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Les sociétés interprètent diversement la différence sexuelle. Partout, on cultive cette différence et on établit une hiérarchie entre les sexes : le masculin domine le féminin et même l'efface pour figurer à lui seul le genre humain. Contre cet effacement, y compris dans sa forme moderne " universaliste ", Sylviane Agacinski propose une philosophie de la mixité qui rompt avec les modèles masculins et avec cette honte du féminin qui a caractérisé pendant un temps le féminisme. S'écartant de Simone de Beauvoir, l'autrice soutient qu'il n'y a plus de contradiction entre la liberté des femmes et leur fécondité, qui n'est pas seulement un " destin biologique ". La relation entre les hommes et les femmes ne dépend d'aucune vérité éternelle : elle résulte d'une longue histoire dont les débats sur la parité révèlent un nouvel enjeu.
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Par sa prise en compte des effets concomitants des catégories sociales de race, de classe et de genre, l’intersectionnalité s’est vue hissée au rang de plus importante contribution théorique du féminisme à ce jour. Si les premiers travaux intersectionnels (états-uniens et britanniques) ont fait sortir de l’invisibilité le locus social des femmes s’auto-identifiant comme black ou de couleur, les travaux contemporains dépassent les confins de l’aire anglophone et visent de plus en plus l’élaboration d’un instrument intersectionnel en vue de transformer les politiques de justice sociale et les dispositifs de lutte contre les discriminations. Ce projet suscite deux types de débats : l’un portant sur la production des savoirs intersectionnels et la manière de mener une recherche dans ce domaine, l’autre sur l’utilisation de ces savoirs dans les combats politiques pour l’égalité. Se limitant au premier débat, le présent article s’efforce de dégager les principaux points de tension dans les théorisations actuelles de l’intersectionnalité. Son objectif est double : montrer certaines limites du pouvoir explicatif de l’intersectionnalité, et proposer des pistes à la lumière des discussions déjà engagées. Pour ce faire, quatre points y sont abordés : l’intersectionnalité comme paradigme de recherche, la question des niveaux d’analyse, le différend théorique sur le statut ontologique des catégories de différence, et la question de l’élargissement de la portée théorique de l’intersectionnalité.
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« Ce bilan critique traite de l’impact de la libéralisation sur la division sexuelle du travail et des activités, de même que sur la structuration d’ensemble des rapports sociaux, en particulier les inégalités de sexe, de classe et de développement. Concentré sur les écrits qui synthétisent les grands aspects de cet impact, ce bilan vise à répondre aux trois questions suivantes : la libéralisation utilise-t-elle de manière systémique les rouages de la division sexuelle du travail, les renouvelle-t-elle ou participe-t-elle du ralentissement du processus d’émancipation des femmes ? » (2009, 13)
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Les résultats préliminaires d’une enquête menée en ligne auprès de jeunes lesbiennes canadiennes francophones révèlent, notamment, que la majorité des 362 répondantes se perçoivent à l’aune du dispositif de différenciation des sexes et des sexualités, plutôt qu’à celui, attendu en cette ère postmoderne, du dé/constructivisme. S’agit-il de l’influence des phénomènes d’hypersexualisation médiatique des jeunes femmes et de pornographisation de la culture populaire fort présents actuellement en Amérique du Nord ? Ou d’une stratégie de survie dans un contexte de backlash et d’invisibilisation du lesbianisme (non factice) ? Ou encore d’une position de repli face au cumul des discriminations que subit ce groupe social sur le plan du sexe, de la sexualité, de la langue, de la culture, mais également, dans les cas d’appartenance à une minorité dite « visible » ou migrante, de la « race » et de la citoyenneté ?
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Pour certaines chercheures et militantes féministes proposer une réflexion en termes d’un Nous femmes n’a plus sa raison d’être. Le Nous femmes représenterait un relent d’un discours féministe d’une certaine époque qui posait, dans une relative unanimité, cette notion comme principe élémentaire de théorisation, de concertation et de mobilisation. Pour d’autres, le Nous femmes constitue le sujet même du féminisme au sens où il pose les femmes comme catégorie socialement déterminée par la division sexuelle du travail, d’où la reconnaissance d’une oppression qui leur est spécifique en tant que femmes. Ce Cahier présente une pluralité de perspectives d’analyse représentées par des chercheures de générations différentes, et associées à différents courants de pensée qui cohabitent au sein du féminisme. Il fait suite à un colloque de l’IREF qui s’est tenu dans le cadre du Congrès de l’Acfas 2008 et qui avait été pensé comme une occasion de clarifier divers positionnements féministes théoriques et stratégiques et de mieux refléter leurs points de divergence, mais également de convergence dans l’interprétation du Nous femmes. Faut-il réfuter le Nous femmes pour être féministe au XXIe siècle ? Des chercheures de disciplines différentes ainsi que le Collectif de recherche sur l’autonomie collective répondent à cette audacieuse, mais fondamentale question.
