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« Ce bilan critique traite de l’impact de la libéralisation sur la division sexuelle du travail et des activités, de même que sur la structuration d’ensemble des rapports sociaux, en particulier les inégalités de sexe, de classe et de développement. Concentré sur les écrits qui synthétisent les grands aspects de cet impact, ce bilan vise à répondre aux trois questions suivantes : la libéralisation utilise-t-elle de manière systémique les rouages de la division sexuelle du travail, les renouvelle-t-elle ou participe-t-elle du ralentissement du processus d’émancipation des femmes ? » (2009, 13)
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Pendant les années 1930, Mary Travers travaille à l’écriture de chansons folkloriques abordant la délicate question du labeur des plus pauvres en période de crise. Elle se dépeint comme une femme au service de la collectivité, elle évoque les hommes forcés au chômage pendant la crise économique et, dans un esprit traditionaliste, elle célèbre le labeur de l’agriculteur, qui, dans ses mots, devient le personnage mythique de « l’ancien temps » idéalisé. Comment se positionne-t-elle dans ses chansons traditionnelles par rapport à une réalité du travail de plus en plus industrialisée ? Comment juge-t-elle l’entrée des femmes sur le marché du travail ? Quelle est son opinion quant aux mesures de l’État alors que les emplois sont rares et que la pauvreté est criante ? Se considère-t-elle comme une femme de carrière, elle qui lance les premiers disques à succès de l’histoire de la chanson québécoise ? Soulevant quelques tabous et en renforçant d’autres, notamment à propos du travail des femmes, elle donne des chansons à l’image du discours social ambiant de son époque, mais se distingue elle-même par son propre métier de chansonnière et la façon dont elle en parle. La situation économique au Québec modifie la perception générale du travail et les textes de Mary Travers répercutent ce débat de façon originale, donnant accès au point de vue d’une femme travailleuse, issue des petits milieux où le travail est un moyen de survie, mais aussi une source de fierté. L’analyse sociocritique des chansons esquisse du même coup le portrait du discours social sur le travail pendant la crise.
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Cette publication rend compte des réflexions féministes, théoriques et pratiques majoritaires dans une perspective décoloniale. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Ce mémoire analyse les relations entre la participation aux programmes de microfinance et les processus d'empowerment des femmes. Au moyen d'une étude de cas à portée comparative de deux institutions de microfinance asiatiques, la Grameen Bank du Bangladesh et Self Employed Women's Association (SEWA) en Inde, j'examine, en fonction des données secondaires déjà publiées, dans quelle mesure ces institutions ont un effet sur les processus d'empowerment des participantes. J'analyse précisément les effets en regard de six dimensions de l'empowerment (économique, socioculturelle, familiale/interpersonnelle, juridique, politique et psychologique) se manifestant au niveau personnel ou du ménage et au niveau de la communauté. Enfin, j'étudie dans quelle mesure, ces effets sont modulés par le contexte d'action des institutions et par le type d'approche qui encadre la mise en oeuvre de leurs programmes de microfinance.
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Depuis quelques années, aux États-Unis, émerge ce qu’on appelle l’éthique du care,(1) qui désigne notamment une réflexion s’intéressant aux pratiques professionnelles liées à la prise en charge des personnes vulnérables ou dépendantes. Cette éthique enrichirait une philosophie morale traditionnellement conçue comme une éthique de la justice. En France, cette pensée du care, à la fois difficile à cerner de façon précise et définitive, mais cependant féconde dans de nombreux domaines, commence à connaître une certaine fortune. Nous avons demandé à Patricia Paperman, maître de conférences en sociologie à l’université de Paris-8, de nous éclairer sur cette éthique du care qui constitue une grille de lecture intéressante pour comprendre les enjeux du traitement judiciaire et éducatif de la délinquance des mineurs.
