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Résultats 15 ressources
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ONU Femmes a mis en œuvre une réponse rapide et ciblée visant à atténuer l’incidence de la crise du COVID-19 sur les femmes et les filles et à garantir qu’elles bénéficient des mesures de relèvement à long terme.La réponse d’ONU Femmes au COVID-19 comprend des conseils en matière de politique à suivre ainsi que des interventions, et elle s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large mené à l’échelle des Nations Unies.
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Cette recherche féministe, qualitative et compréhensive s'intéresse aux pratiques des intervenantes oeuvrant dans les Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) en lien avec la santé mentale au travail. Elle a été menée en partenariat avec le Regroupement québécois des CALACS (RQCALACS). Les CALACS sont des organismes féministes autonomes dont les activités se déclinent en plusieurs volets : le soutien direct, la prévention et la lutte politique, ce à quoi s'ajoute la gestion. Comme d'autres groupes communautaires, ils sont influencés par différentes contraintes structurelles et doivent continuellement s'adapter. Dans ce contexte, les travailleuses peuvent être exposées à différents risques psychosociaux. Cette recherche a pour objectif de comprendre les sources de plaisir et de souffrance que peuvent vivre les travailleuses ainsi que les pratiques qu'elles mobilisent pour maintenir un certain bien-être au travail. Pour cadrer l'analyse, des repères théoriques ont été identifiés puis articulés. Les perspectives féministes radicales et intersectionnelles campent à la fois les principes politiques et les pratiques qui influencent les Centres. L'approche de la psychodynamique éclaire les rapports intersubjectifs qui se jouent au travail en insistant, entre autres, sur la centralité du travail dans la construction identitaire et les mécanismes de régulation des activités. La collecte de données a été réalisée à l'aide de huit entretiens individuels semi dirigés menés auprès d'intervenantes de CALACS distincts, situés dans sept régions du Québec. Elles ont été recrutées par l'intermédiaire du RQCALACS. Elles devaient travailler dans leur centre depuis au moins deux ans. L'analyse thématique du corpus a permis de dégager le lien fort que les intervenantes entretiennent entre soi et le travail ; la responsabilité de l'organisation du travail quant aux impacts sur la santé et le bien-être des travailleuses ; et enfin, la manière dont le travail est accompli concrètement au travers de l'intersubjectivité et des relations. Les CALACSiennes s'investissent beaucoup dans leur travail, qu'elles perçoivent comme politique, créatif et pertinent. Lorsqu'elles ne parviennent plus à préserver une cohérence de sens entre ce qu'elles souhaiteraient et ce qu'elles vivent en réalité, lorsqu'elles n'ont plus de moyens pour compenser les obstacles, elles sont à risque qu'une détresse s'installe. Si les Collectifs de travail sont assez forts et permettent des espaces de négociation, de réflexion et de valorisation, alors elles surmontent l'épreuve de travail, le plus souvent en retrouvant du sens. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : CALACS, intervention féministe, santé mentale, travail, pratiques
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Cette émission n°72 est consacrée à la santé mentale à travers différents sujets, différentes sources, différents territoires ; Trinidad, Canada, Sénégal, France… On y parle exil, enfermement, complicité, famille, isolement, etc. Bonne écoute !
