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Le présent mémoire propose une analyse de l'ironie dans deux oeuvres d'auteures canadiennes-anglaises contemporaines, soit The Penelopiad de Margaret Atwood et Unless de Carol Shields. Envisagée dans son rapport au « gender », l'ironie y apparaît comme une stratégie féministe qui, par l'intermédiaire de la parodie et la métafiction, interroge et subvertit les discours qui légitiment un ordre social et symbolique fondé sur le sacrifice de la femme. S'appuyant avant tout sur les théories féministes, notre analyse fait converger les théories de l'ironie et de l'ironie au féminin, de l'« agency », du postmodernisme, de la parodie et de la métafiction. Le dialogue entre notre corpus et ces différentes approches critiques nous permet non seulement de mesurer l'impact de l'ironie sur les oeuvres en question, mais aussi de rendre compte de la portée sociale, politique et morale de la stratégie textuelle privilégiée par nos deux auteures. L'objectif d'une telle recherche est de poursuivre la réflexion sur les différents moyens textuels utilisés par les femmes pour contester le pouvoir masculin. De plus, comme l'a fait Lucie Joubert dans son ouvrage pionnier sur l'ironie au féminin, nous souhaitons mettre en évidence le lien entre ce procédé littéraire et les différents enjeux de l'écriture des femmes. Nous désirons également montrer la pertinence de porter un tel éclairage sur deux oeuvres qui, par leur utilisation particulière de l'ironie, nous permettent de repenser la notion d'engagement féministe dans la littérature et contribuent au décloisonnement et à l'évolution des formes littéraires et des discours qui s'y chevauchent. Le tour d'horizon théorique que constitue notre premier chapitre sera suivi d'un deuxième chapitre sur The Penelopiad et d'un dernier chapitre sur Unless. Au terme de notre analyse, nous serons en mesure de mieux comprendre en quoi l'ironie au féminin, comme acte de résistance à certaines conventions sociales et littéraires, participe d'un vaste projet de féminisation du paysage idéologique et des codes de la fiction. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Margaret Atwood, The Penelopiad, Carol Shields, Unless, Ironie, Parodie, Métafiction, Féminisme, Agentivité, Postmodernisme, Littérature canadienne.
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Cette publication met en lumières les féminismes de demain, ses oppositions, ses identités variées et ses engagements multiformes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Ce mémoire est constitué de deux parties distinctes: une partie création et une partie réflexive. La partie création du mémoire est un récit à la croisée du récit de voyage, du fragment littéraire et de l'autofiction. Cette forme permet de rendre compte des aventures du personnage, de la fragmentation de son identité qui résonne avec celle du texte. Le voyage est un lieu propice à l'introspection: le regard se tourne vers l'intérieur, lieu de toutes les confrontations. Ainsi, à travers les villes qu'elle traverse, la narratrice voit sa subjectivité ébranlée par la prise de conscience de l'étrangeté qu'elle rencontre en voyage: identités, langues, cultures, corps, rapports sociologiques de sexes, tout se lie et se délie, forgeant la personnalité de la femme, de la voyageuse, de l'auteure. Chaque titre de chapitre correspond à un nom de lieu, à travers lesquels sont intercalés des chapitres exprimant le silence du monde. Ces moments de réflexion poétique portent le titre de « No Woman's Land » afin d'indiquer l'errance et la difficulté du personnage principal de trouver des repères en elle-même et autour d'elle. L'essai réflexif est divisé en cinq parties liant le récit de voyage à son mode d'expression fragmentaire et autofictionnel. 1. « S'attacher et s'arracher », une expression de Nicolas Bouvier, reprend l'aspect dialectique propre à l'état nomade et tente d'expliquer le lien entre la pulsion du voyage et celle de l'écriture. 2. « Détacher les mots de soi » aborde les exigences de l'écriture de voyage et le désir de matérialiser l'émotion vécue pour la mettre à distance. 3. « Faction: à la frontière de sa réalité » trace un parallèle entre l'autofiction et le récit de voyage, deux genres entrant dans la composition du Bruit du monde, où la quête de vérité se mêle à la fabulation de soi. 4. « Mosaïque » exprime toute l'idée du fragment (aire), qui sillonne à la fois le récit de voyage et l'autofiction, résonnant par le fait même avec le voyage et la quête de subjectivité. 5. « La solitude comme un vertige » raconte l'isolement nécessaire au voyage et à l'écriture, afin de trouver les mots pour exprimer la compréhension du monde obtenue par la réflexion. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Récit de voyage, Autofiction, Écriture de soi, Fragment, Subjectivité, Femme.