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« Dans le cadre de l’Alliance de recherche IREF/Relais‐femmes sur le mouvement des femmes québécois, notre équipe est responsable du volet intitulé ''Les modes d’organisation et les pratiques du mouvement des femmes''. Nous avons mené une recherche sur les jeunes travailleuses au sein du mouvement des femmes. » (2009, 1)
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« La pénurie de main-d’œuvre anticipée doit être endiguée par des mesures favorisant l’intégration en emploi de groupes sociaux actuellement marginalisés dans l’industrie : les femmes et les personnes immigrantes et de communautés ethnoculturelles. Présentement, le milieu de la construction s’avère le secteur d’emploi du Québec où les femmes sont le moins intégrées. L’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail n’a pourtant pas cessé de progresser au Québec, passant de 51,5 % en 1986 à 60,5 % en 2006 (IMF, emploiquebec.net). Cette croissance est loin de se refléter dans le milieu de la construction où, pourtant, un programme d’accès à l’égalité est mis en place depuis 1996 pour accroître la présence des femmes dans cette industrie. Il est donc apparu nécessaire pour l’organisme Femmes regroupées en options non traditionnelles (FRONT) d’initier un projet de recherche évaluant le niveau d’atteinte du programme d’accès à l’égalité dans le milieu de la construction et d’effectuer un bilan de la situation afin d’améliorer l’intégration et le maintien en emploi des femmes œuvrant dans cette industrie. 1 Commission de la Construction du Québec, « L'année 2007 aura été l'année d'un nouveau sommet dans la construction au Québec » et « L’industrie en chiffre », ccq.org 2 Commission de la Construction du Québec, « Nombre de femmes selon le métier et l'occupation, 1997- 2006 », portraits statistiques 2006, ccq.org 3 L’industrie de la construction (CCQ), Carrières construction, 2007-2008, p. 3. 4 Idem 9 Le présent rapport présente les résultats de cette analyse. La première section expose le contexte de mise en œuvre et les mesures du Programme d’accès à l’égalité (PAÉ) de l’industrie de la construction. La seconde établit un pronostic de la place des femmes dans les programmes de formation menant à cette industrie et documente la progression en emploi des diplômées de ce secteur. La troisième section présente les résultats d’entretiens réalisés auprès de travailleuses de la construction qui complètent les données statistiques et confirment l’existence de barrières quant à l’intégration et au maintien en emploi. Enfin, la dernière section énonce des pistes de développement pour l’avenir ainsi que des recommandations s’adressant à l’ensemble des acteurs de ce secteur. » (2008, 9-10)
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Notre recherche traite du phénomène du « plafond de verre », c'est-à-dire des difficultés qui freinent la mobilité ascendante des femmes dans les hautes sphères organisationnelles. Dans un Québec où les prérogatives d'égalité sociale interpellent l'ensemble des structures politiques, nous avons cherché à expliquer la pérennité des facteurs et des pratiques à caractère discriminant qui entravent l'ascension professionnelle des femmes vers les hautes directions. Notre étude, appréhendée à partir d'une théorisation en termes de rapports sociaux de sexe, vise, d'une part, à examiner de quelle manière les rapports sociaux de sexe contribuent à la (re)construction de la différenciation sexuée dans les organisations et, d'autre part, elle cherche à approfondir les impacts générés par le marqueur identitaire « femme » dans une culture organisationnelle considérée masculine. Cette recherche qualitative a été réalisée à l'aide de douze entrevues individuelles. Les participantes travaillent toutes dans le milieu de la gestion et occupent des fonctions de cadre intermédiaire à cadre supérieur. Les entreprises privées ont été ciblées et une majorité d'entre elles sont de grandes entreprises québécoises, sinon canadiennes pour les autres, mais ayant un siège social au Québec. Corollairement à nos postulats théoriques, nos résultats montrent que le modèle dominant de la gestion et de la carrière n'apparaît pas neutre mais étroitement associé aux caractéristiques assignées au sexe/genre masculin. Sur le plan structurel, la division sexuelle du travail reste peu questionnée et concourre fortement à cette cristallisation du paradigme dominant de la gestion. Également, la différence qu'introduisent d'entrée de jeu les femmes en raison de leur appartenance sexuelle produit une kyrielle d'effets tels que la hiérarchisation des statuts de sexe et l'ambiguïté constante qu'occasionne la féminité dans un environnement masculin; les relations professionnelles apparaissent souvent d'ores et déjà sexualisées, dès lors les processus de différenciation/hiérarchisation deviennent opérants. Cependant, à l'aune des nouvelles générations de cadres et des configurations conjugales et familiales émergentes, la trajectoire linéaire de la carrière ainsi que la division sexuée du travail se voient interpellées, sinon remises en cause dans certaines trajectoires individuelles. De plus, les femmes en position de pouvoir mettent de l'avant des pratiques subversives qui questionnent le modèle hégémonique de la gestion, notamment en se réappropriant « leurs différences » et tentent ainsi de sortir de l'impasse qu'apporte le double processus de la différenciation/hiérarchisation des catégories de sexe. En outre, l'ancrage du modèle « masculin » de la gestion et de la carrière s'amenuise lentement pour laisser émerger des pratiques novatrices et faire place aux nouvelles réalités. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Plafond de verre, Ascension professionnelle, Femmes cadres, Femmes dirigeantes, Mobilité verticale, Rapports sociaux de sexe, Différenciation sociale.
