminists have kept alive an anti-essentialist tradition which is fundamentally opposed to the 'difference' perspectives so often associated with the anglophone construction of ' French Feminism'. I compare the contribution that these feminists, especially Christine Delphy and Monique Wittig, have made to feminist understandings of gender with the more deconstructive approach associated with thinkers such as Judith Butler. In so doing I argue the case for a materialist analysis of gender and for a vision of a world without gender rather than a world with many genders.
-
L'identité ne se limite pas à s'identifier à sa culture ou à s'y opposer fermement. José Esteban Muñoz examine comment ceux qui sont en dehors du courant dominant racial et sexuel négocient la culture majoritaire - non pas en s'alignant avec ou contre les œuvres d'exclusion, mais plutôt en transformant ces œuvres à leurs propres fins culturelles. Muñoz appelle ce processus « désidentification » et, à travers une étude de son fonctionnement, il développe une nouvelle perspective sur la performance, la survie et l'activisme des minorités.
-
The Good-Natured Feminist inaugure une conversation soutenue entre l'écoféminisme et les écrits récents du postmodernisme féministe et de la démocratie radicale. Partant de l'hypothèse que l'écoféminisme est un corpus de théorie démocratique, le livre raconte comment le mouvement est né des débats sur la « nature » dans les féminismes radicaux nord-américains, comment il s'est ensuite mêlé à la politique identitaire et comment il cherche maintenant à inclure la nature dans la conversation démocratique et, surtout, de politiser les relations entre genre et nature dans les milieux tant théoriques qu'activistes.
-
Are the “culture wars” over? When did they begin? What is their relationship to gender struggle and the dynamics of class? In her first full treatment of postcolonial studies, a field that she helped define, Gayatri Chakravorty Spivak, one of the world’s foremost literary theorists, poses these questions from within the postcolonial enclave. “We cannot merely continue to act out the part of Caliban,” Spivak writes; and her book is an attempt to understand and describe a more responsible role for the postcolonial critic. A Critique of Postcolonial Reason tracks the figure of the “native informant” through various cultural practices—philosophy, history, literature—to suggest that it emerges as the metropolitan hybrid. The book addresses feminists, philosophers, critics, and interventionist intellectuals, as they unite and divide. It ranges from Kant’s analytic of the sublime to child labor in Bangladesh. Throughout, the notion of a Third World interloper as the pure victim of a colonialist oppressor emerges as sharply suspect: the mud we sling at certain seemingly overbearing ancestors such as Marx and Kant may be the very ground we stand on. A major critical work, Spivak’s book redefines and repositions the postcolonial critic, leading her through transnational cultural studies into considerations of globality.
-
Difficile de remettre en question ladomination masculin tellement elle est ancrée dans nos inconscients et accordée à nos attentes. Partant d'une description ethnographique de la société kabyle, Pierre Bourdieu explore les structures symboliques de cet inconscient et rocentrique qui survit chez les hommes et les femmes d'aujourd'hui
-
Par son refus radical de tout système de catégories identitaires de même que de toute stratégie politique, théorique ou épistémologique qui se réclame d’un tel positionnement, le courant queer remet en question la base identitaire du mouvement des lesbiennes qui s’est constitué depuis plus d’une vingtaine d’années et déstabilise les perspectives féministes qui ont prévalu jusqu’à récemment dans la théorisation du lesbianisme. Dans cette communication, j’aimerais discuter, en tant que sociologue et féministe, certains enjeux soulevés par la pensée queer quant à la (dé)construction du sujet lesbien. En effet, une fois admis le caractère multiple et fragmenté des subjectivités individuelles, quels outils ce courant fournit-il pour penser la diversité parmi les lesbiennes et explorer concrètement les intersections entre sexualité, genre, ethnie et classe ? Alors que le lesbianisme féministe a défini le sujet lesbien comme une identité de genre et comme lieu d’une résistance politique à la domination patriarcale, l’approche dite queer ne risque-t-elle pas d’occulter de nouveau les rapports de sexe en assimilant les unes aux autres les multiples formes de transgressions sexuelles, y inclus le lesbianisme ?
