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Résultats 7 ressources
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Cette recherche féministe, qualitative et compréhensive s'intéresse aux pratiques des intervenantes oeuvrant dans les Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) en lien avec la santé mentale au travail. Elle a été menée en partenariat avec le Regroupement québécois des CALACS (RQCALACS). Les CALACS sont des organismes féministes autonomes dont les activités se déclinent en plusieurs volets : le soutien direct, la prévention et la lutte politique, ce à quoi s'ajoute la gestion. Comme d'autres groupes communautaires, ils sont influencés par différentes contraintes structurelles et doivent continuellement s'adapter. Dans ce contexte, les travailleuses peuvent être exposées à différents risques psychosociaux. Cette recherche a pour objectif de comprendre les sources de plaisir et de souffrance que peuvent vivre les travailleuses ainsi que les pratiques qu'elles mobilisent pour maintenir un certain bien-être au travail. Pour cadrer l'analyse, des repères théoriques ont été identifiés puis articulés. Les perspectives féministes radicales et intersectionnelles campent à la fois les principes politiques et les pratiques qui influencent les Centres. L'approche de la psychodynamique éclaire les rapports intersubjectifs qui se jouent au travail en insistant, entre autres, sur la centralité du travail dans la construction identitaire et les mécanismes de régulation des activités. La collecte de données a été réalisée à l'aide de huit entretiens individuels semi dirigés menés auprès d'intervenantes de CALACS distincts, situés dans sept régions du Québec. Elles ont été recrutées par l'intermédiaire du RQCALACS. Elles devaient travailler dans leur centre depuis au moins deux ans. L'analyse thématique du corpus a permis de dégager le lien fort que les intervenantes entretiennent entre soi et le travail ; la responsabilité de l'organisation du travail quant aux impacts sur la santé et le bien-être des travailleuses ; et enfin, la manière dont le travail est accompli concrètement au travers de l'intersubjectivité et des relations. Les CALACSiennes s'investissent beaucoup dans leur travail, qu'elles perçoivent comme politique, créatif et pertinent. Lorsqu'elles ne parviennent plus à préserver une cohérence de sens entre ce qu'elles souhaiteraient et ce qu'elles vivent en réalité, lorsqu'elles n'ont plus de moyens pour compenser les obstacles, elles sont à risque qu'une détresse s'installe. Si les Collectifs de travail sont assez forts et permettent des espaces de négociation, de réflexion et de valorisation, alors elles surmontent l'épreuve de travail, le plus souvent en retrouvant du sens. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : CALACS, intervention féministe, santé mentale, travail, pratiques
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Dans des contextes sociaux souvent hostiles, les parents qui ont des enfants trans doivent prendre des décisions pour eux·elles concernant leur transition personnelle, sociale, légale et médicale. En plus d'être eux·elles aussi à risque de subir de la stigmatisation et de l'isolement, ces parents craignent que leurs enfants soient marginalisés·es ou qu'ils·elles subissent de la violence. Pourtant, peu de professionnels·les de la santé et des services sociaux du réseau public québécois sont formés·es ou sensibilisés·es aux besoins spécifiques des personnes trans et de leur entourage. À travers les récits de huit parents d'enfants trans, cette recherche vise donc à documenter le point de vue de ces parents en explorant leur trajectoire dans les services, en identifiant les ressources auxquelles ils·elles ont eu recours et en analysant les répercussions des services dans leur vie et dans l'accompagnement de leur enfant trans. L'analyse des récits repose sur des théories issues de la psychologie clinique, du féminisme et du travail social. Le concept de maltraitance théorique permet de questionner les discours tenus sur la transidentité au sein des services sociaux et de santé ainsi que les interventions qui en découlent. La perspective féministe favorise une analyse critique dans une perspective de construction des rapports sociaux de genre et l'approche narrative met de l'avant le sens que les parents attribuent à leur expérience dans les services en lien avec leur vie personnelle et familiale. Les données recueillies démontrent de grandes lacunes dans l'offre de services sociaux et de santé du réseau public : rareté des services, délais, outils conceptuels inadéquats et pratiques inappropriées. D'autre part, les services reçus ont des répercussions importantes sur la vie personnelle et familiale des parents, mais également sur l'accompagnement de leur enfant et de sa différence. À cet effet, il importe que tous·tes les professionnels·les adoptent des pratiques trans-affirmatives dans l'accompagnement de ces familles et prennent en compte le point de vue des parents dans l'élaboration des services et des politiques les concernant, eux·elles et leurs enfants trans. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : parents d'enfants trans, services d'aide et d'intervention, féminisme, transféminisme, récits d'expérience, carte narrative, maltraitance théorique, pratique transaffirmative.