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Le but de la recherche-action était de développer un modèle de service et d'intervention en matière d'information et de documentation qui favorise un espace permanent d'expression pour répondre aux besoins des groupes de femmes (principalement, mais pas exclusivement, les membres du CDÉACF). Ce rapport présente donc les origines et objectifs de cette recherche-action, le volet recherche, la problématique, la méthodologie et les résultats quantitatifs et qualitatifs et le volet action qui en découle.
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Les positions féministes libérales et radicales sont à l'origine de la plupart des travaux relatifs à la prostitution. La première appelle au droit de se prostituer, tandis que la seconde considère la prostitution comme une exploitation. La binarité de ce débat mène à sa stérilité, puisque ne pouvant s'entendre sur la meilleure perspective d'analyse ou sur l'option législative à privilégier, la lutte pour les droits des personnes prostituées est paralysée par une bataille pour l'accès à l'espace public. Or, afin de pouvoir faire la promotion d'une option législative particulière en matière de prostitution, tout en partageant l'espace public avec les adversaires de cette même option, les parties du débat devraient s'engager dans une démarche visant à contribuer éthiquement au débat, sans pour autant renoncer à leur position. Ainsi, afin de briser cette dichotomie, Majo Hansotte fournit un outil méthodologique efficace, celui des « intelligences citoyennes ». À l'aide de l'exemple de la loi suédoise en matière de prostitution, il devient plus facile de voir comment il est possible de critiquer une loi ou une position idéologique, sans devoir y renoncer. Ainsi, l'intelligence argumentative nous permet d'analyser les arguments sur la prostitution et ceux utilisés pour promouvoir la loi suédoise. Ensuite, l'intelligence narrative nous permet de voir comment les récits des personnes prostituées sont récupérés à des fins politiques. L'intelligence prescriptive, pour sa part, relève les perspectives d'avenir portées par la loi. Finalement, l'intelligence déconstructive, en nous invitant à chercher les codes et les lieux d'enfermement contenus dans le langage sur la prostitution et dans les lois, permet l'ouverture à d'autres formes de militantisme pour défendre les droits des personnes prostituées. En appliquant cette démarche au débat sur la prostitution à l'aide de l'exemple de la Suède, la possibilité d'un débat plus éthique est donc envisagée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Prostitution, loi suédoise en matière de prostitution, espace public, intelligences citoyennes
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« Cette brochure s’adresse aux professionnels des services sociaux et de santé, aux policiers et intervenants communautaires, ou encore aux personnes provenant des domaines des médias, de la justice ou du gouvernement. Elle vise à faire la lumière sur un certain nombre d’idées préconçues concernant le travail du sexe et à proposer quelques pistes afin d’améliorer les services et d’offrir à ces femmes des accompagnements respectueux et empathiques. Sans prétendre être exhaustif, ce texte espère sensibiliser et faire reculer d’un pas l’ignorance. En tant que professionnels, nous pouvons faire beaucoup pour que les travailleuses du sexe bénéficient de services publics ou communautaires exempts de préjugés. Nous pouvons agir dans nos milieux pour contrer la stigmatisation et intervenir en étant mieux informés afin de répondre adéquatement aux besoins de ces femmes. Car derrière l’étiquette de putain, des femmes comme les autres attendent de nous ouverture et soutien. Cette brochure s’adresse aux professionnels des services sociaux et de santé, aux policiers et intervenants communautaires, ou encore aux personnes provenant des domaines des médias, de la justice ou du gouvernement. Elle vise à faire la lumière sur un certain nombre d’idées préconçues concernant le travail du sexe et à proposer quelques pistes afin d’améliorer les services et d’offrir à ces femmes des accompagnements respectueux et empathiques. Sans prétendre être exhaustif, ce texte espère sensibiliser et faire reculer d’un pas l’ignorance. En tant que professionnels, nous pouvons faire beaucoup pour que les travailleuses du sexe bénéficient de services publics ou communautaires exempts de préjugés. Nous pouvons agir dans nos milieux pour contrer la stigmatisation et intervenir en étant mieux informés afin de répondre adéquatement aux besoins de ces femmes. Car derrière l’étiquette de putain, des femmes comme les autres attendent de nous ouverture et soutien. » (2007, 1)
