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Plusieurs femmes innues fréquentent l’Église baptiste évangélique Aiamieu Mamuitun située dans la communauté de Uashat mak Mani-Utenam (Côte-Nord, Québec). Dans ce mémoire, je m’intéresse aux discours de ces femmes innues à propos de leur foi évangélique et aux actions qu’elles posent dans le cadre des activités de leur église. Je cherche à documenter et analyser de quelles manières elles font preuve d’agentivité et comment leur désir de guérison se manifeste dans ce contexte évangélique. Au plan théorique, je fais appel aux concepts d’agentivité (Mahmood, 2005) et de réception (Laugrand, 2002). Je fais également appel aux concepts issus d’une revue de littérature sur le discours et les pratiques du mouvement de guérison autochtone, ainsi que sur le discours évangélique lié notamment aux trajectoires de conversion. Au plan méthodologique, la collecte de données de cette recherche qualitative de type socioanthropologique a été réalisée lors d’un terrain ethnographique auprès de femmes innues de l’Église évangélique baptiste Aiamieu Mamuitun de Uashat mak Mani-Utenam durant trois mois à l’automne 2016. Des entrevues semi-dirigées individuelles et de groupe ont été conduites auprès de 13 participantes. Certaines entrevues ont également été conduites avec d’autres membres de l’Église Aiamieu Mamuitun ou de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam afin de documenter différents aspects de ces milieux. L’analyse montre que l’Église Aiamieu Mamuitun est un espace favorisant le désir de guérison des femmes innues qui la fréquentent et que ces femmes adhèrent à plusieurs éléments évangéliques liés à la guérison. Cependant, l’analyse montre également que le discours de conversion, dans sa forme typiquement évangélique, est incompatible avec le discours de guérison autochtone auquel elles adhèrent. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, Innu, évangélique, baptiste, guérison, agentivité, réception, Uashat mak Mani-Utenam, autochtone
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Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage, jouèrent également un rôle important au sein du féminisme naissant. Michel Grandjean* montre que les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ses Lettres sur l’égalité des sexes (1838), Sarah Grimké condamne avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livre en particulier à une exégèse libre et nouvelle d’un certain nombre de péricopes sur les relations entre l’homme et la femme.
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Au-delà de Dieu le Père : vers une philosophie de la libération des femmes est un ouvrage de 1973 sur la théologie féministe radicale de l'universitaire américaine Mary Daly. Commençant par une critique de la théologie chrétienne en tant que totem du patriarcat, le livre de Daly présente une vision de la religion et de la communauté religieuse incorporant ce que Daly considère comme des caractéristiques féminines essentielles qui ont été excisées ou réduites au silence par l'Église patriarcale. Au-delà de Dieu le Père est considéré comme un texte fondateur de la théologie féministe, bien qu'il ait été critiqué : de nombreuses théologiennes féministes considèrent l'attaque déconstructive de Daly contre la religion traditionnelle comme trop sévère, tandis que de nombreuses philosophes féministes soutiennent que s'engager dans la théologie est inutile et inutile pour la libération des femmes . Daly, qui se décrit comme une « féministe lesbienne radicale », a enseigné dans un collège jésuite pendant plus de trente ans. Elle a été forcée de prendre sa retraite en 1999 lorsqu'elle a refusé d'admettre des étudiants masculins dans ses cours d'études féminines avancées.
