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Œuvres poétiques de Marie de Romieu / publiées avec une préface et des notes par Prosper Blanchemain -- 1878 -- livre
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Dans ce second volume, Simone de Beauvoir entreprend " d'étudier avec soin le destin traditionnel de la femme ", c'est à dire de " situer " la femme. " Comment la femme fait-elle l'apprentissage de sa condition, comment l'éprouve-t-elle, dans quel univers se trouve-t-elle enfermée, quelles évasions lui sont permises, voilà ce que je chercherai à décrire. " D'abord sa formation : dans l'enfance, dans l'adolescence, dans l'initiation sexuelle, tout semble disposé, agencé, pour creuser davantage le fossé naturel qui la sépare de l'homme, pour transformer des différences en inégalité, et cette inégalité en infériorité. Ensuite sa situation : Simone de Beauvoir décrit la femme dans le mariage, avec ses prémisses, ses traditions, ses conséquences ; dans la maternité ; dans la prostitution, dans la société ; dans le vieillissement et la vieillesse. Enfin elle envisage les problèmes qui se posent aux femmes qui " héritant d'un lourd passé, s'efforcent de forger un avenir nouveau "
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«Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la «réalité féminine» s'est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l'Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu'il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s'évader de la sphère qui leur a été jusqu'à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain». Simone de Beauvoir.
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La jeune née est un texte phare du mouvement féministe moderne. Hélène Cixous et Catherine Clément y mettent en avant le concept d'écriture féminine, explorant la façon dont la sexualité et l'inconscient des femmes façonnent leur imaginaire, leur langage et leur écriture.
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Comment parler de l’autre côté, se demanda Alice. Car, en fait de merveilles, elle avait découvert qu’elle était plus d’une, et qu’une seule langue ne pouvait signifier ce qui avait lieu entre elles. Il fallait pourtant essayer de se faire entendre. Alors, s’appliquant, elle reprit : Que dire d’une sexualité féminine autre ? Autre que celle prescrite dans et par l’économie du pouvoir phallique. Autre que celle encore et toujours décrite – et normalisée – par la psychanalyse. Comment inventer, ou retrouver, son langage ? Comment interpréter le fonctionnement social à partir de l’exploitation des corps sexués des femmes ? Que peut être, dès lors, leur action par rapport au politique? Doivent-elles ou non intervenir dans les institutions ? Par quel biais échapper à la culture patriarcale ? Quelles questions poser à son discours ? À ses théories ? À ses sciences ? Comment les énoncer pour qu’elles ne soient pas, à nouveau, soumises à la censure ou au refoulement ? Mais aussi : comment déjà parler femme ? En retraversant le discours dominant. En interrogeant la maîtrise des hommes. En parlant aux femmes, entre femmes. Questions – parmi d’autres – qui s’interrogent et se répondent dans plusieurs langues, sur plusieurs tons, à plusieurs voix. Déconcertant l’uniformité d’un discours, la monotonie d’un genre, l’autocratie d’un sexe. Innombrables les désirs des femmes, et jamais réductibles à l’un ni à son multiple. Le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. De l’obliger à s’exposer dans une clarté un peu froide. Dans l’attente d’un autre matin, elle repassa derrière le miroir, et elle se retrouva entre elles toute(s). Luce Irigaray
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Comment parler de l’autre côté, se demanda Alice. Car, en fait de merveilles, elle avait découvert qu’elle était plus d’une, et qu’une seule langue ne pouvait signifier ce qui avait lieu entre elles. Il fallait pourtant essayer de se faire entendre. Alors, s’appliquant, elle reprit : Que dire d’une sexualité féminine autre ? Autre que celle prescrite dans et par l’économie du pouvoir phallique. Autre que celle encore et toujours décrite – et normalisée – par la psychanalyse. Comment inventer, ou retrouver, son langage ? Comment interpréter le fonctionnement social à partir de l’exploitation des corps sexués des femmes ? Que peut être, dès lors, leur action par rapport au politique? Doivent-elles ou non intervenir dans les institutions ? Par quel biais échapper à la culture patriarcale ? Quelles questions poser à son discours ? À ses théories ? À ses sciences ? Comment les énoncer pour qu’elles ne soient pas, à nouveau, soumises à la censure ou au refoulement ? Mais aussi : comment déjà parler femme ? En retraversant le discours dominant. En interrogeant la maîtrise des hommes. En parlant aux femmes, entre femmes. Questions – parmi d’autres – qui s’interrogent et se répondent dans plusieurs langues, sur plusieurs tons, à plusieurs voix. Déconcertant l’uniformité d’un discours, la monotonie d’un genre, l’autocratie d’un sexe. Innombrables les désirs des femmes, et jamais réductibles à l’un ni à son multiple. Le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. De l’obliger à s’exposer dans une clarté un peu froide. Dans l’attente d’un autre matin, elle repassa derrière le miroir, et elle se retrouva entre elles toute(s). Luce Irigaray