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Ce mémoire porte sur le rapport au savoir des femmes vieillissantes (65 ans et +) dans la société québécoise contemporaine. Le but poursuivi était d'explorer le phénomène de la diplômation des femmes vieillissantes inscrite à l'Institut Universitaire du Troisième Âge de Montréal. Il s'agissait de questionner les différents sens, formes et pratiques des étudiantes de l'IUTAM et de dégager les variables intervenant dans la construction de leur rapport au savoir. Un double constat orientait principalement notre questionnement de départ: le savoir est de plus en plus valorisé dans la société contemporaine et une grande majorité des étudiants et étudiantes de l'IUTAM sont des femmes. À la lumière de ces constats et par l'entremise de la perspective théorique de l'interactionnisme et du constructivisme du rapport au savoir, nous avons identifié trois variables particulièrement influentes auxquelles nous avons porté une plus grande attention: la variable socio-économique, la variable genre et la variable vieillissement. Cinq entrevues qualitatives semi-dirigées ont été réalisées auprès des étudiantes de l'IUTAM, constituant ainsi la population totale des étudiantes étant inscrites à l'automne 2006 moins une. En nous basant sur la théorisation ancrée, nous avons analysé différentes dimensions du rapport au savoir des répondantes. Nous avons démontré que le rapport au savoir des répondantes est un concept multidimensionnel s'ancrant dans un milieu socioéconomique qui participe à construire un habitus de classe influençant les perceptions et désirs des répondantes par rapport au savoir. Il prend également place dans une construction genrée, les répondantes ayant intériorisés les rôles sociaux traditionnels des femmes tout en expérimentant une modernisation des rôles sociaux. De plus, leur rapport au savoir est influencé par leur condition de femmes vieillissantes. Pour ces femmes, cela signifie une exacerbation des tensions déjà présentes dans la société moderne et elles doivent créer des «amortisseurs sociaux» (Caradec) pour conserver un espace de familiarité avec le monde. Comme cette multidimensionnalité du rapport au savoir s'inscrit dans un récit autobiographique hétérogène chez nos répondantes, nous avons tenté de créer une typologie de leur rapport au savoir en s'intéressant à leur récit de soi, c'est-à-dire à leur façon de créer une cohérence entre leur récit biographique et leur désir d'obtenir un BAC. Nous avons finalement compris que le rapport au savoir des femmes vieillissantes de notre étude ne s'inscrit pas dans un désir d'émancipation, ni dans des revendications féministes. Il souligne la prépondérance de l'expert dans le quotidien de la «modernisation réflexive» et l'importance de se questionner sur la façon dont est produit le savoir et surtout, par qui. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rapport au savoir, Femme, Vieillissement, Institut Universitaire du Troisième Âge, Amortisseurs sociaux, Projet de soi.
