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La popularisation d'un discours nationaliste puis islamiste en Algérie, prônant le retour à une stricte identité arabo-musulmane à la suite de l'indépendance du pays en 1962, a créé un climat de tensions ayant éclaté, de 1991 à 2002, en une guerre civile à laquelle on se réfère aujourd'hui par l'expression « la décennie noire » ou « les années noires ». C'est dans un tel contexte, particulièrement néfaste pour les intellectuels, pour les artistes et pour les femmes, que Maïssa Bey est venue à l'écriture. Le roman Cette fille-là (2001) a été publié pendant cette période, tandis que Surtout ne te retourne pas le fut quelques années plus tard (2005). Les deux œuvres mettent en scène des femmes qui reviennent sur leur passé dans une prise de conscience d'abord individuelle, puis collective, et qui dévoilent ainsi une autre manière de faire l'Histoire qui prend en compte leur vécu. Cela leur permet notamment de contester certaines croyances et certains discours qui affectent directement leur subjectivité. Maïssa Bey cherche ainsi par son écriture à donner à voir une nouvelle réalité. En plus d'une approche féministe, qui nous permettra de mettre en relief les retombées des rapports sociaux de sexe sur la prise de parole, nous ferons appel aux concepts de l'Histoire, de l'agentivité et de l'autorité discursive afin de mener à bien notre analyse. Le premier nous servira à comprendre différents processus d'historicisation du passé et à saisir comment la fiction peut remettre en question l'Histoire et combler ses lacunes; le deuxième nous permettra de rendre compte de la capacité à être autonome des protagonistes et le troisième de leur habileté à manier le langage de manière à défendre un discours qui leur soit propre. Nous voulons ainsi démontrer que les deux protagonistes mettent le passé en récit afin d'écrire l'Histoire de manière à ce qu'elles n'en soient pas écartées, comme c'est le cas pour elles avec sa version officielle. Leur prise de parole leur permet ainsi de s'afficher en tant que sujet de leur propre existence et de dénoncer le regard patriarcal qui brime leur liberté tant psychique que physique. Cette analyse est la première du Québec à s'attarder aux écrits de Maïssa Bey. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Maïssa Bey, Cette fille-là, Surtout ne te retourne pas, femmes, littérature algérienne, féminisme, Histoire, agentivité, autorité discursive.
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L'étude porte sur la question de la scolarisation des femmes et de l'éducation scolaire des filles et sur certains aspects socioculturels relevant des pratiques sociales qui entraveraient profondément la réussite scolaire des filles et excluraient les femmes du système éducatif formel. Sur le plan méthodologique, trois techniques d'investigation ont été utilisées: une étude documentaire, un questionnaire et des guides d'entrevues ont été soumis aux femmes et à des personnes ressources. Les résultats obtenus révèlent ce qui suit: 1. La division sociale du travail entre les hommes et les femmes, qui attribue aux femmes les travaux domestiques, les soins aux enfants, les élever, initier les filles aux valeurs traditionnelles, etc. n'est établie que sur les principes de la nature et de l'apparence physique de celles-ci. Étant donné qu'initialement, les femmes sont considérées comme le sexe ayant les aptitudes à pouvoir assumer facilement ces types de responsabilités. 2. Le système de la dot et les procédures du mariage selon le milieu, qui ont pour fondement la politique du système patriarcal, apparaissent comme une dette, un crédit à rembourser par le biais des divers services que les femmes rendent à leur mari et aux familles. En tel cas, pour s'accommoder aux normes sociales, pour se faire apprécier, les femmes adoptent certains comportements qui souvent les empêchent de jouir pleinement de leurs droits. 3. Le complexe d'infériorité par rapport aux hommes que les femmes intériorisent et transmettent aux filles, favorise généralement l'adoption d'une attitude de soumission totale, sinon d'esclavage, par celles-ci à l'égard de leur mari et des hommes en général. Ainsi, par peur d'être mal vu par la société, d'être jugées par leurs pairs, les femmes en viennent à accepter sans condition leur situation de dominées, d'exploitées et d'exclues du système scolaire. Pour y remédier, nous avons proposé des stratégies d'action axées sur la sensibilisation auprès des femmes par rapport à leurs droits fondamentaux, l'éducation des enfants sur une base équitable et l'application de programmes d'actions à l'endroit des différents acteurs et de la population. La prise en compte et la réalisation de ces approches de solution pourraient contribuer à améliorer les conditions pénibles de la surcharge du travail des femmes, à remédier aux conditions scolaires difficiles des filles, favorisant ainsi leur maintien aux études de même que leur réussite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Patriarcat, Division sexuelle du travail, Rapports sociaux de sexes, Domination, Genre.