-
En situant les rapports de genre au cœur de leur élaboration conceptuelle et en inscrivant leur transformation comme un enjeu stratégique, les études féministes se sont progressivement imposées dans l'univers des sciences humaines comme une approche critique et comme une problématique du changement. Après une revue des trois grands courants de pensée qui se sont développés au sein et en marge du mouvement féministe au cours des dernières décennies, l'auteure se demande si la pensée féministe, ou plutôt les différents courants de la pensée féministe actuelle sont encore engagés dans ces mêmes fins. Sont-elles encore capables de contribuer au renouvellement des savoirs, de proposer un projet de société original, et d'imaginer les termes d'un nouveau contrat entre les genres ? Sont-elles capables de nourrir une lutte féministe unie, une politique de coalition ouverte à la diversité et à la différence, mais qui ne perd rien de sa cohésion et de sa force de ralliement ? Ces questions servent de pistes thématiques pour la discussion de l'auteur.
-
Cet article vise à examiner la manière dont certaines théoriciennes féministes américaines, anglo-saxonnes, françaises et québécoises ont conceptualisé les concepts ambigus de sexe et de genre. Il présente les idées nouvelles et complexes de Joan Scott, Seyla Benhabib et Iris Marion Young et a pour but de permettre et de faire valoir d’autres façons pour les politologues et les féministes de conceptualiser le genre.
-
In this quintessential work of queer theory, Jack Halberstam takes aim at the protected status of male masculinity and shows that female masculinity has offered a distinct alternative to it for well over two centuries. Demonstrating how female masculinity is not some bad imitation of virility, but a lively and dramatic staging of hybrid and minority genders, Halberstam catalogs the diversity of gender expressions among masculine women from nineteenth-century pre-lesbian practices to contemporary drag king performances.
-
Les études de Michel Foucault sur la sexualité et son histoire, de même que les premiers travaux de Judith Butler sur la fluidité des postures de genre, ont contribué à l’émergence de la pensée queer, qui récuse le fixisme identitaire sans pour autant rejeter la notion d’identité. Ce courant de pensée a eu des répercussions tant dans le domaine des études féministes que dans celui des études LGBT ou encore des études sur les sexualités qui s’intéressent aux marges de la société hétérosexiste. Au-delà des oppositions binaires du masculin et du féminin ou de l’hétérosexualité et de l’homosexualité, il y a toujours un indécidable, qui résiste à la bipartition, une zone de flou, d’hybride et de poreux. C’est cet indécidable qui force la réflexion, non pas pour le faire entrer dans une catégorie d’opposition binaire, mais pour faire rebondir la pensée. Des textes de Carmen Gill, Ross Higgins, Diane Lamoureux, Marie-José Nadal, Tania Navarro Swain, Paul-André Perron, Robert Schwartzwald et Colette St-Hilaire.
-
Le savoir est-il l'apanage du sexe masculin? L'auteur, chargée de recherches au CNRS, fait ici la généalogie des mythes qui sexualisent le savoir et donc le pouvoir. Sur un ton polémique et drôle, elle propose un parcours original dans l'histoire de la philosophie et de la littérature, mais aussi dans l'actualité.
-
Colonialism/Postcolonialism est un guide complet mais accessible sur les dimensions historiques, théoriques et politiques des études coloniales et postcoloniales. Ania Loomba examines the key features of the ideologies and history of colonialism, and the relationship of colonial discourse to literature. She goes on to consider the challenges to colonialism, surveying anti-colonial discourses, and recent developments in postcolonial theories and histories. Looking at how sexuality is figured in the texts of colonialism, Colonialism/Postcolonialism shows how contemporary feminist ideas and concepts intersect with those of postcolonialist thought
-
Est-il possible de créer un nouvel internationalisme, sous la bannière du féminisme et de l'écologie ? La quête d'identité et de différence peut-elle être une plate-forme de résistance à la violence de la mondialisation de l'économie ? Deux femmes, confrontées aux mêmes questions fondamentales sur le sort des générations futures et de la survie de notre planète, l'une avec le regard venant du Sud, l'autre vivant " au cœur de la bête " dans le Nord, se démarquent radicalement de la pensée unique.