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« Le projet Outiller les jeunes face à l’hypersexualisation est une initiative conjointe du Y des femmes de Montréal et du Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal (Protocole UQAM/Relais-femmes). Le projet vise à sensibiliser les jeunes et les adultes qui les accompagnent au phénomène de l’hypersexualisation et de la sexualisation précoce et à proposer des pistes de réflexion et d’action permettant de contrer ses effets néfastes. Le projet comporte quatre volets : la réalisation d’une recherche la formation des personnes qui accompagnent les jeunes dans leur développement, la création d’outils pédagogiques (film documentaire, outils didactiques destinés aux personnels des écoles secondaires de même qu’aux milieux jeunesse afin qu’ils réalisent des activités auprès des jeunes) et enfin, la mise en œuvre d’actions multisectorielles pour combattre le phénomène. Nous présentons ici les résultats de la recherche auprès des jeunes du secondaire. C’est le fruit d’un travail d’équipe et nous aimerions donc remercier plusieurs personnes. Un merci tout d’abord aux jeunes que nous avons rencontrés. Sans eux, sans leur générosité, nous n’aurions pu comprendre ces réalités, l’hypersexualisation et la sexualisation précoce, auxquelles de plus en plus d’adolescents et d’adolescentes sont confrontés. » (2009, 3)
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Prenant le relais sur les formes écrites dites traditionnelles, les images cinématographiques et télévisuelles, issues de cette nouvelle ère des communications dans laquelle nous baignons depuis quelques décennies à peine, ont désormais une importance capitale. Puisque c'est bien souvent à travers ces médias de masse que l'on se forge une opinion et un point de vue sur le monde qui nous entoure, l'énorme pouvoir politique et économique lié à ceux qui contrôlent ce qui sera vu ou non sur nos écrans est donc aujourd'hui indéniable. Or, les femmes québécoises ont longtemps été exclues de la sphère publique, la place qui leur était réservée au sein de l'industrie audiovisuelle reflétant ce que l'on attendait d'elles dans la société traditionnelle en général, soit un rôle de soutien et d'assistance aux hommes, une place de second ordre. Et jusqu'à ce qu'elles parviennent à la réalisation, elles n'avaient aucune emprise sur les représentations féminines à l'écran. Ainsi, les hommes cinéastes ont-ils véhiculé à outrance les stéréotypes de la femme au foyer ou de la femme hypersexuée : des femmes passives, dépendantes et soumises au regard des hommes L'arrivée des femmes aux commandes de la réalisation à la fin des années soixante, dans la foulée de la seconde vague féministe québécoise, leur a donc permis de revisiter l'univers que l'on dit propre aux femmes et de proposer de nouveaux modèles dans lesquels le public féminin était enfin en mesure de se reconnaître. Mais comme le système de production québécois est de nos jours basé sur une critériologie purement commerciale, le cinéma des femmes a connu un recul inquiétant ces dernières années et l'on peut se surprendre de ce que les femmes réalisatrices, représentant pourtant plus de 50 % de la population, se fassent aujourd'hui si rares dans les postes créatifs de l'industrie québécoise. Privées du pouvoir et des privilèges que confère l'accès aux médiums cinématographique et télévisuel, les femmes se retrouvent minorisées et marginalisées au sein de cette industrie développée, contrôlée et financée de tout temps par des hommes. Désormais, on tend à occulter l'apport culturel des femmes réalisatrices et à minimiser la pertinence de la vision des femmes, la diversité des points de vue étant pourtant nécessaire à toute société démocratique, particulièrement la nôtre qui se targue d'être un modèle de multiculturalisme. Se pourrait-il que les industries cinématographique et télévisuelle québécoises privilégient un sexe plutôt que l'autre? Se pourrait-il aussi que le manque de reconnaissance des compétences des femmes et des thématiques dites féminines soit à la base du mépris social dont elles sont victimes dans l'industrie de la part des producteurs, des techniciens et des diffuseurs? Est-ce que ce manque de reconnaissance pourrait expliquer pourquoi l'histoire de notre cinématographie nationale n'a pas jugé bon jusqu'ici de s'attarder au cinéma des femmes? C'est ce que cette recherche tentera de comprendre en mettant en lumière les enjeux importants liés au pouvoir de se raconter et à la place accordée aux minorités dans l'espace public, en l'occurrence ici les femmes québécoises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Réalisatrices, Reconnaissance, Identité narrative, Mépris social, Technologie de genre, Industrie audiovisuelle.
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Cette publication rend compte des réflexions féministes, théoriques et pratiques majoritaires dans une perspective décoloniale. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Cet article examine les représentations sociales de l’équité en santé sexuelle à partir de données d’entrevues auprès de 30 enseignantes et enseignants des écoles secondaires de la région d’Ottawa, incluant cinq municipalités périphériques de l’est et du centre‐est ontariens.Partant d’un cadre d’interprétation féministe des principaux écueils des interventions en éducation sexuelle, notamment l’âgisme, le naturalisme, l’essentialisme, l’hétérosexisme et l’ethnocentrisme, l’analyse révèle l’omniprésence d’une conception biomédicale de la sexualité qui, nourrie par l’imaginaire du risque, parvient difficilement à rompre les résistances en matière de plaisir, d’autoérotisme et d’intégration des différences sexuelles, « raciales » ou ethniques.
