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L’article présente une forme de recherche collaborative avec de nouveaux professionnels du monde scolaire : les enseignants référents pour l’adaptation scolaire et la scolarisation des élèves en situation de handicap (ASH). L’étude s’intéresse à la réflexivité, au développement professionnel et aux transactions identitaires de ces professionnels. Les enjeux de reconnaissance et leur lien avec les formes d’implication dans le travail collaboratif sont aussi abordés. La méthodologie, plurielle (focus groupe, séances d’analyse de pratiques, entretiens, questionnaire), s’inscrit dans la durée. Les résultats éclairent un ensemble de tensions repérées dans le cadre des collaborations chercheurs-praticiens. Ils mettent en avant une approche renouvelée de la complexité des acteurs, des systèmes et des contextes de travail. L’étude revient sur les conditions d’une telle collaboration, sur les postures des différents acteurs et sur les liens formation-recherche-formation qu’un tel processus permet de développer.
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La réflexion féministe contemporaine en France s’est peu intéressée à l’éducation. On pourrait dire que le féminisme des années soixante-dix est une révolte des filles, comme 68 était la révolte des fils, et que de ce fait, le problème de l’éducation a été traité comme dénonciation d’un vécu plus que comme théorisation d’une pratique. En d’autres termes c’est en tant que filles ayant subi une éducation perçue comme répressive et non en tant que (futures) mères, (futures) éducatrices que les [...]
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Cet article théorique pose un regard critique féministe sur la recherche et l’intervention récentes en matière d’éducation sexuelle au Québec et ailleurs. Deux courants de recherche se dégagent de la littérature scientifique : l’un concerne la prévention des problèmes sociaux liés à la sexualité et l’autre, la compréhension de la construction sociale de ces problèmes. L’attention accordée à des populations dites « à risque » appuie et renforce la thèse voulant que l’éducation sexuelle soit un phénomène marqué socialement, par le sexe et l’âge notamment, la sexualité des jeunes femmes faisant l’objet d’un plus grand contrôle social. Cette tendance s’observe dans plusieurs interventions d’éducation sexuelle : l’essentialisme, le naturalisme, l’hétérosexisme, l’âgisme, ainsi que les limites du discours préventif, sont abordés. L’auteure conclut en proposant l’adoption d’un modèle d’éducation sexuelle basé sur des principes féministes.
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Les français passent davantage de temps à « faire le ménage » qu'à « gagner leur vie » : le travail domestique occupe environ 48 milliards d'heures chaque année tandis que 41 milliards seulement sont consacrés au travail professionnel. Peut-on évaluer ce travail domestique autrement que par le temps passé à l'effectuer? Attribuer une valeur monétaire à ce travail non rémunéré, n'est- ce pas le dénaturer? La question, posée depuis longtemps, a connu un regain d'intérêt dans les années récentes. Cet article, qui est le résumé d'une étude publiée dans Archives et documents, prend le problème d'un point de vue plutôt macroéconomique et cherche ce que vaudrait le travail domestique par comparaison avec le produit intérieur brut. On trouve que les activités ménagères contribueraient à la valeur du PIB marchand pour un tiers ou pour les trois-quarts, selon la méthode choisie. Si l'éventail est large, la proportion est dans tous les cas considérable.