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Cette recherche, vise à cerner, à partir d'un corpus composé de 24 réécritures bibliques publiées dans la revue L'autre Parole de 1996 à 2015, le mode de transmission de la tradition chrétienne mis en œuvre par le groupe féministe du même nom. Comment s'élaborent les réécritures de la collective L'autre Parole? Quels sont les principaux éléments qui composent l'interprétation féministe des textes bibliques et chrétiens? En quoi ces réécritures contribuent-elles à une transmission du féminisme dans le champ religieux? Cette étude s'intéresse au déploiement du patriarcat dans les textes bibliques et à la capacité des femmes de développer, par le travail de réécriture de ces textes, une herméneutique féministe. Au fil des chapitres, nous présentons L'autre Parole et l'apport de transmission de cette collective féministe chrétienne qui, depuis sa fondation en 1976, milite pour la transformation de la situation des femmes dans l'Église. Nous étudions le concept de transmission qui se dégage de l'approche de Gérard Delteil : le rapport entre la tradition et l'innovation et la transmission entendue tel un témoignage des convictions militantes. Nous étudions aussi les modèles herméneutiques du soupçon, du souvenir, de la proclamation et de l'imagination qui se dégage de l'approche biblique féministe d'Elisabeth Schüssler Fiorenza. Nous analysons le contenu des 24 réécritures à l'aide de quatre indicateurs : la structure du texte, les personnages principaux, les stratégies rédactionnelles, et enfin, la féminisation et le langage inclusif. Nous approfondissons aussi quelques éléments du discours à l'aide d'une étude des termes récurrents : parole, liberté, justice, Jésus, sororité, féminisme, espérance, solidarité. Finalement, nous interprétons ce corpus au regard du concept de transmission et de l'approche herméneutique féministe biblique d'Elisabeth Schüssler Fiorenza. Suite à cette investigation, nous pouvons affirmer que les 24 réécritures étudiées constituent une forme de transmission qui témoigne des convictions féministes chrétiennes des membres de L'autre Parole. Nous soutenons que l'apport de transmission des réécritures ne se trouve pas dans les récits eux-mêmes, mais plutôt dans l'acte de réécriture à partir d'éléments alternatifs. Il s'agit d'une pratique d'appropriation qui adapte, transforme et personnalise l'héritage biblique et la tradition chrétienne pour y inclure la vie, les expériences et la quête de liberté des femmes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : transmission, réécriture biblique, L'autre Parole, herméneutique, féminisme, chrétienne.
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Cet article propose la notion d' activisme spirituel de Gloria Anzaldúa comme une lentille théorique plus productive à travers laquelle analyser le féminisme de Zaynab al-Ghazali, comme en témoignent ses mémoires, Return of the Pharaoh, et articulé dans ses articles et interviews. L'activisme spirituel d'Anzaldúa fonctionne ici comme une théorie décoloniale qui remet en question la conception occidentale de la spiritualité en tant qu'épistémologie passive et d'évasion. Dans cette analyse des mémoires d'al-Ghazali, l'activisme spirituel signifie un activisme à la fois spirituel et politique. Aussi oxymore que cela puisse paraître, l'activisme spirituel d'Anzaldúa sert de modèle non pas nécessairement à imiter mais à décoloniser le féminisme islamique en montrant ses limites et ses limitations dans l'analyse des œuvres des femmes musulmanes. En prenant les mémoires d'al-Ghazali comme étude de cas, cet article va au-delà de la controverse entre les féministes (laïques ou islamiques) et les binarismes occidentaux et ouvre la porte vers une théorie et une pratique féministes islamiques décoloniales plus solides profondément enracinées dans la spiritualité et la politique.
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En 1980, lors de la conférence de la National Women’s Studies Association qui s’est tenue à Bloomington, Indiana, j’ai assisté à une présentation sur « Les femmes dans l’islam » au cours de laquelle je suis intervenue vivement, depuis ma place dans le public, car les intervenantes invitées, trois femmes arabes, présentaient, selon moi un tableau idéalisé de la situation des femmes dans l’islam. Les sociétés islamiques se distinguaient peut-être même plutôt – c’est en tout cas ce que je pensais à l’époque – par le fait qu’elles plaçaient sans équivoque les femmes sous le contrôle des hommes et par le fait qu’elles accordaient aux hommes, de façon tout aussi explicite, le droit à une sexualité et le droit d’exploiter les femmes. Comme le soutenaient les intervenantes, à son avènement l’islam avait apporté un certain nombre de progrès positifs pour les femmes en Arabie. Il avait également accordé certains droits aux femmes tels que le droit à la propriété (qui, en Occident, ne fut accordé aux femmes qu’au dix-neuvième siècle et qui n’est d’ailleurs toujours pas accordé aux femmes selon, parexemple, la loi rabbinique, tout comme le droit de témoigner). Et on ne pouvait certainement pas dire que l’islam était plus malveillant à l’égard des femmes que les deux autres religions monothéistes. Cependant, il me semblait que cela ne justifiait en rien le fait de minimiser la position d’approbation flagrante qui est celle de l’islam en ce qui concerne la supériorité des hommes et le contrôle exercé par ces derniers sur les femmes. Ni d’ailleurs le fait d’occulter les difficultés rencontrées par les femmes, en particulier en ce qui concerne les lois sur le mariage, le divorce et la garde des enfants. Cet article est la traduction de : « Western Ethocentrism and Perceptions of the Harem », Feminist Studies, vol. 8, n°3, autumn 1985, p. 521-534. Cet article a été écrit en 1982 donc avant la disparition de l’Union Soviétique qui date de 1992.