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Dans le cadre de cette recherche, nous cherchons à comprendre la façon dont les FVVIH témoignent de leurs parcours et de leurs expériences vis-à-vis les services sociaux et de la santé leur venant en aide. Notre recherche a pour but de mieux saisir comment les femmes séropositives naviguent et gèrent la stigmatisation qui serait issue des institutions sociales en plus d'identifier des pistes d'action pour l'amélioration des services. Pour ce faire, nous proposons un cadre d'analyse composé des concepts de stigmatisation structurelle et du travail social féministe critique. Nous utilisons le concept de la stigmatisation structurelle comme concept clé pour orienter nos analyses des entretiens. Il nous permet de cerner l'expérience des FVVIH liée aux services sociaux auxquels les FVVIH ont recours. Le travail social féministe critique, quant à lui, oriente notre engagement dans la lutte contre toutes formes de discrimination et de stigmatisation vécues par les FVVIH. Nous avons privilégié une méthode qualitative, ethnobiographique et féministe. Cette recherche comprend un échantillon double : d'une part des FVVIH et d'autre part les professionnelles et professionnels des services sociaux. Nous avons réalisé sept entretiens individuels; cinq entretiens avec des FVVIH et deux entretiens avec des professionnelles et professionnels des services sociaux. Ce double échantillon nous a permis de confronter les témoignages des FVVIH à ceux des professionnelles et ainsi d'approfondir notre analyse. Ces entretiens nous ont également permis de recueillir plusieurs récits expérientiels de la stigmatisation et de la discrimination perçue et vécue par les FVVIH liés aux services sociaux communautaires et institutionnels. Ils nous ont en outre permis de dégager des recommandations et pistes d'action visant une amélioration des services sociaux. La présentation des résultats documentée permet de mieux connaître le point de vue des FVVIH, leurs savoirs et leurs expériences au regard de la stigmatisation perçue et vécue de la part des services sociaux leur venant en aide. La discussion des résultats permet finalement de confronter les témoignages des FVVIH et ceux des professionnelles des services sociaux, et dégage certaines pistes d'action pour l'élaboration de pratiques d'intervention plus démocratiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : VIH, stigmatisation structurelle, femmes, féminisme, travail social, services sociaux.
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Maria Nengeh Mensah, professeure à l'École de travail social de l'UQAM et coauteure de l’ouvrage «Luttes XXX : Inspirations du mouvement des travailleuses du sexe», explique les revendications de ces travailleuses qui prolongent le sens des luttes pour les droits des femmes.
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La présente recherche s'inscrit dans le cadre du projet de recherche-action VIHsibilité, dont le but est d'étudier l'environnement social et médiatique dans lequel les femmes et les hommes vivant avec le VIH témoignent publiquement de leur expérience de la séropositivité, afin de comprendre les retombées que ces représentations ont dans la vie des personnes séropositives et les façons dont ces récits transforment le discours social sur le VIH/sida. Nous avons circonscrit une partie du problème à l'étude afin d'explorer les enjeux individuels et collectifs qui sont spécifiques au témoignage public des femmes vivant avec le VIH (FVVIH). Au niveau individuel, le rejet social et la stigmatisation compliquent le dévoilement de la séropositivité. Le caractère déviant attribué à l'identité séropositive entraine souvent un sentiment de honte ainsi que la peur des préjugés et de la discrimination sociale chez les FVVIH. De plus, elles sont nombreuses à être préoccupées par les conséquences possibles de leur témoignage sur leurs proches et leurs enfants. Au plan collectif, on constate qu'une compréhension partielle et erronée du VIH/sida et de la réalité des FVVIH persiste encore aujourd'hui. La moins grande visibilité des femmes séropositives et la place occupée par les hommes gais dans la réponse communautaire au VIH/sida ont construit un portrait stéréotypé de l'épidémie. Ce mémoire vise à connaitre les conditions dans lesquelles les FVVIH témoignent, leurs motivations à témoigner ainsi que leurs perceptions des retombées possibles de cette révélation. Les dimensions théoriques qui sous-tendent notre analyse sont l'interactionnisme symbolique qui permet de comprendre le témoignage comme un processus dynamique et conjoint de construction de sens et d'action, et les analyses féministes qui permettent de cibler les spécificités genrées du témoignage. Pour procéder à la collecte et à l'analyse des résultats, nous avons privilégié une méthode qualitative de type exploratoire fondée sur une approche compréhensive. Nous avons procédé à la réalisation de sept (7) entretiens semi-dirigés auprès de femmes qui ont témoigné publiquement de leur séropositivité au Québec. Il ressort des résultats que le témoignage public apporte plusieurs bénéfices aux FVVIH, tels qu'un sentiment de libération, l'acceptation de la maladie et l'ouverture. Au niveau de la communauté des femmes séropositives, il permet la re-signification de l'identité souillée, l'élargissement de la participation citoyenne et l'empowerment des FVVIH. L'analyse démontre aussi que le témoignage révèle une expérience genrée de la maladie qui permet de transformer l'image de la population séropositive, de consolider la communauté des FVVIH, d'éduquer la population et de transformer le discours sur la maladie. Finalement, nous formulons des recommandations à l'intention des organismes communautaires et du travail social afin d'améliorer l'accompagnement des FVVIH qui témoignent publiquement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, VIH/sida, témoignage, travail social, intervention sociale, VIHsibilité.