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This book deals with the effectiveness and the capability of microfinance institutions (MFIs) to enhance women's livelihoods and empowerment and to mitigate the effects of HIV and AIDS in Côte d'Ivoire. The results show that MFI credit causes positive and negative effects. MFI credit has improved incomes, the level of farm production and human and social capital. MFI credit has also enhanced women's decision-making power within households due to their new ability to contribute to the improvement of the household standard of living. Furthermore, women's empowerment regarding the demand for and the use of credit give them more opportunity to obtain MFI credit. Despite the positive effects of MFIs on women's income, this publication shows that loan repayment was not successful among some female borrowers due to the fact that the loan has not been used for investment purposes. For MFIs, the diversion of loans can endanger their functioning and sustainability and therefore their effectiveness in rural areas. Regarding HIV, this book highlights the diversity and the specificity of the way HIV-affected individuals are financially supported by credit institutions. Both the direct and indirect effects of HIV and AIDS on women's livelihood and MFIs are analysed.
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S’appuyant sur une recherche action réalisée à la maison des femmes de Malika, en banlieue de Dakar (Sénégal), cette communication montre comment l’architecture peut devenir un catalyseur privilégié de la participation des femmes et de la gouvernance locale. Le projet visait à procéder, avec la participation de ses membres, à la transformation et à l’agrandissement d’un bâtiment existant pour y intégrer des pratiques productives, dont l’agriculture urbaine. Il a soulevé diverses questions sur la place des femmes dans l’espace politique sénégalais et sur leurs capacités, à travers leurs associations, à modifier leur communauté et son cadre de vie. Comment les femmes ontelles profit é du projet pour développer une vision de leur cadre de vie dont l’aménagement répond à leurs besoins, tout en leur ouvrant de nouvelles opportunités sociales et politiques? À la lumière des analyses féministes de l’aménagement urbain et du cadre de vie (Hainard et Verschuur 2001 et Moser 1993) et des analyses politiques de la participation et du développement (Hickey et Mohan 2004 et Goebel 1998), la présentation fait ressortir les diverses ruses et stratégies employées par les femmes dans la transformation de leurs relations de pouvoir, qu’elles soient sociales, politiques ou financières. Si cette démarche illustre comment les femmes ont su utiliser un projet participatif à leur avantage, elle interroge également les limites imposées par les dynamiques et contraintes sociales existantes auxquelles elles sont soumises.
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Dès les premières pages, l'autrice se place sous le signe du multiple. Etre l'une sans renier l'autre, être soi et l'autre en soi. C'est tout le cheminement qu'emprunte Maïssa Bey pour aller de son histoire personnelle au sens universel des choses.