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Les théologies féministes sont plurielles de par la diversité des expériences qui leur donnent naissance. S'il est vrai que l'expérience du sexisme et de l'androcentrisme traverse les discours féministes, elle n 'en est pas moins contextuelle. La prise en compte de ces expériences des femmes en théologie interroge et commence à modifier la pratique même de la théologie. La théologie mujerista née de la survie des femmes hispano-américaines en est un exemple remarquable.
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Féminismes islamiques : un titre qui en fera sursauter beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui se pensent à l’abri de tout préjugé. C’est que le stéréotype « islam = oppression de la femme » croise partout comme un sous-marin, tantôt en surface et pavillon haut, tantôt dans les profondeurs de l’inconscient. Ce que montre ce livre, le plus souvent on ne le sait pas : que dans les pays où l’islam est la religion dominante, des croyantes puissent lutter pour l’égalité, retourner les textes sacrés contre le patriarcat, s’élever contre les autorités politiques et religieuses qui bafouent les droits des femmes. De l’Égypte à l’Iran, du Maroc à la Syrie, en France, aux États-Unis et jusqu’en Malaisie, des intellectuelles, des chercheuses et des militantes sont engagées dans une démarche féministe à l’intérieur du cadre religieux musulman. Zahra Ali nous fait entendre leurs voix et propose ainsi de décoloniser le féminisme hégémonique.
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Au début des années 1990, en produisant de nouvelles théologies, le féminisme islamique a ouvert une troisième voie dépassant les dichotomies sur les droits et les mouvements de femmes dans la région, issues du discours colonial ou du discours de décolonisation. Cette théologie féministe illustre une appropriation de l'islam par les femmes et une individualisation du rapport au religieux. Depuis les années 2000, en se diversifiant, le féminisme islamique a influencé les actrices de l'islam politique et a participé des mobilisations féministes de la troisième vague dans les mondes arabes et musulmans. Des mobilisations qui sont avant tout hybrides et pragmatiques et, en ce sens, profondément ancrées dans ce temps du postcolonial. En renouvelant le féminisme et les lectures de l'islam, cette troisième vague appuie une affirmation démocratique à l'œuvre depuis les années 1990, dont les révolutions arabes sont la manifestation la plus visible.
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Convaincue que les femmes, de par leur rôle dans les rapports sociaux de sexe, ont un rôle important à jouer dans la transmission de l'identité ethnique aux jeunes générations, nous avons voulu, dans ce mémoire, mettre à jour ce phénomène tel qu'il se déploie dans la communauté tamoule du Sri Lanka immigrée à Montréal. La perspective féministe en influence la trame de fond, contribuant à orienter le choix du sujet ainsi que son traitement. Ce mémoire est le fruit d'une recherche exploratoire de type qualitatif. Il repose sur un terrain de recherche mené au temple hindou Thiru Murugan situé à Dollard-des-Ormeaux, municipalité de l'ouest de l'île de Montréal. Il a pour objectif de définir la contribution spécifique de femmes de cette communauté à la « production de l'ethnicité » tamoule, au sens entendu par la sociologue des relations ethniques, Danielle Juteau. Ce mémoire s'appuie sur un cadre théorique contribuant à jeter les bases d'une définition sociologique de l'ethnicité, où non seulement le rôle des femmes dans sa production/reproduction est mise de l'avant, mais où se dégage également l'importance de la composante religieuse dans l'affirmation ethnique, particulièrement en contexte migratoire. Cette recherche analyse d'une part la perception du rôle des femmes dans les rapports de sexe tels qu'ils se déploient dans la communauté tamoule montréalaise et telle qu'elle a été exprimée par les personnes interrogées dans le cadre de cette étude. Il s'attarde d'autre part à l'implication des femmes de cette communauté dans la transmission de la langue, de la religion et de la culture. Ce mémoire démontre que les idéaux associés à la conception de la féminité influencent à· maints égards le rôle des femmes dans les rapports sociaux de sexe à l'oeuvre dans la communauté étudiée. Ce rôle amène celles-ci à s'impliquer activement dans la transmission de leur identité ethnique auprès des générations nées au Québec. De plus, la pratique religieuse jouant un rôle important dans la formation identitaire de nos répondant(e)s, la dimension religieuse est omniprésente dans le bagage ethnique transmis par les femmes aux jeunes générations. Par leur travail actif et conscient lié à la transmission de la langue, de la culture et de la religion aux jeunes de la communauté, ces femmes participent activement à reproduire les frontières ethniques de leur communauté et contribuent, par cela, à la « production de l'ethnicité » tamoule hindoue du Sri Lanka en contexte québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Ethnicité, Religion, Transmission, Hindouisme, Tamoul, Sri Lanka.