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Voilà déjà plus de trente ans que l’intervention féministe a vu le jour dans le sillage des des changements réclamés par les mouvements des femmes occidentaux. Prônant des rapports égalitaires dans la relation d’aide, cette approche alternative axée sur la reconnaissance du potentiel des femmes ainsi que la reprise de pouvoir sur leur vie favorise des démarches collectives et, ultimement, vise le changement social. Comment s’actualise ce modèle féministe aujourd’hui? Comment ces pratiques se sont-elles renouvelées et élargies au fil des ans pour prendre en compte notamment les dimensions ethnoculturelles et les divers contextes sociaux afin de répondre adéquatement aux besoins de toutes les femmes? Des intervenantes, universitaires et militantes discutent ici de leurs approches et perspectives d’intervention selon leurs lieux d’observation ainsi que des enjeux touchant leur pratique. En réitérant le riche potentiel de l’intervention féministe, ce livre témoigne en outre de la vitalité d’une approche sociale diversifiée permettant de soutenir des milliers de femmes aux quatre coins du Québec.
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On dénombre au Burkina Faso environ 2,1 millions d'OEV dû à l'épidémie du sida (PNUD et al., 2003). Dans plus de 62% des cas, ils seront pris en charge par leurs grand-mères (ONUSIDA, 2004), considérées comme les mieux placées pour prendre soin de ces enfants. Elles vivent de grandes difficultés économiques, psychologiques et physiques (OMS, 2002). Peu d'information existe concernant ces femmes burkinabè et les interventions dans le domaine des OEV sont centrées sur les enfants et non sur les femmes qui les prennent en charge. À partir d'un cadre théorique féministe radical matérialiste (Guillaumin, 1978 ; Delphy, 2001), l'étude vise à comprendre la place et l'expérience des grands-mères qui prennent en charge des OEV dans un contexte de rapports de pouvoir multiples: entre les hommes et les femmes (sexe/genre), selon le niveau socioéconomique (classe sociale) et l'appartenance ethnique ou culturelle (ethnicité, colonialisme) pour voir les possibilités d'orienter les pratiques d'intervention pour les appuyer. Les concepts d'intersectionalité des systèmes d'oppression (Crenshaw, 1991) et de sollicitude (Gubennan, 1993; Graham, 1991) ajoutent à l'analyse des conditions matérielles étudiées. Une méthodologie qualitative et féministe a été utilisée afin de cerner la place et l'expérience des grand-mères. Des observations ont été faites dans des familles burkinabè (n=3) avec l'aide d'interprète et les organismes (n=12) de lutte au VIH/sida. Huit entrevues semi-directives ont été réalisées auprès d'individus travaillant avec les OEV au Burkina Faso pour connaître leur point de vue. A partir des données, nous observons que les grand-mères vivent de multiples difficultés. Les associations ne tiennent pas compte d'elles dans leurs interventions. Les intervenants qualifient l'identité des grand-mères en termes essentialistes de la «nature de la femme» basé sur l'amour inconditionnel, les soins et la survie des petits-enfants, tous des éléments rattachés à la sollicitude. Nous notons que le concept de sollicitude est un outil d'exploitation de la classe des femmes par la classe des hommes. Cet outil passe au travers les catégories identitaires conjuguées au service de plusieurs systèmes d'oppression que sont: le patriarcat, le capitaliste et les systèmes ethniques basés sur la tradition. En conclusion, les grand-mères sont des actrices importantes à prendre en compte dans la lutte au VIH/sida et nous devons intégrer une analyse féministe dans l'intervention. La sollicitude intégrée à l'identité rend le travail des grand-mères invisibles parce que trop naturel. Les organismes d'appui aux OEV, devraient axer des interventions vers elles en reconnaissant leur existence et leur travail pour ensuite leur offrir des soutiens à la prise en charge des OEV. Il faudrait favoriser la mise en place de groupes par et pour les grand-mères afin de briser leur isolement et créer des projets qui collera à leur vécu spécifique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Grand-mère, OEV, Sollicitude, VIH/sida, Féminisme, Burkina Faso.