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Cette recherche vise à explorer les expériences et représentations des femmes indiennes universitaires quant à leur santé sexuelle et reproductive. Plus précisément, il s'agit d'explorer les normes sociales et les enjeux associés à la décision d'avoir une vie sexuelle active ; de documenter les expériences et perceptions des femmes quant à leurs connaissances et à l'utilisation des méthodes de contraception ; et de décrire leur pouvoir de décision et de contrôle sur leur stratégie contraceptive. Pour y arriver, une recherche qualitative exploratoire a été menée de septembre à novembre 2016 à Mumbai, en Inde. Les 10 participantes sont des étudiantes au collège ou à l'université, sexuellement actives dans les douze derniers mois, âgées de 20 à 25 ans, qui ont pris part à une entrevue semi-dirigée de 60 minutes. Les résultats indiquent que les jeunes femmes universitaires font face à de nombreux obstacles à l'atteinte d'une autonomie reproductive et donc, d'une santé sexuelle et reproductive optimale. Tout d'abord, les normes patriarcales établies par les structures sociales et culturelles influencent les représentations de la sexualité féminine dans la société. Ensuite, quant aux expériences sexuelles des participantes, elles sont modulées par la famille et le réseau des pairs ; le premier étant un obstacle et le deuxième étant un facilitateur à la transgression des normes et des attentes sociales envers les femmes. Enfin, plusieurs facteurs interpersonnels et individuels élaborés dans ce mémoire jouent un rôle déterminant dans l'atteinte d'une autonomie reproductive. Pour conclure, il sera pertinent de se pencher sur les limites de cette recherche ainsi que sur des recommandations. Or, considérant que des changements majeurs sont nécessaires à plusieurs niveaux, des recommandations globales seront proposées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autonomie reproductive, santé sexuelle et reproductive, justice reproductive, méthodes contraceptives, étudiantes collégiales et universitaires, Mumbai, Inde
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Trente, un nombre qui n’arrivera jamais et s’il arrive, je l’éviterai, comme j’ai une fois évité un chevreuil en conduisant sur la route, le chevreuil courait devant mon auto, à gauche il y avait la rivière et à droite il y avait le fossé, c’est beau la Montérégie, au lieu de choisir l’un ou l’autre il continuait d’avancer droit devant, puis il a fini par bondir vers le fossé. Moi j’aurais choisi l’eau et d’ailleurs, à chaque fois que j’empruntais ce chemin-là, ça me chicotait de savoir que juste un petit coup de volant pouvait m’envoyer dans la rivière, un jour on est en vie et un jour on ne l’est plus, c’est tout.
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La gynécologie est classiquement définie comme la spécialité médicale qui a pour objet d’étude la « santé des femmes » et plus spécifiquement leur santé reproductive. Pourtant, ce ne sont pas seulement les femmes qui sont concernées par cette discipline. En effet, les hommes trans, notamment lorsqu’ils n’ont pas eu recours à une chirurgie de réassignation sexuelle, ont également des besoins similaires aux femmes cisgenres en matière de santé sexuelle. Or souvent, les services gynécologiques sont peu accessibles à cette population. Cette recherche s’intéresse donc à la question de l’accessibilité des soins en gynécologie pour les hommes trans à Montréal. À partir d’une démarche qualitative, l’objectif est d’explorer comment la gynécologie — une discipline initialement réservée aux femmes cisgenres — peut rendre ses services accessibles aux hommes trans. Les entretiens menés avec six professionnel· le·s de la santé offrant des soins gynécologiques ont permis de faire ressortir les besoins identifiés par les soignant·e·s concernant la santé sexuelle des personnes trans, les barrières rencontrées dans l’adaptation des soins et les stratégies mises en places pour les surmonter. Cette recherche démontre qu’il y a une évolution de l’approche médicale qui tend vers une implication croissante des patient·e·s. Cette dynamique a pour effet de modifier la relation entre soignant·e·s et patient·e·s, en offrant plus de pouvoir à ces dernier·e·s dans le processus de soin. Cette approche permet une meilleure accessibilité des services puisqu’elle laisse la possibilité à chaque patient·e d’exprimer ses besoins et de recevoir des soins adaptées à sa situation plutôt que dictés par des protocoles. Cependant, cette évolution se heurte encore à des barrières institutionnelles et personnelles qui visent à conformer les individus aux normes sociales. Aussi, la gynécologie et le milieu médical doivent être interrogés en profondeur afin de se détacher de la logique normalisatrice qui les traverse et ainsi mieux accueillir la diversité. ___________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : gynécologie, santé sexuelle, hommes trans, accessibilité, milieu médical, Montréal.
