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Ferdulis Zita Odome Angone commente deux chapitres de la thèse soutenue en 2022 par Patricia Picazo Sanz et intitulée Modelos de mundo y discursos literarios saboteadores en Guinea Ecuatorial : la construcción de una identidad decolonial y sus límites [Modèles-monde et discours littéraires saboteurs en Guinée Equatoriale : la construction d’une identité décoloniale et ses limites]. Elle se concentre sur l’écriture et la réception d’un roman écrit en langue fang, pour souligner les relations entre identités subalternes et « discours saboteurs ».
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Le présent cahier de données identifie les principales mesures (politiques, comités, services, outils) en matière d’égalité femmes -hommes et de développement inclusif au sein des universités du Québec et des autres régions francophones du Canada depuis les années 1960. Il souligne l’existence de deux générations de mesures, dont une première de 1960 à 2000 et une deuxième depuis 2000. À partir des années 2000, les politiques d’égalité femmes-hommes prennent un caractère plus générique. De plus, elles sont labellisées « équité, diversité et inclusion » à la suite de la publication du programme des Chaires de recherche du Canada (CRC) en matière d’équité, de diversité et d’inclusion du gouvernement canadien en 2017. Le cahier de données montre qu’il existe des périodes de convergence importantes sur le plan des mesures adoptées par les universités, en raison de l’adoption de politiques gouvernementales favorables à l’égalité femmes-hommes et au développement inclusif. En conclusion il soulève un certain nombre de questions à approfondir pour de futures recherches et plaidoyers.
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Le présent mémoire propose une lecture écoféministe du roman La Mère des herbes de Jovette Marchessault, paru en 1980. Le premier chapitre servira d'assise théorique pour présenter les notions écoféministes. J'y fais appel à des autrices et militantes écoféministes de domaines, d'époques et de filiations variées, insistant particulièrement sur le démantèlement de systèmes de domination reposant sur des binarismes construits. Les trois suivants forment le corps de mon analyse littéraire, traitant respectivement du corps liminal, du langage revitalisé et des généalogies matrilinéaires. Je suivrai d'abord l'évolution singulière de corps se logeant en continuité directe avec leur environnement, s'établissant à la croisée des règnes (animal, minéral, végétal) et s'aventurant parfois vers une remorphologisation complète. Ce chapitre, en plus de critiquer l'anthropocentrisme, offrira l'occasion d'observer la promotion d'un savoir expérientiel corporellement situé comme riposte au primat de la rationalité. Je poursuivrai en analysant l'appel à la revitalisation du langage qu'effectue Marchessault. Tant par la forme que le fond, l'autrice fait le procès du langage patriarcal figé, violent et violant, pour promouvoir une langue vivante, arrimée à ce nouveau corps débinarisé. Surtout, la parole est réappropriée par ses personnages féminins et est reconnue chez l'autre-qu'humain. Enfin, dans le dernier chapitre, l'examen d'une généalogie mémorielle matrilinéaire permettra de mettre en valeur les relations de partage et de passation entre mères et filles, constituant le germe même du désir de résistance et de renouveau qui anime la jeune narratrice autofictionnelle. Dans ce mémoire, je considère donc l'expression artistique comme pratique contestataire et catalysatrice de changement. Les perspectives critiques écoféministes mises de l'avant encouragent à emprunter de nouvelles pistes de lecture (body that reads, trans-corporeality, etc) visant à faire ressortir les dynamiques de pouvoir et de privilège, à questionner les représentations de la nature, de l'identité et de l'altérité. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jovette Marchessault, La Mère des herbes, écoféminisme, corps, langage, généalogie, matrilinéaire, binarismes
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La perception sociale du cinéma d’animation et l’institutionnalisation du discours cinématographique ont longtemps engendré la marginalisation du cinéma image par image. La sacralisation des discours théoriques et historiques se sont majoritairement concentrés sur les grands canons américains, produisant ainsi une identité culturelle partiale et partielle du cinéma d’animation. Au Québec, les années 1970 représentent une période forte pour la libération des femmes. Dans le continuum des arts féministes, le cinéma des animatrices est engagé politiquement avec les revendications socioéconomiques de son époque, tout en contestant l’iconographie traditionnellement associée à la sphère féminine. Puisque le cinéma image par image présente un langage cinématographique particulier, cette thèse propose de réfléchir sur le cinéma d’animation lorsqu’il s’entrecroise avec la pensée féministe institutionnelle. Analyser et réhabiliter le discours féministe des animatrices et des modèles féminins forts de la discipline permet de rendre compte de leurs réalités. Cette thèse est un regard historique alternatif et critique montrant une pratique peu connue, sous-documentée et qui tend à sombrer dans l’oubli : les films d’animation féministes des animatrices de l’Office national du film du Canada et les conditions de création dans lesquelles œuvrèrent les animatrices. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cinéma d’animation, féminismes, animatrices, Office national du film du Canada, conditions de création et analyse des discours cinématographiques institutionnels.