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Pour les Africaines originaires d'un continent riche de langues, la question du langage se situe à plusieurs niveaux. Tout d'abord, comment toucher, en Afrique, les femmes (la majorité) qui n'utilisent pas ou peu une langue européenne ? Comment, dans une perspective féministe, apprendre les unes des autres, discuter, élaborer et échanger des messages sur les questions qui affectent nos vies quotidiennes ? Comment créer les concepts et méthodes dans les langues africaines afin d'analyser et rendre compte du vécu des femmes et de leurs stratégies ? Comment créer des concepts et un langage féministes communs qui transcendent les diversités linguistiques et culturelles, en tant que locutrices du mandingue, du yoruba, du xhosa, du amharique, de l'arabe, du chinois, du français ou de l'anglais (Fatou Sow). La coexistence du masculin et du féminin en l'universel est l'incarnation de l'égalité naturelle, une égalité par nature, une égalité en dignité qui récuse que la femme soit perçue comme un bien, comme un moyen (Aminata Diaw). On pose trop souvent, en effet, la domination des hommes sur les femmes comme une donnée anthropologique universelle. Il apparaît au contraire qu'il convient d'historiciser cette perspective en prenant en compte la multiplicité des types de patriarcat et les crises que ceux-ci peuvent traverser : les rapports de domination sont faits de tensions, de lutte, de résistance et de compromis. Il faut également la sociologiser en l'inscrivant dans la complexité des rapports de hiérarchie, de soumission, de dépendance et d'exploitation qui lient les groupes humains, et enfin, de ce qui s'est joué et se joue encore entre le Nord et le Sud depuis les entreprises coloniales (Sonia Dayan Herzbrun). Comme « gardiennes de la maison », les femmes emploient, à divers niveaux, différentes tactiques et stratégies pour contester les rapports de pouvoir qui existent, pour créer leur propre espace et pour développer leurs intérêts (Parvin Ghorayshi). Il faut que la loi enregistre qu'une femme, ça peut dire « je », mais, précisément, c'est sans doute dans la phrase « un enfant, si je veux, quand je veux » que le « je » d'une femme s'entend de la manière la plus audible qui soit (M. B. Tahon).
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La Banque Mondiale a choisi d'inscrire l'intégration transversale de la dimension genre comme l'un des critères clés pour l'obtention de financement par les pays bénéficiaires, notarnrnent dans le cadre de sa plus récente politique de développement qui a pour objectif premier la réduction de la pauvreté. Les modifications au sein des politiques de développement de la Banque Mondiale, ont obligé les pays tributaires de son aide à réorienter leur stratégie de développement en élaborant des documents de stratégies pour la réduction de la pauvreté (DSRP). L'objectif de ce mémoire est d'analyser les politiques de réduction de la pauvreté adoptées par le Rwanda dans son DSRP de 2002 et d'évaluer si l'intégration de la dimension genre est bien appliquée par le gouvernement rwandais de façon transversale. Plus précisément, le DSRP ainsi que les rapports annuels consécutifs élaborés par le Rwanda entre les années 2000 et 2005 ont été analysés grâce à des critères d'évaluation spécifiques et au cadre méthodologique de la planification selon le genre développé par Caroline Moser. La conclusion du mémoire est que l'intégration de la dimension genre n'est effective que dans certains domaines. De plus, les mesures adoptées en faveur de l'égalité des sexes ont essentiellement des impacts à court terme sur le renforcement des capacités des femmes. En somme, l'approche genre intégrée dans la stratégie de réduction de la pauvreté du Rwanda ne vise pas une transformation en profondeur de la société rwandaise, elle a plutôt pour objectif de combler des besoins de base (matériels etc.) immédiats de la population. Mots clés: Genre et développement; Document de stratégies pour la réduction de la pauvreté; Banque Mondiale; Rwanda, Planification pour le développement.
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Depuis les années 1970, la société égyptienne est le théâtre d'un renouveau islamique dont le «mouvement de piété» est une composante essentielle. L'enquête ethnographique minutieuse menée en Égypte par Saba Mahmood vise à comprendre la pratique religieuse des femmes, prédicatrices ou participantes, engagées dans ce mouvement. Montrant qu'éthique et politique sont étroitement imbriquées dans ces nouvelles pratiques de piété, elle propose une analyse rigoureuse des formes corporelles des rituels religieux, pour préciser le lien conceptuel entre le corps et l'imaginaire politique.
