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À qui appartient la ville? Sûrement pas aux femmes. Souvent le théâtre des violences ordinaires ou frontales, la ville repose sur des fondations sexistes. Kern s'attarde à la manière dont les relations de genre, de classe, de race, d'âge se déploient dans la ville. Elle nous invite à redéfinir et à nous réapproprier les espaces urbains. Comment rendre nos villes plus féministes? Partant de son expérience quotidienne de citadine à différentes époques de sa vie (enfant, adolescente, étudiante, travailleuse, militante et mère), elle s'appuie sur les théories d'urbanisme, des travaux de géographes féministes et des références à la culture pop pour montrer comment une ville genrée qui s'embourgeoise exclut les populations marginalisées, mais également pour évoquer les possibles configurations d'une ville plus inclusive.
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S’appuyant sur une recherche action réalisée à la maison des femmes de Malika, en banlieue de Dakar (Sénégal), cette communication montre comment l’architecture peut devenir un catalyseur privilégié de la participation des femmes et de la gouvernance locale. Le projet visait à procéder, avec la participation de ses membres, à la transformation et à l’agrandissement d’un bâtiment existant pour y intégrer des pratiques productives, dont l’agriculture urbaine. Il a soulevé diverses questions sur la place des femmes dans l’espace politique sénégalais et sur leurs capacités, à travers leurs associations, à modifier leur communauté et son cadre de vie. Comment les femmes ontelles profit é du projet pour développer une vision de leur cadre de vie dont l’aménagement répond à leurs besoins, tout en leur ouvrant de nouvelles opportunités sociales et politiques? À la lumière des analyses féministes de l’aménagement urbain et du cadre de vie (Hainard et Verschuur 2001 et Moser 1993) et des analyses politiques de la participation et du développement (Hickey et Mohan 2004 et Goebel 1998), la présentation fait ressortir les diverses ruses et stratégies employées par les femmes dans la transformation de leurs relations de pouvoir, qu’elles soient sociales, politiques ou financières. Si cette démarche illustre comment les femmes ont su utiliser un projet participatif à leur avantage, elle interroge également les limites imposées par les dynamiques et contraintes sociales existantes auxquelles elles sont soumises.