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Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Figure marquante des lettres francophones, originale, radicalement plurielle, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est une façon d’être au monde. Dans ces textes, elle explore les notions d’héritage, de filiation et de transmission entre les générations de féministes. Un puissant antidote à la division et à la démission. « Françoise Collin était une féministe in-comparable et une philosophe du politique. L’une n’allait pas sans l’autre. Toujours à l’affût dans le présent de ce qui interpelle, interroge, bégaye, balbutie. Avec le culot de l’interpréter, avec rigueur mais sans prétention, pour l’ouvrir à ce qui innove. » — Marie-Blanche Tahon
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Au Québec, l’intervention féministe se déploie significativement au milieu des années 1970 et se présente comme une alternative, à la fois thérapeutique et politique, aux thérapies traditionnelles dans le champ de la santé mentale et de la lutte contre les violences sexistes, pour soutenir les femmes et défendre leurs droits. Elle repose, entre autres, sur la conscientisation et la reprise de pouvoir, à la fois individuelle et collective, dans une société marquée par la discrimination sexiste. Plus récemment, la popularité de l’intersectionnalité, comme cadre d’analyse théorique, politique et pratique, amène les intervenantes féministes francophones à adopter un regard critique sur leurs approches et leurs postures, en considérant notamment l’imbrication du sexisme avec d’autres formes d’oppression comme le racisme. À partir de plusieurs travaux menés au cours des dernières années auprès de praticiennes, les autrices proposent de réfléchir au développement récent de l’intervention féministe sous l’influence de l’intersectionnalité. Cet article suggère quelques pistes d’analyse sur les enjeux organisationnels et relationnels avec lesquels les groupes et les intervenantes doivent composer dans un contexte social et d’intervention qui se complexifie.
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Le présent mémoire propose une revalorisation de l’amitié féminine, trop souvent mise de côté dans la littérature et traditionnellement pensée au masculin. Il est question d’analyser les impacts de cette relation dans la vie des femmes en observant la façon dont elles se construisent un espace politique de complicité et de résistance. Ce travail se divise en quatre chapitres : le premier met en place les assises théoriques qui cadrent l’étude des romans et les trois chapitres suivants analysent les oeuvres Baise-moi de Virginie Despentes (1993), Les inséparables de Marie Nimier (2008) et Petite laine d’Amélie Panneton (2017). Afin de comparer ces livres, l’amitié se divise en trois espaces : l’espace textuel, chronotopique et symbolique. L’espace textuel propose d’observer l’articulation de l’amitié selon les trois modes narratifs que propose Susan Lanser (les voix auctoriale, personnelle et collective). Il s’agit de créer un langage qui puisse exprimer l’amitié à sa juste valeur. L’espace chronotopique est conçu selon le concept de chronotope qu’élabore Mikhaïl Bakhtine. Il est utilisé pour comprendre les relations de l’espace-temps de l’amitié entre femmes dans les romans et en dresser les valeurs importantes (la rencontre, les liants, la confluence des identités et les péripéties). Dans l’espace symbolique, l’amitié donne aux femmes la force de résister et de lutter contre les oppressions qu’elles vivent. La dimension politique prend tout son sens lorsqu’on attribue la fonction de résistance à l’amitié, qui constitue un environnement en quelque sorte à l’abri des forces hégémoniques et qui travaille à les contester et à les défier. Ainsi, le mémoire propose de replacer l’amitié féminine dans des espaces de résistance et de lui accorder une valeur politique afin de mieux comprendre et expliciter cette relation si fondamentale dans la vie des femmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : amitié féminine, solidarité, résistance, sororité, narratologie féministe, chronotope, Virginie Despentes, Marie Nimier, Amélie Panneton