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Les Africaines du XXIe siècle ne restent pas recluses sur des territoires connus : la maternité qui semble les définir et la cuisine où elles passent du temps. Pour faire face aux problèmes de survie quotidienne, elles se donnent le droit de penser par elles-mêmes, de concevoir, d'imaginer des solutions, de prendre des initiatives. Elles bravent les barrières et les obstacles en "attachant leurs pagnes". Au coeur de l'Afrique en crise, théâtre de mille conflits, elles sont prêtes à prendre leurs responsabilités et à jouer un rôle de premier plan y compris en économie et en politique. Dans une mosaïque de situations multiples, Tanella Boni nous offre ainsi un tableau contrasté des femmes africaines, comme le sont elles-mêmes les Afriques. Un avenir s'y dessine, celui du courage et de la recherche d'un destin qui ne soit pas écrit de toute éternité.
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On dénombre au Burkina Faso environ 2,1 millions d'OEV dû à l'épidémie du sida (PNUD et al., 2003). Dans plus de 62% des cas, ils seront pris en charge par leurs grand-mères (ONUSIDA, 2004), considérées comme les mieux placées pour prendre soin de ces enfants. Elles vivent de grandes difficultés économiques, psychologiques et physiques (OMS, 2002). Peu d'information existe concernant ces femmes burkinabè et les interventions dans le domaine des OEV sont centrées sur les enfants et non sur les femmes qui les prennent en charge. À partir d'un cadre théorique féministe radical matérialiste (Guillaumin, 1978 ; Delphy, 2001), l'étude vise à comprendre la place et l'expérience des grands-mères qui prennent en charge des OEV dans un contexte de rapports de pouvoir multiples: entre les hommes et les femmes (sexe/genre), selon le niveau socioéconomique (classe sociale) et l'appartenance ethnique ou culturelle (ethnicité, colonialisme) pour voir les possibilités d'orienter les pratiques d'intervention pour les appuyer. Les concepts d'intersectionalité des systèmes d'oppression (Crenshaw, 1991) et de sollicitude (Gubennan, 1993; Graham, 1991) ajoutent à l'analyse des conditions matérielles étudiées. Une méthodologie qualitative et féministe a été utilisée afin de cerner la place et l'expérience des grand-mères. Des observations ont été faites dans des familles burkinabè (n=3) avec l'aide d'interprète et les organismes (n=12) de lutte au VIH/sida. Huit entrevues semi-directives ont été réalisées auprès d'individus travaillant avec les OEV au Burkina Faso pour connaître leur point de vue. A partir des données, nous observons que les grand-mères vivent de multiples difficultés. Les associations ne tiennent pas compte d'elles dans leurs interventions. Les intervenants qualifient l'identité des grand-mères en termes essentialistes de la «nature de la femme» basé sur l'amour inconditionnel, les soins et la survie des petits-enfants, tous des éléments rattachés à la sollicitude. Nous notons que le concept de sollicitude est un outil d'exploitation de la classe des femmes par la classe des hommes. Cet outil passe au travers les catégories identitaires conjuguées au service de plusieurs systèmes d'oppression que sont: le patriarcat, le capitaliste et les systèmes ethniques basés sur la tradition. En conclusion, les grand-mères sont des actrices importantes à prendre en compte dans la lutte au VIH/sida et nous devons intégrer une analyse féministe dans l'intervention. La sollicitude intégrée à l'identité rend le travail des grand-mères invisibles parce que trop naturel. Les organismes d'appui aux OEV, devraient axer des interventions vers elles en reconnaissant leur existence et leur travail pour ensuite leur offrir des soutiens à la prise en charge des OEV. Il faudrait favoriser la mise en place de groupes par et pour les grand-mères afin de briser leur isolement et créer des projets qui collera à leur vécu spécifique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Grand-mère, OEV, Sollicitude, VIH/sida, Féminisme, Burkina Faso.
