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« La recherche-action collaborative permet de faire émerger toute la richesse des échanges entre praticiens réflexifs et chercheurs professionnels, tous désireux de faire évoluer la connaissance en sciences humaines et sociales. Ce livre témoigne de cette aventure collective et dresse un état des lieux de ces pratiques de recherche. En quoi tentent-elles de construire le savoir d’une manière différente, renouvelée, par rapport aux approches académiques classiques ? Que disent-elles du rapport à la réalité des acteurs sociaux et des chercheurs ? En quoi transforment-elles éventuellement le réel et quels en sont les enjeux épistémologiques ? Tour à tour les auteurs rendent compte d’expérimentations méthodologiques menées sur le terrain bien-être à l’école, accompagnement spécialisé, aide sociale à l’enfance ou développement territorial et explorent les liens complexes qui naissent de la collaboration, voire de la confrontation entre recherche et action. Si les chercheurs interrogent les pratiques, inversement les pratiques posent la question du rapport de la recherche avec la réalité. L’interrogation mutuelle permet de dépasser les frontières des disciplines et donne lieu à une politique et une éthique de la connaissance qui n’hésitent pas à reconnaître la part d’ignorance pour se définir en termes d’ouverture et de dialogue. Cet ouvrage pluridisciplinaire, rassemblant des auteurs de quatre pays, contribuera à la réflexion des étudiants et des formateurs en travail social, mais également d’autres sphères professionnelles, sur le renouvellement de la connaissance dans un « monde incertain ». Il invite les décideurs publics et acteurs du monde éducatif à poser les questions épistémologiques fondamentales et à interroger la distinction entre « le savant et le politique » (4e de couverture)
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L’organisme Relais-femmes est passé de la formation à un accompagnement-formation qui se détache nettement des pratiques traditionnelles de formation et de transmission unilatérale des connaissances. Ce modèle novateur, qui suppose un dialogue constructif entre les parties en présence pour coproduire des connaissances et qui réserve une place importante à l’autoévaluation comme exercice de mise à distance, est présenté dans cet ouvrage. Sept conditions incontournables forgent la démarche d’accompagnement-formation : 1. une approche féministe ; 2. des changements de pratiques par des remises en question ; 3. une pratique réflexive-interactive approfondie ; 4. une mise à distance pour éviter les biais engendrés par les émotions ; 5. la coconstruction et l’intégration d’une posture de collaboration professionnelle ; 6. l’équité et la cohérence entre paroles et actions ; 7. des traces écrites nécessaires à l’évaluation de l’évolution. La lecture de cet ouvrage contribue à l’appropriation de ces incontournables, appropriation qui ne peut se passer de discussions entre collègues, d’expérimentations et de retours sur les actions. L’ouvrage permet de constater la richesse des retombées de l’accompagnement-formation, qui permet d’accroître la capacité d’action des groupes et leur autonomie dans la sélection et la coproduction de connaissances utiles à leur pratique collective, qui met en valeur la contribution des connaissances des unes et des autres que permet une dynamique réflexive-interactive et qui fait ressortir l’importance du travail en collégialité vers des objectifs partagés.