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La sexualité des femmes a longtemps été réprimée et certaines études concluent qu'elles portent encore un regard négatif sur leur masturbation et leur droit au plaisir sexuel (Hogarth et Ingham, 2009; Kaestle et Allen, 2011). Ceci est problématique dans la mesure où un rapport négatif à son plaisir sexuel, et plus précisément à la masturbation, mine potentiellement la santé sexuelle. Or, les études sur la masturbation féminine réalisées à ce jour n'ont pas détaillé les processus impliqués dans le phénomène de la masturbation des femmes et ses liens multiples avec la santé sexuelle. Cette recherche qualitative exploratoire s'intéresse à savoir comment une pratique régulière de la masturbation (définie comme une fois par mois ou plus) module la santé sexuelle des femmes à travers le développement du concept de soi sexuel. Cette étude a analysé le discours de treize femmes (âgées de 18 à 30 ans) sur leurs pratiques masturbatoires et a tenté de décrire les processus sous-jacents à une sexualité plus épanouie et une meilleure santé sexuelle. Ces analyses ont été complétées en interprétant la perception des femmes de cette pratique à l'aide du concept de soi sexuel et de théories critiques féministes. Les résultats tendent à montrer que les femmes qui se masturbent régulièrement ont une meilleure compréhension de leur soi sexuel en raison d'une plus grande aisance et connaissance corporelle, d'une meilleure reconnaissance de leurs désirs et leurs besoins sexuels, et d'une plus grande confiance en leur capacité à obtenir un orgasme. De plus, en contexte dyadique, elles semblent témoigner d'une plus grande confiance, et ce grâce à une meilleure connaissance de leurs préférences sexuelles, une plus grande appropriation de leur plaisir sexuel, une meilleure communication de leurs désirs et besoins sexuels, et une plus grande volonté à essayer de nouvelles pratiques sexuelles. Bref, cette étude précise la place essentielle qu'occupe la masturbation dans la construction d'une sexualité saine et épanouie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : masturbation, masturbation féminine, santé sexuelle, concept de soi sexuel, scripts sexuels, réflexivité sexuelle
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Dans le cadre de cette recherche, nous cherchons à comprendre la façon dont les FVVIH témoignent de leurs parcours et de leurs expériences vis-à-vis les services sociaux et de la santé leur venant en aide. Notre recherche a pour but de mieux saisir comment les femmes séropositives naviguent et gèrent la stigmatisation qui serait issue des institutions sociales en plus d'identifier des pistes d'action pour l'amélioration des services. Pour ce faire, nous proposons un cadre d'analyse composé des concepts de stigmatisation structurelle et du travail social féministe critique. Nous utilisons le concept de la stigmatisation structurelle comme concept clé pour orienter nos analyses des entretiens. Il nous permet de cerner l'expérience des FVVIH liée aux services sociaux auxquels les FVVIH ont recours. Le travail social féministe critique, quant à lui, oriente notre engagement dans la lutte contre toutes formes de discrimination et de stigmatisation vécues par les FVVIH. Nous avons privilégié une méthode qualitative, ethnobiographique et féministe. Cette recherche comprend un échantillon double : d'une part des FVVIH et d'autre part les professionnelles et professionnels des services sociaux. Nous avons réalisé sept entretiens individuels; cinq entretiens avec des FVVIH et deux entretiens avec des professionnelles et professionnels des services sociaux. Ce double échantillon nous a permis de confronter les témoignages des FVVIH à ceux des professionnelles et ainsi d'approfondir notre analyse. Ces entretiens nous ont également permis de recueillir plusieurs récits expérientiels de la stigmatisation et de la discrimination perçue et vécue par les FVVIH liés aux services sociaux communautaires et institutionnels. Ils nous ont en outre permis de dégager des recommandations et pistes d'action visant une amélioration des services sociaux. La présentation des résultats documentée permet de mieux connaître le point de vue des FVVIH, leurs savoirs et leurs expériences au regard de la stigmatisation perçue et vécue de la part des services sociaux leur venant en aide. La discussion des résultats permet finalement de confronter les témoignages des FVVIH et ceux des professionnelles des services sociaux, et dégage certaines pistes d'action pour l'élaboration de pratiques d'intervention plus démocratiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : VIH, stigmatisation structurelle, femmes, féminisme, travail social, services sociaux.