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Le 28 juillet 1909, le navire Adventure appartenant à la compagnie de fourrures Revillon Frères quitte Montréal pour un voyage de plus de deux mois dans le Nord canadien. Il visitera les postes de traite des îles Strutton, de Port Harrison (Inukjuak), de Churchill et de Fort Chimo (Kuujjuaq). À son bord se trouve Hugh A. Peck (1888-1945), un jeune étudiant en architecture issu de la bourgeoisie canado-écossaise montréalaise. Intéressé par le milieu des arts, Peck profite de ce périple pour rapporter plusieurs photographies : les siennes, mais aussi celles qu’il échange avec d’autres photographes amateurs présents dans ces zones. Il tiendra aussi un journal de bord et amassera plusieurs artefacts inuit lors de ce voyage. Il revient le 6 octobre 1909 à Halifax. Suivant son arrivée, il fera la conception d’un album photographique regroupant 293 photographies, quatre découpures de journaux et deux photographies prises en 1905 et en 1912. L’album de photographie, le journal de bord ainsi que la collection d’artefacts inuit sont aujourd’hui conservés au Musée McCord de Montréal. Ce mémoire tente de saisir la démarche entourant l’album de photographies conçu par Hugh A. Peck. Pour ce faire, cette recherche retrace le parcours biographique de l’artiste multidisciplinaire Hugh A. Peck, jusqu’à maintenant méconnu. Un examen approfondi du contenu de l’album photographique met en lumière l’acte de mémoire biographique, mais aussi collectif, que représente la conception d’un tel objet culturel. Cette analyse démontre également comment la circulation d’images traverse un réseau d’échange entre photographes amateurs. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hugh A. Peck, album photographique, Musée McCord, Revillon Frères, photographie amateur, XXe siècle, représentation du Nord, réseau d’échange, mémoire, Québec, Canada, Nunavik, Nunavut, Inuit, Autochtones
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Le présent mémoire s’inscrit dans une volonté de décolonisation du discours médiatique. Il analyse la transformation du traitement médiatique accordé à la question des femmes autochtones disparues et assassinées au Canada à partir d’un corpus d’articles provenant de deux journaux québécois francophones. Les articles ont été écrits entre 1996 et 2018 par des journalistes de La Presse et du Devoir. Cette recherche mobilise une approche sociologique qui est ancrée dans les études féministes intersectionnelles et décoloniales et s’appuie sur la méthodologie d’analyse française du discours. Cette recherche a permis de montrer qu’il existe une idéologie coloniale dans le traitement médiatique de la violence faite aux femmes autochtones et de démontrer le renouvellement de ce discours colonial à travers le temps. En effet, le discours médiatique sur cette question s’est transformé, passant d’un discours portant sur les femmes autochtones disparues et assassinées comme des faits divers (1996 à 2004) à un discours axé, d’un côté, sur les inégalités socio-économiques et, d’un autre côté, sur l’indifférence générale envers le phénomène (2004-2015), pour finalement arriver à un discours qui aborde les causes sociohistoriques (qui seront présentées en détail au chapitre IV) et les rapports de pouvoir coloniaux (2015-2018). Cette évolution dénote aujourd’hui une volonté de la part des journaux étudiés de dénoncer le statu quo qui permet à cette violence de perdurer. Néanmoins, des angles morts persistants (voir section 4.1.4) de ce discours participent à la réaffirmation des normes sociales de la société dominante coloniale. De plus, le discours médiatique ne semble pas suffisamment problématiser les rapports de pouvoir coloniaux passés et présents. L’impact et la souffrance sociale qu’ont eus et ont toujours les politiques coloniales sur les Autochtones ne sont pas présents dans le traitement médiatique analysé. De plus, l’amalgame entre la prostitution et la figure de la suffering helpless victim tendent à nuire aux femmes autochtones, et semblent dédouaner la société dominante dans le phénomène de violence envers les femmes autochtones. L’analyse souligne également le manque de sources académiques pour mieux cerner un enjeu si profondément ancré dans les structures coloniales de la société. Plus important encore, ce traitement médiatique met en avant des solutions exclusivement étatiques destinées à enrayer le phénomène de la violence envers les femmes autochtones. D’une part, cela invisibilise l’agentivité et l’autodétermination de celles-ci et des peuples autochtones en général, et d’autre part, ces solutions sont en tension, étant donné que l’État participe à cette violence. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : traitement médiatique, analyse du discours, femmes autochtones disparues et assassinées, décolonisation du discours, violence, violence colonial.