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« Dans le cadre de l’Alliance de recherche IREF/Relais‐femmes sur le mouvement des femmes québécois, notre équipe est responsable du volet intitulé ''Les modes d’organisation et les pratiques du mouvement des femmes''. Nous avons mené une recherche sur les jeunes travailleuses au sein du mouvement des femmes. » (2009, 1)
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« On a, jusqu’à présent, porté peu d’attention aux perceptions qu’ont les femmes et les hommes des communautés ethnoculturelles de la violence conjugale et de son traitement policier et judiciaire. De plus, nous connaissons mal leur degré de connaissance des services offerts et leur intention de recourir à ces services si une situation de violence conjugale se présentait. Cette recherche évaluative entend apporter quelques pistes de réponses à ces questions. Elle propose aussi des recommandations permettant d’améliorer l’accessibilité des services auprès des femmes immigrantes ou de communautés ethnoculturelles et de leurs enfants qui vivent dans une situation de violence conjugale. L’objectif de cette recherche a été d’évaluer les activités d’une campagne de sensibilisation à la violence conjugale initiée par le Bouclier d’Athéna Services familiaux (BASF), un organisme communautaire montréalais offrant des services de sensibilisation, de soutien, d’hébergement et de référence principalement aux femmes et aux familles de diverses communautés ethnoculturelles. Fondé en 1991, le Bouclier d’Athéna a développé une approche novatrice de sensibilisation à la violence conjugale et familiale auprès de communautés ethnoculturelles. Cette approche est fondée sur le partenariat avec des organismes des communautés ethnoculturelles. Elle inclut la production d’outils didactiques multilingues ainsi que l’utilisation des médias de ces communautés. Le Bouclier d’Athéna réalise des campagnes de sensibilisation depuis 1992. Toutefois, le présent rapport de recherche n’évalue que certaines activités de la campagne qui se sont déroulées entre août 2004 et février 2006. On a, jusqu’à présent, porté peu d’attention aux perceptions qu’ont les femmes et les hommes des communautés ethnoculturelles de la violence conjugale et de son traitement policier et judiciaire. De plus, nous connaissons mal leur degré de connaissance des services offerts et leur intention de recourir à ces services si une situation de violence conjugale se présentait. Cette recherche évaluative entend apporter quelques pistes de réponses à ces questions. Elle propose aussi des recommandations permettant d’améliorer l’accessibilité des services auprès des femmes immigrantes ou de communautés ethnoculturelles et de leurs enfants qui vivent dans une situation de violence conjugale. L’objectif de cette recherche a été d’évaluer les activités d’une campagne de sensibilisation à la violence conjugale initiée par le Bouclier d’Athéna Services familiaux (BASF), un organisme communautaire montréalais offrant des services de sensibilisation, de soutien, d’hébergement et de référence principalement aux femmes et aux familles de diverses communautés ethnoculturelles. Fondé en 1991, le Bouclier d’Athéna a développé une approche novatrice de sensibilisation à la violence conjugale et familiale auprès de communautés ethnoculturelles. Cette approche est fondée sur le partenariat avec des organismes des communautés ethnoculturelles. Elle inclut la production d’outils didactiques multilingues ainsi que l’utilisation des médias de ces communautés. Le Bouclier d’Athéna réalise des campagnes de sensibilisation depuis 1992. Toutefois, le présent rapport de recherche n’évalue que certaines activités de la campagne qui se sont déroulées entre août 2004 et février 2006. » (2008, 7)
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Ce guide pratique s’adresse aux personnes responsables de la formation dans les groupes de femmes, nationaux et régionaux, et dans les organismes communautaires qui s’intéressent à la formation continue. Il a pour objectif de susciter de nouvelles initiatives de formation à distance. Dans ce but, le guide rend d’abord compte, sommairement, des expériences pratiques de formation à distance développées, depuis 2001, dans le cadre du projet FADAFEM (Formation à distance à l’intention des groupes de femmes). Il présente ensuite une démarche pour le développement de formations à distance inspirée des expériences acquises par cinq regroupements féministes du Québec qui ont osé s’aventurer dans l’univers technologique des TIC pour y créer des formations.