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Cette thèse explore les représentations de trois femmes étrangères, plus particulièrement leur relation au mourir et au nourrir, dans la Bible hébraïque. Les personnages à l'étude sont les suivants : Yaël la nomade, meurtrière de Sisera en Jg 4,17-22 et en Jg 5,24-30 ; Izebel la Sidonienne, mise à mort en 2 R 9,22.30-37 ; la femme folle de Pr 9,13-18, qui attire les jeunes hommes vers le She'ôl. Dans chaque scène, les thématiques de la mise à mort et du repas se révèlent dans leur étroite proximité. Pour cette raison, une double interrogation a guidé l'exégèse de chacune des péricopes à l'étude : de quelles manières les dimensions mortifère et nourricière de la représentation de chaque femme participent-elles à la construction de leur féminité et de leur statut d'étrangère? Il s'agit de vérifier si, d'une part, la superposition des gestes nourriciers et des violences contribue à l'érotisation des femmes étrangères et à leur stigmatisation et si, d'autre part, l'ambiguïté engendrée par l'articulation des dimensions de mort et de vie dans chacune des scènes à l'étude mène à les représenter comme des déviantes. Afin de mener à bien ce projet, des méthodes historico-critiques, mais surtout des approches synchroniques (philologie, critique narrative, analyse structurelle, analyse syntaxique, approche intertextuelle, etc.) ont été mises à profit. Il s'agit par ailleurs d'un projet d'exégèse qui puise aux théories féministes, postcoloniales et queer. Cette recherche exégétique a permis de dégager les rôles du genre, de la violence, de l'étrangeté ethnique et de la nourriture dans la représentation des femmes étudiées. La Yaël de Jg 4 présente un genre ambivalent entre féminité idéale et virilité guerrière, son maternage se transformant en mise à mort. Elle performe une véritable caricature de l'identité qénite de son mari par l'hospitalité qu'elle offre et la violence qu'elle accomplit au service d'Israël. La Yaël de Jg 5 incarne, pour sa part, une guerrière victorieuse. Ses appartenances de genre et de classe lui servent à dire son opposition à Sisera. Elle humilie le chef de guerre en le faisant souffrir comme une femme, violée ou parturiente. La scène de la mère de Sisera et de ses princesses (v. 28-30) confirme la reconduction de la logique du viol et de la sérialisation des femmes. En ce qui concerne la mise à mort d'Izebel en 2 R 9,30-37, elle s'inscrit dans le prolongement de la diffamation à caractère sexuel et ethnique de 2 R 9,22. Dans sa séance de maquillage et de coiffure, la souveraine étrangère est érotisée et stéréotypée par l'intermédiaire du motif de la femme à la fenêtre. Le dégoût qu'elle inspire prend la forme d'un anti-sacrifice : elle est déshumanisée au contact des animaux et devient « viande », puis « fumier ». Finalement, l'étude de la femme folle de Pr 9,13-18 a mené à dégager une personnification apparaissant sous les traits d'une prostituée, pauvre et urbaine, déambulant dans les rues de Jérusalem. Elle représente les femmes natives n'ayant pas connu l'exil ou les non-Judéennes. L'érotisme et la morbidité de la personnification contribuent à en éloigner les jeunes hommes. Toute intimité avec la femme folle, de la conversation à la relation sexuelle en passant par le repas, doit être évitée. Cette thèse a permis de mettre en lumière un réseau de significations, à la fois intertextuel et sériel, de femmes étrangères. L'étude de quatre cas de figure mène au constat que la Bible hébraïque représente les femmes étrangères en les stigmatisant par l'entremise d'une insistance sur la sexualité et sur la « déviance » engendrée par la conjugaison de la féminité et de