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Évènement de commémoration des 30 ans de la tuerie de Polytechnique, organisé le 29 novembre 2019 par l'IREF, dans l'agora de l'UQAM. 00:20:03 Numéro d’humour par Les Brutes 07:38:11 Choeur de femmes interprétant le texte « Où étiez-vous le 6 décembre ? » de Martine Delvaux et Audrey Deveault, mis en lecture par Dinaïg Stall 11:57:05 Texte de Chantal Nadeau, « 30 ans avec un trou dans la tête » - lu par Caroline Désy 18:56:16 Miniquiz Les Brutes 20:48:10 Choeur de femmes
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Dans la littérature sur la danse exotique de la première moitié du xxe siècle, la danseuse noire apparaît soit comme la victime d’une industrie du divertissement capitalisant sur les mises en scène érotisantes, exotisantes et primitivisantes de son corps, soit comme la parodie subversive du stéréotype dit « primitif-exotique » incarné sur scène. Pour paraphraser bell hooks, le plaisir corporel, voire charnel, lié à la danse est avant tout abordé en tant que réalité à laquelle il faut résister, qui doit être masquée ou transcendée, ce qui force ainsi un processus de distanciation entre le travail artistique de la danseuse et le capital érotique de son corps. Dans cet article, l’auteure s’appuie sur une collection d’entretiens réalisés dans le contexte du travail de recherche ayant mené à la production cinématographique Show Girls: Celebrating Montreal’s Legendary Black Jazz Scene (1999) avec des danseuses qui travaillaient dans l’industrie du spectacle durant l’« âge d’or » du jazz montréalais (1925-1955). Les récits que révèlent ces entretiens permettent d’aller au-delà des questions de représentation dans la littérature sur la danse exotique pour poser un regard sur l’agentivité artistique de ces femmes qui résistent à la désarticulation entre leur travail artistique et le capital érotique de leurs corps.
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Depuis les années 70, il y a une volonté d’effectuer un rattrapage pour redonner aux musiciennes une visibilité et une reconnaissance au sein de l’histoire musicale. Si la musique des femmes est aujourd’hui un élément incontournable de théorisation, de débats et de revendications féministes pour faire évoluer la réflexion sur cette question, il est surprenant que leurs oeuvres soient encore peu jouées dans les concerts de musique contemporaine au Québec, que l’on tienne compte de la quantité de pièces ou de leurs modalités de diffusion. Considérant l’importance de l’environnement socioculturel qui teinte les perceptions sur les capacités créatrices des femmes, l’auteure propose une analyse des concerts produits de 1966 à 2006 par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), les Événements du neuf (E9), l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et le Nouvel Ensemble moderne (NEM) en vue de délimiter la participation des compositrices et de mettre en évidence les pratiques de ces organismes relativement à la présence des femmes en concert. Offrant une contribution originale aux études féministes en musique, l’auteure explique le rôle des organismes de musique contemporaine dans la production de concerts thématiques, l’offre de commande d’oeuvre et l’organisation de concours, et discute également des limites de l’intégration des femmes.
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Cet article propose de revisiter Awa : la revue de la femme noire à travers le prisme du genre, par une étude des modalités de présence et de représentation des femmes et des hommes qui écrivent dans le mensuel de 1964 à 1973. Il convoque à cette fin deux paramètres du magazine dont il élucide les enjeux littéraires et sociaux : les signatures des articles, entre anonymat, patronymat, prénonymat et pseudonymat, d’une part ; les correspondant·e·s rendu·e·s visibles, notamment dans la rubrique « La boîte à lettres » qui leur est consacrée, d’autre part. L’auctorialité des femmes dans ce magazine apparaît alors partagée, avec les hommes et entre elles : alors que les contributeurs participent par leurs signatures, particulièrement de textes littéraires, à cautionner Awa tout en en surveillant les contenus, les rédactrices y sont beaucoup plus souvent anonymes ou insérées au sein de collectifs susceptibles de les rendre individuellement invisibles. En avançant masquées et groupées, elles proposent des modes d’émancipation plus pratiques que théoriques, toujours susceptibles de reconduire des hiérarchies genrées en une période où l’accès au statut et à l’autorité d’auteur·e est bien moins assuré pour les femmes que pour les hommes. Leurs stratégies d’écriture et leurs trajectoires sociales n’en révèlent pas moins l’existence, autour du périodique, d’un espace vivant de solidarité et d’inventivité vis-à-vis des normes de genre.