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Voici "l'autre psychanalyse", la part féminine, celle que Freud n'a pas pu écrire. En face d'Oedipe, il y a Jocaste, sa mère, qui règne sur son fils en l'absence de Laïos, le père tué. Et Jocaste règne toujours, non seulement sur son fils, mais sur sa fille, en l'absence du père qui abandonne avec joie les soins et l'éducation du jeune enfant à sa femme. Soins et éducation qui sont ainsi monosexués alors que les enfants sont de deux sexes. Pour Christiane Olivier, femme et psychanalyste, c'est l'ombre de la mère, ressentie si différemment par le petit garçon et la petite fille, qui explique et nourrit l'antagonisme séculaire entre l'homme et la femme. Dans un style clair et accessible à tous, elle dresse le procès non pas de la maternité, mais du maternage, procès qui peut aussi se lire comme un mode d'emploi de la vie du couple. Elle démontre, avec humour, que la fameuse "envie du pénis" dont souffriraient les femmes pourrait bien n'être que la projection d'une "envie du sein" ou "envie de l'utérus" dont souffriraient les hommes, et que nos hommes politiques ayant parfois résolu leur Oedipe n'ont presque jamais résolu "leur Jocaste".
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At the time this book was published in 1982, Jane Gallop was professor of French at Miami University; she has also written Intersections: A Reading of Sade with Bataille, Blanchot, and Klossowski. She wrote in the Introduction, "[the book] studies the relation between contemporary feminist theory and the psychoanalysis of Jacques Lacan... it enters into a network of problems: problems of sexual difference, of desire, of reading, or writing, of power, of family, of phallocentrism and of language... this book is ... a contribution to the sort of thinking it describes---that is, a contribution to French psychoanalytic feminist thought from the vantage point of these English-speaking shores." (p.11) She adds, "The book begins by calling into question certain feminist assumptions through the agency of Lacanian psychoanalysis. It ends by calling into question certain psychoanalytic positions through the agency of feminist writing." (p.15) She states that "[Freudian] Phallocentrism seems wrong to [Ernest] Jones: that is, immoral by virtue of being 'excessive, immoderate,' which is to say, unreconcilable with a 'sense of proportion.' The phallic disproportion brings him... to champion the claims of an 'underestimated' female sexuality to a more balanced, more proportionate estimate. His 'sense of proportion,' his spirit of fair play, will be sufficiently scandalized to provoke his only major departure from Freud's theory." (p. 16) She observes that in an article, "[Stephen] Heath begins by informing us that ... Lacan's 1972/73 seminar [is] devoted to 'what Freud expressly left aside... What does woman want?' ... Yet Lacan said nothing of devotion... Lacan speaks of a beginning... of a relation to this question: far from devoting himself to women he is simply at the stage of approach, first and rather aggressive encounter." (p. 43) This book will be of interest to feminists studying psychoanalysis, or to students of Lacan.
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Les deux livres de Suzanne Lamy réunis ici démontrent clairement toute la contemporanéité des écrits de celle qui a contribué à l'implantation du discours féministe au Québec. On n'a qu'à ouvrir le livre au hasard des pages pour constater la pertinence et l'actualité des propos de l'essayiste en un temps où la parole féministe a bien besoin de ses racines. Le prouve aussi cet extrait de la main de l'auteure : « Je suis violente et j'ai horreur de la violence. Horreur des violences qui m'ont été faites et qui sont tapies en moi, couchées là, endormies et prêtes à se relever, à courir comme de grandes folles, irrépressibles, mauvaises comme des eaux déchaînées. Ces violences, je n'ai pu les tuer, on ne tue pas la violence, on ne l'évacue pas, on l'occulte, on la range, mais elle est là, indocile, indomptable. »
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Lieu d’invention, laboratoire où s’élaborent une pensée originale et la recherche d’un langage inédit, La lettre aérienne rassemble douze essais de Nicole Brossard écrits entre 1975 et 1985. Ces textes témoignent de la quête individuelle de l’écrivaine, ancrée dans l’histoire, dans l’affirmation de la modernité québécoise et l’émergence d’une culture affranchie de la norme patriarcale.