l'ethnicité étrangère. Les dissonances de genre dans les « performances » de Yaël et d'Izebel n'entraînent pas une véritable subversion du cadre hétéronormatif de ces textes. La sexualisation de chacune d'entre elles ainsi que la violence des représentations à travers lesquelles elles sont portraiturées empêchent toute interprétation en ce sens. Même lorsqu'elles sont actrices de la violence, ces femmes étrangères sont le « lieu » de la blessure et de la mort. Si le repas, prolongement du repaire domestique associé traditionnellement à la féminité, peut constituer une occasion de contre-pouvoir pour les femmes, l'érotisme sous-jacent au don alimentaire, en plus de la ruse attribuée à plusieurs « nourricières » dans la Bible hébraïque, nuisent pourtant à la représentation de la femme impliquée. Finalement, chacune des étrangères, est l'objet d'une caricature ethnique xénophobe. Bien que captives de leurs représentations, ces femmes n'en deviennent pas moins une véritable armée dans l'acte de lecture féministe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bible hébraïque, exégèse, traduction, Juges, Proverbes, 1-2 Rois, violence, nourriture, féminisme, genre, ethnicité, postcolonialisme, queer.
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In her new book, Inside the Gender Jihad, Amina Wadud brings a wealth of experience from the trenches of the jihad to make a passionate argument for gender inclusiveness in the Muslim world. Knitting together scrupulous scholarship with lessons drawn from her own experiences as a woman, she explores the array of issues facing Muslim women today, including social status, education, sexuality, and leadership.
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Féminismes islamiques : un titre qui en fera sursauter beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui se pensent à l’abri de tout préjugé. C’est que le stéréotype « islam = oppression de la femme » croise partout comme un sous-marin, tantôt en surface et pavillon haut, tantôt dans les profondeurs de l’inconscient. Ce que montre ce livre, le plus souvent on ne le sait pas : que dans les pays où l’islam est la religion dominante, des croyantes puissent lutter pour l’égalité, retourner les textes sacrés contre le patriarcat, s’élever contre les autorités politiques et religieuses qui bafouent les droits des femmes. De l’Égypte à l’Iran, du Maroc à la Syrie, en France, aux États-Unis et jusqu’en Malaisie, des intellectuelles, des chercheuses et des militantes sont engagées dans une démarche féministe à l’intérieur du cadre religieux musulman. Zahra Ali nous fait entendre leurs voix et propose ainsi de décoloniser le féminisme hégémonique.
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"Parler des questions qui fâchent en islam à propos des femmes n'est pas une provocation mais une nécessité. Il ne s'agit pas de fâcher mais de clarifier, de rectifier, mais aussi souvent de dénoncer. Clarifier la confusion entre le message spirituel du Texte sacré et l'orthodoxie interprétative institutionnalisée. Rectifier le grand nombre de préjugés sexistes et parfois diffamatoires transcrits dans la tradition musulmane au nom de préceptes divins. Et puis de dénoncer ce qu'une culture patriarcale a forgé dans l'esprit des musulmans : la dévalorisation des femmes". Voile, polygamie, égalité dans l'héritage... Asma Lamrabet fait l'inventaire des discriminations imposées aux femmes au nom de l'islam. Elle démontre que la plupart des interprétations médiévales classiques, produit de leur milieu social et culturel, se sont construites à la marge et parfois à l'encontre du Coran, porteur d'une vision beaucoup plus égalitaire et ouverte.
