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Elisabeth Badinter constate un repli sur le terrain des droits des femmes, lequel se manifeste, par exemple, par la forte baisse de la natalité dans les pays développés, la hausse conjointe du nombre de femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant, le regain des discours naturalistes visant à river les femmes à leur rôle de mère.
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« En effet, le projet Outiller les jeunes face à l'hypersexualisation vise à sensibiliser les jeunes et les adultes qui les accompagnent aux phénomènes de l'hypersexualisation et de la sexualisation précoce et à proposer des pistes de réflexion et d'action visant à contrer ses effets néfastes. » (2010, 07)
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Les nouvelles techniques de reproduction (NTR) ont bien entendu suscité l’intérêt critique des féministes : ces techniques permettentelles aux femmes une appropriation plus complète et inventive de leurs capacités reproductives, ou sont-elles au contraire la marque d’un contr ôle social accru sur leurs corps? Or à l’occasion de cet examen, le schème du naturalisme, que les luttes pour le droit à la contraception et à l’avortement avaient pourtant disqualifié de façon déterminante, refait surface de façon plus ou moins explicite, comme argument féministe au nom d’une opposition à l’invasion technicienne! C’est ce paradoxe autour du naturalisme, contreproductif au point de fragiliser les présupposés du droit à l’avortement et de rendre ces derniers incompatibles avec ceux d’un recours aux NTR, qu’il s’agira d’éclaircir. L’hypothèse de cet article est que ce retour du naturalisme résulte d’un manque de discernement quant à la différence de régime de savoir et de pouvoir qui encadrent la contraception et l’avortement d’une part, les nouvelles techniques de reproduction de l’autre. Cet article se propose de les distinguer afin d’ouvrir la voie à une critique matérialiste non naturaliste des NTR.
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Cette publication célèbre les 15 ans de FéminÉtudes et rend compte de la puissance réflexive des féminismes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Cet article vise à démontrer les limites de l’approche de réduction des méfaits lorsqu’elle est appliquée à la prostitution. L’auteure, en mettant l’accent sur les inégalités entre les hommes et les femmes, ainsi que sur la violence inhérente au rapport prostitutionnel, critique les parallèles que certains auteurs et auteures, ainsi que certains intervenants et intervenantes, font entre la problématique de la drogue et celle de la prostitution. Alors que des chercheurs en santé (Pardasani, Rekart) tendent à occulter ces dimensions de la prostitution, la chercheure féministe Mélissa Farley démontre plutôt comment une intervention axée sur l’arrêt de la prostitution s’avère davantage cohérente avec une défense des droits humains et de l’égalité entre hommes et femmes. L’auteure de l’article considère que même si l’approche de réduction des méfaits se réclame d’une philosophie pragmatique, humaniste et libérale, elle s’avère insuffisante, voire inadéquate, comme solution à la prostitution. L’auteure considère que la prostitution devrait davantage être comparée à d’autres types de violence faite aux femmes et qu’elle nécessite une intervention similaire.
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Chérir, plutôt qu'éradiquer la diversité des pratiques sexuelles, tel est le programme d'une théorie politique radicale de la sexualité selon Gayle Rubin. Sa mise en oeuvre s'est heurtée à la volonté permanente d'imposer une bonne sexualité : hétérosexuelle, monogame, conjugale, gratuite, intragénérationnelle, génitale, à deux, procréative, sans sex toys ni usage de pornographie. Gayle Rubin, féministe et lesbienne militante, est ainsi devenue la cible de la droite états-unienne comme de pans entiers des mouvements féministes et lesbiens. Écrivant sous forme d'articles clairs et décisifs, elle a ouvert la voie au développement d'outils d'analyse spécifiques pour comprendre les oppressions matérielles et symboliques subies par les hors-la-loi du sexe et a contribué à la fondation de la théorie féministe, des études de genre et de la théorie queer. Les réflexions de Michel Foucault sur l'éthique du sadomasochisme masculin se trouvent ici éclairées par celte qu'il appelle " notre amie Gayle Rubin ".