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Cette recherche s'intéresse à la possible réciprocité entre les mouvements féministe et nationaliste au Québec pendant les années 1960-1970. En étudiant l'évolution des mouvements féministes et nationaliste au cours de ces années, nous tentons de montrer comment les mouvements sociaux représentent des espaces qui sont occupés par différentes tendances et organisations. Puis, à l'aide d'une analyse politique des rapports sociaux et politiques, nous cherchons à savoir comment ces deux mouvements et leurs organisations ont développé différentes relations, dont certaines d'interdépendance et de réciprocité. Pour ce faire, nous entreprenons d'abord une analyse politique de l'historiographie des mouvements nationaliste et féministe en deux temps afin de comprendre leurs développements et évolutions. Puis, nous nous intéressons aux multiples rapports entre les deux mouvements en faisant ressortir les éléments permettant de confirmer notre hypothèse. Finalement, notre recherche s'appuie sur une analyse de publications, de la littérature ainsi que sur les données qualitatives collectées lors d'entrevues effectuées avec des militantes féministes de la période étudiée. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nationalisme, féminisme, Révolution tranquille, femmes, Front de libération des femmes, Centre des femmes, Québec, mouvements sociaux
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La petite histoire du travail invisible Voici notre vidéo sur les luttes féministes pour la reconnaissance du travail invisible! Elle est inaugurée en cette Journée nationale des centres de femmes du Québec #JNCF2019. Allez dans un centre près de vous pour continuer la lutte avec nous!Avec la participation L'R des centres de femmes du
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Cet article montre les tensions qui caractérisent le mensuel féminin africain Awa dirigé par Annette Mbaye d’Erneville (1964-1973), entre revue et magazine : celui-ci ne se caractérise pas seulement par la polyphonie caractéristique du dispositif médiatique, il se révèle contradictoire, voire agonistique. Étudiant les manières dont les fictions thématisent et allégorisent la femme et leur rapport à la modernité, l’article revient notamment sur la question du titre-personnage, jamais innocente dans un périodique, notamment à travers des comparaisons avec d’autres magazines féminins comme Marie Claire et Elle, discrètement mais régulièrement convoqués dans le magazine, ou Amina lancé en 1973 par Michel de Breteuil. La capacité transfictionnelle du magazine à s’incarner dans un personnage emblématique, Awa, régulièrement mobilisé et invoqué dans les pages du journal et en même temps la diversité des représentations ainsi figurées par les couvertures, les articles, le dessin, les photographies, les rubriques (« les cauris de Mam’Awa »), le courrier des lecteurs et même par les fictions montrent la difficulté de l’équation du féminin.
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La théorie, un dimanche Nouvelle édition [éd. originale 1988] C’est à l’invitation de Nicole Brossard que Louky Bersianik, Louise Cotnoir, Louise Dupré, Gail Scott et France Théoret se réunissent, tous les deux mois, autour de thèmes et d’enjeux de la pensée et de l’écriture féministe. Elles publieront, ensemble, un livre composé d’essais et de fictions. Nous sommes en 1988. Les femmes de La théorie, un dimanche, chacune par le biais de son œuvre à elle, mais ici toutes ensemble, ont marqué la littérature des femmes et la pensée féministe. La théorie, un dimanche est un incontournable, un classique. Martine Delvaux / extraits de la préface
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Cette dissertation se penche sur les interactions entre le jazz, l'identité, la nation et la modernité durant le soi-disant âge d'or du jazz à Montréal (1925-1955). À la croisée de la musicologie, des études de la condition féminine (études féministes noires et méthodes de recherche féministes en particulier), des études des médias et des études culturelles, je propose une réécriture critique de l'histoire du jazz montréalais, attentive au rôle que les femmes racisées et ethnicisées ont joué dans le développement de la scène jazz, et plus largement dans la formation des identités, des plaisirs, et des sons de la modernité québécoise. Le statut particulier de Montréal comme ville-spectacle en fait un riche laboratoire pour étudier les relations de collaboration créative entre les artistes (musiciens.ennes, chanteurs.euses, danseurs.euses) actifs sur le circuit du spectacle de variété noir du début du XXe siècle. Cette recherche met également en lumière la relation discursive qu'entretiennent le jazz et le vice dans l'entre-deux-guerres québécois, en particulier quant à l'incarnation sexuée et racisée de la moralité. Finalement, cette dissertation présente la première écoute critique ainsi que les premières notes biographiques détaillées d'artistes féminines de jazz montréalaises telles que les pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, des ensembles féminins comme les Sœurs Spencer et le Montreal Melody Girls Orchestra, des danseuses et chanteuses de variété noires telles que Tina Baines Brereton, Bernice Jordan Whims, Mary Brown, Natalie Ramirez, et Marie-Claire Germain, ainsi que l'enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney et les enseignantes de danse Ethel Bruneau et Olga Spencer Foderingham.