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Comme dans la plupart des pays industrialisés, les autorités de santé publique du Québec s'emploient à implanter diverses mesures pour assurer l'observance aux programmes de vaccination et obtenir des taux de couverture vaccinale de plus en plus importants. Le vaccin est un médicament de prévention primaire qui est prescrit par l'État et donné systématiquement aux bien portants afin de provoquer une modification immunitaire. Or, cette intervention médicale est l'objet d'un débat hautement polarisé. La position orthodoxe adoptée par la majorité est que la vaccination serait la principale responsable de la diminution, voire de la disparition de maladies infectieuses et que les vaccins sont sécuritaires. Face à cette position dominante, un certain nombre de professionnels-elles de la santé (PDLS), de scientifiques et de citoyens-nes soutiennent que la science du vaccin comporte des lacunes importantes, dont celles du sous-signalement des manifestations postvaccinales indésirables (MAPI) ou de l'influence du marché et questionnent même son efficacité. D'autres, encore, considèrent différents types de prophylaxie. La présence d'un discours hétérodoxe au sujet de la vaccination des enfants fait craindre une baisse des taux de couverture vaccinale malgré les hauts pourcentages enregistrés. À cet effet, de nombreuses recherches portent sur le phénomène de l'hésitation à l'égard des vaccins visant aussi les PDLS qui manifestent une réticence à les administrer, une position supposée injustifiée. Bien que certains éléments explicatifs soient soulignés, les études développent essentiellement des moyens pour diagnostiquer et contrer l'hésitation à l'égard des vaccins et ne semblent pas prendre en considération le point de vue de ces PDLS, souvent témoins en première ligne de l'administration des vaccinations et des interrogations des parents. Cette thèse vise à saisir le sens des discours hétérodoxes de PDLS qui expriment des inquiétudes et des critiques face à la vaccination, en documentant le contenu de leurs expériences et de leur savoir. Notre étude se penche également sur les raisons qui font de la critique vaccinale, un sujet tabou. L'approche théorique qui accompagne notre travail fait appel aux travaux féministes sur la construction du savoir et de l'ignorance ainsi qu'aux concepts de « savoirs interdits » (forbidden knowledge) et de « science non faite » (undone science). Un projet de recherche qualitatif a été privilégié afin de recueillir des données variées représentant le spectre des différentes critiques, et ce, après avoir effectué une recension approfondie des écrits sur les différents aspects du vaccin et les études faites sur les attitudes à son sujet. Nous avons mené des entretiens semi-dirigés auprès de treize PDLS issues de quatre professions différentes largement composées de femmes (infirmières, médecins, homéopathes et sages-femmes), des groupes souvent visés par les études de la santé publique sur l'évaluation des couvertures vaccinales et le phénomène de l'hésitation face aux vaccins. Une méthode d'analyse par théorisation ancrée a été favorisée. Les données obtenues mettent en lumière plusieurs aspects méconnus des discours hétérodoxes de PDLS qui expriment une réticence à l'égard de la vaccination. D'abord, il semble que les conditions liées à cette hésitation incluent d'avoir été témoins de MAPI et d'être critiques de la construction des connaissances médicales. Ensuite, ces femmes révèlent, par leur expérience du système de santé, comment la force normative liée au statut singulier du vaccin dans notre société règle leur conduite et accentue la hiérarchie professionnelle. Ces résultats montrent l'importance de la pluralité des savoirs suscitant une réflexion sur la production sociale actuelle des connaissances médicales dont celles à propos du vaccin et de son projet politique, mais aussi sur la reconnaissance des expertises de toutes les professions de la santé. Cette thèse a permis de valoriser la voix trop peu entendue de PDLS qui proposent des pistes claires pour l'amélioration des pratiques vaccinales auprès des enfants du Québec. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : féminisme, hésitation à l'égard de la vaccination, hétérodoxie, homéopathe, infirmière, médecin, professionnels-elles de la santé, Québec, sage-femme, savoir interdit, sociologie de la santé, système de santé, théorisation ancrée, vaccin.
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The following is a visual* of the Medical Industrial Complex (MIC) and is offered as a tool for our work for collective liberation.
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Ce numéro de 2012 illustre les pratiques féministes entre engagements, luttes et théories. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Les nouvelles techniques de reproduction (NTR) ont bien entendu suscité l’intérêt critique des féministes : ces techniques permettentelles aux femmes une appropriation plus complète et inventive de leurs capacités reproductives, ou sont-elles au contraire la marque d’un contr ôle social accru sur leurs corps? Or à l’occasion de cet examen, le schème du naturalisme, que les luttes pour le droit à la contraception et à l’avortement avaient pourtant disqualifié de façon déterminante, refait surface de façon plus ou moins explicite, comme argument féministe au nom d’une opposition à l’invasion technicienne! C’est ce paradoxe autour du naturalisme, contreproductif au point de fragiliser les présupposés du droit à l’avortement et de rendre ces derniers incompatibles avec ceux d’un recours aux NTR, qu’il s’agira d’éclaircir. L’hypothèse de cet article est que ce retour du naturalisme résulte d’un manque de discernement quant à la différence de régime de savoir et de pouvoir qui encadrent la contraception et l’avortement d’une part, les nouvelles techniques de reproduction de l’autre. Cet article se propose de les distinguer afin d’ouvrir la voie à une critique matérialiste non naturaliste des NTR.