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Depuis la fin des années 1980, l’efficacité théorique et mobilisatrice de la pensée féministe, fréquemment dépeinte comme « blanche » et occidentale, a été remise en cause notamment par des féministes afro-américaines, hispano-américaines et indiennes. À l’intérieur même des études féministes et du mouvement des femmes émerge donc un questionnement sur la capacité du féminisme à prendre en compte l’hétérogénéité des statuts sociaux et des expériences des femmes. En d’autres termes, le féminisme est remis en question quant à sa capacité à élaborer une analyse de l’oppression des femmes qui reconnaît les effets conjugués du sexisme, du racisme, du « classisme » ou encore de l’homophobie. Dans le présent article, nous exposons dans un premier temps les principales critiques émises par des féministes noires et d’autres issues de groupes minoritaires à l’endroit du mouvement des femmes. Dans un deuxième temps, nous mettons en perspective le point de vue de chercheures et de thérapeutes féministes américaines ayant renouvelé leur vision et leurs pratiques d’intervention à la lumière de ces critiques. Dans un troisième temps sera précisée la signification du concept d’intersectionnalité, tel qu’il émerge dans la littérature féministe et, dans un quatrième temps, nous examinons l’apport de ce nouveau paradigme à l’intervention féministe appliquée auprès des femmes victimes de violence conjugale. En conclusion, nous signalerons quelques-uns des enjeux et des défis que pose l’intégration de l’approche intersectionnelle à l’intervention féministe.
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J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. V.D.
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Les essais de la théoricienne et militante américaine Catharine A. MacKinnon qui forment ce recueil ont été élaborés à partir de conférences données dans les années 1980. Pionniers et mondialement connus, ils ont marqué les consciences, les travaux universitaires et fait évoluer les politiques publiques et le droit américain: reconnaissance en 1986 du harcèlement sexuel comme discrimination de sexe, puis de la pornographie et de la prostitution comme violences contre les femmes. Soubassement du mouvement #MeToo, ils sont incontournables pour quiconque « cherche des réponses aux grandes questions que pose la subordination des femmes aux hommes». La sexualité est au féminisme ce que le travail est au marxisme : rien ne nous appartient davantage, et pourtant il n’est rien dont on ne soit davantage dépossédées. C.A. McK.
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Extrait de l'introduction : "Depuis quelques années, la question des relations entre les hommes et les femmes dans la société est revenue sur le devant de la scène. Plutôt tombée en désuétude dans les années 1980, elle est redevenue une question socialement vive, c'est-à-dire donnant lieu à un vif débat, dans le grand public comme dans le champ scientifique. Dès qu'on l'aborde, elle laisse bien peu de personnes indifférentes."
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C'est dans les années 1970 que des anthropologues féministes américaines, réfléchissant aux rapports de pouvoir entre hommes et femmes, ont intronisé le mot " genre " : elles faisaient ainsi référence au rôle social des uns et des autres, par opposition au sexe biologique, pour montrer que la place des femmes et des hommes dans la société est avant tout le produit d'une culture. Simone de Beauvoir l'avait déjà dit avec d'autres mots : " On ne naît pas femme, on le devient. " Au moment même où la hiérarchie traditionnelle des sexes était remise en cause, des chercheuses et des chercheurs en sciences sociales reprirent le concept et sapèrent ainsi l'idée que la domination masculine était " naturelle ". Depuis, le principe de l'égalité entre les droits de l'homme et les droits de la femme a fait son chemin. Mais le principe est-il devenu réalité ? Les historien(ne)s, sociologues, politologues que réunit ce livre font un bilan : quand les femmes s'en mêlent, qu'il s'agisse de la vie publique ou de la vie privée, les inégalités demeurent, ou se transforment, comme si un pas en avant sur la voie de l'égalité déclenchait deux pas en arrière. En politique, parité ne signifie toujours pas égalité. Dans le monde du travail, les femmes sont plus frappées par le chômage, alors qu'elles sont plus nombreuses à l'Université. Pourquoi tant de femmes qui veulent accéder à des postes de responsabilité échouent-elles à traverser le plafond de verre ? Et pourquoi du sexisme ordinaire au viol, les violences à l'encontre des femmes sont-elles si fréquentes ?
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