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Le présent mémoire traite des principaux enjeux relatifs à l'accès des femmes aux ministères dans l'Église catholique. La visée principale est de présenter une synthèse des principaux arguments qui réfutent les thèses du Magistère sur la question de l'accession des femmes aux ministères catholiques. Notre hypothèse est que les affirmations du Magistère ne prouvent aucunement l'incapacité des femmes à remplir les fonctions et les responsabilités liées à cette charge. Il s'agit donc d'une discrimination basée sur le sexe. Pour en faire la démonstration, nous analyserons le texte de la Déclaration produite en 1976 par la Congrégation pour la Doctrine de la foi, L'admission des femmes au sacerdoce ministériel, et nous le confronterons à diverses études exégétiques, à des recherches théologiques et sociologiques, ainsi qu'à des textes de la tradition chrétienne. Notre objectif principal étant la réfutation des arguments du Magistère, il nous sera donc impossible d'approfondir tous les sujets dans le cadre de ce mémoire, puisque chacun d'entre eux pourrait constituer l'objet d'une thèse. Quatre sujets seront successivement traités, correspondant aux quatre arguments mis de l'avant par le Magistère pour refuser aux femmes l'accès aux ministères catholiques: le choix de Jésus, la tradition, la représentation de Jésus-Christ et la vocation de la femme. En premier lieu, nous déconstruirons l'argument romain qui stipule que Jésus n'aurait jamais choisi de femmes parmi les Douze. Nous démontrerons que le choix des Douze ne justifie pas que l'accès aux ministères soit exclusivement réservé aux hommes et que les femmes qui ont suivi Jésus répondent aux conditions de l'apostolat. En deuxième lieu, nous démontrerons que l'argument de la tradition qui soutient que l'Église n'aurait jamais ordonné de femmes est sans fondement. En effet, nous prouverons qu'il y avait dans les premières communautés chrétiennes une multitude de ministères. En fait, l'ordination et les modèles sacerdotaux tels que nous les connaissons actuellement sont étrangers au corpus néotestamentaire. Nous verrons que ni les Douze ni Paul ni Pierre n'ont reçu l'ordination presbytérale, alors qu'il en ira autrement par la suite. Ainsi, le fait d'avoir reçu ou non l'ordination perd son importance et devient caduc pour l'exclusion des femmes des ministères. En troisième lieu, nous nous demanderons si les femmes peuvent représenter le Christ. Nous soulignerons comment la masculinité du Christ sert d'instrument d'exclusion des femmes et établirons pourquoi il n'est pas nécessaire que le ministre soit de sexe masculin pour représenter le Christ in persona Christi. En dernier lieu, nous analyserons la lettre apostolique Mulieris Dignitatem (Jean-Paul II, 1988) à l'aide du cadre théorique de Guillaumin (1992 : 49-82), afin de montrer que Jean-Paul II tient un discours discriminatoire à l'égard des femmes. En somme, il n'y a aucun argument historique, biblique, théologique et exégétique, qui justifie l'exclusion des femmes des ministères catholiques. Il s'agit d'une discrimination basée sur le sexe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Christianisme, Chrétien, Église catholique, Femme, Féminisme, Ministère, Ordination, Sacerdoce.
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Le Coran et la femme est la traduction du premier ouvrage d'Amina Wadud, Quran and Woman, dans lequel elle livre un travail pionnier, fondateur du féminisme islamique occidentale, qui demeure d'autant plus pertinent à l'heure du mouvement "MeToo" . Du point de vue du genre, il est probablement un des premiers commentaires du Coran réalisé par une femme dans une discipline historiquement dominée par les hommes. Sous l'angle de la méthode, il développe une approche originale en ce qu'il mobilise un appareil herméneutique en rupture avec les commentaires traditionnels qui sont de type analytique. Sur le fond, l'ouvrage ouvre la voie à une série de travaux s'intéressant à la question de la femme dans le Coran, et en particulier, dans les sociétés occidentales. Sans que ce ne soit son objectif principal, il déconstruit également un grand nombre de clichés relatifs aux femmes musulmanes dans les sociétés occidentales et démontre qu'ils ne prennent pas leur source dans le Coran.
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