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Qu'est-ce que cela signifierait pour les études queer et sur la diaspora africaine de théoriser que l'Atlantique noir a toujours été un Atlantique queer ? Quelle nouvelle géographie – ou mieux, océanographie – des identités sexuelles, genrées, transnationales et raciales pourrait émerger d'une lecture queer des dislocations transocéaniques entre l'Afrique et la Caraïbe ? Cet article examine la diaspora africaine canonique et les textes théoriques queer en dialogue avec des textes créatifs récemment publiés qui imaginent les relations queer entre les kidnappés africains dans les cales des navires négriers. Ces textes créatifs, selon moi, théorisent plus largement l'espace conceptuel à la fois pour repenser les histoires sexuelles et raciales submergées et pour commenter les intersections entre la diaspora africaine et les expériences queer à une époque contemporaine de réfugiés haïtiens, de travailleurs dominicains transnationaux, et des militants « homosexuels » antillais internationaux. Les textes examinés comprennent celui de Paul GilroyBlack Atlantic (1993), Gender Trouble de Judith Butler (1990), Erzulie's Skirt d'Ana-Maurine Lara (2006) et Map to the Door of No Return de Dionne Brand (2001).
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L'expression littéraire est un acte puissant par lequel un être construit son identité à la fois individuellement et collectivement. Dans le contexte de la francophonie, cet acte identitaire est d'autant plus paradoxal que la langue utilisée est le français et que la littérature francophone émerge, lors de la colonisation, dans un environnement multiculturel, à partir de la déconstruction d'une littérature dominante. Afin d'interroger les multiples processus intervenant dans la constitution de l'identité francophone, un colloque a eu lieu à l'université de Pau en 1998. Il s'est achevé par une table ronde qui a réuni trois écrivains francophones : Rachid Boudjedra, Pius Ngandu Nkaashama et Tierno Monénembo qui ont évoqué la relation qu'ils entretiennent avec la langue et l'écriture. Cet ouvrage rassemble les interventions des participants à ce colloque. Tout au long de ces journées, l'identité francophone est apparue comme une configuration d'éléments multiples où la langue remplit une fonction importante. Elle ne suffit cependant pas à fonder le discours identitaire dans la mesure où elle n'est qu'un isntrument au service des écrivains. D'autres éléments apparaissent, en effet, déterminants dans l'élaboration de cette identité, éléments indissociables de l'Histoire et des développements propres à chaque société. De ce fait, l'espace littéraire francophone apparaît décentré par rapport à la langue française car il fait entendre de nouvelles voix à la périphérie de l'aire linguistique du français. Ce qui démontre, si cela était nécessaire, la richesse et la complexité de la littérature francophone, qui constitue d'une certaine façon, le laboratoire de la culture post-moderne du vingt-et-unième siècle.
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"Femmes rebelles " porte sur la nouvelle génération d'écrivainsfemmes africaines francophones des dix dernières années et l'évolution frappante de leur écriture dans ce court laps de temps. Aux premières oeuvres de témoignage du début des années 80 s'est substituée une deuxième phase montrant une écriture plus agressive, plus revendicatrice : . Ce livre examine le mécanisme de rébellion que les écrivains femmes ont instituées à cet effet dans leur critique de l'Afrique d'aujourd'hui.
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L'institution polygamique est un des lieux privilégiés de socialisation de la sexualité féminine où se fondent les rapports sociaux entre les sexes et les mécanismes de leur reproduction. Les résultats présentés ici résultent d'une étude de l'institution polygamique et du vécu des femmes soninke et toucouleur vivant sous le régime de la polygamie, tant en Afrique (en particulier au Sénégal) qu'en France, dans le contexte de l'immigration. L'étude a été menée dans une perspective comparative, à partir d'enquêtes conduites par Odile Journet, pour ce qui est du Sénégal, et par Sylvie Fainzang, pour ce qui est de la France. La confrontation des analyses a permis de dégager des règles de fonctionnement de la subordination des femmes au rôle qui leur est affecté dans le contexte de la polygamie. Les auteurs ont tenté de cerner les conditions d'existence de la formule polygamique au niveau idéologique (modèles, systèmes de valeurs et des représentations).