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« Ce cahier DE LA PARTICIPANTE a été conçu pour accompagner l’atelier d’échanges et de formation intitulé Ridées mais pas fanées! Il vous appar- tient et vous pouvez le conserver. Cet atelier est consacré à des réflexions sur les femmes et le vieillissement. Il vise à remettre en question les pré- jugés à l’égard de l’âge et à valoriser la place et le rôle des femmes aînées dans la société. Nous considérons qu’à titre de femmes âgées de 60 ans et plus, vous êtes les expertes pour aborder ces sujets. Pour chaque module de formation, vous trouverez un texte d’introduction sur un thème, avec des données scientifiques parfois très surprenantes, puis des activités où votre participation est requise. On ne devrait pas s’ennuyer. » (2008, 4)
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« La pénurie de main-d’œuvre anticipée doit être endiguée par des mesures favorisant l’intégration en emploi de groupes sociaux actuellement marginalisés dans l’industrie : les femmes et les personnes immigrantes et de communautés ethnoculturelles. Présentement, le milieu de la construction s’avère le secteur d’emploi du Québec où les femmes sont le moins intégrées. L’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail n’a pourtant pas cessé de progresser au Québec, passant de 51,5 % en 1986 à 60,5 % en 2006 (IMF, emploiquebec.net). Cette croissance est loin de se refléter dans le milieu de la construction où, pourtant, un programme d’accès à l’égalité est mis en place depuis 1996 pour accroître la présence des femmes dans cette industrie. Il est donc apparu nécessaire pour l’organisme Femmes regroupées en options non traditionnelles (FRONT) d’initier un projet de recherche évaluant le niveau d’atteinte du programme d’accès à l’égalité dans le milieu de la construction et d’effectuer un bilan de la situation afin d’améliorer l’intégration et le maintien en emploi des femmes œuvrant dans cette industrie. 1 Commission de la Construction du Québec, « L'année 2007 aura été l'année d'un nouveau sommet dans la construction au Québec » et « L’industrie en chiffre », ccq.org 2 Commission de la Construction du Québec, « Nombre de femmes selon le métier et l'occupation, 1997- 2006 », portraits statistiques 2006, ccq.org 3 L’industrie de la construction (CCQ), Carrières construction, 2007-2008, p. 3. 4 Idem 9 Le présent rapport présente les résultats de cette analyse. La première section expose le contexte de mise en œuvre et les mesures du Programme d’accès à l’égalité (PAÉ) de l’industrie de la construction. La seconde établit un pronostic de la place des femmes dans les programmes de formation menant à cette industrie et documente la progression en emploi des diplômées de ce secteur. La troisième section présente les résultats d’entretiens réalisés auprès de travailleuses de la construction qui complètent les données statistiques et confirment l’existence de barrières quant à l’intégration et au maintien en emploi. Enfin, la dernière section énonce des pistes de développement pour l’avenir ainsi que des recommandations s’adressant à l’ensemble des acteurs de ce secteur. » (2008, 9-10)
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L’idéologie dominante nous enjoint de tolérer l’Autre. Les textes de Christine Delphy nous montrent que celui qui n’est pas un Autre, c’est l’homme, et l’homme blanc. C’est sur la base du sexe, de l'orientation sexuelle, de la religion, de la couleur de peau et de la classe que se fait la construction sociale de l’altérité. L’Autre c’est la femme, le pédé, l’Arabe, l’indigène, le pauvre. La république libérale tolère, c’est-à-dire qu’elle tend la main, prenant bien garde à laisser le toléré-dominé suspendu au vide. L’homo est toléré s’il sait rester discret, le musulman est toléré s’il se cache pour prier, la femme est tolérée si ses revendications égalitaires n’empiètent pas sur le salaire et le pouvoir de l’homme, l’oriental est toléré s’il laisse les armées américaines tuer sa famille pour le libérer de la dictature – et libérer sa femme de lui-même par la même occasion. L’injonction à s’intégrer est surtout une sommation à être semblable, à suivre les règles officieuses mais bien réelles de "l’Occident". Parité, combats féministes et homosexuels, Afghanistan, Guantanamo, indigènes et société postcoloniale, loi sur le voile : autant de prismes pour analyser les dominations, tant hétérosexistes, racistes, que capitalistes. Ceux et celles qui refusent ces règles, ceux et celles qui se montrent pour ce qu’ils et elles sont, le paient le prix fort, combattant-e-s d’une guerre qui sera longue. Écrits dans un style offensif, incisif et souvent drôle, ces textes nous forcent à déplacer notre regard, à mettre en lien des événements toujours cloisonnés, et nous apportent ce supplément d’intelligence qui seul permet de comprendre le monde tel qu’il va.