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Entre l’écriture rassemble sept textes qui, sur une dizaine d’années, de 1975 à 1984, ont posé la question de l’« écriture féminine » : réflexion sur un des points les plus controversés des nouveaux féminismes. Tout en poursuivant une critique aiguë et gaie de l’écriture au masculin, et en donnant parallèlement une œuvre de fiction abondante, Hélène Cixous explore, depuis La Venue à l’écriture, l’espace où s’affirme de la différence. Écrire n’est jamais neutre, le geste, le texte sont sexués : « J’écris-femme. Quelle différence ? » C’est la question que tous ces textes relance, d’une langue à l’autre, d’un sexe à l’autre, de l’art de peindre à l’art d’écrire. La venue à l’écriture.
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Traduction, Introduction par Éric Hicks et Thérèse Moreau À la plus italienne des Parisiennes du XVe siècle revint la gloire de défendre l’honneur des femmes : en 1405, Christine de Pizan achevait le Livre de la Cité des dames qui donnait en exemple les femmes illustres de tous les temps. Il y eut ensuite le Livre des trois vertus ou Trésor de la Cité des dames, où Christine faisait une analyse lucide et précise de la société française, vue du côté féminin, détaillant tous les «états des femmes» et donnant de chacun, depuis celui des princesses jusqu’à celui des femmes de laboureur, une vision réaliste et positive. La première, elle avait compris que les femmes avaient une place à elles dans la société politique. Née à Venise vers 1365, Christine vient, à quatre ans, vivre à Paris où son père, Thomas de Pizan, médecin et astrologue, a été appelé par Charles V. Elle défend les femmes en rassemblant un large éventail de femmes célèbres à travers l'histoire. Ces femmes sont «logées» dans la Cité des Dames, qui est en fait le livre. Alors que Pizan construit sa ville, elle utilise chaque femme célèbre comme un élément constitutif non seulement des murs et des maisons de la ville, mais aussi comme éléments constitutifs de sa thèse. Chaque femme ajoutée à la ville ajoute à l'argument de Pizan selon lequel les femmes sont des participantes valorisées dans la société. Elle plaide également en faveur de l'éducation des femmes.
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A unique and comprehensive collection of 26 literary essays that provides real evidence of the rich cultural history of black women in America. Black women’s writing has finally emerged as one of the most dynamic fields of American literature. Here, leading literary critics—both male and female, black and white—look at fiction, nonfiction, poetry, slave narratives, and autobiographies in a totally new way. In essence, they reconstruct a literary history that documents black women as artists, intellectuals, symbol makers, teachers, and survivors. Important writers whose work and lives are explored include Toni Morrison, Gloria Gaynor, Maya Angelou, and Alice Walker, and the fascinating list of essays range from Nellie Y. McKay’s “The Souls of Black Women Folk in the Writings of W. E. B. Du Bois” to Jewelle L Gomez’s very personal tribute to Lorraine Hansberry as a dramatist and crusader for social justice. Henry Louis Gates Jr., the editor of this anthology and a noted authority on African-American literature, has provided a thought-provoking introduction that celebrates the experience of “reading black, reading feminist.” A penetrating look at women’s writing from a unique perspective, this superb collection brings to light the rich heritage of literary creativity among African-American women.
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Dans une analyse qui assoit ses bases sur un texte du XIXe siècle (Angélinede Montbrun de Laure Conan), Patricia Smart démontre que, parallèlement à son histoire à lui, il y a une autre histoire, modulée par une autre voix, qui donne à lire une autre perspective sur le pays et sur le réel. Dans cet essai capital, elle nous propose une lecture absolument nouvelle des textes majeurs de la littérature québécoise. Écrire dans la maison dupère fait la preuve qu'en repérant les marques de la différence sexuelle dans le texte québécois, on peut ouvrir de larges brèches dans la thématique nationale et laisser entrevoir une ouverture possible sur un avenir habitable...
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Beyond Feminist Aesthetics has a dual focus. First, Rita Felski gives a critical account of current American and European feminist literary theory, and second, she offers an analysis of contemporary fiction by women, drawing in particular on the genres of the autobiographical confession and the novel of self-discovery, in order to show that this literature raises questions for feminism that cannot be answered in terms of a purely gender based analysis. Felski argues that the idea of a feminist aesthetic is a nonissue that feminists have needlessly pursued; she suggests, in contrast, that it is impossible to speak of “masculine” and “feminine,” “subversive” and “reactionary” literary forms in isolation from the social conditions of their production and reception. The political value of such works of literature from the standpoint of feminism can be determined only by an investigation of their social functions and effects in relation to the interests of women in a particular historical context. This leads her to argue for an interdisciplinary approach to the analysis of literature which can integrate literary and social theory, and to develop such an approach by drawing upon the model of a feminist counter-public sphere. Rita Felski has produced a closely reasoned, stimulating book that creates a new framework for discussing the relationship between literature and feminist politics. It will interest students and teachers of women’s studies, comparative literature, cultural studies, and fiction.